C'était dingue de voir comment le fait de crier sur la personne responsable de son énervement faisait du bien. Laurence étant habituellement une personne calme et gentille avec tout le monde venait ouvertement de crier sur sa capitaine. D'un côté elle s'en voulait d'avoir dis qu'elle était une veracrasse sans cervelle mais d'un autre ces paroles lui avaient fait tellement de bien et elle le pensait si fort qu'elle n'arrivait pas à s'en vouloir pour ça. Impossible pour l'aiglonne de savoir si c'était la rage contre sa capitaine ou le fait que sa meilleure amie ait attrapé un nouveau viffet ou encore son envie de réussir absolument sa passe qui l'avait fait réussir mais en tout cas, il fallait dire qu'elle l'a trouvait objectivement pas mal du tout. Le souafle avait atterrit pile poil dans les mains d'Élina. *Parfait, voilà comment on fait, miss-je-suis-parfaite*.

Bon, après un léger coup d'œil, elle put voir que sa capitaine venait tout de même d'être utile. Visiblement, elle venait de sauver Élina et d'un joli coup de batte l'avait renvoyé sur deux de leurs adversaires jaunes. *mouais, c'est pas mal, elle a intérêt à continuer comme ça* pensa t-elle en se permettant de critiquer intérieurement. Laurence avait beau la regarder, elle ne l'a reconnaissait pas comme ça vrai capitaine et rien n'y changerais probablement. Elle reporta alors son attention vers Élina qui avait le souafle dans les mains. Laurence ne la lâchait pas des yeux, elle n'attendait qu'une chose : que le souafle vienne vers elle oui qu'il tombe et qu'elle rattrape le but que les jaunes venaient de marquer. Son attente se réalisa alors et Laurence rattrapa le souafle avant de foncer vers les anneaux adverses.

Pau était heureuse de se trouver à nouveau sur le terrain. Au dernier match, elle n’avait pas joué et avait servi de renfort stratégique. Elle avait soigneusement consigné toutes les remarques qu’elle avait à faire, prenant son rôle à cœur. Et maintenant, c’était un autre joueur qui allait tenir ce rôle. Les Bleus alterneraient comme cela, ce qui en soit n’était pas une mauvaise idée. Pau était persuadée que les observations serviraient à quelque chose.
La jeune fille prenait plaisir à sentir à nouveau l’excitation que l’on ressent sur le terrain et le vent dans ses cheveux. Bien sûr, il y avait eu tout les entraînements, comme ceux du dimanche matin qui étaient particulièrement durs, mais ce n’était pas la même chose. Là, elle allait affronter d’autres personnes que son équipe, et qui plus est les Poufsouffles. Elle redoutait de ne pas être à la hauteur, mais elle avait décidé de ne pas y penser. Elle voulait donner le meilleur d’elle-même. Elle n’avait pas affronter tout ces entraînements pour rien. Elle allait montrer que cela avait servi à quelque chose. Quand elle était montée sur son balai à dix heures du matin le dimanche au lieu de dormir jusqu’à onze heures, elle avait pensé que cela payerait. Et ce serait le cas. Aujourd’hui elle allait sur le terrain au côté de son équipe, prête à tout donner. Cette équipe en qui elle avait pleine confiance et que Pau considérait comme formidable. Les Ailes d’Airain entraient sur le terrain une nouvelle fois pour accomplir des prouesses. C’est pourquoi Pau s’élança avec confiance sur son balai au moment d’entrer sur le terrain.

Action : Capturer le Viffet

OUMA-DECLEY attribue la réussite automatique du viffet de bronze à FOURNIER

Comme ça faisait du bien d’être de nouveau là haut, entre ciel et terre, à voler et apprécier le vent contre son visage, et ses sifflements dans ses oreilles.
Elicia était aux anges. Elle avait attendu patiemment sur son banc, refermée sur elle même, dans l’attente de pouvoir se libérer et ouvrir ses ailes, prendre son envol.

Maintenant que c’était chose faite, et commença à effectuer des ronds autour du terrain, histoire de l’analyser, et quand il le fallait, frapper.
Le vide sous ses pieds ne lui faisait plus rien du tout, étant maintenant plus qu’habituée à cette distance, cette hauteur. Dans tout les cas, si elle tombait – se qui n’arriverait pas, puisqu’elle avait confiance en elle et sa maîtrise du balai – la rousse était entourée d’une grosse partie de l’école dont les professeurs, et leur faisaient confiance pour ralentir son éventuelle chute à l’aide de leur baguette.

En parlant des tribunes...Élicia remarquait maintenant tout le chemin qu’elle avait fait. L’année passée, à la même période environ, elle participait à son premier match. A cette époque, rien que l’idée de se retrouver en publique la rendait timide, la faisait douter de ses capacitées, et le rouge lui montait vite aux joues – comme à son habitude.
Mais maintenant, c’était différent. Grâce au Quidditch, et sûrement au MERLIN et qu’elle grandissait, la jeune fille avait pris de l’assurance, de la confiance en elle, et même des tribunes remplies de supporters ne l’intimidaient plus autant qu’avant.
Un grand sourire illumina son visage. Comme c’était agréable de noter cette évolution sur elle-même !

Pendant sa ronde, elle remarqua que Deryn, qui jouait au post de poursuiveuse, venait de marquer. Même si l’écart avec les Aigles rétrécissait, cela ne voulait absolument pas dire que la victoire était à leur portée, et elle était là pour faire en sorte de faciliter la tâche à ses coéquipiers.
C’est donc dans ce but qu’elle partit à la recherche du cognard.
Or, celui-ci la trouva avant. Il la frappa juste assez fort pour lui faire perdre ses moyens, mais contrairement au dernier match où elle avait dû se rendre à l'infirmerie, là ça allait.
Aussitôt entrée sur le terrain, aussitôt visée par ses adversaires...leur faisait-elle peur ?
Cette idée lui tira un sourire tellement cela paraissait stupide. Elle faisait pas si peur que ça...Si ?

Une fois remise de sa rencontre avec la balle folle, elle se mit à sa recherche afin de faire des ravages dans l'équipe adverse, et aider ses coéquipières comme elle le pouvait.
Justement, la batteuse adverse venait de frapper le cognard, et essayait de l'envoyer vers Eileen. Sans réfléchir, la rousse se jeta en avant pour dévier et envoyer la balle vers la gardienne adverse, qui était également une de ses camarades du MERLIN. *Désolée Celia...*

A peine avais-je tenté de battre le cognard que la clameur de la foule me fit tourner la tête, je venais manifestement de rater un beau mouvement. Mon regard tomba d'abord sur Ouma-Decley, poing fermé sur ce qui s'apparentait être un viffet.
- Yes ! lâchais-je bruyamment.

Une très belle entrée en matière, comme qui disait, ce n'était pas donné à tout le monde. Pourtant ce n'était pas tout. Mon regard se porta vers les but adverses en entendant les commentaires des commentatrices : Solomon venait à nouveau de tirer, profitant que Shelby se remette de mon coup de cognard. Un joli travail d'équipe, j'étais vraiment heureuse et fière de Solomon. Elle avait du potentiel, c'était certain, mais je n'étais pas sûre qu'elle s'en rendait elle-même vraiment compte. A la réflexion, en regardant chaque membre de l'équipe, je comprenais pourquoi Gates les avait fait rentrer. Chacun avait au moins un talent particulier qu'il mettait au service de son rôle et de l'équipe. Bon je trouvais que Fournier et Solomon avaient souvent un sale caractère, mais personne ne semblait avoir de mal avec cela, elles étaient acceptées comme elles étaient. Et ma foi pourquoi pas, pour ma part je n'avais rien contre elles, au contraire, je pensais sincèrement qu'elles étaient des atouts précieux. Clarke, Lewis, Gilchrist et Ouma-Decley étaient généralement plus discrète ou plus enthousiastes, de jeunes pousses qui ne tendaient qu'à s'exprimer. Quant à Robbs et Sinnegan, je m'amusais de les voir aussi troublés quand je les taquinais. Et il fallait bien admettre qu'ils essayaient sans arrêt de donner le meilleur d'eux même, c'était mignon.

Toute à ma réflexion, le coup de sifflet de reprise retentit et je m'élançais directement vers le cognard qui fonçait vers notre équipe.

Le souafle traversa les anneaux à toute vitesse sous le regard presque surpris de la deuxième année. De toute évidence, le cognard avait vaincu la gardienne. Cependant, Deryn l'apprenait à ses dépends durant ce match, au quidditch, les instants de satisfaction peuvent être très brefs. Trop bref même songea t'elle quelques minutes, ou plutôt quelques secondes plus tard.

Elle n'avait rien vu venir, concentrée sur la remise en jeu mais la balle de fer lancée à pleine vitesse par la Serdaigle ne l'avait pas loupée. De surprise et de douleur, Deryn avait lâcher un cri ou plutôt un grognement avant de fermer les yeux en se mordant la lèvre. Son épaule n'allait pas tenir jusqu'à la fin du match à ce rythme là.

Un cri dans les gradins la fit réagir. Les Serdaigle avaient eu le temps de marquer. L'irlandaise sentit la pimentine lui monter au nez. Elle se saisit du souafle que lui tendait l'arbitre et prit une décision un peu folle. Elle coinça la balle sous son bras puis, sans lancer le moindre regard à Lys qui de toute façon passait son temps à suivre des viffets à travers le terrain depuis le début de ce match, elle fila. Elle avait le droit de le faire dans certaines conditions. Pourquoi ne pas tenter après tout ?

Les joues rougies par le vent, folle de colère, elle tendit le bras face aux anneaux adverses qui approchaient en poussant le cri du blaireau qui retentissait déjà parmi les supporters.

"Yakarrraaa !"

Ils n'allaient tout de même pas se laisser béqueter sans réagir !

Alors qu’elle volait, Eileen lui fit signe d’aller sur le banc. Aliénor pesta au plus profond d’elle, elle savait qu’elle était mauvaise lors de ce début de match, et visiblement tout l’équipe avait un peu de mal. Mais elle devait respecter les demandes de son capitaine, elle savait ce qu’elle faisait et en plus sa place de gardienne lui permettait d’avoir une vision d’ensemble et plus claire sur le match. La jeune Delphillia se laissa tomber sur le banc à côté de Shado avant de prendre une gourde pour boire une grande lampée d’eau avant que son regard ne se porte de nouveau sur le match. Un goût amer envahit sa bouche alors que les ailes d’Airains encaissaient les points et que les Hel’s peinaient avec leurs pauvres points. Un tir les remit dans la course, mais les bleus répondirent immédiatement par un second tir. Aliénor soupira quand Eileen lui fit signe de revenir sur le terrain. Elle humidifia ses lèvres avant d’attraper son balai et de repartir de plus belle vers le match en cours.

Mais il était déjà trop tard. Alors qu’elle entrait sur le terrain la grande tige lui passa devant pour aller tenter de cogner la balle folle. Mais Aliénor était bien la première à le savoir, la vitesse ne voulait rien dire. Mais bon, il y avait elle, qui était nulle en tant que batteuse et les autres, ce n’était pas comparable.

Elle filait à la suite de la grande espérant passer juste devant son nez après qu’elle ait tenté de cogner pour dévier ce cognard de sa trajectoire et prendre le lead, même si elle n’avait pas grand espoir. Mais au moins elle jouait le reste n’avait que peu d’importance.

Le Viffet d'argent vient de faire son apparition près de la tribune Nord ! OUMA-DECLEY et ARYA peuvent s'en emparer. Le Viffet d'argent octroie 20 points à l'équipe qui parvient à l'attraper et retire immédiatement le statut déséquilibré, déstabilisé ou sonné du joueur désigné par l'attrapeur.

Ma jambe s'agite sans cesse, pied tapant la sol à une cadence effrénée. Je me mords l'intérieur de la lèvre, les yeux se baladant entre les joueurs là-haut. Je prie à un dieu en lequel je ne crois pas, juste au cas où.

Il faut dire qu'il nous faudrait presque un miracle pour remonter. Ou du talent. Ou de la chance. Je sais que ce n'est pas perdu, puisque ce ne l'est jamais avant la fin, mais le score est difficile à avaler.

L'espoir me reprend quand Deryn marque, avant de disparaitre quand les bleus font de même, attrapant un viffet au passage. 120 points d'écart. C'est beaucoup.

4 buts ajoute mon esprit. 1 viffet d'argent, 1 but et le vif d'or. On est foutu ? Peut-être, sans doute. Sauf qu'on abandonne pas. Si il faut nous avouer une qualité, que ce soit celle-là. La persévérance, le travail, peu importe comment on le nomme.

Alienor se lève, appelée sur le terrain et peu après, c'est mon tour. Je me lève d'un bond, attrape mon balai et décolle en vitesse. On se jette en l'air un peu comme un plongeur le ferait dans sa piscine.

Comme toujours, et j'espère pendant encore longtemps, je m'émerveille de la maniabilité de mon balai. Il accélère sans accrocs, et je m'élève rapidement dans l'air. Avant de descendre tout aussi vite.

Je bascule rapidement le poids de mon corps, tournant sans effort, concentrée entièrement vers la petite boule qui vole un peu plus loin.

Aucune pensée parasite. C'est la mémoire musculaire qui prend la place.