RP+ avec @Henry Shoftshire



Sa plume grattait son carnet depuis plusieurs heures maintenant. Assise sur l'herbe fraîche avec un léger vent qui soufflait sur elle, Élizabeth tantôt dessinait le paysage, tantôt écrivait ce qu'elle pensait. Le lac était dessiné sur une page de son carnet, et un texte sur une autre:

Le lac est un des lieux les plus calme et prospère de Poudlard. Il permet d'accéder à la gare de Pré-au-lard, ou tout simplement de se naviguer sur celui-ci, à l'aide de barque ensorcelée. Les eaux du lac sont de couleurs foncées, et la température de celle-ci est dans les alentours des 10° si ce n'est pas moins. Un léger vent souffle et des feuilles s'envolent au contact de celui-ci. La nature entourant les eaux permet un apaisement presque immédiat, dès l'arriver.

La jeune Poufsouffle dessinait également le stade de Quidditch, Cromlech, le château ainsi que le Saule Cogneur, l'Arbre Géant et le Parterre de l'Amitié. À chacun de ses dessins, une note rapide était faite:

Stade de Quidditch,
Très grand espace où je n'ai jamais eu encore l'occasion d'y aller pour regarder des matchs. Mon impatiente de soutenir ma maison aux couleurs noir et jaune monte peu à peu...

Cromlech,
Étant l'entrée du pont pour accéder au parc, je passe assez souvent par là pour me rendre au lac. Ces grandes pierres formant un cadrant solaire m'intrigue beaucoup: qui l'a créé et pourquoi ?

Poudlard,
Le château est vraiment mystérieux. Malgré mes heures passées là-bas, en pourcentage, je dirais que je ne connais que 20% de celui-ci. En lisant l'Histoire de Poudlard il y a toujours des points inconnus... Je pourrais peut-être questionner la professeur d'Histoire de la Magie, ou la Directrice de Poudlard (si je la croise) ?

Le Saule Cogneur,
Je ne me suis jamais approchée de celui-ci, et ne le fera probablement jamais. Cette arbre, aussi grand soit-il, ne m'inspire pas confiance... Lorsqu'il s'agite, j'ai parfois le pressentiment qu'il possède une âme... Et si c'était vrai ? Et si quelqu'un ne faisait qu'un avec l'arbre ?

L'Arbre Géant,
Il est aussi grand que la tour la plus haute de Poudlard. À chaque angle du parc, l'apercevoir est un jeu d'enfant. Une légende raconte qu'une créature au nom de Paon Noir trônerait en haut de celui-ci. Désormais, je reste attentive dès que j'observe le magnifique tronc. Qui sais, je le découvrirai peut-être un jour ?

Le Parterre de l'Amitié,
Un panneau est planté juste devant celui-ci, et il est marqué que quiconque cueilli une fleur et l'offre a un de ses amis, elle portera chance et renforcera les liens avec la personne. Je n'ai jamais eu l'occasion d'en cueillir une, mais je le ferai, ça j'en suis sûre.

Élizabeth posa sa plume sur l'herbe et fit quelques exercices d'articulation pour ses pauvres doigts. En temps normal, elle avait mal au pouce lorsqu'elle écrivait beaucoup et longtemps. De plus, une bosse au nom de "bosse de l'écrivain" s'était formée à cause de sa manière d'écrire qui n'était pas comme les autres. La jeune Poufsouffle relit ses notes, ferma son carnet et le mit dans sa poche. Elle rangea également sa plume puis se leva. Lorsqu'elle se dirigeait vers le château, la première année ne s'était pas rendu compte qu'elle avait laissé tombé son carnet dans l'herbe fraîche...

Il aimait le mois de mars. Pour quelles raisons ? Oh, elles étaient multiples, mais s’il ne devait en retenir qu’une ce serait, sans aucun conteste, l’air frais du printemps. Il adorait sortir, respirer l’air pur, et se balader sur les rives du lac. Au fil des mois c’était quelque chose qu’il faisait couramment. Il aimait le calme du lac, le bruit de l’eau et son clapotis, le vent charriant les arômes de la Nature. C’était toutes ses petites choses qui lui faisaient aimer le mois de mars.

Aujourd’hui était un jour particulièrement propice aux ballades. Une légère brise et un beau soleil printanier illuminait de ses lueurs dorées le ciel de cette fin de matinée. La rosée du matin devait encore être accrochée aux brins d’herbe leur donnant cet aspect brillant. Il ne cessera de s’émerveiller devant ce parterre de gouttelettes. Après tout, ce sont les gouttelettes qui forment les plus vastes océans. Alors après le petit déjeuner, ce fut tout naturellement que ses pas l’amenèrent sur les rives du lac.

Ses petites balades étaient une parenthèse agréable dans sa vie, qui en toute franchise allait de mal en pire, voire carrément de Charybde en Scylla. Il sentait le divorce de ses parents comme une question de jours, la situation ne cessait de se tendre. Ça le désolait, mais que pouvait-il y faire ? Rien, absolument rien, après tout. C’était là sans conteste le plus frustrant.

Son pas rapide le mena au lac, esquivant les personnes qui se trouvaient dans le parc. Il y avait du monde aujourd’hui, ce n’était pas là quelque chose de surprenant, vu les températures et la météo printanière. Il n’était pas le seul à aimer prendre l’air actuellement. Il se serrait sûrement arrêté s’il avait reconnu un visage familier, mais ce n’était pas le cas.

Quelques minutes plus tard, après avoir atteint le lac, il marcha encore quelque peu. Son pas était lent, mais ses réflexions étaient vives, davantage qu’un sortilège. Il ne pouvait décidément passer une minute sans réfléchir à propos de sa famille. C’était extrêmement pénible. Tout devait forcément tourner autour d’eux en ce moment. Il se rappela sans mal le matin de Noël où il a brisé la plume qu’ils lui avaient offerte. Même aujourd’hui, il n’éprouvait pas de remords à ce sujet. Il se sentait relativement indifférent à la question.
Il observait le lac perdu dans ses pensées et son pied rencontra quelque chose. Une surface dure, manquant de le faire tomber. Il se rattrapa comme il put, avec la grâce d’un hippogriffe, mais il réussit à ne pas chuter. Foutu caillou.

Il baissa le regard *encore un carnet, je suis vraiment abonné aux carnets oubliés*. C’était presque agaçant d’ailleurs. Pourquoi devrait-ce toujours être lui qui se retrouve à ramener des cahiers égarés à leur propriétaire ? C’était le deuxième en trois mois. Et comme disais le proverbe : jamais deux sans trois, alors il devrait s’attendre dans les prochains mois à trouver un autre journal. Il soupira longuement et observa l'objet dans l’herbe humide. Déjà ce n’était pas celui de la Gryffondor. Ça aurait été plus simple, il aurait simplement eu à le donner à un Gryffondor quelconque en lui disant de le ramener à sa propriétaire. Mais non, celui-ci était différent.

Il le ramassa de sa main gauche et prit quelques secondes pour l’observer sous toutes les coutures. Aucun signe évident de son propriétaire. Il regarda aux alentours. Personne… Visiblement le carnet ne venait pas de tomber. Il l’ouvrit à la première page. L’écriture à la plume était fine et gracieuse, sans conteste, ce carnet appartenait à une fille. Mais allez savoir lequel. Par Merlin ! Il n’était pas devin. Aussi, bien que la dernière fois il eut résisté à cette envie. Cette fois-ci, il fut curieux de savoir ce que ce carnet contenait. De la poésie, des dessins ? Un journal intime ? Aucune idée. Ainsi il se déplaça pour se mettre au bord du lac, posa ses affaires à sa droite, et s’assit en tailleur. Il ouvrit le livre à une page hasard et tomba sur un dessin du lac. Visiblement il était récent, car l’ambiance qui en ressortait lui sembla similaire à celle qu’il avait actuellement sous les yeux. La personne à qui appartenait ce dessin et ce carnet à un certain talent c’était certain. Il étudia longuement le dessin, cherchant le point de vue qu’il adoptait. Une légère brise dans le dos lui faisait voler les cheveux alors qu’il poursuivait sa lecture d’un carnet qui ne lui appartenait pas.

Élizabeth marchait d'un pas tranquille vers le château, et venait d'atteindre le Cromlech. Elle s'arrêta devant le tas de pierre et le trouva plutôt charmant en le regardant de près. Le léger vent du mois de mars continuait de souffler sur le parc, et Élizabeth observait le Cromlech en se demandant si des rendez-vous avaient eu lieu ici entre des personnes ayant reçues la flèche de Cupidon. Elle allait continuer son chemin vers la volière pour envoyer une lettre à sa famille, en insérant ses dessins faits une dizaine de minutes plutôt. Mais avant de reprendre son chemin, elle décida de redessiner le Cromlech de près, en y insérant quelques touches personnelles. De ce fait, elle plongea sa main dans la poche de sa robe et ne sentit que le vide. La première année plongea ses deux mains dans ses poches, mais le contenus de celle-ci n'était que son éternelle plume adorée ainsi que quelques chocogrenouilles. Élizabeth déglutit difficilement, et son coeur rouge sang commença à s'emballer. La jeune fille avait de plus en plus chaud, et ses joues se teintèrent de couleur rose. Elle ferma les yeux, et se calma en essayant de réguler son souffle, qui s'était un peu trop emballé:
- Élizabeth calmes-toi, dit elle à haute voix en faisant les cent pas autour du Cromlech. Ton carnet ne devrait pas être très loin. Calmes-toi d'abord, puis tu iras le chercher en restant calme, sans perdre ton sang froid...
Elle continua de marcher, sans ralentir le pas, en attendant que son coeur ralentisse ses battements. Elle s'arrêta et respira un bon coup:
- Très bien, dit elle en inspirant, maintenant tu es dans la capacité de rechercher ton précieux bien sans faire de crise de nerfs.
Elle expira puis rouvrit les yeux et regarda autour d'elle: le soleil était haut dans le ciel, et une petite brise venait l'accompagner. Des feuilles continuaient de voltiger ici et là, et le paysage rempli de nature semblait serein. Elle baissa les yeux à terre, et observa attentivement chaque morceau de terre pour essayer de retrouver son carnet d'amour qu'elle ne voyait pas. Elle décida donc de rebrousser chemin jusqu'au lac, dans l'espoir de retrouver son Valentin. Elle marchait à petit pas, le regard rivé sur le sol. Une fois arrivée au lac, elle ne l'avait toujours pas retrouvé. Élizabeth releva la tête, et vit un garçon assis près de la grande étendue d'eau en train de lire un petit livre à la couverture noire. La jeune fille plissa des yeux et remarqua que le garçon tenait entre ses mains son carnet. Elle n'avait qu'une envie, aller le récupérer le plus rapidement possible, mais décida de contenir sa joie et d'aller entamer une discussion avec le détenteur de son précieux trésor. Elle s'avança à petit pas, et s'assit près de l'inconnu au cheveux blonds dans l'herbe fraîche. Elle l'observa quelques secondes regarder un de ses dessins, l'Arbre Géant, puis regarda le lac et dit:
- Cette arbre est gigantesque mais aussi très mystérieux. Une légende raconte qu'une créature qui n'a été aperçu que très rarement y habiterait. C'est moi qui l'ai dessiné. Je trouve que dessiner la nature est une activité relaxante.
Le regard vide, observant l'eau limpide, elle se disait que dessiner c'était comme manger des chocolats fait avec amour: une activité bien relaxante en effet.







@Henry Shoftshire

Il était réellement fasciné par ce petit carnet fait d’encre et de papier. Il cherchait du regard le point d’observation, l’angle sous lequel le dessin fut réalisé. Il était à coup sûr proche d’ici. Le dessin était récent, alors qu’il leva les yeux brièvement en direction du ciel il lui sembla reconnaître la forme de quelques nuages qui apparaissait sur ledit dessin. Il ne devait avoir que quelques minutes tout au plus.

Il ne put s’empêcher de relever la tête, se sentant presque coupable d’observer ce carnet sans en connaître le ou la propriétaire. LL devrait vraiment le reposer et poursuivre sa route. Son regard balaya rapidement les environs, il n’y avait que cette fille un peu au loin qui semblait venir dans sa direction, mais cela ne devait être qu’une pure coïncidence.

Le petit blond tourna alors la page, il continuait sa lecture avec attention, à vrai dire, la culpabilité revenait parfois au galop, mais c’est surtout la curiosité qui dominait son être actuellement. Alors il poursuivait sa percée dans l’intimité de ce carnet qui n’était définitivement pas le sien.

Son regard fut attiré par le dessin du Grand Arbre. À vrai dire, cet arbre l’avait toujours intrigué. Il l’avait remarqué le lendemain de son arrivée. Il avait bien entendu quelques légendes à son sujet. Il faut dire que c’est le propre des endroits mystérieux on finit par y inventer des légendes. Mais les légendes aussi tordues soit elles ont toujours une infime part de vérité. Et au vu de la taille de cet arbre nul doute que de fascinantes créatures y habitent ! Qui sait, peut être qu’un botruc géant en est le gardien. Il se souvenait bien de ces petites créatures qu’il avait découvertes en début d’année. Et dont il avait dû se protéger. Il trouvait ces petites créatures fascinantes et à vrai dire il avait eu un moment d’hésitation avant de leur lancer un sortilège. Après tout, nul n’est agressif sans raison. Mais il avait fini par lancer le sortilège quand les créatures lui avaient quasiment sauté dessus. Décidément, si c’était ça l’écologie, ça allait lui poser problème c’est certain.

Il était tellement plongé dans ses réflexions botruquienne qu’il ne vit pas la jeune fille qui s’était approchée de lui. La même jeune fille qu’il avait déjà remarquée tout à l’heure. Est-ce son carnet ? La possibilité n’est pas à exclure. Dans ce cas, il serait préférable de lui rendre. Encore que, elle n’a rien dit, elle l’observe. Henry hésite ne sachant pas trop quoi faire. Alors qu’il allait lui poser la question, la fille finit par parler. Elle s’assoit à ses côtés, Henry lui fait un sourire qui se veut amical et chaleureux, même si la crispation se fait ressentir.
Il l’écoute attentivement parler. Elle est au courant pour les légendes autour de l’arbre, peut être qu’elle en sait plus qu’elle ne le laisse penser. C’est peut-être l’occasion d’en apprendre plus. Henry n’a pas le souvenir que son Père ou Julian lui a parlé de cet arbre, il doit être assez récent quand même.

– Je sais j’ai entendu deux trois histoires à son sujet. Mais je ne crois pas qu’il soit si vieux que ça. Mon père qui est allé à Poudlard ne m’en a jamais parlé. Tu penses que c’est quoi comme créature ? Un botruc géant qui garderait l’arbre. Ça serait trop cool je trouve, après le mieux c’est que ce soit une créature qu’on est jamais vu. Tu imagines, un animal inconnu juste devant nos yeux.

Il replongea ses yeux en direction du carnet, hésitant, avant de reprendre à nouveau la parole en tenant le carnet dans sa main.

– Tu sais à qui il est ce carnet ? Je l’ai trouvé par terre y’a cinq minutes. C’est le tien ? Si c’est le cas désolé, je ne voulais pas paraître trop curieux, mais j’adore le dessin qu’il y a dedans.

Il avait parlé d’une seule traite et très rapidement de sorte qu’il n’était pas certain qu’elle est tout à fait comprise ce qu’il lui racontait. Si ça se trouve ce n’était pas son carnet et le petit blond allait pouvoir continue à le lire et à l’observer. Il était suspendu aux réponses qu’elle allait lui apporter, sa curiosité piquée au vif.

L'air frais soufflait légèrement sur les deux enfants. Elizabeth écouta attentivement le jeune blond parler à propos de l'Arbre Géant: il avait beaucoup d'imagination. Elle même n'avait pas vraiment de réponse à sa question, mais avec les nombreux livres qu'elle avait lu et les différentes légendes, elle pouvait facilement faire un lien entre toutes les histoires. Même si sa famille lui disait qu'elle dessinait très bien, talent qu'elle tient de son père, personne ne lui disait qu'un dessin en particulier l'impressionnait. Touchée par les deniers mots du jeune garçon, Elizabeth sourit légèrement et répondit:
- C'est effectivement mon carnet... mais je suis contente que mes dessins te plaisent... Par rapport à l'Arbre Géant, je pense qu'il n'y a qu'une seule créature qui y vit et qui le garde, même si personne ne l'a jamais vraiment vu...
Elle pensait au Paon Noir. Cette créature qu'elle imaginait sous différente forme les plus folles les unes des autres l'intriguait particulièrement.
- Le Paon Noir... Cette créature majestueuse et mystérieuse... oui, reprit elle en observant la surface du lac, oui, je pense que c'est la seule créature qui y vit...
La jeune fille, qui ne supportait pas ne pas savoir, en rêvait parfois la nuit. Elle voulait un jour voir cette créature, ou du moins que quelqu'un qu'elle connaît le voit pour qu'il puisse le lui décrire. Elle souhaitait le dessiner pour l'offrir à son grand-père, amoureux des créatures magiques, et n'ayant jamais vu le Paon Noir. Elle se tourna vers l'Arbre Géant et ajouta:
- Un jour, je sais que je le verrai, ou que quelqu'un l'ayant déjà vu me le décrirait... Je voudrais le dessiner, même si j'en ai déjà une représentation, plutôt abstraite, dans mon esprit...
Elle se retourna vers le jeune garçon et lui dit en désignant le carnet:
- J'ai dessiné pas mal de petite chose que j'ai vu, ou d'autre qui appartiennent à mon imaginaire... Lorsque j'en aurai l'occasion, je dessinerai la Forêt Interdite... Dessiner tout ce qui est relatif à la nature me fait tout oublier car ma concentration est entièrement dirigée sur mon dessin: tout les petits détails comptent, et surtout donner de la vie au dessin sans couleur pour que lorsque quelqu'un le regarde, puis être hypnotisée par la création de Mère Nature...
La jeune fille pouvait parler des heures et des heures sur le dessin et sur chaque étape important de celui ci. Comme elle tient ce talent de son père, la jeune Poufsouffle avait apprit tout ce qu'elle savait, de lui, et l'avait vu un nombre incalculable de fois dessiner. Bien sûr, celui ci avait des dessins bien plus impressionnant que sa fille, et la première année s'était toujours promise de le dépasser un jour...
Elle observa le dessin de l'Arbre Géant, et dit à voix basse:
- L'Arbre Géant est lui même un grand mystère... Qui l'a planté ? Quand est ce qu'il est apparu à Poudlard ? Pourquoi ? Je n'ai aucune réponse à ses questions, mise à part quelques hypothèses invraisemblables...

Excuse moi pour mon très grand retard ! J'espère que ça ira ...

Henry ne savait pas trop quoi faire devait il lui rendre son carnet, après tout elle ne l’avait pas réclamé à corps et à cris comme la Gryffondor quelques mois plus tôt où elle avait frôlé l’impolitesse. Non cette fois-ci, elle semblait beaucoup plus bienveillante, c’était dans la nature des Poufsouffle après tout. Il le déposa donc entre eux deux, fermé et releva le regard vers sa camarade :

— Je pense quand même que l’arbre est récent, une trentaine d’années peut-être, normalement un arbre de cette taille mettrait des centaines d’années à pousser, mais c’est à coup sûr un arbre magique alors ça ne m’étonne pas vraiment qu’il ait poussé aussi vite. Tu ne sais pas quand est ce qu’il est apparu du coup, ça aiderait parce que je t’avoue que ça m’intrigue aussi. Concernant le Paon noir, je n’ai jamais entendu parler d’une telle espèce, tu penses qu’il est unique ou alors c’est simplement une légende. J’aime pas quand y’a trop de questions c’est frustrant, et surtout aussi peu de réponse.

La jeune fille aimait dessiner, Henry n’avait jamais vraiment eu la patte artistique, enfin artistique dans le sens peinture, dessin. Lui il ne représentait pas le monde avec des crayons ou un pinceau, mais avec de la musique. Lui c’était ce qui le faisait vibrer.

— En parlant de bestiole étrange, tu as déjà vu le calamar géant dans le lac. Moi je ne l’ai jamais vu, après tu me diras les Serpentards doivent souvent le voir, ils ont une vue imprenable sur le fond du lac. J’adore les créatures magiques moi, mon oncle voyage beaucoup pour en voir. Il a même déjà vu un dragon une fois, bon c’était dans une réserve, mais quand même ça doit être trop cool.

Henry avait de nouveau les yeux qui pétillaient, il adorait les créatures magiques. C’était avec le Quidditch sans nul doute une des meilleures découvertes qu’il ait pu faire. Il n’avait qu’une hâte, pouvoir assisté à un cours de Soins aux Créatures magiques, la meilleure matière d’après l’avis tout à fait objectif de son magizoologiste d’oncle.

Il se mit à fixer la forêt interdite de l’autre côté du lac, on pouvait l’apercevoir par les temps dégagés. Il finit par se faire des réflexions tout seul à voix haute.

— Pourquoi ça s’appelle la forêt Interdite, qu’est ce qu’il y a de si dangereux à l’intérieur, et puis jusqu’où elle s’étend, il doit bien y avoir une fin à cette forêt ? Si ça se trouve y’a un immense secret genre un trésor hyper ancien dedans et protéger par des tas de sortilèges ! Mais pourquoi interdire son accès ? Je ne comprends vraiment pas, qu’est ce qu’on y trouve à l’intérieur ? Est-ce que la forêt était là avant Poudlard, ou bien est ce qu’elle est apparue après ? Rahhh, je n’aime pas les questions sans réponses.

Le jeune garçon était vraiment intéressé par les mystères de la nature de Poudlard. Celui-ci d'ailleurs, déposa le carnet de la jeune Poufsouffle entre eux, fermé. Un léger sourire apparut aux lèvres d'Elizabeth. Elle le prit et feuilleta les pages de celui-ci, avant de le refermer et de le déposer dans l'herbe fraîche. Son camarade la questionna à propos du calamar géant, être magique vivant dans le lac. La première année observa attentivement l'eau avant de répondre:
- Non... je ne l'ai jamais vu... j'aimerai bien le dessiner un jour...
Le jeune garçon enchaîna avec la forêt interdite. Cette endroit plein de mystère que la jeune fille aimerais tant visiter... Mais bien sûr, cela lui était impossible, du moins, pour le moment. Elizabeth laissa échapper un léger rire lorsqu'elle entendit son camarade dire:
- Rahhh, je n’aime pas les questions sans réponses.
C'était un point commun qu'elle avait avec lui: elle cherchait des réponses à chaque questions, sans quoi, elle y pensera tout le temps. En observant l'île de la forêt mystérieuse, la jeune Poufsouffle lui répondit:
- Il y a probablement beaucoup de créatures mystérieuses et dangereuses là bas... C'est donc une raison pour laquelle elle s'appelle "Forêt Interdite"... Après, je ne connais pas tout les détails sur cette endroit... Ça reste beaucoup trop flou pour moi... Mais comme tu l'as dit, il y a peut être un immense secret là bas ? Peut être celui des centaures ? Il me semble que c'est les créatures qui dominent une grande partie de la forêt... Après, si c'est le trésor des centaures, pas sûre que ce soit protégé avec de la magie...
Elle soupira et se laissa tomber lourdement sur le dos, sur l'herbe encore mouillée. Elizabeth observa le ciel et ajouta:
- Qui nous dit que les centaures ne font pas des sortes "d'incantations" pour leurs dieux s'ils en ont ? Ou ils ont peut être des rituels non ? Ou encore des traditions ?
La forêt était très mystérieuse pour la première année, mais elle aimait bien rêver et imaginer des potentielles réponses à ses question.
- Par rapport à ce que tu as dit tout à l'heure sur les dragons, dit-elle à son camarade en tournant la tête vers lui, j'aimerai beaucoup visiter des réserves... Voir des dragons est un rêve ! Mes grands-parents ont également eu l'occasion d'en voir pas mal, avant ils allaient assez régulièrement là bas, comme ils étaient Magizoologiste. Mon père est Magizoologiste, mais ne va pas tout le temps à la Réserve même s'il a déjà eu l'occasion de voir des dragons...
Elizabeth avait beaucoup de rêves en tête, et faisait tout pour qu'ils se réalisent. Bien sûr, elle ne pouvait pas faire grand chose à son âge, mais y pensait de temps à autres. Son regard se perdit dans les nuages, jusqu'à ce qu'elle lâcha:
- Ma mère est botaniste... Elle étudie tout ce qui est relatif aux plantes... Ce métier est super intéressant parce que découvrir les mystères de la nature reste passionnant ! Le Saule Cogneur reste quand même un arbre mystérieux sans réponses concrètes aux questions que tout le monde se pose...

@Henry Shoftshire Mille fois pardon j'espère que ça ira pour toi, n'hésite surtout pas s'il y a le moindre soucis avec mon post !