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13 oct. 2021, 11:02
 OCT.46  Point de vue  Privé 
Reducio
RP un peu particulier : Solo en Groupe
Reducio
Concept : Un personnage "mène" le RP. Un groupe de X personnes a accès au sujet et peut écrire la situation qu'il/elle veut. Il n'y a pas d'interaction entre les personnages. Comme si chacun faisait un petit RP solo sur le sujet qui lui plaît. Les participants écrivent à tour de rôle. Le "meneur" réagit en position d'observateur à chaque situation présentée. Ceci laisse l'opportunité au meneur de développer un point de caractère de son personnage et permet aux participants du RP de faire un petit solo de la taille qu'ils veulent qui peut aussi être supplémentaire à un une autre histoire à eux.
Premier essai de ce concept avec :
@Eider Dawkins @Edmund Long @Joy Wakberg @Kate Hunter @Argentella Wighters @Maëlle Apic

13 octobre 2046 - Samedi
Début d'après-midi


Une longue semaine de travail finie. La quantité de travail augmentait gentiment, mais avec celle-ci les connaissances du jeune Poufsouffle aussi. Ce n'était que le début. Tous les cours n'étaient pas évidents, et comme pour chaque élève, certains étaient plus difficiles que d'autres. Mais mise à part ça, après un mois et demi de cours, de devoirs et de rencontres, Poudlard lui plaisait vraiment beaucoup. Toutefois, parmi tout notre travail et obligations, il ne faut pas oublier se s'accorder du temps à soi-même pour ses petits plaisirs. C'est exactement ce que Randall décida de faire en ce début de weekend, prendre la journée pour lui seul.

Après un bon repas à la grande salle avec ses camarades, il retourna en chambre enfiler... si vous le connaissez bien, un bon gros pull à capuche. Et de nouveau, pas pour la première fois, il prit son sac à dos dans lequel il gardait ses affaires de dessin et partit se balader un peu dehors. Etonnamment, pour un mois d'octobre, ce jour-là la température était très agréable et on avait même droit à un peu de soleil. Le jeune garçon retourna au lac, là où il avait fait une de ses première rencontres lors de son arrivée. Il trouva un arbre pas trop proche de l'eau, et comme ce jour-là, il se posa contre ce dernier. Après avoir vérifié que personne ne l'attendait en haut d'une branche pour lui faire peur, souvenir qui lui fit sourire, il sortit son carnet de croquis et un crayon. Les jambes pliées pour former un appui pour son support de dessin, il commença à gribouiller ce qu'il voyait.

En effet, Randall adore dessiner comme vous le savez peut-être, mais il avait l'impression de ne pas beaucoup progresser ces derniers temps. De ce qu'il avait entendu et lu, beaucoup d'artistes passent par une phase de page blanche où il y a un grand manque d'idées et d'inspiration. Dans son cas, c'était plutôt, selon lui, qu'il dessinait toujours un peu la même chose. Il se dit alors qu'afin de s'entrainer, il faudrait dessiner des sujets aléatoires, de préférence des sujets qu'il puisse observer. Le fait de travailler comme ça lui permettait non seulement d'avoir de la variété, mais aussi de par exemple, créer des histoires avec son art, s'améliorer au niveau des proportions et perspectives, ou encore améliorer son temps d'exécution.

Il commença par dessiner le lac, mais s'arrêta très vite. Aucune originalité une petite voix lui dit dans sa tête. Il faisait que de recréer exactement ce qu'il avait fait la première fois qu'il avait visité cet endroit. Il essaya alors de dessiner, de tête, cette jeune Gryffondor qu'il avait rencontré, mais sans succès. C'était encore trop difficile pour lui de se rappeler des proportions exactes d'une personne sans avoir un modèle physique en face de lui. De manière très simplifiée, contours et légers détails de texture, il dessina plusieurs formes de feuilles tombées des arbres, recouvrant le sol autour de lui. De nouveau, il trouva le sujet banale. Il commença alors à observer les environs, et remarqua que quelques élèves commencèrent à arriver au lac. C'est vrai que Randall avait fini son repas assez vite. Mais maintenant il n'était plus aussi seul, plusieurs jeunes sorciers et sorcières commencèrent à profiter de la journée le ventre bien rempli tout en ignorant qu'ils allaient bientot se transformer en encre.

I have thalassophobia yet I love Shark Tale.
#8c7018

02 nov. 2021, 14:50
 OCT.46  Point de vue  Privé 
Les eaux du lac noir étaient aussi calmes que d'usuel, clapotaient silencieusement contre la rive tels les échos de souvenirs lointains. Arrivé sitôt son déjeuner avalé, pour l'instant seul élève aux bords du rivage, isolé, Edmund contemplait non pas le paysage liquide mais la boîte bien solide posée devant lui.

Presque deux semaines auparavant, à l'injonction de son père, il s'était forcé à reprendre avec plus de sérieux l'étude des sortilèges et, ayant le plus d'affinités avec le sortilège de déverrouillage, avait quémandé à Miss Priddy une boîte à cliquetis. Cette dernière avait cédé à sa demande en lui en proposant deux de complexité différentes, avant de lui enjoindre de revenir après quatorze jours pour lui faire part de ses progrès. La fin du temps alloué arrivait à son terme, et les deux boîtes, malgré ses efforts, étaient toujours désespérément closes. En dix jours, il n'était pas même parvenu à ouvrir deux verrous de la plus simple des deux.

Il fallait dire que le Poufsouffle, craignant de ne faire éclater une des deux boîtes d'un sortilège manqué, avait attendu plus de cinq jours avant de se décider enfin à s'adonner du bout de la baguette à une première tentative. Sentant son incertitude — sa peur — la baguette avait saisi l'occasion et manqué de faire fondre la première serrure de la première boîte. Edmund avait encore laissé trois jours filer sans plus toucher à son entraînement.

Ce n'était que la veille que, pressé par le temps, il s'était forcé de nouveau à s'attaquer aux verrous, et qu'au terme d'une heure entière de concentration, tâtant le terrain avant chaque sort, priant à chaque essai tous les dieux en lesquels il ne croyait pas pour que rien n'arrive à lui ou à ses précieux prêts, qu'il avait fini par déverrouiller un premier palier. Il s'était alors arrêté là, de peur que la fatigue qu'il avait accumulée ne provoque une nouvelle catastrophe.

Il en était à présent ici, sur la rive du lac noir, fixant d'un regard intéressé une des deux boîtes à cliquetis avec curiosité et sa baguette avec une méfiance teintée d'effroi.

La boîte qu'il avait prise n'était pas la même que celle de la veille. Il s'agissait cette fois-ci de la boîte complexe — intrigante, selon les mots de la professeure Priddy. Après avoir passé cinquante-huit minutes à s'acharner sur un verrou d'une simplicité désespérante, l'adolescent avait fini par se laisser tenter par le conseil de l'adulte et avait décidé de s'intéresser à une serrure plus piquante pour satisfaire son besoin de stimulation intellectuelle. Seulement, maintenant qu'il l'observait de plus près, le premier verrou de cette boîte était... fade. Un simple système mécanique à gâches et ressorts classique. Les véritables puzzles devaient se trouver plus loin, à l'intérieur. Et quitte à devoir passer sa journée sur ce sortilège capricieux, il comptait bien découvrir quelques unes des merveilles que cachaient les confins de ce cube métallique.

Au prix de quarante longues minutes de volonté pure, de batailles épuisantes contre sa baguette afin de la mater, il parvint enfin à la plier à sa volonté et à ouvrir la première serrure. Le couvercle se souleva doucement, et les yeux d'Edmund s'illuminèrent d'une lueur nouvelle : une curiosité émerveillée. Devant lui, la chose qui l'avait motivé à affronter sa baguette malgré les risques et la lassitude : une serrure magique. Et, d'après Miss Priddy, ce n'était ni la première, ni la dernière. Retroussant ses manches, l'Anglais attrapa délicatement la boîte pour observer de plus près l'ingénieux système enchanté qui composait l'étrange mécanisme. Peut-être pourrait-il le montrer à Ewen ? Il serait certainement lui aussi très intéressé !

Absorbé dans ses considération, il ne remarqua nullement qu'il était à présent bien loin d'être seul au bord du lac. Quelques élèves s'étaient eux aussi approchés pendant qu'il s'acharnait sur son premier verrou, et alors qu'il scrutait dans les moindres détails le fantastique deuxième, d'autres encore continuaient de venir. Il ne leur accorda aucune attention. Ni en reposant la boîte sur le sol pour saisir à nouveau sa baguette, ni quand celle-ci, n'en faisant qu'à sa tête, refusa de lancer le moindre sort pendant plusieurs secondes. Il ne les remarqua pas plus quand il fit se refermer la première boîte par mégarde, ni quand il parvint après seulement une trentaine de minutes à ouvrir la seconde boîte, pourtant théoriquement plus complexe.

Pour le moment, et jusqu'à ce qu'il ne finisse par avoir trop mal à la tête pour continuer, ce serait seulement lui, la boîte merveilleuse, et la monstrueuse baguette.

couleur : #7f6000
Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
Poufsouffle Vult !

04 nov. 2021, 20:25
 OCT.46  Point de vue  Privé 
Quelques petites boules de papier commencèrent à entourer le jeune Poufsouffle. Des croquis, selon ce dernier, si mauvais qu'ils ne méritaient même pas de rester dans son cahier comme souvenirs de progression. Dommage, car il pourrait en profiter de ses "erreurs" pour s'améliorer en les étudiant. Mais une certaine rage commença à grandir en lui. Randall était loin d'être quelqu'un d'agressif ou simplement qui s'énervait souvent. Sauf avec son art. Lorsqu'il se mettait dans la tête qu'il voulait absolument réussir un dessin spécifique, ou une idée spectaculaire dans son imagination, ou encore, comme ce jour là, progresser, il mettait souvent la barre trop haute. Ceci faisait que Randall ne prenait plus le temps d'apprécier ce qu'il faisait à partir du moment où un trait était trop courbé ou trop penché de 0.5 degrés.

La colère commençant à bouillonner, il traça un gros trait diagonal par dessus le croquis de la jeune Gryffondor qui passait au loin. Il s'était laissé emporté et avait maintenant gâché deux pages parfaitement banches et vides faute à avoir trop appuyé sur son crayon, qu'à son tour n'avait plus de pointe. Avant de déchirer son cahier en deux, chose qu'il savait très bien ne pas en être capable physiquement, le jeune blaireau remit ses jambes à plat et laisse son poids tomber en arrière, se soutenant de ses bras. Un grand soupire et un essai de se calmer en respirant lentement prirent place pendant qu'il regardait le ciel la tête complètement en arrière.

Randall se remit droit après quelques minutes. Il avait perdu notion du temps pendant un instant. Légèrement plus calme, il observa toute la vie qui l'entourait. Un garçon attira son attention. Randall le reconnaissait de vue, ils s'étaient déjà croisés plusieurs fois, c'était un Poufsouffle lui aussi. Impossible à se rappeler de son prénom toutefois, défaut sur lequel il travaille.

Depuis sa position, Randall voyait son camarade pratiquer des sortilèges. Difficile à dire quoi comme sortilège. Un objet quelconque était la cible de sa magie. Lui aussi avait l'air de passer un mauvais moment, ou disons plutôt, il avait l'air d'avoir un peu de peine. Comme le sortilège, sa cible était pas très facile à identifier, mais une chose était claire, il n'abandonnait pas. Il était dans son monde. Concentré. Et malgré ses défaites il continuait de persister sans jamais baisser les bras. Sans jeter l'objet au fond du lac. Sans mettre des coups de pied sur des caillou ou branches. Sans casser sa baguet... Non, c'est trop... Quand même. C'était l'équivalent du cahier de dessin à Randall, même s'il y a quelques secondes il aurait pu le transformer en cendres, il l'aurait jamais fait. Et c'est à ce moment que Randall eu un déclique. Sa colère l'avait abandonné, et son camarade l'avait rappelé qu'on abandonne pas après quelques défaites. Non. Qu'on n'abandonne pas tant qu'on réussit pas.

Randall se remis en position, cahier sur ces genoux et stylo bille quatre couleurs à la main. Première couleur chargée, rouge, il s'attaqua à la prochaine page blanche non abîmée. Il commença à prendre quelques repères, deux trois mesures, mais surtout il fit un brouillon de son camarade, de dos, face au lac. Il passa ensuite à une mise en commun de ce qu'il observait et des idées qui commençaient à se développer dans son imagination. Il était venu pour s'entraîner sur ses bases, mais là, le scénario et les émotions l'emportaient. Pas de simple jeune Poufsouffle qui s'entraîne face au lac, non non. Il pouvait faire mieux et créer un souvenir de ce qu'il venait de vivre.

Deuxième couleur enclenchée, vert pour la deuxième couche de brouillon venant altérer la réalité observée. Deux moitiés de montagnes de chaque côté de l'image, encadrant ainsi le jeune garçon des deux côtés. Sa vrai cible n'était visible sur le dessin, le point de vue était depuis le dos du garçon centré sur la page, proche du bas de celle-ci, et à une distance assez lointaine, montrant ainsi la taille des montagnes et le vaste lac noir. Entre ce dernier élément et le protagoniste, une sorte de figure de taille immense se dressait en vert.

Dernier changement de couleur, en bleu, Randall se donna maintenant la peine de créer des formes plus propres en se basant sur ses lignes précédemment tracées. Le résultat restait assez croquis. Tout avait été dessiné de manière assez légère, Randall adorait l'idée et voulait finir ce dessin plus tard dans la semaine à l'aide de ses feutres noirs avec lesquels il faisait les rendus.

Voilà la première fierté de la journée "finie". Un jeune sorcier, au milieu de la nature, seul avec sa baguette, faisant face à une créature horrifiante. Créature naissante de ce qui nous tourmente. Créature qui aujourd'hui s'était emparée du jeune Poufsouffle sous forme de rage, mais que tout le monde a peut être rencontré à un moment donné sous une forme de tristesse, peur, angoisse, ... Une créature qu'il ne nommait pas, car elle n'avait pas de nom ou forme réelle. Simplement un monstre représenté par des ombres et fumée noire lui donnant un aspect humanoïde, comme surgissant de l'eau et se dressant devant le petit sorcier. Des formes portant à imaginer des long bras se levaient à la hauteur des montagnes en arrière plan, venant montrer de longues griffes prêtes à ramasser le jeune homme. Ce dernier, cape déchirée volant au vent sur son dos, se tenait droit, prêt à affronter ses démons coûte que coûte armé de sa baguette et son courage, regardant l'obstacle inconnu droit dans ses yeux qui brillaient dans l'obscurité.

Randall sourit, fier, il avait hâte de finir cette œuvre de manière propre dans le calme de la bibliothèque. Pour finaliser le croquis, il ajouta simplement une idée de titre en bas à droite, chose inhabituelle.

I have thalassophobia yet I love Shark Tale.
#8c7018

14 nov. 2021, 13:20
 OCT.46  Point de vue  Privé 
Kate avait avalé son déjeuner assez vite ce midi. En effet, une envie assez particulière lui était venue à l’esprit. C’est à grand pas donc qu’elle se dirigeait maintenant en direction du lac de Poudlard. Elle n’était pas venue les mains vides, elle était même plutôt chargée. Son sac semblait peser une tonne à cause des livres qu’elle avait accumulés depuis ce matin de la bibliothèque et elle tenait à la main deux livres rebelles qu’elle n’avait pas sût faire tenir dans son sac. Cette après-midi il ne s’agissait en aucun cas de travailler… mais plutôt d’enquêter.

Cette envie curieuse était née ce matin dans son esprit. Perdue dans les rayons de la Bibliothèque, elle s’était laissée immerger dans les différents livres traitant des êtres de l’eau. Elle avait déjà vaguement entendu parler d’eux durant sa première année mais n’avait jamais vraiment rien lut à leur sujet. Après ses lectures de ce matin, ses idées étaient claires et elle voulait à tout prix rencontrer un être de l’eau. Quoi de mieux donc de finir de se documenter près de leur endroit de vie ?

Les abords du lac étaient encore tranquille à son arrivée. Quelques élèves épars avaient déjà investis les lieux mais ce n’était pas non plus la foule des grands jours. Kate ne prêta pas plus attention à eux. Peut-être semblait-elle étrange à transporter tout ces livres ? Peu importe quand elle se mettait une idée en tête rien ne pouvait l’en dissuader.

La jeune Poufsouffle s’approcha au plus près du lac et s’assit au sol. Elle sortit ses livres et forma une pile bien droite avec chacun d’eux. Elle attacha ses cheveux en un chignon et pris sa plume. Celle-ci n’allait pas lui servir mais tenir une plume lui servait à réfléchir. Elle s’acharnerait un autre jour à montrer que les connections neuronales se faisaient plus facilement une plume à la main, une autre tâche l’attendait pour l’instant. Kate feuilletait les livres avec attention et se rappeler que petite avec sa mère elle avait un jour eût occasion de rencontrer une sirène… mais une fausse… un costume moldu pour appâter les enfants. Elle avait alors dit à sa mère qu’un jour elle en rencontrerait une vraie. Sa mère bien évidemment moldue ne l’avait pas prise au sérieux. Qui aurait dit que son rêve farfelu ne l’était peut-être pas tant que ça ?

Elle en savait maintenant suffisamment. Il était temps de passer à l’action. Mais que faire ? Elle se leva et fixa le lac comme attendant que celui-ci lui réponde. Rien. La surface de l’eau était paisible. Pas un remous ni une forme marine qui sortait de l’eau. *Je peux peut-être leur lancer de la nourriture ?… Mais ça mange quoi au faite ? Des poissons ? Des algues ? Rien qu’ils n’ont pas déjà… *. Elle se saisit d’un caillou et le jeta à l’eau. Rien ne se passa.

Elle continua à réfléchir en se rasseyant au sol. Elle pouvait peut-être se jeter à l’eau ? * Le calmar géant sera content d’avoir à manger * se dit-elle. Bon cette idée ne lui semblait apparemment pas réaliste. Elle avait appris que le repère des êtres de l’eau se trouvait à 500 mètres du bord et bien en profondeur. Aucune chance d’y arriver saine et sauve.. De la pointe d’une brindille, elle dessina une croix dans la terre puis un arc. Ils symbolisaient le lieu de vie des être de l’eau et le bord du lac. Entre eux elle fit une flèche qu’elle barra. * Dommage que ça existe pas un accio être de l’eau...*.

Il ne lui restait plus qu’une option : attendre. C’est ce qu’elle fît. Des rumeurs circulaient sur une prochaine option langue à Poudlard. Si elle n’arrivait pas à les voir aujourd’hui, elle apprendrait leur langue et les appelleraient un jour à pleins poumons depuis le bord du lac.

Absente partiellement
4e année RP 48/49, Color :#804185, Fiche PR, Chasseuse de vif, de mini-tornades et de grenouilles bondissantes

15 nov. 2021, 23:43
 OCT.46  Point de vue  Privé 
Il faut croire que les blaireaux aiment l'eau... du moins celle du lac, puisque la prochaine cible choisie par Randall pour un entraînement artistique était de nouveau une collègue de maison. Une fois de plus, il avait l'impression de reconnaître le visage, mais impossible d'y mettre une prénom...

Le jeune Poufsouffle se sentait plein d'inspiration et de créativité. Sa dernière œuvre lui avait remonté le moral et il se sentait maintenant capable de tout faire. Il n'attendit pas une seconde dès que la jeune fille pénétra son champ de vison. Cette fois, l'approche serait différente. Il commença par tourner son support de 90 degrés afin de le mettre en position paysage. Très vite, il traça quelques lignes droites pour diviser la page en plusieurs parties, et il commença à dessiner au crayon, de manière simple, ce qu'il voyait se passer devant lui.

Une jeune fille, assez petite, mais quand même plus grande que lui, qui marche le long du lac, portant des livres et d'un air assez déterminé. Dans son monde ? Oui, clairement. Elle ne semblait pas prêter attention à qui que ce soit autour d'elle. Elle avait sûrement un objectif. Ou peut être un fardeau ? Non. Objectif. C'était clair dès qu'elle se mit à attacher ses cheveux, toujours autant déterminée. Deuxième dessin : même fille, cadrage au niveau des épaules, vue de derrière, s'attache les cheveux.

Vous l'avez peut être compris, peut être pas, mais Randall décida d'observer la jeune fille et de créer une petite bande dessinée sur une page en se basant sur ses actes. L'idée était d'abord de capter des moments clé pour donner de l'intrigue à son histoire. Il fallait y aller vite, d'où le crayon et les formes simples.

Prochaine scène, la jeune fille est proche du lac et semble feuilleter ses bouquins, comme si elle était à la recherche de quelque chose. Est-ce qu'elle s'apprêtait à pratique des sorts comme le dernier Poufsouffle ? On dirait pas, à aucun moment elle sortit sa baguette. Après quelques moments qui paraissaient être des moments de réflexion, elle fit enfin une action, mais pas celle que Randall s'attendait. Elle jeta un caillou à l'eau. Pas de manière frustrée ni de manière comme quelqu'un qui joue. Il semblait y avoir un but mais impossible à comprendre lequel. Ce fut le quatrième dessin, celui-ci sur une case un peu plus grande et d'un cadrage plus lointain.

Randall attendit mais rien ne semblait se passer par la suite, elle était juste là, assise près de l'eau. Il avait donc quatre scènes avec lesquelles travailler, mais ça ne racontait pas une histoire très... passionnante.... pas depuis son point de vue en tout cas. Il changea à nouveau l'orientation de son cahier, il prit ses affaires et alla s'asseoir lui même un peu plus proche du bord de l'eau, mais assez loin pour qu'elle ne le voie pas. Sur la page à côté de sa petite bande dessinée, Randall prit le temps de dessiner la jeune fille assise au bord du lac. Ses cheveux toujours en chignon et une plume à la main. Heureusement qu'elle ne prêtait pas attention à son environnement à ce moment-là ou il aurait l'air d'un gars très bizarre ou d'un admirateur secret. Randall ne voulait être aucun des deux. Il ajouta les derniers détails et remballa ses affaires pour se poser à nouveau sous l'ombre de l'arbre le plus proche, maintenant plus proche aussi du lac.

Son cahier ouvert devant lui, le garçon analysa les deux pages. Il avait un portrait admirateur et un croquis de bande dessinée, mais comment fusionner les deux pour arriver à son but ? Il commença par les bases, prenant comme référence le portrait qu'il avait créé de la jeune Poufsouffle, il repassa sur son croquis d'histoire pour affiner les détails et la rendre présentable au niveau de ses poses, formes, proportions et caractères personnels. En résumé il avait toujours : une jeune fille qui arrive au lac avec plein de livres, elle s'attache les cheveux - moment dramatique numéro 1 qui lance l'intrigue "qu'est ce qu'elle s'apprête à faire ?!", et ensuite... elle jette un caillou et s'assied... moyen quoi...

Elle jette un caillou... le caillou tombe dans l'eau... les formes, les petites vagues... les éclaboussures... Elle était là la mine d'or. L'eau. Encore une fois : l'eau. Ce lac mystérieux, on peut faire ce qu'on veut de lui. Qui sait ce qui vit dans ses profondeurs ? Et donc Randall reprit son cahier. Ses neurones commencèrent à créer de la fumée, son stylo de la friction, et son imagination une histoire. Il fit toute la base en noir, toute la bande dessinée, ombres, textures, tout avec des trait noirs, et une fois finit il attaqua la scène 3 et 4.

Randall sortit un stylo plume à réservoir. Comme le nom l'indique, c'est un stylo plume. Sauf qu'il n'a pas d'encre. On y ajoute l'encre dans le réservoir, diluée à volonté dans l'eau au préalable, et on peut ainsi peindre sans devoir remouiller ou reprendre de la peinture avec le pinceau. La couleur de son choix avait été le bleu. Il utilisait très peu cet outil de dessin, mais étant donné que c'était la journée des essais dans un but de progresser, il avait rien à perdre. Il se lança, quelques petits coups sur la scène 3, simplement pour illustrer l'eau qui giclait suite à l'impact du caillou, la vrai scène venait après. Une jeune fille solitaire assise au bord d'un vaste lac, venant contempler une force de la nature qui répondait qu'à son appel lorsqu'elle jetait non pas une pierre mais un ancien médaillon dans les profondeurs. De celles-ci, un petit esprit d'eau, d'une beauté simple mais divine, surgit et se présenta devant la jeune fille qui le contemplait assise au bord de sa nation. L'esprit venait pour échanger avec elle, la conseiller, et lui rendre son médaillon afin qu'elle puisse le retrouver jour après jour, car elle était dans cette histoire, celle qui devait le sauver.

C'était pas sa meilleure histoire mais ça en était une et il aimait le résultat. De plus avait pu bien s'entrainer au niveau des proportions humaines dans différentes positions. Mais il se demanda toujours ce que la jeune fille attendait assise au bord du lac... Est-ce qu'il avait tapé dans mille ?

I have thalassophobia yet I love Shark Tale.
#8c7018