Le souffle de l'été sur ton cou ne fais qu'augmenter la chaleur déjà de moins en moins supportable. Il est à peine une heure de l'après-midi, mais tu es déjà dehors. Tu ne sais où tes pas te guident, piur une fois, tu les laisses te contrôler. Le soleil est trop haut dans le Ciel pour qu'on puisse lever les yeux sans être ébloui par la lumière forte. Les rayons chatoyants chatouillent la peau des rares élèves qui se trouvent eux aussi près du lac, mais la plupart se trouvent dans leurs dortoirs, dans les salles d'études à réviser ou même sont encore en train de déjeuner. Les gazouillis des oiseaux nichés dans les arbres te font le simple effet d'une caresse mélodieuse, entonnée par un magnifique piano à queue. Cet instrument moldu est un des seuls que tu aimes, à la fois doux et puissant. Parfois, tu t'imagines, parcourant de tes longs doigts les touches noires et blanches pour chanter des notes de musiques. Ce tableau est un décors de rêves. L'eau bleutée qui reflète à la perfection les reflets du soleil est éblouissante, et te donne presque envie de plonger pour l'éternité dans les profondeurs abyssales du lac. Toi et cet élément reliés à jamais. *Comme dans mes rêves les plus fous* Tu continues de marcher en silence.

À la fin de l'année, tu viens souvent te promener par ici, pour apaiser ton esprit tourmenté par tout les événements passés. Des examens des jours précédents, à la fête du Manoir, en passant par les vacances de février, tu sais qu'il n'y a qu'ici que tu es bien. Seule, en paix. Le mieux, ce serait de pouvoir venir la nuit. Pour empêcher les sombres pensées de t'aissaillir. Le jour, tu parviens à les repousser, mais la nuit tu n'y peux plus rien. Le noir t'empêche-t-il d'éclairer ton chemin ? *Sûrement* Tu c'est que le moment est venu de faire redescendre le stress. Les examens passés, le Quidditch terminé, la fin de l'année qui approche, il n'y a plus de raison de s' inquiéter. *N'importe quoi* Tu les attends, ces vacances. Plus de cours, d'examens *encore eux*, de profs, d'ennemis, de Scary aussi. Ce sera enfin le moment de se détendre, sur les falaises de ton île, sur la façade Atlantique, vers les côtes qui mènent au pôle ... Un long voyage, c'est ça qu'il faut ... Partir, loin d'ici, t'enfuir, seule. *Mieux vaut être seule que mal accompagnée* est ta devise. Qu'elle le reste. Elle te colle bien, alors qu'elle continue de bien coller. Cet équilibre te plais. *Est-ce un équilibre ?*

Parfois, tu te demandes à quoi sert la vie. Pourquoi la gâcher ? Pourquoi la vivre ? Tes pensées et tes sentitments se brouillent à chaques fois que ça te vient à l'esprit. Pourquoi vivre ? À quoi ça sert ? Vivre, grandir, respirer, rire, pleurer... Mais ça n'apporte rien. Rien à tes questions. Pourquoi donc vivre une vie et pas une autre ? Pourquoi être dans la peau d'une personne et pas d'une autre ? Pourtant, l'esprit qui rentre dans ce corps est une personne. Néant. Tu n'y comprends rien. Et puis à quoi bon. À quoi ça sert de comprendre ? Rien. Mais y-t-il quelque chose qui sert dans ce monde ? Quelque chose... d'utile ? Quelque chose qui a du sens ? Néant. Tu n'en sais rien. Rien. Toujours rien. Soit ce mot, soit un point d'interrogation. Question ou Rien. Plutôt, Question et Rien. Rien, toujours rien. À des moments, tes pensées se brouillent, tes pensées s'emmêlent. Tout est flou, tu n'y comprends plus... Rhaaa, toujours ce fichu mot. Rien rien et rien. Néant. Tu n'y comprends rien. Trop de charge, trop de pression, trop d'émotion. Ces fichus examens qui te mènent à bout et... la fatigue. Tu n'en peux plus. Tu es fatiguée. Tu aimerais tant partir d'ici. Pourtant, si tu n'es pas là, tu est là-bas. Avec Eux. Ne plus penser à Eux. Rien que de penser à Inverness, tu veux vomir. Parce que toutes tes pensées se relient toujours à Eux. Mais Elle alors ? Elle te manque Elle. Mais la voir c'est les voir Eux. Arrêtes. Arrêtes de dire Eux. Tu veux les tuer tes pensées, à te ramener toujours à ce que tu ne veux pas. Tout ce que tu veux oublier. Mais que tu ne peux pas oublier. Vomir vomir vomir. Dégoût. Le dégoût complet. Mêlé à de l'incompréhension et à de la... haine. Parce que quand tu penses ça, tu penses à Eux. Toujours Eux. Pourquoi, dis-moi ? Dis-nous à tous. Pourquoi penses-tu à Eux comme tu n'as jamais pensé à Eux ? Et pendant que tu penses ces horreurs, pendant que tu bouilles cette haine, ta tête va exploser. Tu veux exploser. Tu ne comprends plus ce qu'il se passe dans ta tête. Tes pas marchent tout seuls, allant un peu trop vite. Mais tu ne songes pas à les arrêter. Laisses-les faire, et puis on verra bien. Tes pensées. Tu voudrais les étouffer parfois. Les exténuer. Les taire. Pourtant, c'est tes pensées qui pensent à tuer tes pensées. Et tes pensées qui te le disent. Pensées... Trop de pensées !!! Ne plus penser aux pensées...
Sans que ça ne t'étonnes, tes jambes t'ont guidée vers le Lac. Comme tes pensées t'auraient guidée. Se détendre, se détendre... Essayes de reporter ton attention sur quelque chose d'autre. Tu regardes autour de toi et... tu aperçois Erza. Tu lui lances un petit signe de main et te diriges vers elle.
- Il fait bon, hein ?
Et tu ne trouves rien de mieux à dire.



Fiou, je me suis lachée !
@Erza McGowan, n'hésites pas à me dire si quelque chose ne va pas !

Un peu perdue dans tes pensées, tu mets du temps à détecter la présence d'une personne, qui s'est mise à côté de toi. Et tu en mets encore plus à comprendre ses paroles, pourtant si simples. C'est April. Bien que ce soit une 1e année, c'est comme Julie. C'est l'une des personnes proches de toi. *Mais moins proche que Lydia* Elle te parla simplement de la température, ce à quoi tu répondit :


On ne pouvait pas dire que tu ne pensais pas aux examens, mais tu n'étais pas encore assez stressée pour qu'on le remarque plus que ça. Tu savais qu'ensuite il te faudrait choisir une filière, ce qui ne serait pas si facile que ça. Ta mère t'avait si souvent rabâché que c'était *déterminant pour ton avenir* et *un choix sérieux, à ne pas prendre à la légère.* Mais la seule chose que tu voulais faire, c'était te sentir enfin *bien*. Sans avoir toujours de la *peine*. Arriver à sourire. L'avenir tu t'en foutais royalement. Ce qui t'importait réellement, c'était le Quidditch et Lydia. L'reste on s'en balance. Tu voulais vivre. Être libre, faire ce que tu voulais quand tu voulais. *Foutues règles qui m'en empêchent.* Au diable leurs principes. Comment aimer cette directrice qui envoie des élèves à la mort ? Qui ne peut empêcher une attaque de mangemorts ? Même durant les vacances tu ne parvient pas à être totalement sereine. Comment l'être ? Et pendant l'année scolaire, était-ce normal de ne pas trouver le sommeil, trop occupée à te demander qu'est-ce qu'il arriverait la prochaine fois. Ou alors, comment aurais-tu fais si c'était ton frère qui était allé dans le Dominion. Si les Quatres n'était pas ressortis *vivants*. *En bonne santé.* S' il avait du *tuer*. L'urne te tourmentait trop. Comment était-possible ? Tu n'avais pas à avoir vécu ça. Personne n'avait le droit de voir ça. Qui était-elle pour faire ça ? Une diablesse fervente adepte de la Mort ? Tu la voyais comme un démon. À présent, toutes les paroles qu'avaient écrites Stone prenait un sens pour toi. *Tu n'est pas un monstre. Encore moins un démon. Tu ne sais la ce que c'est.* Elle te comprenait. Tu te tournas vers April, les yeux tristes :


Tu la regardais sans vraiment le faire. Elle ne comprendrait pas de qui tu parlais. Tu l'avais dit plus pour toi même, mais dans un besoin de te sentir écoutée... *Aimée ?*