Julie avait attendu tout l'été qu'il y ait une nouvelle réunion du M.E.R.L.I.N., et ça ne s'était pas fait attendre : dès le premier octobre, elle avait été invité par Souris, l’initiatrice du mouvement, par hibou, afin de revenir à une réunion du petit groupe d'élève. A dix sept heures trente, elle était encore dans la bibliothèque quand elle avait regardé sa montre et vu qu'elle aurait déjà du être dans la salle d'étude des Moldus, le Q. G. des membres de M.E.R.L.I.N. Elle avait grimpé quatre à quatre les quelques marches qui la séparait du premier étage et avait suivi le même couloirs qu'elle avait désormais l'habitude d'emprunté assez souvent, ayant choisi l'Etude des Moldus comme nouvelle matière cette année-là.
Arrivée devant la porte de la salle de classe, elle toqua avant d'entrer et vit qu'il y avait déjà une dizaine d'élèves, dont l'initiatrice aux cheveux blancs, très visibles et peu communs.

-Salut ! dit-elle avant de tirer une chaise pour s'asseoir, impatiente que la réunion commence.

Elle vit quelqu'un arriver à une fenêtre et le regarda d'un air ébahi tandis qu'il descendait du balai qui l'avait emmené jusque là. Sans doute quelqu'un qui aimait bien frimé. Elle reconnut celui qui avait -selon elle- causé sa chute de l'arbre du paon noir durant le mois de juin. Elle tourna la tête vers la porte d'entrée pour ne pas le voir et attendit l'arrivée des autres élèves, pour que les choses sérieuses commencent.

*Elle arrive avec deux minutes de retard
*Elle salue tout le monde
*Elle s'assoit

Beaucoup d’évolution avait eut lieu depuis la dernière réunion du merlin. Wilson avait eut une discussion avec Rufus Williams qui l’avait convaincu de pouvoir faire quelque chose pour le merlin si jamais le blondinet rejoignait le mouvement. Quand il a apprit qu’une réunion allait avoir lieu en ce début d’année scolaire, il a longuement hésité – encore une fois – à participer. S’il venait il devait être sur de s’engager pour de bon et de ne pas faire faux bons comme la première fois. Mais finalement, il s’était convaincu qu’agir est une bonne chose car s’il ne fait rien, il accepte le pouvoir de Parkinson, et en tant que né-moldu, c’est juste pas possible.

Ce soir-là, il se dirigea vers la salle d’étude des moldus avec une certaine appréhension, il sait que certains membres ne comprendraient peut-être pas pourquoi il est de retour alors qu’il a dit que ce mouvement était inutile, et compte bien s’excuser devant tout le monde. A son entrée dans la salle de classe, pas mal de gens étaient déjà là : des Serpentard, des Gryffondor, des Poufsouffle et des Serdaigle. Toutes les maisons avaient un représentant parmi les membres du merlin. Il n’alla pas s’asseoir tout de suite, il resta debout devant les tables d’élèves, à côté du bureau du professeur pour déclarer :

« Bonjour tout le monde ! Je tiens à m’excuser pour la dernière fois. C’était vraiment bête. J’ai la frousse des conséquences qui pourraient arriver si on se fait attraper lors de nos actions… mais Maléfice m’a parlé (cf : Une décision à prendre ) et il m’a convaincu de revenir. Je ne vous décevrai plus. »

Il hocha la tête à Alice Sangblanc comme pour attendre sa bénédiction, puis alla s’asseoir auprès d’Anthony et Rufus pour assister à la réunion en tant que nouveau et définitif membre du Merlin.

   Dès qu'elle eut ce mot, Daisy le détruisit. Bien sûr, elle s'était mise dans un coin pour le déchiffrer au préalable. Grâce à quelques notes gardées dans ses paires de chaussettes, la sorcière avait noté quelques exemples de traduction le temps de s'habituer au code, et de le maîtriser. Et cette aide, elle le devait à son père. Pendant les vacances, il était évident que l'enfant raconte tout à ses parents. Ce qu'il se tramait, et les risques surtout. Et elle n'avait pas le choix. Si ça lui a coûté plusieurs nuits blanches, il fallait bien qu'elle explique à sa famille que plus rien ne se passerait comme avant. Plus de gare. Plus de train. Plus de hiboux. Et là était sa première motivation, protéger son Petit Prince. Bien sûr, la nouvelle est passée très difficilement. Mais elle savait qu'ils la soutiendraient quoiqu'il arrive et surtout, qu'ils ne pourraient parler de ça à personne. Alors, son père lui aida à apprendre le code. Il n'était pas encore très maîtrisé, mais il avait de nets progrès. Et heureusement qu'il était là, parce qu'elle n'avait rien compris à l'explication donnée à la dernière réunion. Il lui avait aussi donné de quoi soigner, ainsi que montré les bons gestes. Coup de chance que d'avoir un père passionné par les oiseaux et qui fait son propre petit élevage à la maison.

En ce premier jour d'octobre, Daisy avait surveillé les couloirs, et tenté de repérer ceux qui marmonnaient trop bas, ceux qui faisaient tout pour éviter cet étage et ceux qui au contraire criaient haut et fort leur pedigree de sang-pur. Elle s'était rendue au premier étage, habillée comme d'habitude pour seule différence qu'elle avait son sac avec elle, remplis de livres, de cartes et friandises. La sorcière se demandait bien ce qui allait changer de la précédente réunion. Y aura-t-il plus de monde ? Des lâches qui auront abandonné le groupe pendant les vacances ? Des bonnes nouvelles ? Des mauvaises ?  Elle était stressée. Stressée oui, mais un peu plus confiante que l'an passé à l'annonce de la chute du gouvernement. Elle savait ce qu'elle devait faire, et sa famille était là. Le reste comptait peu. A son arrivée, Daisy se pencha pour regarder l'intérieur de la pièce avec une main sur sa baguette. Il y avait déjà quelques élèves, et encore une fois, ça semblait.. tranquille. Pas de raison de se protéger. Alors elle entra discrètement - à sa propre surprise - dans la salle de classe et alla se mettre à la même place que l'an passé. 
- B'jour, lâcha-t-elle rapidement avec un signe de tête pour ceux déjà présents.  

Assise sur la table et après avoir posé son sac à côté d'elle, Mist laissa ses jambes pendre dans le vide, et exactement comme lors de la première réunion, elle scruta chacun des visages ici. Des connaissances, des amis à qui elle sourit. Des parfaits inconnus. Il y avait aussi quelques nouveaux, donc de nouvelles têtes à mémoriser pour sa propre sécurité. Quand ce fut fait, son regard se posa un instant sur son sac. Elle avait apporté avec elle des cartes de chocogrenouilles - bien sûr, pas des importantes - et repensait au contenu de sa malle dans sa chambre, pleine de bandages, désinfectants, pommades et autres accessoires et petits remèdes pour les blessures humaines comme animales. Si elle n'avait pas pu suivre de près l'avancée de Parkinson pendant les grandes vacances, Mist avait fait en sorte d'arriver "équipée" à Poudlard.  

C'est l'heure de la réunion dont t'as parlé Panthéa. Elle vous a proposé, au Perché et à toi de l'accompagner. Un espèce de club anti-Conseil des sorciers, et anti-Parkinson d'après ce que t'as compris. Une résistance menée par des enfants. Tu ne sais pas trop quoi en penser. Et surtout, t'es pas sûr d'être le bienvenu étant donné le statut de ton sang et le boulot de ton père. Mais toi, tu t'en tapes d'être un Sang-Pur. T'as pas besoin de ça pour être supérieur aux autres. C'est pas un critère de sélection à tes yeux. T'as tendance à détester tout le monde, Né-moldu, Sang-Mêlés ou Sang-Pur, tu détestes les autres sans la moindre discrimination. C'est ça, l'égalité. Enfin, tu ne détestes pas Panthéa, ni le Perché. Tu apprécies même la première au point de faire l'effort de l'accompagner alors même que t'es pas sûr d'avoir envie.

Non pas que l'idée de te battre contre le Conseil te déplaise, c'est simplement l'idée de devoir côtoyer d'autres gens inconnus qui te débecte. Mais pour Panthéa, t'es prêt à endurer ça. Et puis, tu n'es pas tout seul embarqué dans cette galère, le Perché a l'air à peu près aussi heureux que toi d'être là. Tu ne salues personne en entrant dans la pièce, tu te contentes de suivre Panthéa et de t'asseoir à côté d'elle avant de regarder quels sont les autres présents. Des visages sans nom, pour la plupart. Pour tous même. Tu reconnais simplement deux imbéciles de Serpentard, visiblement prêt à se battre pour le bien des né-moldus, mais aussi contre celui des Sang-Purs qui ont simplement le malheur de ne pas être nés dans la bonne famille. Exactement comme eux en fait, mais en inversé. Paradoxe quand tu nous tient.

Y'en a même un des deux, celui qui a voulu discuter avec Stolas, qui s'excuse. Apparemment, il serait parti la dernière fois, il a eu peur. Ok, donc en plus d'être un imbécile, c'est un lâche. Le fait qu'il revienne ne change en rien ce fait qui est pour toi établi. Alors que tu n'as même pas la moindre idée de quelles sont ces actions qui peuvent être menées, tu sais que toi, tu n'hésiteras pas. Pour Panthéa, et son père qui a donné sa vie en se battant contre le Conseil des Sorciers. Il ne sera pas parti en vain. T'as décidé de veiller sur sa fille maintenant qu'il est parti. Tu peux bien reprendre le combat qui va avec. Après tout, c'est ce que t'as toujours voulu, servir à quelque chose. Même qu'Oncle Dagon serait super fier si il savait. Contrairement à tes parents...

« Psst, hey ! Julie ! » À moitié allongé sur son bureau, Chems cherchait à attirer l'attention de sa voisine de devant. Là où son oeil avait capté le premier visage qui lui revenait, ses pieds l'avaient amenés. Il avait fallu moins d'effort pour se rappeler de son nom en trifouillant juste un peu plus dans ses souvenirs —la voix des profs imprimaient bien les choses dans sa tête en général... sauf peut être celles associées à histoire et potion, une défaillance qu'il n'expliquait que par son amour pour les deux disciplines. « Tu sais c'qu'on va faire ? »

Parce que sincèrement, lui ne savait pas. Quand Rufus l'avait invité à ce rassemblement, il lui avait sans doute expliquer le fond... très probablement même. Mais, comme le dispersé qu'il était, Chems avait eu la tête remplit d'autres choses à ce moment là, les mots du Serpentard étaient rentrés d'une oreille pour sortir aussi vite par l'autre. Ce n'est que bien plus tard, le même jour, que le poufsouffle avait percuté qu'il avait acquiescé à quelque chose qu'il n'avait écouté qu'à moitié. Chems avait dit qu'il serait là, il savait même pas pourquoi... Et regarder intensément le plafond du dortoir pendant 30 minutes ne l'avait pas aider à se souvenir de tout. Ça avait un rapport avec ce dont lui et Rufus avaient parlés dans la tour d'astronomie, pour le reste, il espérait encore que Julie éclaire sa lanterne crasseuse.

Petit à petit, les élèves arrivaient, tous plus différents les uns que les autres. Il y avait des têtes connues, des membres du Merlin et de nouvelles personnes. Comme Alice s’en était douté, les grandes vacances avaient permis de faire du tri, et les rangs du Merlin s’était amoindri. * Ne resterons que les plus braves * avait alors pensé l’enfant en observant l’assemblée.

Lorsque Mael s’était approché d’Alice, ayant l’air de quelqu’un qui devait annoncé une mauvaise nouvelle, la Serpentard l’écouta sans l’interrompre. Des accrocs au sujet de la radio, rien de bien étonnant, Alice savait qu’il s’agissait du point le plus technique de leur dangereuse entreprise.

« Je m’en doutais » répondit-elle à Mael, assez bas pour que leur courte discussion reste seulement entre eux deux, les autres n’avaient pas besoin d’entendre cela. « Mais je pensais que vous auriez choisi un modèle de radio sorcière, pas moldue. Cela serait plus logique, non ? Enfin, c’est vous qui vous en occupez après tout. Prenez votre temps pour que cela marche, d’accord ? Il faut qu’elle soit utilisable à Poudlard et toute l’année. Inspirez vous de ce qui avait été fait par nos prédécesseurs. Je me doute bien que ça ne sera pas fait en un coup de baguette, mais j’ai foi en vous deux. » Elle sourit un peu au garçon et le laissa aller s’installer.

Silencieusement, Alice accueillait chaque élève, son regard s’attardait parfois que quelques uns, comme ce fut le cas pour une blonde qu’elle ne connaissait qu’un peu, Kirsty Pangle- quelque chose. Alice sourit brièvement, mais ne fit aucun commentaire, il fallait rester cordiale.
Elle répondît au signe de main d’un Serdaigle qu’elle appréciait en inclinant légèrement la tête. Il était étonnant de voir Anathema ici, surtout quand on connaissait le père de ce garçon. Il serait un allié de choix pour le Merlin si il décidait de le rejoindre.

Mis à part quelques élèves au drôle de comportement - Alice n’avait même pas daigné faire le moindre commentaire en voyant entrer par la fenêtre un Rufus bien trop fier de lui, et avait seulement rouler des yeux devant une arrivée si consternante. Ne pouvait-il pas faire les choses sans se faire remarquer ? - , la jeune Sangblanc était globalement satisfaite de l’assemblée qui s’était constituée sous ses yeux d’argent. Combiner rejoindraient finalement les rangs du Merlin ? Alice l’ignorait. Certains semblaient motivés, comme ces deux filles qui avaient pénétré dans la salle en annonçant des noms de code déjà choisi. Il devait s’agir des élèves amenées par Celia-Awena, cette dernière en avait de toutes évidences beaucoup trop dur sur la manière de fonctionner du Merlin. Cela n’allait pas, il faudra corriger cela.

Comme Alice s’y était attendu, Wilson, qui avait quitté la salle avec bien trop de condescendance à son goût, était revenu, s’était excusé et avait affirmé qu’il ne les décevrait. Alice ne fit aucun commentaire, ce n’était pas le moment de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur quand bien même elle avait envie de lui mettre le nez dans sa lâcheté. Mais Alice ne devait pas laisser passer l’occasion de retrouver un grand dans le Merlin. Ils en avaient besoin, ne serait-ce que pour transmettre son savoir.
D’un léger signe de tête, Alice le remercie et le laissa aller s’installer auprès de Rufus et son ami.

Après avoir attendu quelques instants supplémentaires, Alice alla refermer la porte. Il était temps de commencer. Revenue au bureau, l’enfant s’y assit un peu, son regard couvrant l’assemblée. Il y avait beaucoup moins de monde que lors de la première réunion. «  Ce n'est pas le nombre qui est important mais la qualité des personnes, leur honnêteté, la force de leur engagement, tu comprends ? »Alice sourit un peu en se remémorant les mots de monsieur Penwyn. Oui, elle comprenait.

« Bonjour » dit-elle enfin. « Merci a chacun d’être venu aujourd’hui. Si vous êtes ici, j’ose imaginer que vous savez pourquoi, alors encore une fois merci, pour votre volonté de vous battre contre les oppresseurs de notre nation. »

Alice secoua un peu la tête pour réajuster les boucles blanches de sa queue de cheval, avant de se redresser, et de reprendre.

« Pour les nouveaux arrivants, les curieux ou ceux voulant vraiment nous rejoindre, permettez moi de nous présenter. Nous sommes le MERLIN, le Mouvement des Enfants Résistants, Libres et INdépendants - merci Écureuil pour nous avoir trouvé ce nom -. Notre but ultime est d’aider, à notre échelle, à renverser le Conseil des Sorciers. » Alice s’était écartée du bureau. « Depuis l’avènement de Parkinson, les Royaumes Unis sont plongés dans la peur de se voir punir par les Manteaux Noire qui sillonnent nos rues. Des familles sont brisées, des innocents enfermées, assassinés. »

Alice pensa immédiatement à son père, à la femme et au fils du ministre, au père d’Écureuil. Sa gorge se serra un peu alors que son regard glissait vers le sol. Non, il fallait se reprendre.

« Ça ne peut plus durer » ajouta Alice en relevant la tête. « Personne ici ne souhaite vivre dans un monde qui condamne les innocents et les plus faibles. » L’enfant marqua un temps, avant de reprendre. « Vous tous ici êtes venu pour quelque chose. Que ce soit pour vous protéger vous, ou votre famille, vos amis, vous n’êtes pas ici par hasard. Et j’aimerais savoir quelle est votre raison, à vous. »

Alice s’assit à nouveau sur le bureau. Du bout des doigts, elle ajusta le tissu de son attèle.

« Si j’ai fondé le Merlin, c’est avant tout pour mon père qui est aujourd’hui enfermé à Azkaban. Il est le chef des Aurors des Royaumes unis et, pour cette raison, il est dans une cellule. Je veux qu’il en sorte, comme le ministre de la magie et comme tous les innocents qui y sont enfermés. »

Ses yeux d’argent se relevèrent sur l’assemblée.

« Et vous ? »

Toute l’assemblée était invitée à parler, que ces camarades soient déjà membres du Merlin ou non. Chacun devait apprendre quelque chose sur l’autre, mais pas trop. Cela changeait de la première réunion, mais Alice avait découvert cet été que trop en dire était dangereux.

Lili regarda les autres élèves entrer silencieusement, n'ayant pas grand-chose à dire, bien plus à observer. Elle reconnut certains de ses camarades de sa maison, qui semblait être en majorité. Toutefois, elle était étonnée de voir que peu de gens était présent et elle se demanda si c'était déjà le cas l'an passé. Être en petit comité avait des avantages mais également des inconvénients mais au moins, Lili savait que cela pourrait tout de même leur permettre de faire quelque chose à leur échelle.

Alice prit la parole, expliquant ses raisons pour avoir créé ce mouvement et souhaitait avoir leurs raisons, ce qui semblait logique. Lili était plutôt sereine et les connaissait bien. Elle attendit que son meilleur ami finisse de dire les siennes pour enchaîner. 

Elle se leva et finit par dire :

- Mes raisons sont plutôt simples : le nouveau gouvernement ne me convient pas et c'est le cas de ma famille également. Pour moi, dire qu'un sorcier est mieux qu'un autre uniquement en se fiant à son sang est du non-sens et une grande marque d'injustice, ce que j'ai du mal à tolérer. Depuis mai, j'essaie de trouver quelque chose qui me permettrait de me rendre utile, d'où ma présence aujourd'hui.

La deuxième année se rassit. Elle avait été droit au but sans devoir préciser ou sous-entendre son statut comme elle le souhaitait, cela ne lui était en réalité même pas passé par la tête. Elle le prenait plus comme une chose insignifiante et voir qu'elle avait réussi à ne plus l'avoir en tête le temps d'un instant la rendait bien plus calme.

Le match était terminé depuis un moment, il était changé, mais Christopher était toujours dans le vestiaire en compagnie d'Irene a débriefer sur ce qu'il venait de se passer. Ca parlait tactique, technique, de son vertige qu'il essayait de gérer au mieux. Mais l'heure tournait et l'aiglon venait de se rappeler d'un rendez-vous très important. Un rendez-vous qu'il ne voulait manquer car cela concernait Alice. La réunion du MERLIN! En se rendant compte de l'heure il coupa la parole à Irene.

"Ho désolé je viens de voir l'heure, avec le match et tout j'allais oublier, j'ai un rendez-vous avec Alice... Mais heuu tu es conviée aussi non? Enfin... Tu fais toujours partie du MERLIN?"

Irene acquiesça et se montra quelque peu affolée de leur retard, alors les deux camarades se précipitèrent dans la direction de la salle d'Etude des moldus où se tenait la réunion. Arrivés devant la porte, Christopher poussa lentement la porte, il était sûr qu'ils étaient en retard, la voix d'Alice résonnait déjà dans la pièce. Pour ne pas déranger plus que ça l’assemblée ils allèrent s’asseoir aux places libres les plus proches alors qu'Alexei prenait la parole.Il adressa un salut maladroit accompagné d'un sourire un peu crispé à Alice en guise d'excuse. Il s'en voulait d'être en retard et il ne voulait pas la décevoir. Mais il était là c'était le plus important. Il écoutait attentivement Alexei en espérant pouvoir comprendre ce qu'il avait raté du début de la réunion.

Depuis son arrivé, Wilson avait une sensation de mal à l’aise. Même s’il s’était excusé, il avait l’impression qu’il ne devrait pas être là ou du moins, qu’il ne le méritait pas. Les dernières personnes arrivèrent et Alice Sangblanc ferma la porte pour commencer.

Dès sa première phrase, Wilson eut une hésitation. Elle parlait de se battre contre les oppresseurs de la nation. Ce sont des mots forts. Et Wilson doute d’être en mesure de se battre. Il n’est pas un héros. Le cinquième année écouta le discours de la leader du Merlin sans aucune remarque. Il allait essayer de faire profile bas cette fois-ci, et de montrer qu’il veut bien faire, qu’il n’est pas contre ce mouvement. Elle expliqua ensuite la raison de la fondation de ce mouvement. Wilson le savait déjà grâce à la précédente réunion, mais il écouta attentivement.

Ensuite, à tour de rôle, chacune des personnes présente indiqua pourquoi il était ici. Wilson n’avait pas envie de se justifier mais en même temps, il n’avait pas vraiment le choix. Et il n’allait pas mentir devant les gens… il allait réellement dire pourquoi il était là. Quand son tour de prendre la parole arriva, il dit :

« Je vais être franc. J’ai pas confiance au Merlin et à son existence. Pas encore. Mais ne rien faire, c’est accepter ce qu’il se passe au dehors, et je ne veux pas. Alors je suis contraint de venir et de faire quelque chose. Pour ne pas accepter. »

Le cinquième année croisa ses bras pour signifier qu’il avait fini de parler et laissa la parole au suivant.