Episode 11 - Au commencement, il y avait la noirceur...
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Episode 12 - L'exécution
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Episode 13 - J'ai déjà renoncé à ma vie

∾ Personnage central ∾

Edward Penwyn, 33 ans, professeur d'étude des Moldus et fondateur du Réveil (fiche)

∾ Précédemment ∾

Aidée par Aude Luneau, Ilya Koniecko, et Stanislav Stoyanov, Kristen Loewy est parvenue à détruire la terrible malédiction qui pesait sur le ministre de la Magie déchu, Dallan Blackwave. Cette prouesse magique de tout premier ordre met fin à l'influence de la toute puissante famille McKinney, membre des Sept Lignées. A des kilomètres de là, l'un des plus fervents partisans de Dallan Blackwave a perdu tout espoir d'échapper un jour aux griffes de la Citadelle...

∾ Thème musical ∾

Light of the Seven — Ramin Djawadi, Game of Thrones

∾ Inventaire ∾

...

∾ Tour 1 ∾

Il fait nuit en ce jeudi 27 avril.
L’air qui parcourt la pièce est encore chargée du parfum du printemps. Allongé sur sa paillasse, Edward Penwyn n’est plus tout à fait le même homme... Il observe le plafond sans réussir à saisir une seule pensée en plein vol. Tout est vide de sens pour lui.
La porte de la cellule émet un grondement sinistre en s’ouvrant – Edward n’a plus entendu ce bruit caractéristique depuis si longtemps qu’il en tremble instinctivement… il ne sait même plus de quand date son dernier entretien avec Ursula Parkinson… une éternité…
Deux personnes entrent en balançant un troisième individu par terre.
Les deux personnes ne sont autres que les jumeaux Roby, Geneva et Jacob. Quant au troisième individu, Edward ne le connait ni d’Eve ni d’Adam, mais à regarder ses vêtements trempés de sueur et son teint maladif, il comprend qu’il s’agit d’un autre détenu.
Postée à côté de la porte qu’elle vient de refermer, Geneva déboutonne le col de son manteau pour dégager le bas de son visage. Elle saisit un paquet de cigarettes dans sa poche tandis que son frère approche du malheureux.
« Décline ton identité, lui ordonne-t-il. »
L’inconnu se roule en boule comme s’il s’apprêtait à recevoir une pluie de coups. Mais voyant que rien ne lui tombe dessus, il finit par balbutier :
« Me-Melvyn G-G-Galant. Je-je s-suis le-le di-directeur général d-du MI… du MI-5.
– Un cadeau de madame Parkinson pour vous, ajoute Jacob en observant Edward. Le Moldu qui vous a conduit tout droit ici. »

@Edward Penwyn vous avez jusqu'au mardi 2 juin (23h) pour déclarer vos actions

Quand la porte de la cellule s'ouvre, Edward se redresse de sa paillasse aussi promptement que son état le lui permet. Après tout ce temps, on venait enfin lui rendre visite. Il est paniqué à l'idée que sa dernière heure soit arrivée.

Le prisonnier assiste pantois à la scène, ne comprenant pas ce qu'il se passe. Ce n'est que lorsque le général lui annonce que cet homme est à l'origine de sa capture qu'Edward sort de sa torpeur et s'avance vers Melvyn Galant, son visage mêlant colère et jubilation. Il n'a qu'une seule envie, celle de se jeter sur cet homme et d'en démordre avec lui mais la présence des deux généraux atténue son impulsivité.

« Un cadeau de madame Parkinson pour moi... répète-t-il sur un ton assez étrange. Il demande ensuite en regardant Jacob droit dans les yeux et en faisant craquer les articulations de ses poings : Je peux en disposer... comme je veux ? »

Cet homme était à l'origine de tous ses malheurs, c'est lui qui avait mis en danger la vie de ses compagnons et Edward comptait bien le lui faire payer.

∾ Tour 2 ∾

Geneva s’allume une cigarette sans piper mot. Jacob, lui, fait signe à Edward d’attendre encore un instant :
« Explique-lui comment vous les avez piégés lui et ses proches. »
Le Moldu se prosterne devant Edward en se répandant en excuses.
« Puisque tu ne veux pas te montrer coopérati…
– NON ! s’exclame Galant en se recroquevillant. Nou-nous avons dé-découvert que vou-vous autr…
– T-t-t ! pas de mensonge Moldu.
– D’ACCORD-D’ACCORD ! Je vais dire la vérité ne me faites pas de mal !
– Monsieur Penwyn t’écoute Moldu.
– Un homme est ve-venu. I-il nous a mon-montré comment repérer les-les so-sorciers. Il s’a-s’avère que-qu’à la ca-mé-méra thermique v-vous êtes di-différent de nous… vous irradiez. »
Jacob regarde longuement Edward tandis que Galant se répand une nouvelle fois en excuses à ses pieds.
« La magie nous rend détectable. L’un des nôtres, un sorcier, l’a découvert et a offert cette précieuse information au gouvernement Moldu, commente Jacob. ... dis-lui Moldu. Dis-lui ce que vous avez fait à Benedict Bagholmes quand vous avez testé cette précieuse information pour la première fois.
– T-torturé…
– Jusqu’à ?
– Ju-jusqu’à ce qu’il nous supplie de le tuer. »
Jacob recule jusqu’au mur.
« Il est à vous à présent, déclare Geneva en posant ses yeux sur Edward. »

@Edward Penwyn vous avez jusqu'au jeudi 4 juin (23h) pour déclarer vos actions

Edward n'arrive pas à ressentir la moindre once de pitié envers cet homme. Son désir de vengeance a pris le dessus et il s'enfonce les ongles dans la chair de ses paumes pour lui laisser l'opportunité de parler. Ses veines se gonflent et palpitent tandis qu'il apprend que les Moldus ont trouvé une astuce pour repérer les sorciers.

Melvyn Galant n'avait pas hésité à torturer un membre de sa résistance jusqu'à ce qu'il le supplie de le tuer. Et si Diane avait également été capturée par cet homme ? Le prisonnier se moque d'obtenir davantage d'informations sur la technologie moldue. Seules la vengeance et la colère l'animent. Dès qu'il en reçoit la consigne, Edward se jette sur le moldu recroquevillé à terre et se débat avec lui jusqu'à ce que Galant finisse sur le dos et que lui, soit assis dessus et lui torde un bras de la main gauche.

« Sale e******, c'est à cause de toi que je pourris dans cette p***** de cellule depuis des lustres, hein ? » s'égosille-t-il avant de lui cracher au visage.

Une question lui brûle la langue mais avant que ses lèvres n'aient eu le temps de s'exprimer, son poing droit part s'enfoncer dans le flanc de l'homme. Un sourire carnassier s'affiche sur son visage.

« Pourquoi avez-vous attaqué des sorciers innocents au 4^1/2 Lower Grosvenor Place ? Ils ne vous avaient rien fait ! l'interrogea-t-il avant d'ajouter : Parle et vite, si tu tiens à la vie. »

∾ Tour 3 ∾

Geneva et Jacob restent de marbre.
Galant, lui, se tord de douleur. Il essaie de se débattre mais le poids qu’Edward fait peser sur lui l’empêche de se dégager. L’homme se résigne à ne plus bouger.
« Q-quand nous avons compris que la détection fonctionnait, nous en avons informé le roi, comme le veut le protocole… il a reçu le premier ministre à Buckingham Palace et exigé que l’efficacité de cette nouvelle technologie soit prouvée devant lui… je vous le jure, c’était un hasard… nous n’imaginions pas trouver des sorciers du premier coup, et certainement pas si près du palais… »

@Edward Penwyn vous avez jusqu'au samedi 6 juin (23h) pour déclarer vos actions

Sa captivité était due à un simple hasard. À l'envie que ce Moldu avait eu de s'amuser avec son nouveau jouet. Edward n'en peut plus ; il tremble de tout son être et sa respiration devient de plus en plus saccadée. Dans un excès de rage, le prisonnier remonte brusquement le bras de Melvyn Galant encore plus haut pour intensifier sa douleur. Il rapproche sa bouche de l'oreille du Moldu et lui susurre sur un ton pernicieux :

« Vous avez torturé Benedict Bagholmes jusqu'à ce qu'il vous supplie de le tuer... Tout comme... Il est incapable de mettre un nom sur le visage qu'il avait vu dans la Gazette du Sorcier en janvier. Bien d'autres sorciers... »

Edward n'arrive plus du tout à se contrôler ; une part de lui, sanguine et qui demande vengeance, envahit son esprit et subjugue le peu de conscience qu'il lui reste. Il relâche la pression exercée sur le bras du Moldu afin de se saisir d'une de ses épaules et de l'arrière de son cou.

« Ils n'avaient rien... fait de mal.... Leur seul crime... était d'être... différents... différents de vous. À chaque pause dans son discours, le prisonnier tire sans ménage l'épaule et le cou du directeur en arrière pour, l'instant d'après, les marteler sans ménagement avec le reste de son corps contre le granite du sol. Vous ne méritez... ni de mourir... ni de vivre. Ce dernier choc est encore plus violent. Juste de... souffrir... très longtemps. »

La respiration haletante, il relâche son étreinte sur la tête de Melvyn Galant. Lui, lève ensuite la tête en l'air, exténué par l'effort qu'il venait de faire. Il ne prête attention ni à ce qu'il se passe autour de lui ni à l'état dans lequel il a mis le Moldu.

∾ Tour 4 ∾

Edward perçoit vaguement un flash suivi d’un crépitement dans son dos alors qu’il fracasse le visage de Galant contre le sol, mais sa rage est telle que son esprit ne s’y accroche pas. Ce n’est qu’une fois sa prise relâchée, qu’il reprend conscience de son environnement ou tout du moins de l’odeur de cigarette à côté de lui.
Galant ne bouge plus, sa face ensanglantée posée par terre.
En tournant à peine la tête, Edward voit Geneva lui tendre une cigarette allumée.
« Cette paix intérieure après avoir assouvi un instinct purement animal… quel meilleur moment pour mourir, dit-elle. »
Edward sent aussitôt l’extrémité d’une baguette s’appuyer sur sa nuque et une présence derrière lui, celle certainement de Jacob.

@Edward Penwyn vous avez jusqu'au mercredi 10 juin (23h) pour déclarer vos actions

La respiration haletante, Edward ne prête que très peu d'attention à la cigarette que lui tend Geneva. Il est obnubilé par le cadavre étendu entre ses jambes et le sang qui en coule. Il aurait dû être choqué mais l'adrénaline et l'excitation du meurtre qu'il venait de commettre prenaient le dessus. Ce n'est que lorsque la pression de la pointe d'une baguette se fait contre sa nuque qu'il sort de sa torpeur. Les deux généraux étaient venus pour le tuer. C'est le moment ou jamais de prendre une initiative folle pour survivre. Seul Jacob représentait un danger immédiat, sa sœur n'ayant pas sorti sa baguette. Il devrait être rapide si il voulait avoir une chance de réussir. Se servir du regain d'énergie que lui donnait l'adrénaline pour y parvenir et espérer prendre le dessus.

Aussi rapidement qu'il le peut, Edward se saisit fermement avec sa main gauche de la baguette de Jacob. Le mouvement suivant serait bien plus compliqué à réaliser - il prie pour que ses années de pratique de la boxe puisse l'aider. Dès lors que sa prise est solide, il redresse sa jambe droite, suivie rapidement de la gauche. En un instant, il pivote sur cette dernière et donne un coup de pied direct de forme pistonnée avec sa jambe droite dans l'abdomen de Jacob pour le faire reculer et lui faire lâcher prise sur sa baguette. Il veut lui arracher la baguette - dans le sens de la longueur pour ne pas la briser - et en devenir maître.

Si il réussit, il fait tournoyer la baguette de Jacob entre ses doigts pour la tenir par le manche. Son intention est claire, quelqu'un doit mourir et il préfère que ce ne soit pas lui. Un sourire macabre a tout juste le temps de s'afficher sur son visage avant qu'il ne pointe la baguette sur le général et hurle : « AVADA KEDAVRA ». Il n'attend pas de voir l'homme subir son maléfice, il se retourne directement vers la femme et s'écrit : « Stupéfix ! »