Lydia était très heureuse d'aller faire des achats chez Apotic'Herbes. Depuis une semaine elle attendait ce moment, sa grand-mère lui avait promis de l'amener au Chemin de Traverse afin de lui faire découvrir un des plus grand magasin d'ingrédients de potion. La fillette avait déjà hâte de rentrer dans le magasin, de sentir ses odeurs d'asphodèle, de baies de gui et de voir tous ses bocaux dans lesquels se trouvaient des choses plus ou moins étranges et insolites.

Meg la regarda avec un air fière. Elle était tellement heureuse de transmettre cette passion à sa petite fille ! Les potions leur permettaient de nouer une réelle complicité toutes les deux. Elle prit dans un petit pot, une poudre grise et en profita pour expliquer ce que c'était.

- Tu vois, ça c'est de la poudre de cheminette ! Un moyen sorcier pour se déplacer.

*Se déplacer... Mais comment ?* La petite Holmes écarquilla les yeux, elle ne voyait vraiment pas comment elles allaient réussir à se déplacer à l'aide de cette poudre à l'apparence totalement banale.

- Tu entre dans la cheminée, tu frappes la poudre par terre et tu dis d'une voix bien forte « Chemin de Traverse ».

*Que... Comment ça ?* Elle n'osa rien dire, ne voulant pas défier sa grand-mère. Les anciens avaient toujours raison normalement. Et puis elle n'était qu'une enfant qui n'avait encore même pas eu la preuve de sa magie alors que Meg était une sorcière accomplie.

Elle marcha donc vers la cheminée, un peu sale, en priant pour ne pas trop se salir *p'pa aimera pas trop si je mets d'la suie sur notre canapé*. Lydia prit une poignée de la poudre que lui tendait sa grand-mère, la frappa contre le sol et dit d'une voix bien forte :

- Chemin de Traverse !


Lydia et sa grand-mère étaient arrivées au Chemin de Traverse. La fillette était ébahie par cette manière de voyager. *Alors c'est ça que m'réserve la sorcellerie ?*
Elles dépoussiérèrent leurs vêtements qui heureusement n'étaient pas trop tâchés et se mirent en route pour Apotic'Herbes. La brunette était fascinée par ce qu'elle voyait. La trace de la Magie était présente partout, à chaque tournant de rue, dans les yeux de chaque sorciers qu'elles croisaient. Fascinée, elle regardait de tous les côtés, se dévissant la tête pour observer le plus de choses possibles.

Les voyageuses arrivèrent ensuite devant Apotic'Herbes, Lydia apprécia tout de suite le magasin et avait hâte d'y rentrer. Meg poussa la porte et un petit carillon retentit.

- Bonjour ! lança-t-elle à la cantonade.

Il arrive que Maddison aille aider sa cousine dans sa boutique, en particulier les samedis, puisque la jeune femme travaille au laboratoire en semaine. En tant que cliente, elle sait que les boutiques sont très fréquentées ce jour-là et n'hésite alors pas à se rendre sur le Chemin de Traverse en ce début d'avril. Cela la change de son quotidien tout en ayant un lien avec sa passion et son travail.

Elle a déjà pu aider sa cousine durant toute la matinée, que ce soit en encaissant les achats des client ou en les conseillants. L'Ecossaise doit avouer que c'est dans cette tâche qu'elle se sent plus à l'aise, car elle peut s'aider de son métier. Elle a pu discuter avec certains clients, réguliers ou non, et ceux-ci étaient plutôt satisfaits de ce que la blonde a pu leur dire. Après la pause de midi en décalé, Maddison se remet au travail dès que la boutique rouvre.

Elle était en train de montrer à un client où se trouvaient les pattes d'araignées quand une nouvelle cliente entre dans la boutique. Maddison l'entend s'adresser au reste du magasin et la jeune femme regarde dans sa direction. Elle prononce un "Bonjour !" chaleureux puis termine la discussion avec le premier client avant de s'approcher de celle qui vient tout juste d'entrer. Maddison ne met que très peu de temps à remarquer que la cliente est accompagnée d'une jeune fille. La potionniste la regarde et lui sourit, avant de regarder à nouveau la femme en face d'elle :

- Puis-je vous être utile ? N'hésitez pas, je suis là pour ça.

La jeune femme ne veut pas s'imposer mais elle préfère s'assurer qu'on ne la prenne pas pour une cliente puisqu'elle n'est pas si fréquemment dans la boutique. Elle fait de son mieux pour ne pas se montrer très curieuse dès le départ, comme en demandant pour quelles potions la femme souhaiterait se procurer de nouveaux ingrédients. Ce n'est pas si simple puisqu'il s'agit de son domaine mais elle prend sur elle afin de ne pas faire fuir la clientèle.

Lydia regardait autour d'elle en se balançant d'un pied sur l'autre. Elle ne revenait pas de tout ce qu'elle voyait ! *Non mais c'est pas vrai, dites moi que je rêve, ça existe vraiment des magasins comme ça ?* La preuve que oui puisqu'elle s'y trouvait. Le rayon du soleil de début de printemps passait par la fenêtre de la boutique et faisait étinceler tous les bocaux dans lesquels se trouvaient multiples ingrédients de potions divers et variés. La fillette aurait pu se perdre des heures dans la contemplation de cet endroit, il était d'ailleurs possible qu'elle attrape un torticoli à la fin de la visite.

Une jeune femme avança vers Meg et elle. Apparement c'était une vendeuse ou du moins une adjointe à la vente. Marguerite lui sourit avant de se tourner vers sa petite fille.

- Et bien que cherchons nous Lydia ?

*Pou... Pourquoi elle me demande ?!* Sa grand mère lui avait bien des fois répété l'objectif de leur après midi mais malheureusement la fillette était prise d'un gros trou de mémoire et ne se souvenait plus du tout de ce qu'elles s'étaient dit.

- Nous cherchons euh... Les ingrédients pour une potion.

*Mais quelle potion déjà ?* Telle était la question. Elle lança un regard suppliant à sa grand mère, elle ne voulait pas se ridiculiser pour sa première entrée dans un magasin magique !

La vieille dame, voyant que la réponse n'arrivait pas, reprit la parole.

- Nous cherchons les ingrédients pour un baume de chiendent étoilé.

Lydia eut envie de se taper la tête avec sa paume de main. Elle se souvenait maintenant parfaitement de la potion qu'elles allaient fabriquer cette après-midi, sa grand mère avait passé du temps à lui expliquer les effets de ce baume qui allait servir à remettre Colombe d'aplomb. La jeune femme avait en effet un vilain bleu sur le bras, fait en se cognant contre un meuble, et c'était leur devoir de la soigner.

Maddison attend patiemment qu'une des deux clientes prenne la parole, tout en pensant que ce serait l'adulte qui lui répondrait pour des raisons qui lui semblaient évidentes. Elle ne peut alors que très peu cacher son étonnement lorsqu'elle la voit demander à la jeune fille de répondre à l'Ecossaise. Comme pour l'encourager, Maddison continue à lui sourire mais la prénommée Lydia, de ce que la potionniste avait compris, n'a pas pu être assez précise pour que Maddison leur soit utile. Elle semblait avoir oublié le nom de la potion, ce qui n'est pas étonnant à son jeune âge.

Dès que l'adulte en face d'elle lui donne le nom exact de la potion, la jeune femme sait instantanément de quoi elles auraient besoin. Vu ses longues années de travail dans le domaine des potions, Maddison a déjà dû préparer à plusieurs reprises ce baume, très utile selon les situations.

- Très bien ! Dans ce cas, il vous faut du Chiendent étoilé mais aussi du Mucus de Veracrasse. Certains pensent que seul le Chiendent suffit mais pas du tout : sans le Mucus, vous n'aurez jamais la texture d'un baume.

Maddison se rend compte qu'elle s'est peut-être un peu emporté mais c'était à prévoir, vu comment sa passion pour les potions est grande. Elle se reprend et s'apprête à montrer aux clientes où se trouve le premier ingrédient.

- Excusez-moi, je baigne dans ce domaine depuis tellement d'années que j'ai tendance à m'emporter pour un rien. Suivez-moi, je vais vous montrer où se trouvent ces ingrédients.

Maddison se rend vers des étalages non loin de l'entrée de la boutique. Le Chiendent étoilé se trouve là, en grande quantité, dans une boite transparente fermée. Il suffit de lever le couvercle pour se servir de la quantité souhaitée à l'aide d'une pince. Des sachets sont juste à côté des pinces.

- Voilà pour le Chiendent ! Voulez-vous que je vous prépare la quantité dont vous avez besoin ? Sinon, tu peux le faire si tu veux, Lydia. Je te dirai quand il y en aura assez dans le sachet.

La potionniste lui sourit une nouvelle fois : puisque la boite est à une hauteur raisonnable pour la jeune fille, elle se dit qu'elle pourrait lui proposer de le faire elle-même. Il faut dire que la jeune femme a bien capté son émerveillement lorsqu'elle est entrée dans la boutique.

La vendeuse sourit à Lydia. La fillette s'en voulait de ne pas se souvenir de la potion qu'elles allaient préparer tout à l'heure. Heureusement Meg rattrapa le coup et la potionniste eut ainsi assez de précisions sur le projet de la grand-mère et sa petite fille pour pouvoir leur dire ce qu'il fallait. Marguerite savait sûrement quels ingrédients il fallait mais elle laissa continuer la jeune femme. La petite Holmes ne savait pas qu'elles allaient devoir utiliser du mucus de veracrasse ! Elle fit une grimace en imaginant la texture gluante de l'ingrédient.

- Sans mucus ça n'aura pas d'effet ?

La petite bascula sa tête en arrière, elle n'était pas très grande pour son âge et pour regarder la jeune femme dans les yeux, c'était compliqué !
Celle-ci s'excusa d'ailleurs de trop parler et de s'emballer quand il s'agissait de potions. *Mais non !* Marguerite fit un geste de la main avec un petit sourire.

- Oh ne vous inquiétez pas, j'aime également beaucoup l'univers des potions. Et je crois que ma petite fille est fascinée !

Lydia sentit ses joues rosir. Elle n'aimait pas avoir l'attention sur elle et aurait plutôt voulu se faire oublier après son erreur de tout à l'heure.

Elles suivirent la potionniste vers l'endroit où se trouvait le Chiendent étoilé. *Il est en forme d'étoile ?* La jeune femme lui proposa de remplir le sachet et elle accepta avec joie. Elle prit la pelle et commença la besogne.

- Comme ça ?

Maddison écoute la question de la petite fille, contente de voir qu'elle était intéressée par cet univers. C'est toujours sympa de pouvoir en parler avec les clients plutôt que de fournir bêtement les ingrédients nécessaires sans plus d'informations, aux yeux de la jeune femme. Elle est aussi rassurée par les mots de l'adulte qui accompagne la petite Lydia, presque soulagée de ne pas avoir à se retenir de parler potions.

- Oh, c'est parfait alors !

L'Ecossaise se demande si elle n'aurait pas face à elle une future potionniste mais elle garde cette question pour elle puisque Lydia attendait déjà une réponse àla question qu'elle avait posé juste avant.

- C'est ça mais, surtout, la potion n'aurait pas la texture qu'il faudrait. S'il fallait juste se munir de Chiendent, la fabrication d'une potion serait absurde, vu que ce n'est qu'un seul ingrédient, tu comprends ?

Maddison voit avec joie que la petite fille accepte sa proposition et elle commence presque tout de suite à mettre du chiendent étoilé dans son sachet. Elle a l'air de vouloir bien faire et demande à la potionniste si c'est de cette manière qu'elle doit procéder.

- Oui, exactement, tu te débrouilles très bien ! Tu peux encore en mettre deux dans le sachet, puis on ira vers une autre étagère pour chercher le Mucus de Veracrasse.

La tâche que fait Lydia n'est peut-être pas si compliquée mais cela peut lui permettre de se rendre utile si elle en a envie, surtout si c'est un univers qu'elle apprécie. Maddison est plutôt contente de lui avoir proposé de s'en charger et lui laisse le temps de terminer tranquillement tout en faisant attention à ce qu'elle fait.

La petite fille était concentrée sur sa tâche. Une pelletée de chiendent, attention à ne pas trop en mettre, ah zut là il y en a un peu trop, d'accord donc on va essayer d'en remettre un peu ni vu ni connu dans le bocal et oups... *Eh !* Mayday mayday, du chiendent venait de tomber par terre. Tous en alerte, bip bip, il faut ramasser le chiendent immédiatement. Le cerveau de Lydia était pareil à un petit gyrophare, ceux sur les ambulances moldus qui annoncent souvent de mauvais présages. *Bip bip, il faut ramasser le chiendent, bip bip.* Pompier lui aurait bien plu comme métier mais malheureusement elle préférait l'eau au feu et le froid au chaud ; ses yeux Océan n'était certainement pas anodins à ce trait de personnalité.

La fillette se pencha prestement, vite il fallait faire vite, et mit le chiendent derrière son dos. L'affaire était sauvée. Pour appuyer sa totale innocence - elle était un petit ange descendue des cieux pour guider les humains -, elle afficha sur son visage un grand sourire.

Elle en profita, autant y aller à fond dans le détournement de l'attention, pour appuyer ce que lui avait dit la vendeuse sur le mucus de veracrasse.

- Oui j'ai compris, ça sert donc à donner la texture ?

Elle regarda vers son sachet et releva les yeux vers la grande-dame.

- Je crois que c'est bon pour le Chiendent.

- C'est exactement ça !

Lydia s'applique et Maddison l'observe faire. Sa tâche peut sembler mince - et, honnêtement, elle l'est - mais ça l'empêche de ne pas se sentir sur la touche. C'est tout bête mais c'est une technique que la jeune femme utilise souvent avec ses neveux lorsqu'ils sont avec elle. Ils veulent faire comme les grands et, parfois, il est possible de les laisser aider, surtout s'ils en ont envie. C'était la première fois que Maddison le faisait dans la boutique mais il faut croire qu'elle a bien fait.

- Oui, c'est super, merci Lydia ! Tu peux garder le sachet si tu veux mais donne-moi ce chiendent, tu ne vas pas le garder à la main, dit-elle en tendant la main vers elle.

Si la petite fille pensait que Maddison n'avait pas remarqué, c'était ra-té. Elle l'a bien vue faire tous les efforts du monde pour faire passer cette gaffe inaperçue mais, au fond, ce n'est pas bien grave. Après coup, Maddison se dit qu'elle aurait peut-être pu faire semblant de n'avoir rien vu mais ça aurait été ridicule, elle n'a pas lâché Lydia des yeux.

- C'est pas grave, hein ! Ça arrive, tu t'es quand même débrouillée comme une cheffe ! Venez, je vais vous donner le pot de Mucus.

Tout en prononçant ses dernières paroles, la potionniste se dirige vers une étagère un peu plus loin, remplie de divers pots en tout genre. Elle saisit un pot rempli de mucus et elle le tend à la vieille femme, puis elle lui demande :

- Ce sera tout ? Avez-vous besoin d'autre chose ?

Maddison prononce cette phrase tel un automate, tellement elle a l'habitude de la dire lorsqu'elle est dans la boutique. Si elle peut encore se rendre utile, elle le fera mais elle ne pense pas que ce sera le cas avec ces clientes, puisqu'elles n'avaient pas parlé d'un autre ingrédient.

Lydia ne put s'empêcher de faire une grimace. La vendeuse l'avait vue ramasser le chiendent et mettre le programme d'alerte maximale dans son cerveau. *Il était bien pourtant ce processus d'alerte ?* Elle allait devoir le peaufiner, apparemment ce n'était pas suffisant pour rattraper un chiendent laissé tomber.

Elle se força d'esquisser un sourire quand la jeune femme lui dit qu'elle s'était débrouillée comme une cheffe. Elle allait avoir encore du travail pour devenir une aussi bonne dissimulatrice que Sherlock Holmes, la personne dont elle portait le nom mais qui n'avais strictement aucun rapport avec sa famille. Surtout que c'était un personnage fictif. Et c'est très étrange de porter le nom d'un personnage de roman.

Marguerite récupéra le pot de Mucus et l'observa avec attention. Elle semblait déterminer sa qualité et elle en fut apparemment satisfaite puisqu'elle le garda entre ses mains, l'air ravi.

- Ce sera tout merci ! Je veux bien passer à la caisse.

Elles y allèrent et tandis qu'elles marchaient, la grand-mère essaya d'engager une conversation avec la jeune femme. Lydia avait aussi envie d'en savoir plus sur ce génie, capable de percer sa couverture d'agent-secrète-ramasseuse-de-chiendent-super-professionnelle.

- Vous travaillez à plein temps ici ? Cela doit être intéressant !

La petite Holmes pensait qu'être potionniste et tester des mixtures étranges dans l'espoir de trouver une recette incroyable qui révolutionnerait le monde était beaucoup plus passionnant mais c'était son point de vue personnel. Elle écouta avec attention pour savoir si cette jeune femme était une chimiste de haut niveau pouvant faire exploser la terre à la moindre seconde ou si elle travaillait juste comme vendeuse ici.

La vieille femme semble s'y connaitre en ingrédients de potion puisqu'elle observe attentivement le mucus que Maddison lui tend. La blonde la laisse faire même si elle estime que ce n'est pas forcément nécessaire puisque sa cousine n'oserait jamais vendre n'importe quelle ingrédient de mauvaise qualité. Lorsqu'elle lui répond, Maddison hoche la tête et se dirige vers la caisse.

- Très bien, allons-y.

En entendant la question de la grand-mère de Lydia, Maddison s'imagine travailler à plein temps à Apothic'herbes. Elle ne sait pas si elle assurerait en tant que commerçante mais ce n'est pas vraiment dans ses plans pour le moment. Son travail au laboratoire lui plait énormément, elle aurait peut-être un peu de mal à s'en détacher pour travailler dans la boutique toute la semaine.

- Non ! Je suis potionniste dans un laboratoire à Leeds mais il m'arrive parfois de donner un petit coup de main ici le week-end, la gérante est en fait ma cousine, d'où ma présence. Mais c'est vrai que c'est intéressant ! Je peux échanger avec des clients et c'est toujours sympa, qu'ils s'y connaissent en potions ou non, d'ailleurs.

Comme à son habitude, Maddison disait la vérité et elle doit avouer qu'elle s'était étonnée - en bien, lorsqu'elle est venue aider sa cousine pour la première fois ici. Elle n'aurait pas pensé qu'elle pourrait parler potions presque de la même façon qu'elle le fait au laboratoire, bien qu'elle doive adapter son vocabulaire selon à qui elle s'adresse. C'est tout de même un bon exercice pour elle et ça lui plait vraiment de venir ici quand elle en a la possibilité. Certes, ce n'est pas toujours faisable vu la charge de travail qu'elle a mais elle fait son possible, d'autant plus si ça peut aider ses proches.

Une fois qu'elle est derrière une des caisses, l'Ecossaise tape directement les prix des articles choisis puis annonce le prix :

- Cela vous fera un gallion, trois mornilles et 24 noises, s'il vous plait.

En attendant que la vieille femme lui règle le tout, Maddison regarde Lydia et lui adresse un nouveau sourire.