Max n'eut pas le temps d'écouter la réponse de Miss Valerion à l'intéressant débat qui avait lieu entre eux. Le ciel artificiel qui servait de plafond à la grande salle s'assombrit d'un coup, laissant apparaître quelques nuages noirs. Sortant des ouvertures à hibou, un corbeau, impressionnant par son plumage noir de jais, plana quelques instants dans la Grande Salle. Max se fit immédiatement la réflexion que ce n'était pas bon signe. Un corbeau, oiseau porteur de mauvais augures, qui passait par le passage destiné aux messagers des sorciers, alors que Poudlard était dans un de ses seuls grands moments de faiblesse, lorsque l'équipe professorale et les élèves n'étaient pas rassemblés en un même lieu.
Soudain, l'oiseau se désintégra en une nuée de fumée, qui tomba doucement vers le sol. L'instant fut long pour le chef de chœur, rarement il n'avait été aussi inquiet. Pas pour lui, mais pour ceux qui n'étaient pas dans ce château aujourd'hui. Lorsqu'une silhouette se matérialisa enfin, et qu'elle commença son discours, le sang du musicien se glaça. La voix qu'utilisait cette femme n'était pas naturelle, elle semblait presque se forcer, ce qui évidemment ne plaisait pas à Max. Petit détail pour certains dans une telle scène, c'était pour lui le signe qu'elle ne pouvait rien apporter de bon dans ce château. Elle évoqua le Dominion, événement que le chef de chœur n'avait que très peu suivi dans les quelques journaux de presse sorcière qu'il recevait et grâce à ses amis avec qui il avait entretenu de longs échanges de hiboux, préparant un retour dans le monde magique. De ce qu'il savait, ça avait été un évènement particulièrement traumatisant pour tout Poudlard. D'autant plus que la silhouette venait de rajouter des menaces directes envers Miss Loewy et Miss Montmort, sous entendant qu'elle avait les élèves du Poudlard Express en otage.
Sentant la pression monter, Max glissa sa main dans sa poche, et en sortit sa baguette, qu'il tint cachée sous la table, prête à être brandie. Il ne savait pas quels seraient les ordres, mais le chef de chœur se devait de les respecter à merveille. À situation exceptionnelle attitude exceptionnelle.
Il lança un regard interrogateur à sa voisine professeure, et pensa à ce qui allait se passer. Une évacuation vers les salles communes était probable dans les prochaines minutes, si Misses Loewy et Montmort répondaient à la provocation. Dans tous les cas, la situation allait être explosive et, sûrement, quelque peu complexe à gérer.

N'ayant pas le temps d'écouter la réponse de @Sixtine Valerion avant l'arrivée du corbeau, Max écoute son intervention et sort sa baguette sous la table, prêt à agir. Il lance un regard interrogateur à Sixtine, attendant les ordres de la direction.

Non, non NON !
Je refuse. c'est impossible qu'elle soit revenue. On en était débarrassé, zut ! Les élèves de Poudlard avaient survécus, tout finissait bien. Je n'ai pas cherché à comprendre. De toute façon, on ne nous explique jamais rien. Et je pouvais tourner la page, oublier comme la majorité des gens.
Je suis désolée, mais même pour moi, qui n'ai rien fait de particulier à part être présente, je considère ces événements comme traumatisants. Alors oui, je ne me plains pas parce que d'autre ont vécu bien pire, mais ... C'est compliqué à revivre. Comme plein de mauvais souvenirs revenant d'un coup
Je frissonne, proche de la panique. Je déteste sa voix.

Il me faut environ trois secondes pour comprendre ses sous entendus. On m'a connu plus vive. Hum, attendez ... Non, non, non et re-non.

Dans le train, il y a Ethan et Morgan Donevant. Même si j'ai l'obligation biologique de les apprécier, ce n'est pas vraiment le cas. Pourtant, c'est étrange, car je ressent en ce moment une inquiétude particulière à leur égard. Comportement très inhabituel, qui me pousse à me rendre à l'évidence : même si ils m’énervent, même si je ne me sens pas tout à fait à ma place, que je les jalouse ... je les aime bien, au fond. J'aimerais qu'ils rentrent à Poudlard, pour que je puisse continuer à les dédaigner sereinement. En toute sécurité. Pourquoi je réalise ça que maintenant ? Oui, parce que une folle menace de les tuer, ainsi que tous les élèves du train. Et fait chanter la direction de l'école.
D'un coup, je me souviens de l'atmosphère des deux dernières semaine, de ce groupe d'étudiants, restés pour les vacances. Et si nous devenions les seuls élèves de Poudlard ?

Vont t'ils attaquer l'école ? Dans quel cas, je ferais mieux de me dépêcher d'aller chercher Thémistocle. Et Alfred !

Oh, par Merlin. Lest. Je ne sais pas très bien si il est mon ami ou non, mais ce qui est sûr, c'est que c'est un des seul élèves avec qui j'ai des bons rapports. je me suis occupée d'Alfred pendant toutes les vacances, quand même. Oui, d'accord, j'apprécie beaucoup sa compagnie. Et même si il est un peu spécial sur les bords, il me manquerait s'il ne revenait pas à Poudlard.
Je ne sais pas du tout ou est Lest. Circée, faites qu'il ait raté le train. Peu probable, me souffle la partie rationnelle de mon cerveau, vu sa manie des horaires.

Je resserre la main sur ma baguette, prête à m'en servir. Pour me protéger de quoi ? Aucune idée.

@Coelestin Noestlinger on parle de toi

L’attente interminable. Seule, désespérée et ennuyée, rien ni personne ne rendra cette soirée palpitante. Je n’allais retrouver personne à l’arrivée de ceux qui étaient partis. J’allais manger, et remonter dans ma chambre, avant de m’endormir. je n’allais même pas enlever mon uniforme, me laver les dents, brosser mes cheveux, ou vu Maiy une dernière fois. J’allais rentrer, enlever mes chaussures, et tomber dans un sommeil que j’attendais depuis des heures.

Ce soir, j’avais l’impression d’attendre le début d’une pièce de théâtre. Les comédiens s’éternisent en coulisses, les spectateurs se lassent de les voir apparaitre. Parfois, on regrette que le premier acte ai commencé. Parfois, on n’attend que ça.

C’est à ça que je pense, lorsque le corbeau se tourne vers les professeurs. Le premier acte est toujours lent à arriver. Mais a-t-on réellement envie qu’il commence ?

Au théâtre, oui.
à Poudlard, non.

Le Dominion. Je n’ai pas suivi cette histoire, l’année dernière. Ce sont seulement quelques bruits de couloirs qui m’ont permis d’en connaitre plus, sur les participants, les épreuves, et les vainqueurs. J’étais arrivée en retard à cette pièce de théâtre, et je ne suis pas entrée dans l’histoire.
Aujourd’hui, Je suis à l’heure. Je suis presque sur la scène, moi aussi. Je suis une des comédiennes, comme une figurante qui assiste à la pire des scènes. Un corbeau qui défit la directrice de la plus grande école de sorcellerie d’Europe.

Le premier acte commence, et j’aimerais sortir de la scène, quitter le théâtre, et changer de ville.


N’hésitez pas à rejoindra Lexa (:

Gryffs laissa retomber l'os de son pilon dans l'assiette. Levant les yeux de son bouquin. Il fut particulièrement surpris de ne pas avoir était déranger dans sa lecture plus tôt. Habituellement le Poudlard Express ramenez les vacanciers plutôt que ça et la grande salle s'emplissait d'un vacarme qu'il l'exaspérait systématiquement. À ce moment précis, le ciel magique de la grande salle se transforma. De gros nuages noirs recouvrirent l'habituel ciel étoilé et un corbeau noir survola sa table. Son instinct lui intima immédiatement d'être sur ses gardes et Gryffs se surpris à saisir le manche de sa baguette, dissimulée dans les replis de sa robe. Le corbeau s'approcha de la table des professeurs et s'évapora dans une dense fumée noir qui s'articula en un pantin d'aspect féminin.

L'avatar prit la parole et son discours glaça le sang de Gryffs. La vie des élèves du Poudlard Express étaient clairement mise en danger. Le Poufsouffle n'avait plus vraiment d'amis, pour autant un sentiment d'inquiétude profond l'affligea en pensant à certains de ses camarades qui se trouvaient dans le train. Il dévisagea le professeur Loewy et Montmort. Se demandant quelle allait être leur réaction. Elle devait faire quelques choses. Lui était absolument impuissant. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, cette école avait connu suffisamment d'horreur pour qu'il imagine à quel péril les vacanciers allaient être soumis. Une pensée lui traversa alors l'esprit. Ils étaient démunis de baguettes...

-Tu crois qu'y a eu un problème ?
Koko n'a pas le temps de répondre. Le plafond de la Grande-Salle se charge soudain de nuages de pluie. Tout devient sombre. Un étrange corbeau, comme sa mère les aime, arrive. Il passe devant la table des professeurs et semble se désintégrer en une femme qui n'a pas l'air vraiment là. Elle s'adresse aux élèves.
« Bonsoir Poudlard. Je suis sure que certains d'entre-vous me reconnaissent... ou tout du moins reconnaissent ma voix. Vous vous êtes brillamment tirés du Dominion à notre grande surprise. Professeur Loewy, professeur Montmort, ne manque-t-il pas quelques brebis à votre troupeau ? Je n'ai que faire de ces enfants, mais la fête ne serait pas complète sans vous deux. Le temps est venu pour le dernier acte, vous ne pensez pas ? »
Koko ne comprend pas de quoi parle cette femme. Elle est gênée. C'est quoi, cette histoire de Dominion ? De dernier acte ? Koko ne la reconnaît pas du tout, en tout cas. Elle a un peu peur. Elle se renseigne auprès de Solenn.
- Tu la connais ?
chuchote-elle à sa voisine. Comme elle a faim, et qu'elle n'a pas forcément envie de se faire remarquer par la femme corbeau, elle prend un nouveau bonbon de sa poche et en passe un machinalement à Solenn. Elle espère que rien de grave n'arrive aux autres élèves. Et que cette femme va bientôt disparaître, qu'elle va se réveiller sur la table, devant Cheryl et une tonne de nourriture...
Bien sûr, rien ne se passe. Tout est toujours en place. Malheureusement. Elle a faim, elle a peur. Plus rien ne va. La femme corbeau lui fait penser à sa mère. Elle espère qu'elle n'a rien à voir avec tout ça. Certainement pas. Ce ne serait pas son genre, comme même. De se salir les mains.

Une Serdaigle, plongée dans un livre, s’assoit à mes côtés.
Je la reconnais : je l’ai déjà aperçu dans la salle commune.
Elle reste un instant à lire son livre puis je m’adresse à elle :

- Qu’est-ce que tu lis ?

Puis j’ai l’impression que quelque chose cloche.
Avant même que le changement ne se passe, je sens une drôle de tension.
Puis, d’un coup.
Le ciel de la Grande Salle se transforme et une fine pluie se met à tomber.
Puis un corbeau y sort.
C’est alors que je sens mon cœur battre.
De plus en plus vite.
J’entend les battements, les pulsations, dans mes tympans.
Tout me revient alors.
Tout ce que je souhaitais oublier.
Tout me revient.
Tout.
Le corbeau,
La voix,
La peur,
Les cris,
Le corps inanimé de cette Gryffondor volant au milieu de la Grande Salle,
L’une,
Elowen,
Son collier de ronces lui écorchant le cou,
Ses mensonges,
Sa promesse,
Ses paroles dites à la directrice,
Sa disparition alors qu’elle était en face de moi,
Ma peur,
Et puis l’ombre.
Tout m’est revenu.
Tout.
En une fraction de seconde.
Je jette un rapide regard autour de moi mais je n’aperçois pas Elowen.
Je ne l’ai pas vu des vacances.
Elle doit être rentrée chez elle.
J’entends une voix.
Elle résonne au milieu de la Grande Salle.
La voix m’effraie.
C’est poussé par un sentiment de peur que je me lève indignée et que je regarde la table des profs.
Je leur crie :

- Ptain. Mais c’est quoi ça encore. Je croyais qu’on était en sécurité ici. Et puis le Dominion. Le dernier acte. C’est quoi ça ? Et la voix. Encore une voix. Et encore un corbeau. C’est quoi tout ça ?

*Ils vont attaquer Poudlard.
On va tous crever*
Ce sont les seuls mots qui me viennent à l’esprit.
Car ce sont qui me paraissent les plus censés.

Léna s’assoie à côté de @Elizabeth Le Gall. Léna se rappelle de tous les mauvais souvenirs des années passées. Elle se rappelle de ses échanges avec @Elowen Livingstone. Lorsque la voix se met à parler, elle est apeurée et interpelle les professeurs.

L'autre gryffone lui demanda si elle était prête à dire adieu au calme. C’était le plus délicat pour Lylas. Les vacances à Poudlard lui faisaient un bien fou. Le calme qui régnait dans le château lors de ces périodes lui permettait de se ressourcer mais toutes les bonnes choses avaient une fin et ce n'était pas plus mal. Cela lui permettait de réellement apprécier les vacances ici. Dire qu'elle se sentait prête était un grand mot, même si on savait que le calme allait prendre fin, lorsque le château reprenait vie cela surprenait toujours.

" T'sais on est jamais vraiment prêt à réentendre du bruit constamment. Même si tu attend leur retour avec impatience quand ils arrivent, tu mets quelques minutes à te réhabituer au bruit."

D'ailleurs Lylas ne souhaitait pas inquièter sa camarade mais les élèves ayant prit le Poudlard express devrait être arrivés depuis déjà un bon bout de temps. Lylas se tourna pour observer les professeurs. La directrice et la sous-directrice n'avaient pas les mêmes comportements que d'habitude. Elles semblaient être chacune dans un autre monde. Lylas observait et elle n'aimait pas ce qu'elle voyait. C'était les signaux des problèmes. Elle le sentait quelque chose s'était mal passé. Elle observa la grande salle. Les habitués des vacances à Poudlard semblaient eux aussi l'avoir remarqué.

Tout à coup l'ambiance changea et la gryffone su qu'elle avait raison. Le plafond s'était chargé en nuage et la pièce avait été considérablement assombrit. Puis tout se passa vite : un corbeau, une silhouette féminine, et une voix. Lylas sentit l’appréhension autour d'elle ainsi que la panique. Aux premiers mots de la silhouette, elle comprit. L'urne, le dominion. C'était elle, la voix et la silhouette dont tout le monde avait parlé. Lylas avait par chance ou par malchance manquait le repas de l'apparition de l'urne. Elle avait donc suivit tous les bruits de couloirs ainsi que toutes les rumeurs pour se tenir au courant. Elle connaissait l'histoire comme si elle y avait assisté. Alors dès qu'elle fit le lien elle tressaillit. Elle s'adressa à la gryffone en face d'elle.

"Reste pas aussi loin, rapproche toi... Ça pourrait être dangereux."

La voix de Lylas n'avait pas tremblé, elle n'avait pas peur mais elle savait que de nombreuses personnes ici avait été marquées par l'épisode de l'urne et du dominion. Elle reporta son attention sur les paroles de la silhouette. C'était elle, le retard du train ! Es-ce que les autres allaient bien ? Comment le savoir... Elle voulait Miss Loewy et Miss Montmort mais pourquoi ? Lylas se rappela l'attitude des deux adultes et se demanda si elles n'étaient pas au courant de quelque chose...

Lylas mit sa main dans sa poche et serra sa baguette.

Lylas réalise que le Poudlard Express est en retard. Observe la table des professeurs, remarque l’attitude inhabituelle de Misses Loewy et Montmort. Fait le lien avec le dominion, s'inquiète pour les autres, se demande si la directrice est au courant de quelque chose et attrape sa baguette.

Le Gryffondor trouva cela de plus en plus anormal. Le Poudlard Express est quand même réputé pour être rapide et toujours à l'heure ! Et si le retard du train écarlate était normale, l'attitude de la directrice et de sa collaboratrice ne paraîtrait pas aussi suspecte. Miles le comprit rapidement quelque chose louche se passa. Mais au moment où il voulut en faire par à ses amis gryffons, un étrange phénomène se produit.
Le plafond magique de la Grande Salle changea tout à coup. La lumière des bougies suspendues s'était réduite et soudain, de grands nuages de pluie sombre apparurent dans la salle. Dans l'instant qui suivait. Miles vis avec tous les autres qu'un oiseau noir - un corbeau - fit son interruption dans la salle via l'une des entrées destinés aux hiboux. L'annonceur de malheur plana en rond dans la salle. Libawa eu comme une impression de déjà vu, comme-ci il avait déjà vécu cette scène. Mais où et quand ?
Le corbeau se posa devant la table des professeurs et se désintégra dans une fumée grisâtre. Les évènements commençaient à monter en crescendo. Une silhouette de femme sortit de la fumée sombre. Elle ne se trouvait pas réellement ici, ce n'était que fumée et vapeur. La demoiselle prit la parole et là, tout fit tilt dans la tête de Miles. Tout cela ressemblait aux évènements du moment où l'Urne Noire avait été déposé. C'était ça qui avait causé toute cette histoire de Dominion. D'après Jacob, c'était un calvaire. Il en avait même gardé des traumas.

-"Non, ce n'est pas possible, je pensais que Poudlard avait échappé à toute cette histoire de Dominion... murmura à voix basse. Infini t'étais là le jour où l'Urne Noire avait été déposé ?"

La silhouette déclara que c'était bien elle qui était là il y'a un an et demi. Elle se tourna vers les directrices. Comme quoi le temps était venu pour le dernier acte. Miles agrippa sa baguette dans sa poche, il sentait que quelque chose n'allait pas.

Miles reste toujours auprès de Anselme, Lyam et d'Infini.

La fille assise à côté de moi pose une question sur mon livre. Je lui souris et ouvre la bouche pour lui répondre, mais suis arrêtée dans mon élan. De gros nuages d'orage s'amoncellent au-dessus de la Grande Salle et la pression chute brutalement dans mes oreilles.

- Qu'est-ce que… laissé-je échapper dans un murmure.

Je suis une nouvelle fois interrompue par un corbeau qui s'engouffre dans la Grande Salle. L'oiseau noir plane quelques instants au-dessus de nous, puis se désagrège et devient une femme qui s'adresse à l'assemblée. Sa voix désincarnée fait courir des frissons le long de mon échine. Quelque chose de froid rampe sous ma peau, hérisse mes poils et fait cogner le sang dans mes oreilles. Je suis glacée. Même si je le voulais, je crois que je ne pourrais ni parler ni bouger. Je ne comprends toujours pas ce qui se passe, mais j'ai peur.

Léna se lève, dissipant mon engourdissement. Elle harangue les professeurs avec indignation. Même si je partage en partie son point de vue, je suis effrayée de la voir se dresser ainsi en cible potentielle. J'agrippe sa manche pour l'inciter à se rasseoir.

- Qu'est-ce qui se passe ? je chuchote à son intention. Et pourquoi encore, qu'est-ce qui s'est passé avant ? C'est quoi, le Dominion ?

Je scrute son visage, essayant de lire une réponse dans son regard, mais je n'y vois que le reflet de ma propre terreur.

Vivian ne pouvait pas manquer le retour du Poudlard Express. Le château était bien vide durant les vacances malgré les élèves qui ne rentraient pas chez eux mais la concierge préférait lorsqu'il y avait bien plus de monde. Arrivée à l'heure, elle s'assit à la table des professeurs à sa place habituelle. Elle commençait à s'impatienter. Le Poudlard Express devrait déjà être arrivé à Pré au Lard, non?

Au même moment, le plafond magique de la Grande Salle changea d'aspect. La luminosité baissa. Un corbeau apparait, puis sembla se désagréger pour laisser place à une femme, ou plutôt... une silhouette de femme. Vivian n'était pas présente l'année passée, avec l'urne noire et le dominion mais elle connaissait quand même l'histoire ; toutes ses connaissances sorcières qui avaient des enfants scolarisés à Poudlard ou presque lui en avait parlé et elle savait que les problèmes étaient de nouveaux arrivés.

La concierge observa la scène d'un œil attentif et méfiant, qui ne lui ressemblait pas. Oser s'attaquer à Poudlard! A des enfants! Ils n'ont pas honte! Vivian semblait exploser de l'intérieur et tenta de se canaliser pour ne pas s'attirer d'ennuis; il y en avait déjà bien assez comme ça. La femme tourne le dos à la table des professeurs ce qui n'empêche pas Vivian de mettre sa baguette à portée de main, prête à la dégainer.

La plupart des gens que côtoie Vivian le savent mais elle n'a jamais eu d'enfants. Ce qui lui aura beaucoup manqué d'ailleurs. Elle traduit l'amour maternel qu'elle n'a jamais pu donner à ses enfants inexistants comme un élan de protection envers les élèves de Poudlard. En quelque sorte, ce sont eux, ses enfants et elle serait prête à tous pour les protéger.

La femme se retourne. Vivian ne supportait pas le ton qu'elle adoptait. Instinctivement, sans même avoir eu le temps de réfléchir, elle tira sa baguette de sa poche, la pointa sur la femme et se leva d'une rapidité surprenante, éclatant son verre par terre. Désormais debout, elle ne savait pas réellement ce qu'elle comptait faire mais elle se sentait moins vulnérable qu'assise.

Lorsque la silhouette se tourne vers la table des professeurs, Vivian se lève et pointe sa baguette vers elle.