Suite de CE RP



Pour une première semaine de cours les professeurs ne nous avaient pas épargné ! La cadence de cette deuxième année promettait d'être bien plus intense.
Elle avait trainé un peu plus que d'habitude dans son lit ce matin, préférant rattraper un peu sa fatigue déjà accumulée ses derniers jours. Elle voulait un samedi à ne rien faire d'autre que profiter de la douceur chaleureuse du petit salon et se balader dans le parc pour retrouver les abords calmes du château qui lui avaient beaucoup manqué pendant les vacances d'été.

Elle avait déjà quelques parchemins de devoirs en réserve pour le début de semaine prochaine mais elle ne pensait pas encore à çà pour le moment. Elle avait enfilé la plus confortable tenue monochrome qu'elle avait pu trouver dans sa malle, un pantalon de fine laine beige, un t-shirt uni dessous son sweet à capuche préférée de même couleur.
L'heure était déjà bien avancée dans la matinée, elle ne passa pas par la grande salle pour petit déjeuner, elle se contenterait d'une balade pour se réveiller et mangerais plus tard peut-être. Elle avait toujours aimé manger beaucoup et de tout, mais ses dernières semaines faisaient exception.

Lorsqu'elle sortit par les grandes portes d'entrée, le froid la saisit un peu, resserrant les cordons de sa capuche pour restreindre l'intervalle nu de son cou, elle frissonna.
Le parc était toujours aussi beau et malgré un soleil partiellement caché par des nuages, c'était une journée à rester dehors pour profiter des derniers rayons avant le mauvais temps qui arriverait bien trop vite.

Éli avança, les pieds legerement humidifiés par la pelouse, regardant les dernières fleurs de l'été, observant les arbres et les oiseaux ayant élu domicile à leurs cimes.
La jeune Poufsouffle s'attarda sur l'un d'eux, il venait de se poser dans l'herbe, à quelques mètres d'elle, observant son plumage rouge aux reflets doré. En s'approchant pour essayer de le voir de plus près, elle eut un mouvement de recul, apercevant allongé au sol, un garçon qu'elle aurait préféré ne jamais revoir; peut-être avait elle justement besoin de le voir pour régler ses comptes ?

Elle en avait fait des cauchemars depuis le fameux vol de ses affaires à Londres, et elle n'avait oublié aucun des traits du visage de ce garçon si sur de lui, il était encré dans sa mémoire à la lettre M pour Manipulateur.
Elle n'avait jamais imaginé qu'il pouvait être élève ici.

- Hé toi, ça vas tu te sent pas trop coupable ? elle l'interpela avec un ton volontairement sec et désobligeant rien à voir avec celui, doux et timide de cet été.

- La première semaine de cours avait été horrible, j'ai dû revoir des gens que j'espérais de jamais plus revoir !
En plus cette nuit j'ai pas pu dormir je sais même pas pourquoi ! Pourtant j'ai tout fait comme il faut ! J'ai mis ma couette sur moi et j'ai fermé les yeux et pourtant même si j'étais fatigué j'ai pas pu dormir. Là en me levant tout à l'heure j'suis tombé de mon lit. J'suis tombé ! T'entends ?

Mais il est totalement abruti !

- EHO ! Tu me regardes dans les yeux quand je te parles ! Bon j'te lâche pour cette fois parce que tu me fais pitié et que j'ai envie de dormir, et puisque je veux dormir je dois essayer, et c'est pas avec un oiseau dans les mains que je vais réussir, tu comprends ?

Pff... Les oiseaux sont vraiment stupide... Mais je vois pas la différence entre eux et moi, je dois être vraiment stupide aussi qui sait...
Pff... J'M'ENNUIE ! J'arrive pas à dormir et en plus j'ai mal aux jambes... Quelle journée nulle.

- Hé toi, ça vas tu te sent pas trop coupable ?

En plus y'a des gens qui s'embrouillent à côté, c'est abusé, ils veulent pas faire ça ailleurs ?
J'ai décidé que j'allais rester là, ils vont bien finir par partir, et rien que penser à ça, ça met un sourire sur mon visage.

Non mais je rêve !!!

En plus de ne pas répondre, le garçon toujours allongé dans l'herbe ne semblait même pas prendre pour lui ce que la jeune fille venait de dire. Il avait sur le visage se sourire énervant, le même qu'il avait eu juste avant de s'enfuir avec son sac lors de leur dernière rencontre. Éli avait du mal à supporter de le voir si joyeux et insouciant alors qu'elle, honteuse et énervée de s'être laissé avoir, ne dormait plus la nuit depuis de leur rencontre percutante, essayant de comprendre ou était le problème chez elle et pourquoi tout le monde trahissez sa confiance chaque fois.

Elle n'allait certainement pas lui laisser l'occasion de mal la traiter...pas encore.
Visiblement la culpabilité ne l'empêcher pas de se prélasser tranquillement. Avait-il l'habitude de voler comme il l'avait fait avec elle ? Était-il se genre de garçon à braver tous les interdits et à s'attirer des problèmes tout le temps ?
Elle n'avait même pas envie de savoir, pour elle, il ne méritait même pas autant d'attention. En le voyant là aujourd'hui, la colère et la frustration qu'elle avait ressenti étaient revenues directement, mais ici il ne pouvait pas s'enfuir, ou du moins pas assez loin pour lui échapper.

La jeune Poufsouffle prit le courage qui lui restait et poussa le garçon de son pied pour le forcer à la regarder.

- Je te parle espèce de .... elle ne savait même pas quel nom lui donner, elle n'avait pas tendance à être vulgaire mais la situation l'énerver au plus haut point. ...de sale voleur ravagé du cerveau !
L'insulte paraissait bien plus percutante dans sa tête que lorsqu'elle sortit de sa bouche mais elle prononça cette phrase avec une rage non dissimulée.
A bien y réfléchir, elle n'avait jamais parlé à quelqu'un sur ce ton, pas même en pleine dispute.

L'orage avait surement été bien trop fort en elle pour être contenu plus longtemps.

Un petit silence plus tard une personne me poussa de son pied. Je suppose que c'est à moi qu'on parlait en fin de compte... Mais pourquoi me sentirais-je coupable du coup ? Je règle toujours mes problèmes dès qu'ils arrivent, il doit y avoir un quiproquo, je ne vois absolument pas comment pourrait-t-il en être autrement. Je me lève donc en prenant tout mon temps car, après tout, je ne suis pas pressé. Je ferais tout de même mieux de me préparer à allonger cette folle qui me croit coupable de je ne sais quoi alors que je n'ai pas fait de bêtises à Poudlard depuis... Longtemps...

Pendant que je pense elle me traite d'espèce de...
Ce silence décrédibilise tellement la personne, je me tourne pour voir qui c'est et il me semble que... Je la connais. Son insulte me confirme que je la connais. C'est la fille dont j'ai volé le sac, elle m'en veut vraiment autant pour une paire de lunette, un sac et un portefeuille ? Bon j'avoue les lunettes sont classes, le sac est moche par contre et un portefeuille sans argent dedans ça doit pas lui tenir autant à cœur... Remarque si moi aussi on me volait j'aurais la rancune facile, et si je croisais mon voleur j'en ferais toute une histoire, bien qu'elle serait très courte.
- Hellooo... Un peu dégouté que de toutes les personnes de Londres je sois tombé sur une sorcière. Je peux te rendre ton sac avec ton portefeuille, je garde les lunettes elles sont cools. Offre négociable ceci dit. Et tu dois te demander un truc genre... Sarcastiquement. Mais comment peut-il être aussi détendu, n'a t-il pas hoooooonnte ? Fin du sarcasme. Non je n'ai pas honte. Et saches que je suis clément car je compatis à ton malheur... Tu dois me trouver bien culotté.

Je le suis et j'ai absolument aucune idée de ce que je raconte.

- Mais je pense que tu ne dois pas voir le noir ou le blanc partout, côté noir de la chose, je t'ai volé, côté blanc je te propose du pain qui date d'hier soir et d'aujourd'hui petit dèj, t'en veux ?

Y'a moyen que je l'énerve encore plus... À MOINS QUE ! Ce ne soit une grande fan de pain.





@Élisabeth Willis

Il se lève enfin et je comprends qu'il finit par me reconnaitre, bien sur qu'il me reconnait !
Je ne lis aucune gène dans son visage, tout n'est que sarcasme et désinvolture. Comment peut-on être aussi agaçant que lui ?

Je ne sais même plus comment répondre à ça, et il ose dire clairement qu'il n'a pas honte ! Je sens le rouge me monter au visage, la rage en moi et encore plus forte qu'elle ne l'avait été ce jour-la.
Bien sûr je suis naïve mais pas au point d'imaginer que tout le monde est gentil, je sais bien qu'il y a des personnes qui n'ont en eux aucune conscience ni aucune gentillesse. Comment peut-il être à Gryffondor avec un caractère pareil !!!

Mon sang tambourine dans mes tempes et mes points, inconsciemment se serrent.

- Mais je pense que tu ne dois pas voir le noir ou le blanc partout, côté noir de la chose, je t'ai volé, côté blanc je te propose du pain qui date d'hier soir et d'aujourd'hui petit dèj, t'en veux ?

C'est une blague ! Qui dit des choses comme ça ?

Si j'osais je lui collerais un de mes points dans le visage mais ne connaissant pas sa force, et ayant déjà eu un aperçu de son comportement, je préfère lui tourner le dos et partir aussi loin que possible de lui.

Je fais quelques pas, ne décolérant pas de son attitude. - tu es trop bête, il te marche dessus sans problème ! réalisant que ma faiblesse est un poids bien trop lourd, je m'arrête d'un coup.

Faisant vol face, et d'un pas assuré je reviens à quelques centimètres de lui...en un instant ma main levée s'abat dans un claquement sur sa joue gauche, sans vraiment réfléchir et me faisant au passage, bien plus mal qu'à lui assurément.

Bon celle-là je l'ai mérité.

C'était faible, même de la part d'une fille, j'ai connu plus puissant. Ca va certainement pas laisser une marque c'était si peu intimidant, si peu puissant, tellement fragile... Je pensais qu'une gifle était un des coups les plus simple à exécuter mais elle l'a raté, en plus elle a l'air de s'être fait mal, c'est à la fois absolument hilarant et ridicule. Je pensais qu'elle allait partir en boudant quand elle s'est mise à reculer, ça aurait été étonnant mais pas tant que ça, quand elle est revenue vers moi j'ai cru qu'elle allait m'embrasser, ça aurait été étonnant mais pas tant que ça.
Au final je pense qu'elle a bien fait, mais pour ce que je lui ai fait c'était clairement pas suffisant. Je devrais lui proposer d'y aller plus fort, de toute façon elle devra se contenter de ça j'ai plus sa thune...

- Sans vouloir paraître masochiste, t'y es pas allé assez fort, en gros, t'y es allé de main morte, et ça se voit que tu t'es fait mal, c'est ridicule... Je te conseilles de frapper avec ton pied si t'es assez souple et si tu sais comment faire. Nan parce que défoules toi si tu veux mais j'ai déjà dépenser ton argent, mais tu t'en fous de ton argent je paries, puisque t'es une gosse de riche.

Y'a que des riches à Kesingston, vu comment elle était habillée, où elle était, ce qu'elle avait sur elle, elle doit être de ceux qui pense que le mal n'existe pas parce qu'il n'est pas chez eux... D'un côté je la jalouse de l'autre je me sens coupable et encore d'un autre j'en ai tellement rien à faire d'elle...
Peu importe.

C'est pas pour lui manquer de respect mais elle a choisi de pas prendre le pain donc je vais le manger devant elle.

C'est pas de la provocation. Si ? Je pense pas, pourquoi ça le serait ? Peut-être parce qu'on est dans une situation sérieuse ? Cause toujours j'vais pas prendre cette personne au sérieux, elle est ridicule, le pire qu'elle puisse faire c'est me mettre un coup entre mes deux jambes et encore... J'ai tellement l'habitude que je vomis même plus bahaha !

@Élisabeth Willis

AIE... resserrant mes doigts douloureux sur eux-même, je me rends vite compte qu'il n'a pas vraiment l'air embêté une seconde par ma gifle.
Est t-il à ce point immunisé contre la méchanceté des autres ? A bien y réfléchir c'était une idée complètement idiote et irréfléchie mais c'était nécessaire. Il fallait que çà sorte.

Nécessaire mais inutile visiblement...!
Alors que je m'apprête à partir, ma colère ne fait qu'un tour quand je l'entends me parler... encore.

- "t'y es pas allé assez fort.... c'est ridicule... tu t'en fous de ton argent je paries, puisque t'es une gosse de riche."

Comment ose t-il !!! La colère fait que je n'entends pas tout, d'accord je n'y suis pas allez très fort, peut-être aussi parcque je n'avais jamais fait cela avant, peut-être surtout parcque inconsciemment je ne voulais pas lui faire mal ? J'aurais du pourtant ! Encore une fois je me sens complètement ridicule et fragile. J'ai juste l'impression de ne pas me faire respecter.

Une gosse de riche... c'est comme çà que les gens me vois ? Une pauvre fille de bonne famille, une proie facile ?
Soudainement ma colère s'estompe un peu, j'ai l'impression d'être à sa merci. Il débite ses paroles sur un ton sûr de lui, comme s'il pensait m'avoir complètement percée à jour, comme s'il me connaissait très bien.
Malgré tout, ses mots coupant comme les dents d'une scie me font mal.

- Je ne suis pas comme tu dis, tu ne me connais pas !!! criant plus que je ne parlais me demandant si je n'allais pas écouter ses conseils et essayer son coup de pied.



@Redose Omniak
275 mots

Elle me fait vraiment de la peine, je ne devrais pas enfoncer autant le couteau dans la plaie que J'AI ouverte. Mais en même temps elle me dit que je ne la connais pas et qu'elle n'est pas comme je dis, cependant elle est bien cette jeune fille en robe à motif fleurie qui se baladait dans un quartier de bourge avec un sac dans lequel se trouvait un porte-monnaie vachement rempli.

Elle est bien cette fille qui vient de se faire mal en me mettant une. "Gifle".
Elle est bien cette fille qui était sur le point de bouder.
Cette fille que j'ai dépouillé d'une manière extrêmement simple.
Cette fille qui est assez en colère pour être rouge mais pas assez pour OSER me mettre un coup de pied.

Cependant, elle m'intrigue depuis cette phrase, qui est-t-elle si elle n'est pas cette fille que je viens de décrire ? Est-ce un homme ?

- Donc. Tu n'es pas une gosse de riche, est-ce parce que tes parents ne sont pas riches et dans ce cas tu n'habites pas à Kesington ou... Parce que t'es pas une gosse ? Je me trompes sur toi, tu n'es pas comme je dis. Qui es-tu ?

Elle a l'air si sûre d'elle que je la croirait presque, mais il ne suffit pas de paraître sûr de soi pour convaincre quelqu'un, surtout si lui aussi est sûr de lui.

@Élisabeth Willis

- Qui es tu ?

A bien y réfléchir, il n'avait pas complètement tort, je ne savais plus vraiment qui j'etait en ce moment et ça me faisait assez mal de le dire.
Bien sur que j'etais un peu cette fille, en apparence j'avais des vêtements pas trop mal, je vivais dans un quartier assez chic et je ne manquais de rien la plupart du temps mais j'espérais être beaucoup plus que JUSTE cette fille.

Comment pouvait-il se permettre ? Il ne connaissait rien de plus que ce que lui je donnais à voir, il ne me connaissait pas moi, il n'avait pas vu par quoi j'etais passé, il n'avait pas toutes les cartes. Je ne savais rien de lui non plus mais il était visiblement bien plus confiant que moi et il en jouait.
Il osait faire ce que je n'oserais jamais, et il le savait.

Avait-il eu un passé compliqué ?
Est ce qu'il est impossible d’être comme lui, direct et sans retenue, quand on est "une gosse de riches" comme il dit ? Je refuse de croire que notre statut social définit ce que l'on est. Je refuse de n’être que cette fille craintive et naïve qui se laisse avoir par des mecs de son genre, je refuse !

- je ne sais pas... perdant d'un coup toute la faible crédibilité que j'avais pu avoir en lui déversant ma colère.
Je ne pouvais pas répondre autre chose, c’était la vérité.
Je ne savais pas si j'etais vraiment plus que ce qu'il décrivait de moi. Peut-être que non finalement.
Meme réussir à remettre en place quelqu'un qui se vanter ouvertement de m'avoir volé je n'en étais pas capable.

Le regard vers le sol comme je le faisais bien trop souvent en ce moment, j'attendais sa prochaine réplique cinglante qui ne tarderais surement pas.

@Redose Omniak

Elle me fait vraiment vraiment de la peine, elle devrait arrêter les frais, et moi aussi, plus je lui parle plus je me sens coupable d'enfoncer le couteau dans la plaie mais en même temps plus je lui parle moins je me sens coupable de lui avoir tirer ses affaires.
Elle ne nie pas qu'elle est une gosse de riche et pour les gosses de riche c'est rien ce que je lui ai pris mais alors rien du tout, elle a qu'à demander à son papounet un nouveau sac, une nouvelle paire de lunette, un nouveau porte-monnaie elle l'aura.

Elle regarde le sol après m'avoir clairement dit qu'elle savait pas qui elle était comme un enfant qu'on viendrait de gronder mais j'y suis pour rien moi si elle sait pas, et puis elle m'a clairement dit que je savais pas qui elle était bahaha... Bah au moins on est deux.

Et à ce moment je sais que je devrais lui tourner le dos et passer mon chemin mais j'ai l'impression d'abandonner un petit chien qui gueule plus qu'il ne mord. Et c'est dans cet esprit-là que je me dis que je devrais essayer de l'aider. C'est la première fois que je me dis ça d'un inconnu, et encore plus d'une personne que je vole, c'est aussi la première fois que je rencontre quelqu'un j'ai volé après l'avoir volé. C'est la culpabilité ?

- Bon. On fait quoi ?

Sont les mots et les seuls mots qui voulurent bien sortir de ma bouche après tout, on allait rester là debout, silencieux, à rien faire ? C'est beaucoup trop gênant j'arrête.