UNNA BRIGHT - 11 ans Le dimanche 19 novembre 2044, en début d'après-midi Suite de ce RP. Avec @Steve Merrill

Ces deux semaines avaient passé à toute vitesse. Unna était allée rendre visite à Steve, qui était coincé à l'infirmerie, tous les soirs jusqu'à ce qu'il puisse sortir. Et depuis ce moment-là, ils passaient beaucoup de temps ensemble. Ils mangeaient la plupart du temps côte à côte et se mettaient également ensemble pendant les cours qu'ils partageaient. Ils avaient de longues conversations entrecoupées d'éclats de rire, mais pouvaient également laisser passer de grands moments de silence sans que cela ne soit gênant. Elle aimait ces moments-là. C'était si simple et naturel d'être près de lui.

Ils avaient passé la journée du samedi tous les deux, à faire leurs devoirs, à bouquiner, à se balader et à jouer aux échecs version sorciers. Elle aimait tellement être près de lui, que cela faisait presque mal quand ils devaient se quitter.

Une douleur agréable.
Elle ne pensait pas que cela fut possible...

C'était une froide journée de novembre. Unna sortit du château toute emmitouflée. Elle avait mis sa cape d'hiver ainsi qu'une grosse écharpe argentée et le bonnet assorti. Un petit vent glacial lui fouettait le visage. Ces cheveux volaient en tout sens. Elle se dit qu'elle aurait mieux fait de les attacher mais il était maintenant trop tard si elle voulait être à l'heure. Cet après-midi là, ils s'étaient donné rendez-vous au Cromlech pour une petite promenade autour de l'île, sur les bords du lac. Ce n'était certainement pas les conditions idéales mais elle était quand même heureuse à l'idée de marcher avec lui. En arrivant au point de rendez-vous, il était dos à elle, appuyé contre une pierre, regardant au loin, semblant perdu dans ses pensées. Il ne la vit pas arriver. Ses cheveux bruns en bataille étaient agités par le vent. Unna resta un moment sans bouger. C'était comme si son cœur s'arrêtait de battre à chaque fois qu'elle le voyait. Puis elle s'avança vers lui. Elle ne voulait pas le faire sursauter. Quand elle fut tout près, elle murmura un petit Coucou près de son oreille.

♫ Novembre 2045 en compragnie d'@Unna Bright

Je... pfff... Toujours en retard @Unna Bright

Steve plongea ses beaux yeux verts émeraudes dans les siens. Ils restèrent un moment à se regarder, plus rien ne bougeait autour d'eux, c'était comme si le temps avait suspendu son vol. Puis il attrapa sa main et ils se mirent à marcher au bord du lac. Elle sentait sa main chaude, son contact était grisant et à la fois apaisant. Les éléments, pleins d'une vie propre, faisaient tournoyer l'air autour d'eux. Les vagues venaient s'écraser contre la berge. C'était comme s'ils étaient dans un autre monde, pris dans un tourbillon de magie.

Unna ne savait pas très bien ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Ce dont elle était sûre pourtant, c'est que Steve était déjà bien plus qu'un ami à ses yeux.

Alors qu'ils étaient silencieux depuis un moment, le jeune garçon se mit à parler. Il lui avoua qu'il n'avait pas vraiment beaucoup d'amis. Cela ne lui posait aucun problème, elle non plus n'avait pas tellement d'amis après tout. Elle se demanda où il voulait en venir. Et c'est là qu'il lui posa une question à laquelle elle ne s'attendait absolument pas. Qu’est-ce que tu me trouves ? Son cœur loupa un battement et elle stoppa net sa marche, tout en gardant la main de Steve dans la sienne. Ils se retrouvèrent face à face. Unna était plus rouge que jamais et pas seulement à cause du vent. Qu'est-ce qu'elle lui trouvait ? Tout... oui tout. Comment expliquer ce sentiment ? Ça ne tient pas à quelque chose en particulier. Elle savait simplement qu'elle était en train de tomber amoureuse de lui, pour tout ce qu'il était.

Après quelques instants de silence, elle se dit qu'il faudrait peut-être répondre quelque chose.
- Ouah, Steve, je...
Elle ne savait vraiment pas par où commencer.
- Tu sais, je... je me sens juste bien quand je suis avec toi. C'est comme si on se comprenait, sans avoir besoin de parler. Je pense que tu es quelqu'un de vraiment gentil, tu es drôle, tu es sensible... et quelque chose m'attire vers toi, je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. Ce que je peux te dire c'est que tu es bien plus précieux pour moi, que le plus précieux des amis que je pourrais avoir. *Et que je t'aime.* Mais elle n'osa pas prononcer cette dernière phrase à voix haute. Elle osait à peine se l’avouer elle-même, c’était seulement apparu dans le fil de ses pensées.
Elle était de plus en plus gênée. Elle espérait ne pas en avoir trop dit. Elle essaya de détendre un peu l'atmosphère en ajoutant :
- Sans parler de tes beaux yeux verts et de tes cheveux en bataille, dit-elle en lui ébouriffant légèrement les cheveux.
Oui, il était beau, mais ça non plus, elle n'osa pas lui dire.

Elle attendit la réponse de Steve en évitant son regard, elle n'osait plus le regarder dans les yeux.

@Unna Bright Je t’avais dit ce soir Pour une fois, chuis dans les temps
C’est un réel plaisir de faire ce RP avec toi

Alors qu'Unna n'avait toujours pas relevé la tête, Steve commença à parler. Elle leva les yeux vers lui et c'est alors qu'il prononça les deux mots magiques. Ceux que jamais elle ne se serait attendue à entendre un jour. Elle n'était qu'au début de sa première année et voilà que l'amour pointait déjà le bout de son nez dans sa vie. C'était vraiment improbable. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait faire ? Elle n'allait quand même pas rejeter ce bonheur qui se trouvait à portée de main... Son cœur tambourinait dans sa poitrine.

Elle n'eut pas le temps de répondre. Steve s'avança près d'elle. Ils étaient vraiment très proches maintenant. Il passa une main dans ses cheveux, puis la pris par la taille. Plus rien n'existait autour d'eux. Il allait l'embrasser. Unna tremblait légèrement. Elle n'était pas prête, en tous cas pas préparée à ça, mais elle le souhaitait pourtant. Elle baissa les paupières, attendant le contact de ses lèvres. Mais rien ne vint, il avait stoppé son geste. Ses joues s'empourprèrent et il s'excusa.

- Ne sois pas désolé.

Elle ne savait pas comment, mais elle trouva aussi le courage au fond d'elle de lui révéler ses sentiments en retour.

- Moi aussi, je t'aime.

Elle s'approcha alors de lui et déposa légèrement sa main près de sa nuque. Ils se regardèrent un instant dans les yeux. Et leurs lèvres finirent par se toucher dans un petit baiser. Unna était plus rouge que jamais. Il fallait vraiment qu'elle se sente bien avec lui pour oser faire ça. Ils semblaient tout les deux très gênés et elle se dit qu'il faudrait peut-être dire quelque chose pour que le temps ne reste pas figé à jamais. Elle sourit, le cœur rempli.

- Et toi, qu'est-ce que tu me trouves ?

- Je... J’aime tout chez toi, Unna. Tu es un rayon de soleil qui perce mon nuage à chaque fois que je te voie. Tu es belle, drôle, intelligente. Tu es tout ce que j’aime. Tout.

La jeune fille sentit son cœur rayonner comme un soleil. Elle ne le quitta pas des yeux pendant qu'il prononçait ces phrases si douces à son oreille. Elle ne pensait pas être si importante à ses yeux. Elle était heureuse de lui apporter un peu de lumière. C'est ce qu'il faisait aussi. Il éclairait sa vie. Tout était parfaitement à sa place. Ils avaient enfin réussis à s'avouer leurs sentiments et elle n'aurait pas pu rêver un moment plus idyllique.

Il lui attrapa à nouveau la main et se remit à marcher. Elle ne put s'empêcher de rire doucement. C'était comme si toute la joie qui l'habitait n'avait plus assez de place en elle et avait du sortir à l'extérieur. Steve s'assit sur un rocher et l'attira contre lui. Des milliers de papillons avaient élu domicile au creux de son ventre. Il lui murmura à nouveau qu'il l'aimait et déposé un baiser dans son cou. Ses joues s’empourprèrent plus que jamais. Elle se retourna et plongea son regard dans ses yeux émeraude.

- Toi non plus, ne change pas.

Elle se blottit contre lui, son visage au creux de son cou. Unna ne saurait dire combien de temps ils restèrent ainsi. Le temps n'existait plus. Le vent leur fouettait le visage, mais cela importait peu. Unna aurait voulu que ce moment dure toujours. Ce ne fut qu'au moment où ils commencèrent à être complétement glacés qu'ils reprirent leur marche main dans la main et rentrèrent au château.

Ils se quittèrent à regret, comme toujours, mais le cœur léger. Plus rien ne serait jamais comme avant.