C'est le moment. Temps calme, tu peux te promener. Au lac. Les profondeurs abyssales de l'eau obscure. Poétique et mélancolique à la fois. Doux remous duent au vent automnale d'octobre. Brise légère impression de liberté. Feuilles, tombant sur la couche encore faiblement éclairée par les rayons du soleil couchant, d'eau si pur. Variation de l'intensité des tons des couleurs. Fragments de souvenirs déposés sur cette eau bleutée. Plongés à jamais dans les abîmes du temps.
Qui sait ce que nous réserve les mystères de la lente descente vers le passé ? Créatures mystiques, cachées dans les confints d'une pousse d'algue verte. Tes pas. Ils décident eux-mêmes pour toi. Ce ne sont pas tes yeux qui voient. Ni tes pieds qui marchent. Encore moins ta bouche qui parle. Simplement une autre.



Personne et tout le monde à la fois. Une inconnue sans visage, sans corps, mais qui se tient à ta place.



Toujours le mystère. Passé. Présent. Futur. L'horizon les rassemblent. Ensemble. Ils ne font qu'un.
Qu'un quoi ?
Qu'un rien.
Qu'un tout.
Qu'importe.
Douceur.
Prospérité.
Simples mots qui te viennent à l'esprit. Simplement. Le cerveau n'existe pas. C'est l'intuition. Le cœur qui parle.

Que fait-on lorsque l'on en a pas ?
Un coquillage à la place, qui ne nous permet ni d'entendre la mer, ni d'entendre autre chose. Il sert à sentir. Capter. Nous. Comprendre. Nous.

Soudain une autre.
Brune. Jeune. Fine. Petite. Devant toi. Là.
Lui parler ?
Quelques mots. Rien que quelques mots. Précisément 4.



Mon post est spécial. Je me suis laissée porter par les mots, emportée par l'eau et le courant fort. Simplement. À toi.

Le bord du lac,
La brise légère soulevant ses cheveux,
Le calme,
Voilà un moment qu'Isla savourait à sa juste valeur. Bien qu'elle appréciait énormément être entourée de ses camarades, la fillette adorait aussi ce genre de moment où elle se retrouvait seule, seule avec la nature.
Elle était allongée sur le ventre, si proche de l'eau qui lui suffisait de tendre le bras pour sentir le contact de l'eau sur ses doigts. Elle était en train d'admirer la lac noir, elle ne l'observait pas, elle ne le regardait pas, elle ne l'inspectait pas, non, elle l'admirait.
Elle le trouvait particulièrement beau, parfois paisible, parfois mouvementé.
En cette fin d'après-midi, le lac était légèrement animé par des vaguelettes, créées par une légère brise.
Le Soleil qui n'allait pas tarder à se coucher afin de laisser la scène à la Lune et aux Étoiles offrait un magnifique spectacle, se reflétant sur l'eau sombre du lac.

Le silence fut brisé par quatre mot, une présentation. L'enfant mis plusieurs minutes avant de comprendre que ces paroles lui étaient adressées. Elle se retourna et s'asseyait, en croisant ses jambes. Un fille se trouvait en face d'elle, elle était bien plus grand qu'Isla, elle avait les cheveux bruns, à moins qu'ils soient noirs, elle avait du mal à distinguer, elle semblait désorientée ou peut être absente, son corps faisant seulement acte de présence.
Finalement, la Poufsouffle répondit.

- Moi c'est Isla. Tu vas bien ? Tu sembles un peu, je sais pas trop, perdue ?

Excuse moi pour le retard, ton post est vraiment magnifique.

Les remous de l'eau berçaient ton corps sur le point de disparaître lui aussi. L'autre te répondit, mais ça ne fit pas pour autant revenir ton esprit. Elle s'était assise en face de toi, alors ton corps fit de même, et malgré la brise fraîche d'octobre, tu trempa tes pieds dans l'eau glaciale et verdâtre. Tes jambes se balançaient lentement et ton pantalon était un peu mouillé au fur et à mesure de tes mouvements. Après quelques secondes, tu répondis à lautre. Perdue ... De toute manière il vaut mieux que je sois perdue ... . Perdue ...

Oui c'était mieux. Comme ça tu ne chercherais pas les embrouilles. Ne trouverais pas les punitions. Tu serais une autre toi. Plus douce. Incompréhensible, mais de toute façon, ne l'étais-tu pas tout le temps ?

Le temps ... Tu vis dans un sablier qui s'écoule. Lentement. Lentement tu te fais enfouir sous le sable sans pouvoir rien faire d'autre que d'attendre. Attendre d'être complètement ensevelie.

Et toi. Que fais-tu ? Qu'attends-tu ? Que le soleil embrase le lac ... ? Tes mots n'avaient aucuns sens. Tu parlais sans t'en rendre compte presque. *Pourquoi rester ici à ne rien faire ? *. Parler. Lui parler. D'accord. Désolé de gacher ce doux moment avec mes bizareries. Parle moi de toi.. Savoir. Connaître. Apprendre. Sur elle.

@Isla Craig désolé pour le léger retard, et pour ce post spécial.

Cette fille était unique, Isla le voyait bien. Chaque personne était unique à sa façon, la Poufsouffle le savait, mais cette fille avait réellement quelque chose de spécial, quelque chose qui émerveillait la fillette tout autant qu'elle la troublait.
Sa réponse confirmait l'hypothèse de l'Ecossaise qui fixait son interlocutrice, puis ses question la firent réfléchir, "perdue" n'était finalement peut-être pas le bon mot pour la décrire, elle était plutot différente, pas dans un sens négatif au contraire, cette fille semblait avoir un vision bien à elle du monde et de ce qui l'entourait, du point de vue d'Isla, cette fille rendait les choses un peu plus magique, un peu plus attirante, elle disait que le soleil embrasse le lac pour définir un coucher de soleil et la Poufsouffle trouvait cela sublime.

- Tu ne gâches pas ce moment, tu l'embellies et je ne pense pas que ce soit des bizarreries. Je ne fais et n'attends rien de particulier, je profite juste du paysage. Que veux-tu savoir sur moi exactement ?

Elle se retourna vers le lac et continua sa contemplation, elle se demandait d'ailleurs ce qu'il pouvait bien abriter en dehors des créatures aquatiques, peut-être des objets perdus par des élèves qui ont sombrés au fond du lac, et pourquoi pas un trésor ou un secret sur Poudlard.
Elle se tourna légèrement vers Erza avant de déclarer :

[color=#6E5066J'aime beaucoup ce lac. J'adorerais savoir tout ce qu'il y a dedans. Mais ce n'est pas possible, je ne sais pas si ça me fascine plus que ça me frustre ou l'inverse.[/color]


Ce post n'est pas spécial, il est sublime. Et excuse moi pour cet affreux retard !

L'année venait à peine de commencer. Lente. Monotone. *Monautomne* Mais en ce début d'après-midi, c'était différent.
Pour toi, tout ces Mots se rapportaient à ça. Le Lac. Ici-même à Poudlard, en octobre, dans un froid pas si gelé. Tu n'avais qu'un manteau sur toi, par dessus ta tenue vert et argent.
Encore d'autres Mots. Depuis le début de la journée, des Mots résidaient dans ta tête, sans que tu saches vraiment pourquoi. Alors tu étais venue ici. Sans savoir pourquoi non plus. Juste. Peut-être parce que l'ennui et la solitude étaient comme jumelés avec toi ? Tu ne t'en préoccupais pas réellement. Pour tout dire, tu avais d'autres soucis. Plus graves peut-être, ou peut-être pas. Ta mémoire. Ton frère. Ton frère. Ta mémoire. Il ne te parlais plus, elle n'était plus. Tu avais des trous. Il y avait des blancs. Plus encore, il n'y avait plus de paroles. Pour lui, tu semblait être comme une inconnue. Une inconnue avec un visage et un nom, mais sans rapport quelconque. Tu répondis à l'inconnue :


Tu te coupas et attendis la suite.