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19 août 2021, 15:24
Comme un funambule au crépuscule démesuré
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13 mai 2046
Au bord du Lac
Avec @Joy Wakberg


L'amour meurt en novembre, les gens se mentent pour se rassurer
Défigurés, ils déambulent sous leur ciel faussement azuré
Et toi t'es comme un funambule au crépuscule démesuré

- Euphonik -


Est-ce que les Sentiments peuvent mourir ? Est-ce qu'ils peuvent disparaître au loin et se faire oublier pour toujours ? Tu ne sais pas, tu n'espères pas. Ce que tu ressens pour Nat tu ne veux jamais le perdre. Jamais l'oublier. Tu veux le conserver au creux de ton coeur quoi qu'il arrive, même si la suite des choses en décide autrement, tu lâcheras pas. Tu es comme ça et tu sais que c'est dangereux, que le jeu auquel tu joue malgré toi peut te faire perdre beaucoup. Mais laisser Nat s'éloigner te semble aussi douloureux que de t'enfoncer un pieu dans le coeur. Et puis peut-être que si tu t'accroches de toute des forces il restera, peut-être que tes mots pourront le retenir.

Tu sais que tu dois sortir du cauchemar dans lequel ton cerveau t'a embarqué. Ce n'est qu'un scénario, ce n'est pas la réalité. La réalité c'est que Nat t'aime, qu'il ne va pas partir, il te l'a promis. Et il tiens ses promesses. Mais si... Si il t'abandonne ? Que feras-tu ? Pourras-tu survivre à la douleur infligée par son absence ? Non. Sans doute pas... Tu te sens stupide et pourtant tu sais que tu ne pourras pas te débarrasser de ces doutes, des angoisses constantes qui te serrent la poitrine.

Et si il trouvait quelqu'un d'autre ? Quelqu'un de plus joli, de moins stressé, moins pénible, plus présent. Quelqu'un qui ne part pas pour aller dans une école auquel il n'a pas accès presque toute l'année. Quelqu'un qu'il voit plus que deux ou trois mois par ans.
Tu sens tes poumons aspirer de l'air en vain, ta bouche s’assèche et le sang te monte à la tête. Mais il n'est pas trop tard, tu sais comment calmer la crise avant qu'elle n'arrive. Tu inspires une grande bouffée d'air et tu sors un papier froissé de ta poche. Cela semble être une page de livre arrachée.

"C’est une folie de haïr toutes les roses parce que une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué…
C‘est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ."


Le Petit Prince te calme. Tu reprends tes esprit et tu relis encore et encore les quelques mots inscrits sur la feuille froissée. Tout va bien... Tout va bien.

Tu ne peux pas t'empêcher de sentir une présence dans ton dos et tu te retournes pour chercher du regard la personne qui semble se tenir pas loin de l'endroit ou tu es assis.

Plume d'Eden (iel-ael-il + accords neutres ou masculins)
5éme année RP 2047-2048 Parrain de petit.e.s ourson.ne.s
Les étoiles veillent sur toi

23 août 2021, 19:26
Comme un funambule au crépuscule démesuré
La confiance. Un mot bien fort qui a perdu toute sa valeur il y a presque trois ans. J'aimerais croire que j'ai oublié, ou alors que ce n'est plus qu'un souvenir. Mais c'est trop difficile. Tu es toujours présente dans mes pensées Eris. Avec le temps, je pensais que ça partirait où au moins que la douleur s'atténuerai  mais pourtant elle continue de ressurgir à l'improviste. Comme maintenant. Pourquoi faut-il toujours que je me rappelle ce que tu m'as fait ? Comment tu m'as trahi, la façon dont on est passé d'amies à ennemies.

Je ne regrette pas notre rencontre, je regrette la suite. Je regrette de m'être dévoilée ainsi, de t'avoir fait autant confiance. Je regrette surtout de ne pas avoir vu que tu changeais. J'aurai du voir les signes avant coureur. J'étais trop aveuglée par l'image que j'avais de toi que je n'ai pas vu que tu t'éloignais. Je ne sais pas si ça aurait changé grand chose, mais peut-être que je serai partie avant. Avant la fin, avant que ça ne devienne trop douloureux. Mais non, j'ai continué de te faire confiance. Aujourd'hui je sais que c'était idiot, et ton souvenir me bloque. Je ne veux pas revivre ça.

C'est curieux, parfois les gens ont des principes qu'ils ne respectent pas eux-mêmes. Je sais que c'est mon cas. Je dis toujours qu'il ne faut pas juger quelqu'un parce que l'un de ses semblables à fait une erreur. Je trouve ça idiot de dire que certains animaux sont méchants parce que l'un des leurs a un jour attaqué un homme. Et pourtant je ne fais plus vraiment confiance depuis que j'ai été trahi. Je n'ose plus me dévoiler totalement à quelqu'un, lui dire tous mes secrets, lui montrer qui je suis vraiment. J'aurai trop peur qu'il aille tout raconter, qu'il décide d'aller voir quelqu'un d'autre et de me laisser comme tu l'as fait. Tout ça parce que c'est ce qui est arrivé quand j'ai cru en toi.

Avoir quelqu'un sur qui compter ça fait rêver. Ça paraît important. On a une épaule sur laquelle pleurer, une oreille attentive pour nous écouter, une personne pour nous réconforter. Avant je pensais aussi que c'était indispensable, je plaignai ceux qui n'avaient pas de tel confident. Mais c'était avant. Maintenant je fais partie de ceux qui sont seuls, qui ont la lune pour se confier. J'étais déjà un peu solitaire avant. Mais maintenant je suis vraiment indépendante. Les seuls personnes qui pourraient prétendre me connaître vraiment que ce soit mes rêves, mes espoirs ou mes cauchemars ce sont les étoiles. Le reste ils connaissent uniquement ce que je veux bien leur montrer. Car oui avoir quelqu'un sur qui compter ça fait du bien. Mais le jour de désillusions, quand on se rend compte que la confiance était à sens unique le mal contrebalance ce bonheur. On en oubli tout le bien et seule compte la douleur.
C'est ce qui m'est arrivé. Je me méfie maintenant. Je ne veux plus prendre le risque de trop en dire. C'est trop dangereux.

Au fond de moi je sais que je suis idiote. Que tout le monde est différent et que le risque en vaut la chandelle. J'ai déjà essayé. Mais, chaque fois le passé me rattrape. Tu continues de me hanter même si on ne se voit plus. J'suis pas une Gryffondor, je n'ai pas leur courage, leur audace. Et pourtant une partie de moi aimerait bien. Elle voudrait que j'ai assez de courage pour pouvoir goûter à ce bonheur. Mais je suis lâche. Je fuis car je cherche à me protéger. Je me terre derrière ma carapace. Elle s'est formée au fil du temps jusqu'à devenir presque impénétrable. Mais elle commence à m'étouffer. Je fais semblant de rien mais je sais que si je veux avancer, me faire de vrais amis il faut que je la laisse sur le côté. J'espère qu'un jour j'en aurai la force.

Perdue dans mes pensées, se tourbillon incessant qui me fait perdre contact avec la réalité je n'ai pas vu que je m'approchai du lac. En ramenant mon regard sur la terre ferme je vois quelqu'un d'assis un peu plus loin. Je m'approche un peu par automatisme. Je vois une fille sortir une feuille qui semble avoir été arrachée. J'ai l'impression qu'elle lit et relit plusieurs fois ce qui est écrit. Encore l'un de mes défauts, je suis trop curieuse. Alors évidemment ce qui a l'air de captiver la sorcière qui se trouve devant moi m'intrigue.

Justement, cette dernière se retourne. Il me suffirait de lui demander mais j'ai peur de paraître impolie. Je l'ai peut-être dérangé et elle est plus grande que moi. Et je suis peut-être un peu timide parfois. Oh, et puis mince alors ! Si je reste planté là ce ne sera pas mieux. Et puis mieux vaut passer pour une première année trop curieuse que pour un légume qui dérange des inconnus pour rien. Car c'est vrai que je ne la connais pas cette élève. En tout cas elle est ni à Serdaigle, ni en première année et je ne pense pas qu'elle occupe un rôle particulier comme préfet ou capitaine de Quidditch. Plutôt que de rester la à rien faire je m'avance en direction de la sorcière.

- Qu'est-ce que tu lisais ?

Bon, j'aurai peut-être du dire bonjour avant. Et éventuellement me présenter. Et aussi m'excuser de la déranger. Je me mord la lèvre et essaie de me rattraper.

- Oh, et salut aussi... pardon si je te dérange...
@Eden Newjin Désolée pour ce long post, les autres seront sûrement plus courts...

4ème année RP • #004400 • Rédactrice HRP
Maison Victorieuse au Triomphe Majestueux, Jamais Serdaigle Uni ne Perdra

02 sept. 2021, 15:29
Comme un funambule au crépuscule démesuré
S'il est impossible de ne pas penser à quelque chose, il reste encore possible de penser à autre chose.
-Lewis Carroll-


Tes yeux se lèvent pour dévisager la personne qui se tient près de toi. C'est un Être à la chevelure brunâtre, une jeune fille au regard intrigué qui semble te détailler du regard comme si elle cherchait à te lire de fond en comble.

Elle te fais un petit peu penser à Alice au Pays des Merveilles, la jeune fille du roman de Lewis Carroll, dans son regard tu reconnais une expression enthousiaste et gênée à la fois. Tu adores comparer les gens avec des personnages de fiction, sorcière ou moldue, c'est comme si la vie était un livre géant dont tu serais le narrateur. Tu ne fais pas partie de l'histoire et pourtant c'est à toi de la raconter dans les moindre détails, une voix prêtée à un film muet. Tu te demandes ce que la petite Alice fait près de toi, tu n'es qu'extérieur alors pourquoi un des personnages vient il te voir ? Tu as une histoire toi aussi mais tu es le personnage d'un autre livre. Là ou tu devrais pas vraiment exister comme les autres. Alors pourquoi Alice te parles ?

Des mots sortent de sa bouche, et t'effleurent de leur longues tentacules de sonorités. Tu penches légèrement la tête vers la droite et ta main gauche se referme automatiquement sur le papier que tu tiens désormais serré contre ta paume. Tu jauge la Grande Enfant, sa voix semble se perdre à l'intérieur d'elle même à la fin de sa phrase. Tu souris légèrement et hoches la tête, espérant ainsi rassurer Alice qui te paraît terriblement embarrassée. Peut-être aurait elle besoin d'un lapin muni d'une montre pour avoir quelque chose à suivre. Peut-être que dans ce monde un peu morne elle se retrouve à être la seule à encore croire aux chenilles géantes et aux chats qui sourient. Peut-être qu'elle s'est retrouvée piégée dans une histoire qui n'est pas la sienne. Elle semble presque décalée là ou elle se trouve, c'est sans doute pour ça qu'elle vient parler au narrateur. Pour tenter de retrouver son histoire.
Mais peut-être aussi que tu ne vois d'elle que ce que tu voulais voir : un autre personnage perdu, comme toi.
Tu te secoues, qu'importe qu'elle soit la vraie Alice ou non, c'est bien connu de toute façon elle le deviendrait à la fin de l'histoire.

"Salut, ne t'inquiète pas tu ne me déranges pas" dis-tu.
"Salut Alice, toi aussi tu cherches ton livre et ta chenille aux volutes de fumées ?" penses-tu...

N'importe qui ayant accès à tes pensées te croirait sans doute folle mais après tout, si le monde n'a aucun sens, qu'est ce qui t'empêches d'en inventer un ? L'angoisse qui t'avait envahi tout à l'heure semble s'être volatilisée, le pouvoir du Chapelier Fou sans doute. Finalement, si tu devais absolument être un personnage avec Alice, tu serais ce chapelier. Souriant et triste, mélancolique et heureux, une personne contraire qui tente de cacher la réalité à coup de belles histoires ou de tasses de thé. Un peu comme toi au final. Tout le contraire d'Alice.

Plume d'Eden (iel-ael-il + accords neutres ou masculins)
5éme année RP 2047-2048 Parrain de petit.e.s ourson.ne.s
Les étoiles veillent sur toi