Depuis mon altercation avec Narcisse, j’étais tendu. Mes poings se serraient sans même que cela ne soit intentionnel, mon regard était fuyant, les rares fois où je voulais écouter en cours, je n’entendais plus, et ma plume commençait à souffrir des bains d’encre que je lui imposais sans réfléchir. Ainsi, lorsque Miss Priddy annonça la fin du cours, je pus mettre fin au calvaire et sortis dans les premiers, tout en évitant mon ancien ami. Je n’avais aucune envie de lui adresser la parole, et sortir au plus vite était bien plus sage.

L’air frais me manquait, retourner dans les dortoirs n’était pas envisageable et rentrer travailler n’en était pas non plus une. A ce moment-là, je ne pouvais penser à rien d’autre que chez moi. J’avais pourtant fait des efforts jusqu’à hier encore pour m’intégrer, parler, apprendre et essayer de voir les choses différemment, mais c’en était trop, je voulais à nouveau rentrer chez moi. Je retrouvais cet enfant de la première semaine qui détestait tout et qui préférait fuir. Certes, cette fois, j’avais ma baguette dans ma main, mais la connexion entre elle et moi était différente.

Lorsque le cours fut terminé, je me précipitai vers le parc, puis le lac. Je ne regardais pas autour de moi, je traçais. Je n’avais pas besoin qu’on m’arrête, j’évitais donc tout contact visuel, les yeux fixés sur mes pieds qui avançaient et m’emmenaient le plus loin possible du château. Une fois arrivé devant l’étendue d’eau, je restai debout, pris une grande respiration, fourrai mes poings dans les poches et fixai le loin, comme s’il allait m’offrir une réponse, comme s’il finirait par détendre ces poings qui ne s’ouvraient plus.

@Élisabeth Willis enfin
@Narcisse Brando, pour la mention.

La journée avait été longue, ma concentration faiblissant au fur et à mesure des heures, je savais déjà, en sortant de Défense contre les forces du mal, que je n'avais rien retenu.
J'aspirais la fin des cours pour me promener dehors avant le couvre-feu, malgré le temps qui devenait plus frais au fil des jours, c'était vital pour moi de me retrouver au calme, loin de toute l'agitation. J'avais pris cette habitude dès le début de ma scolarité ici, et je ne comptais pas en changer.

La salle commune étant au même étage que mon dernier cours, j'y avais jeté mes affaires dans un coin, quelques minutes m'avaient suffi ensuite, pour dévaler les marches qui me séparaient du hall, franchir à la hâte les portes et me retrouver enfin dehors.
Un soupir de soulagement, un sourire apaisé, je fermais les yeux un instant comme pour savourer cette sensation de bien-être.

Malgré la pénombre du soir qui ne tarderait plus à tomber, le parc était toujours aussi magnifique. En avançant plus loin, m'éloignant du château, je ne pouvais m'empêcher de regardait partout, de nombreux arbres avaient perdu leurs parures des beaux jours, donnant aux extérieurs un tout autre aspect.

Sans vraiment savoir ou me guidaient mes pas, je marchais, profitant des seuls bruits de la nature, le calme extérieur avait vraiment de l'influence sur moi, et cette petite balade me redonnait de l'énergie. Un léger frisson me glaça le dos. Comme toujours, je n'avais pas réfléchi à ma tenue avant de sortir et je regrettais amèrement d'avoir laissé ma veste d'uniforme au terrier. Il fallait que je rentre, à contre cœur, avant d'attraper la crève.

Mon regard bloqua un instant. Un peu plus loin, la silhouette d'un élève se dressait au bord du lac. Qui d'autre se risquait à cette heure, si loin du château, par ce froid ? Je me pensais la seule à faire ça !
Ma curiosité était trop forte, et en voulant découvrir l'identité du promeneur, je me rendis très vite compte, à mesure que les mètres entre lui et moi se réduisaient, qu'il s'agissait de Lukas.
Le pas bien plus déterminé et joyeux, j'arrivais à sa hauteur très rapidement.

Ma bonne humeur s'évanouit pourtant rapidement, laissant place à de l'inquiétude.
Le regard perdu, il se tenait là, immobile, sans aucune trace du sourire qu'il arborait en temps normal.

- Lukas ?

Me plaçant en face de lui, les sourcils froncés de questionnement, j'essayais de capter son attention. Le vent frais alentour n'était plus vraiment la cause de mon frisson cette fois.



@Lukas Sharp

Ma colère était souvent liée à mes actes et mes pensées ; mais si je me reprochais quelque chose, je n'avais pas suffisamment de recul pour ne pas tout déverser sur les autres. Toutefois, lorsque j'entendis des pas approcher, et une voix prononcer mon nom, je m'efforçai de ne pas offrir un visage trop sombre. Je tournai la tête vers celle qui m'appelait et reconnus Éli. D'instinct - et si le contexte ne le justifiait pas, ce geste aurait été étonnant -, je levai les yeux au ciel. Je n'avais envie de voir personne et être auprès de quelqu'un qui me connaissait rendait mon mutisme encore plus difficile à tenir.

- Écoute, commençai-je d'un ton agacé avant de me contrôler pour diminuer cet agacement, c'est pas vraiment le moment-là.

Je detournai à nouveau le regard, espérant de toutes mes forces qu'elle parte, sous peine de se prendre l'avalanche de colère que j'avais accumulée depuis hier soir. Elle n'y était pour rien et c'était la seule amie que j'avais ici, mais à cet instant, je ne le prenais pas en compte dans ma balance à émotions. Je jouais au poker et prenais le risque de tout perdre pour une colère que je ne maîtrisais pas.

- Donc si tu pouvais me laisser, s'il te plaît, ajoutai-je en prenant une seconde de plus pour me forcer à ajouter ma formule de politesse.

Je n'étais visiblement pas la bienvenue.
Ce ton qu'il avait pris pour me répondre, je ne l'avais jamais entendu chez lui, à la fois froid et distant, je n'avais aucune idée de la raison de son comportement.
Les traits de son visage étaient tirés, ses yeux fuyez les miens. Tout dans son attitude me repoussait, la douloureuse sensation d'être rejeté failli me faire réagir, mais c'était son droit de rester seul s'il le voulait.
J'avais mal de le voir comme ça, sans savoir, sans comprendre, et complètement impuissante. S'il voulait que je parte, il fallait que je respecte son choix, et bien que je n'en avais aucune envie, je tournais les talons, comme pour rentrer.

- je peux t'laisser... je m'arrêtais quelques secondes, j'avais si souvent utilisé ce genre de phrase pour repousser les autres. Mais qu'est-ce que tu fais là ! Je me trouvais bête de réagir comme ça. L'amitié était une chose que je ne maitrisait pas vraiment bien et j'avais encore du mal à en comprendre les codes. Sans vraiment réfléchir, n'écoutant cette fois que mon instinct, je fis volte-face et revins sur mes pas. j'peux t'laisser mais j'en ai pas envie.

Laissant les secondes s'écouler, immobile, le vent balayant un peu mes cheveux détachés.
J'attendais à coté de lui, lui offrant l'espace de mon silence, respectant son droit de ne pas le remplir.
Je lui montrais que j'était présente pour lui, sans condition.

@Lukas Sharp

Après y avoir cru, ma requête avait été rejetée. Les yeux levés au ciel, je soupirai déjà tout l’agacement que j’avais accumulé depuis mon réveil. Elle était là au mauvais moment et je n’avais pas les armes pour me retenir de ne pas m’en prendre à elle. Je tournai la tête, accompagnée du même regard avec lequel j’avais regardé Narcisse la veille. J’aurais voulu qu’elle parte, qu’elle n’ait pas à subir ce qui montait en moi, mais mon impulsivité me criait de me défendre et de faire fuir ceux qui m'entouraient.

- Mais qu’est-ce que vous avez Narcisse et toi à me coller ?!, m’écriai-je en gardant mes poings serrés dans les poches.

Je la regardais, regrettant à l’instant même ce que je venais de lâcher, et tournai la tête et le regard lâchement pour ne plus rien lire dans ses yeux. Je finis par m’asseoir, la tête enfouie dans les paumes de mes mains, il me fallait réfléchir et arrêter de parler.

- Pardon Ėli, t’y es pour rien, lançai-je d’une voix plus calme. J’avais tourné le regard à nouveau vers elle, tout en restant la tête appuyée contre mes mains. J’espérais qu’elle voie que j’étais sincère, mais je n’étais pas vraiment certain avec le ton que j’avais adopté juste avant. Je faisais un effort surhumain pour calmer mes nerfs. Tout ce que je voulais à cet instant, c’était courir, rentrer et m’enfermer dans la cabane de l’arbre de mon jardin, comme je le faisais encore en juillet dernier. Les raisons avaient bien changé, mon impulsivité restait pourtant la même, difficile à contrôler.

Le regard qu'il me lançait était si noir que j'en avais presque peur. Les mots qu'il avait laché entre nous, étaient d'une violence que je n'avais pas vu venir.
Il ne voulait pas de ma compagnie OK, mais me comparer à Narcisse, ça c’était méchant !
L'idée d'être cette fille agaçante et trop présente ne me plaisait pas du tout. Est-ce que je l’énervais autant que Narcisse me rendait folle ?
Ces pensées me faisaient très mal, mais il était hors de question que je lui montre. C’était ma faute après tout, il ne voulait pas que je reste, il me l'avait bien dit et je n'avais rien voulut entendre.

Ma colère disparut pourtant à l'instant même où il se mit au sol. Assis là, la tête au creux de ses mains, l'esprit saturé par des choses visiblement trop graves pour les laisser s'engouffrer plus longtemps.

Je n’avais pas besoin de ses excuses mais il me les donna quand même, rattrapant au passage ma confiance en moi fragile, que ses paroles piquantes avaient légèrement étiolé. Ce n’était pas la première fois qu'il me rassurait en un seul regard, ni que ses mots me rattrapaient au bord d'un précipice d'idées noires. J'avais la sensation, cette fois, que c’était à mon tour de le faire pour lui.

M'accroupissant à sa hauteur, j’attrapais ses mains avec fermeté, et tout en les gardant dans les miennes, je l’obligeais à soutenir mon regard.

- Repousse moi autant qu'tu veux je n'bougerais pas d'ici. le ton calme mais sans appel. Qu'est-ce qui s'passe ?

@Lukas Sharp

En la voyant s’abaisser devant moi, saisir mes mains, je pris soudain conscience de la situation un peu gênante. Ma mère avait fait tellement de fois ce geste pour me parler, que la voir, elle, face à moi l’imiter me troublait un peu. Elle agissait déjà comme une adulte et voir le contraste avec mon comportement me faisait prendre conscience du ridicule.

Elle refusait de partir, elle acceptait d’être repoussée, mais je me promettais de ne plus le faire. Je prenais alors conscience de ce schéma auquel nous venions de faire face : lorsqu’elle avait été en colère contre le monde entier, attaquant chaque élève par une remarque, c’était moi qui restais. Aujourd’hui, c’était l’inverse. Nous étions quitte.

Elle soutenait mon regard et je fuyais. Moi qui détestais regarder les gens dans les yeux, si longtemps, même Éli, c’était difficile à cet instant. Je l’invitais à se mettre à côté de moi en me décalant pour qu’elle comprenne que l’espace était suffisant pour elle et moi. Ainsi, je pourrais observer le lac en parlant, sans devoir soutenir son regard et un quelconque jugement.

Je sortis ma baguette de ma robe de sorcier pour la tenir entre mon index et mon pouce.

- Tu crois vraiment qu’on mérite ces trucs ?, demandai-je avec un ton beaucoup plus calme dû à la tristesse que mon catalyseur m’inspirait. J’avais lancé cette question sans attendre de réelle réponse, je ne savais pas si elle en avait une, ni même si elle comprenait où je voulais en venir. Le savais-je moi-même ? Je retournais mon regard un instant vers elle, déjà honteux de l’aveu que j’allais lui faire. J’ai fait quelque chose de pas très cool avec Narcisse. La moue provoquée par mes lèvres implorait l’absence de jugement de sa part. Je tentais d’analyser chacune de ses micro expressions, comme si j’étais le nouvel expert d’une unité de police. Craignant que la leçon de vie n’arrive, j’enchaînais sur une justification. Mais en même temps, on dirait que ce mec se croit le nouveau maître de l’univers, exagérai-je pour la faire balancer de mon côté au cas où un doute règnerait. Je fixais à nouveau ma baguette et comme si je lui parlais, je terminais mon discours. Il a des parents moldus et il semble maîtriser mieux que moi l’usage de sa baguette. Moi, j’en ai qu’un et … J’sais pas.

Sans vraiment me repousser, il m'avait fait comprendre que ma proximité spontanée ne lui plaisait pas. Je regrettais maintenant ce geste, qui m'avait paru si naturel sur le moment, craignant que Lukas ne se referme encore plus à cause de moi.
Rapidement, je compris avec soulagement que ce ne serait pas le cas, il se décala un peu comme pour me dire de m'assoir avec lui.

Le regard toujours fuyant, il observait l'étendue d'eau, sortant en même temps sa baguette. La manière qu'il avait de la tenir n'était pas habituelle, comme s'il ne la prenait pas véritablement. La question qui arriva ensuite, amorça une réflexion que je ne m'étais jamais faite. Est-ce que l'on doit vraiment mériter sa baguette ? je n'en avais aucune idée... peu être un peu.

Qu'avait-il dans la voix, une mélancolie, de la peine, de la douleur, je n'arrivais pas à le décrypter cette fois.

Je l'observais sans rien dire, le laissant parler sans couper le fils de ses pensées.
Lorsqu'il me regarda avec des yeux gênés, la suite de sa phrase me fit presque esquisser un sourire.
" Quelque chose de pas très cool avec Narcisse" ? Lui aussi le voyait enfin comme je le voyais : bien trop sûr de lui et agaçant !
Je n'allais pas le blâmer pour ça, certainement pas, mais je me rendais bien compte que la situation était pénible pour lui, et je cachais immédiatement la légère satisfaction que m'apportait sa mésaventure.

Lorsqu'il reposa les yeux sur sa baguette, et qu'il finit de parler, sa jalousie et sa colère apparente envers Narcisse avaient des allures d'autre chose.
Portant le regard vers le lac à mon tour pour ne pas le gêner cette fois, je pris un moment pour choisir mes mots.

- Alors déjà… Narcisse c'est un idiot ! il veut toujours s'montrer mieux qu'tout l'monde, on s'en fiche ! je lançais un rapide coup d'œil vers sa baguette, pointant du doigt l'objet qui avait l'air de lui poser problème. qu'est-ce qui ne va pas avec ça ?

@Lukas Sharp

L’entendre critiquer Narcisse me faisait ressentir une double émotion que je ne savais pas vraiment caractériser. Ce qui s’était passé hier me poussait à rire de sa remarque, à rejoindre son camp et le juger d’idiot à mon tour, mais quelque chose en moi m’en empêchait. Il avait été mon premier ami sur ce chemin de traverse. En repensant aux mots que nous nous étions échangés, je n’étais pas tout blanc non plus ; j’avais moi aussi lâché des paroles qui pourraient offrir à quelqu’un la possibilité de me qualifier d’idiot. A onze ans, il m’était difficile de faire la différence, de rationaliser et de prendre tout le recul nécessaire. Critiquer Narcisse me permettait de cacher le vrai problème, de ne pas voir que ce que je tenais entre mes mains m’apportait bien plus de colère que mon ami. Ainsi, lorsqu’Éli m’interrogea sur le problème qu’elle tentait d’identifier, ce fut une réponse vague que j’offrais, mais que je ne pouvais moi-même pas comprendre.

- Je…Je sais pas, commençai-je en haussant les épaules. Il a peut-être raison Narcisse, je ne sais pas m’en servir. Je ne saurai jamais.

Je me mentais à moi-même. Ces mots, il ne les avait jamais employés, mais le dire me permettait d’alimenter ma colère. Tout était plus facile en l’utilisant. Tout était plus facile en cessant de fouiller dans l’origine réelle du problème. Je ne le savais pas encore, et pointer du doigt mon père et mon amour pour ce monde magique m’était impossible.

Je détournais le problème, je n’arrivais pas à confier quoi que ce soit. Sans comprendre, il m’était impossible de partager.

- Et toi ? T’aimes la magie ?, demandai-je espérant trouver quelqu’un qui pourrait m’accompagner dans les rangs de la rébellion. Mais la sachant en deuxième année, il était impossible que je reçoive une réponse négative. A onze ans, je ne cherchais pas à être rassuré sur ma magie comme certains professeurs avaient tenté de le faire, j’espérais davantage qu’on abreuve ma colère et mon dégoût pour ce château.

A peine ma question formulée, je savais déjà que la réponse n'allait pas être si simple. Il paraissait avoir mille pensées en même temps sans pour autant n'en prononcer aucune.
Lorsqu'il finit par répondre, ma curiosité et mon inquiétude laissèrent place à de l'agacement.

Malgré ma première année assez chaotique en termes de communication et de relation avec les autres, je m'étais toujours considéré comme une fille positive et joyeuse. Entendre Lukas se rabaisser et perdre sa confiance en lui comme ça, de surcroit, dû aux paroles de Narcisse, réveillé doucement en moi un volcan.

Je n'étais qu'une enfant, et je ne savais pas comment séparer mes émotions des siennes. La confiance que j'avais perdue plus tôt, resonnait au son de ses mots, je me sentais impuissante, incapable de savoir quoi faire pour l'aider.
Assise toute proche de lui, mais si loin dans mes pensées.
J'avais tellement envie de lui crier sa bêtise, mais aucune phrase ne sortit pour apaiser ses doutes.

Je n'arrivais pas à savoir s'il me questionnait sur la magie pour détourner l'attention de ses propres inquiétudes, ou pour en connaitre ma réponse; quoi qu'il en soit, cela eut au moins l'avantage de me faire descendre un peu de mes tours pour y réfléchir.

C'était assez compliqué de répondre "oui" ou "non" à cela.
La magie avait débarqué dans ma vie comme une tornade, emportant tout avec elle, mes certitudes, mes repères, et beaucoup d'autres choses encore; mais elle avait été aussi salutaire, donnant une facette nouvelle, complètement insensée et inattendue à mon existence.

- ça dépend des jours... mon visage reflété assez bien mon ressenti, je souriais légèrement, mais mes yeux fixés le loin, essayant de peser encore le pour et le contre, comme si je n'étais pas tout à fait sûr d'aimer ça, sans rien rejeter véritablement non plus.

Ma main cherchant dans ma poche gauche machinalement, reflex inéluctable de moments compliqués, ou le stress s'apaisait par la simple présence des sucreries réconfortantes, au toucher de mes doigts.
J'en sortis un tout petit sachet avec en son cœur, trois bonbons, les derniers survivants de ma gourmandise passagère.
Je savais très bien l'effet bénéfique que ces sucreries aux épines de Noueux avaient sur moi, et il fallait cruellement, redonner un peu de légèreté à notre échange pour continuer.

- Tu connais ça ? Avec un petit rire, je lui tendis la paume de ma main, recouverte des bonbons, espérant qu'il accepte d'en prendre un. Cette magie là, j'l'aime beaucoup !


@Lukas Sharp