Eileen acquiesça lorsque la jeune fille lui parla de Bambi :
- "Oui c'est moldu. Une histoire d'amitié, d'enfant qui grandit et fait ses propres découvertes, une histoire de perte aussi car il finit par devenir orphelin..." Et cela avait été un point douloureux pour la jeune fille. Elle avait pleuré devant la télévision parentale.

L'irlandaise ne s'attendait pas à entendre parler de cuisine au chardon. Il fallait avouer qu'avec les piques, l'idée qu'elle en avait se rapprochait de faire revenir des orties ou des épines de roses. Rien qui ne donne vraiment envie et que des choses qui pouvaient faire mal à son palais.
- "Vous les manger chauds alors les chardons ? Ca ne pique pas dans la bouche ? "

Décidemment, les deux filles étaient fait pour s'entendre car aux idées émises par la rouquine, la brune acquiesçait. C'était comme si, loin de leurs origines différentes, écossaise pour l'une et irlandaise pour l'autre, elles se rejoignaient autour d'une même culture : celle du partage !

Et tandis qu'elles entamaient toutes deux un repas où elles se régalaient, et qu'Eileen découvrait un peu plus les origines de son pays d'adoption, enfin le temps de ses études à Poudlard tout du moins, une amitié naissait entre deux enfants du Royaume-Uni.

L'internat avait cela de la magique qu'au-delà des cours, il permettait de réunir des cultures, d'ouvrir les jeunes sorciers sur le monde et sur leurs voisins.

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--- FIN FU RP pour Eileen ---
merci @Angela Everdeen

Weston ?... Wes-ton... Weston. "Ah, oui ! Le grand frère" se rappela Marilya après un effort de concentration. Elle se souvenait avoir entendu parler de lui dans le Poudlard Express déjà. Une existence qui ne l'avait pas perturbé à l'époque -quoi de plus normal que d'avoir un frère après tout ?-, mais qui retenait son attention aujourd'hui. Sourcils froncés, et n'ayant toujours pas conscience de l'aspect délicat de la conversation, Marilya demanda :

"Et avec vos parents, vous faites quoi avec eux alors ?"

Le surf, ils faisaient seuls. Weston se chargeait de les emmener au zoo. Ils ne cuisinaient jamais tous ensemble. La princesse commençait à réaliser que sa vie, bien que terriblement solitaire, avait été nettement plus riche en termes de relation parentale et ça la bouleversait carrément. Pourquoi ? Comment ?

"Soirée jeux de sociétés ? Cinéma moldu ? Jardinage ?"

Posant ses couverts pour la première fois du repas, Marilya dévisagea les deux sœurs en attente d'une réponse. Elle n'éprouvait pas encore de peine, certaine que l'une ou l'autre des deux Wyatt viendrait éclairer ses lumières et démentirait son impression. Après tout, elle savait déjà que la famille organisait des soirées de débats. Elle crut aussi se souvenir d'une fête, quelque chose de grand, mais elle pouvait aussi très bine confondre avec d'autres de ses camarades. Alice, elle en était certaine, participait à ce genre d'événement, même si elle n'aimait pas ça. Là encore, Marilya comprenait mal, même si elle essayait, par égard pour son amie.

Que faisaient-ils avec leurs parents ? Pas grand chose en définitive. Marilya fit des propositions pour le moins incongrues. Leur contact avec le monde moldu était proche de zéro. Il n'y avait qu'à Poudlard qu'elle avait pu rencontrer des Nés-moldus qui lui avaient parlé de leur monde, c'était à peu près tout. Ça et sa petite escapade à Clovelly avec Sullivan. « Euh... On n'a pas le droit d'aller chez les moldus et encore moins de leur parler ou d'entrer dans un de leurs commerces. » Elle ne se souvenait même pas exactement de ce que pouvait bien être un cinéma, elle croyait se rappeler qu'il s'agissait d'une sorte de théâtre.

Même si cela lui faisait mal, elle finit par avouer que les activités partagées avec ses parents se réduisaient au minimum. « Les seules moments qu'on passe avec nos parents sont les fêtes traditionnelles ou les fêtes de famille, comme Yule, Ostara, Samain, et les mariages. On a aussi les soirées débats, enfin, quand on n'est pas à Poudlard... » Ce qui restait assez rare car ils ne rentraient que pour les vacances de Noël et celles d'été. « Ils travaillent beaucoup. » termina-t-elle, comme pour se justifier, les joues rosies par l'émotion. Elle n'avait pourtant pas envie de leurs chercher d'excuses. Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait tellement honteuse de cette situation. Peut-être parce qu'elle avait l'impression de ne pas être assez intéressante pour que ses parents daignent passer plus de temps avec elle.

@Marilya Sowell

L'interdiction d'aller chez les moldus lui fit lever les yeux au ciel avec un demi sourire amusé. Cette situation lui rappela tellement sa propre enfance à Old Leake qu'elle se sentit immédiatement plus proches des enfants Wyatt. On lui interdisait de sortir à elle aussi, ces parents affirmant que le monde, trop sombre et trop cruel, n'était pas un endroit pour elle. Marilya aimait Poudlard pour ça : ici, elle découvrait la liberté. Elle restait enfermé dans le château et son parc, bien sûr, mais le domaine offrait bien plus de possibilité d'exploration. Puis, ici elle possédait des amis !

"M'en parlez pas !" lâcha Marilya avec un rire sonore. "J'avais même pas le droit d'aller au bout de ma rue."

La situation l'amusait, tout comme ça l'amusait de repenser à tout ce qu'elle ne leur avait pas dit. Tout ce qu'elle leur cachait, par peur de se le faire interdire, comme les défis et les courses de balai, son envie d'acquérir une branchiflore pour replonger dans le lac malgré leur interdiction.

Quand Dakota dressa la liste de leurs activités en famille, néanmoins, la bonne humeur de Marilya retomba comme le soufflé dans son assiette. La bouche pleine, soudain la nourriture la dégoûtait. Elle se força à l'avaler rapidement, tandis qu'un sentiment horrible gonflait dans sa poitrine et son estomac au fur et à mesure qu'elle comprenait. Les Wyatt ne faisaient rien en famille. La princesse à sa famille ne pouvait qu'imaginer le sentiment de solitude qui devait en résulter.

Elle aurait voulu dire quelque chose pour chasser la peine, maintenant évidente, qui cachait les beaux sourires des deux sœurs, mais les mots restèrent bloqués. Elle ne savait pas quoi dire pour remonter le moral de Dakota.

Elle repensa à sa propre famille. Plus particulièrement à sa grand-mère qui savait toujours quoi dire dans ce genre de situation. Mamie Ellie voyait toujours le chaudron à moitié plein !

"Vous... Il n'est pas trop tard pour changer ça !" déclara Marilya avec jovialité. "Mamie Ellie dit toujours, "que la vie s'arrange toujours pour le mieux", comme ce type qui à perdu son travail, sa ferme du jour au lendemain. Il était super triste, puis un jour, il s'est rendu compte que ça lui avait permit de se rapprocher de sa famille parce qu'il travaillait moins avec sa plus petite ferme." L'histoire, sembla toute indiqué pour la situation des Wyatt. "Vous devriez en parler à vos parents !"

Pour Marilya, il semblait évident qu'à l'instant où ils seraient mit au courant, les choses changeraient chez les Wyatt ! Qui pouvait rester sourd à la demande d'affection de ses enfants ?

Marilya n'avait apparemment pas tellement le droit de sortir seule elle non plus.
« - Ah oui ! Ça ne devait pas être évident. Chez nous on avait quand même le droit de se balader seuls sur le domaine, et c'est assez grand. Une fois avec Sullivan, on est allés jusqu'au village moldu le plus proche, c'était trop bien !
- Tu oublies quand même de dire que tu n'avais absolument pas le droit d'y aller et qu'en plus tu t'es blessée assez gravement. Et que tu t'es même cachée au lieu de te faire soigner. Ça aurait pu très mal finir. » ajouta Virginia avec un regard sévère.
« - Ça saignait tellement ! Mais je n'osais pas aller voir un adulte. J'avais trop peur de me faire disputer. » dit-elle en riant.

Dakota retrouva son sourire un bref instant en repensant à cette petite escapade qui était bien plus drôle après coup. Mais elle avait quand même eut une légère frayeur sur le moment. Elle avait tellement de bons souvenirs avec ses frères et sœurs. Tout ne pouvait pas être parfait et elle se dit qu'elle avait déjà beaucoup de chance d'avoir eu une enfance comme la sienne.

Marilya sembla enfin comprendre à quel point l'absence de ses parents faisait réfléchir la Gryffonne ces derniers temps, car elle devint plus sérieuse et lui donna même un conseil que lui avait transmis sa grand-mère. La vie s'arrange toujours pour le mieux. Elle doutait que ce soit vrai pour tout le monde et en toutes circonstances, mais elle avait malgré tout envie d'y croire. « Tu as raison ! Tu sais, ça fait déjà un moment que je pense à écrire une lettre à ma mère, mais je n'ai pas réussi à trouver le courage jusque-là. » Ce n'était pas quelque chose d'habituel de parler de sentiments dans leur famille. On ne lui avait jamais appris à exprimer ses émotions. Et puis, elle avait peur de ne jamais recevoir de réponse et que sa mère élude totalement sa lettre lorsqu'elles se retrouveraient cet été. Son indifférence serait vraiment pire que tout.

Virginia regardait sa sœur d'un œil inquiet. Elles avaient beau tout partager, elles parlaient rarement de leurs parents. La distance qu'ils mettaient entre leurs enfants et eux était presque un sujet tabou. Dakota fixa sa sœur d'un regard déterminé et doux, comme pour lui dire qu'elle ne pensait aucun mal de Freya et Jayden, et même qu'elle les aimait énormément, mais elle avait besoin de plus, elle avait besoin de réponses.

La Gryffonne n'avait pratiquement pas touché à son repas mais n'avait plus aucun appétit désormais. « Je n'ai plus faim, je vais vous laisser. Merci Marilya pour ce bon conseil ! Je pense que je vais le suivre. À bientôt. » Elle avait besoin d'être un peu seule avant de retourner en cours.

Pour rien au monde Marilya ne douterait du conseil de sa grand-mère, devenue le mantra de la famille via sa fille, Arianna, puis sa petite fille. Il fallait parfois le chercher mais, fidèle à son éducation, Marilya savait qu'on pouvait trouver du bonheur dans toutes les situations, même désespéré. Ainsi, la tristesse ne restait jamais bien longtemps dans son cœur.

La princesse adressa un sourire d'encouragement à Dakota. Elle ne se faisait aucun soucis pour sa "grande" amie, qu'elle savait forte et courageuse bien qu'au bout du compte elles se connaissaient très peu. Marilya n'aimait pas perpétuer ce genre de préjugé, mais "n'est pas à Gryffondor qui veut!"

"Pourquoi t'osais pas ?" demanda-t-elle, très naïvement.

Leur conversation durant encore un peu, laissant tout juste à le temps à Marilya de prendre et finir une bonne assiette de dessert tandis que de l'autre côté de la table Dakota se levait en ayant presque pas touché sa tourte aux poulets. "Elle n'a pas aimé ?" se demanda la princesse.

"Salut !"

Puis, suivant le mouvement, elle se leva à son tour en ayant complètement oublié la raison première qui l'avait poussé à venir s'assoir et manger à la table des Gryffondor. En tout cas, nul doute qu'à partir de maintenant, Marilya irait souvent manger ailleurs qu'avec les Poufsouffles !

"À plus Virginia ! J'vous oublierais pas pour les cookies."

FIN du RP, merci à toi

Bigre, ce n'était pas envisageable ! Il y avait sûrement eu une erreur de faite en cuisine du côté des elfes de maison. En même temps, on ne pouvait pas leur en vouloir, ils avaient tellement à faire les pauvres, le ménage, la lessive, la cuisine... Ils n'avaient clairement pas une place enviable et trop peu souvent les remerciements des élèves en retour. La Poufsouffle avait fini par se lever de son habituel banc et errait parmi les tables, observant avec gourmandise les mets répartis sur les tables de droite et de gauche.

Certes, elle n'était pas très réveillée mais tout de même, elle ne rêvait pas, ils manquaient clairement à l'appel ! Le regard de la cinquième année finit par s'illuminer et, dans un sourire, elle se laissa tomber sur un des bancs. Table de ? Serdaigle ? Qui connaissait elle à Serdaigle ? Bad, Elo mais, les deux grands étaient moins présents ces derniers temps, probablement occupés à réviser leur ASPIC comme beaucoup d'autres. Eux aussi partirait dans quelques jours... Refusant d'intégrer l'information qu'elle réfutait depuis quelques mois maintenant alors que la date finale approchait inéluctablement, la Poufsouffle se saisit de ses couvertes et remplit son assiette. Le jeudi était sa journée de cours préférée, hors de question de la gâcher avec des idées noires ! Ah... Ben d'ailleurs, elle n'était pas sur la table de Serdaigle mais sur celle de Gryffondor. Enfin, ça ne changeait pas grand chose, juste qu'elle avait peut être une chance de tomber sur Oxy. Dans tous les cas, la meilleure option était de se concentrer sur son repas puis, de filer en cours de métamorphose. Aussitôt pensé, aussitôt fait, elle enfourna une fourchetée et, à défaut de voisin.e de table officiel.le, décida de parler à sa seule interlocutrice à cet instant.

"Et toi, t'en penses quoi ? C'est bien comme ça que c'est le meilleur non ?"

Elle fit refléter sa bouche au dos de la fourchette qu'elle tenait devant elle et reprit la parole en prenant une petite voix aigue.

"Tout à fait d'accord ! Je n'aime pas quand ça me coule entre les dents !"