Depuis son arrivée à Poudlard l'année dernière, Dali avait été fascinée par de nombreux et incroyables phénomènes qui se tenaient entre les murs du château. N'ayant jusqu'à ses onze ans jamais connu la magie, cela n'avait rien d'étonnant. Néanmoins, elle avait durant sa première année d'études eu l'occasion de se familiariser avec cet univers. Elle s'était habituée à voir des étincelles lumineuses jaillir des baguettes, des personnages disparaître de leur tableau et réapparaître dans celui de leur voisin pour disputer une partie de cartes, ou encore des portes se volatiliser d'un mur quand elles étaient encore là la veille. Mais si elle s'était habituée à toutes ces manifestations magiques et les avait intégrées à son quotidien, cela ne signifiait pas pour autant qu'elle en était devenue indifférente. Certains phénomènes continuaient toujours autant de l'intéresser, car elle y voyait ce je-ne-sais-quoi qui faisait que même après des mois, ils restaient toujours aussi attirants à ses yeux.

Et cela était notamment le cas du ciel qui dominait la Grande Salle. Dali l'avait remarqué dès sa Cérémonie de la Répartition. Il avait été illuminé d'une multitude d'étoiles scintillantes, éblouissantes dans cette étendue d'un bleu profond où elles reposaient. À cet instant, elle n'avait pas encore compris qu'il ne resterait pas éternellement comme ça, mais avait en revanche tout de suite remarqué qu'il était bien trop réel pour qu'il ne s'agisse que d'une simple fresque. Le quotidien des jours suivants l'obligeant à revenir à plusieurs reprises dans la Grande Salle, elle l'avait alors vu tantôt devenir un splendide ciel dégagé de l'interférence de tout nuages, tantôt un ciel d'une grisaille dont les pleurs n'atteignaient pourtant pas les élèves. L'enfant en avait ainsi conclu qu'il s'agissait d'un phénomène magique, lui permettant de prendre l'apparence qu'il voulait, quand il le voulait. Et ce ciel avait dès lors fait partie des phénomènes qui même après un an de scolarité ici, continuaient de l'attirer.

C'est pourquoi Dali, en cette soirée d'octobre, était revenue dans la Grande Salle après le dîner, lorsque qu'elle était presque dépourvue de toute présence, pour s'intéresser de plus près à cette étrange voûte céleste. Elle s'était installée à une table, sans vraiment faire attention à laquelle – du moment qu'elle pouvait s'asseoir quelque part –, et avait sorti un papier plutôt épais, un pinceau, un récipient, ainsi qu'une palette composée de plusieurs blocs de peinture circulaires solidifiés. À l'aide d'un pichet d'eau qui était resté sur la table, elle avait rempli le récipient puis y avait trempé son pinceau. Enfin, elle avait observé le ciel de longues secondes avant de choisir parmi ses nombreuses couleurs une bleu nuit. Alors, tout simplement, sans se soucier des quelques personnes qui l'entouraient, elle avait commencé à peindre.

Octobre. 

En cette jolie soirée, je suis allée dîner assez tard quand la plupar des gens étaient partis. Nous n'étions plus qu'une trentaine d'élèves dans la salle. Je n'avais, comme d'habitude, quasiment pas faim et je rédigeais mes fiches de révision de potion et de botanique. Les deux matières allaient ensemble. Les principaux ingrédients de potions étaient des plantes et pour être un bon potionniste il faut connaître ses ingrédients. C'était un concept prouvé. 

Alors je faisais des croquis que j'aimais à l'aide un sortilège approprié. Par exemple le schéma annoté de la mandragore bougeais la bouche et les bras comme son effigie réel.  Pareil pour le champifleur qui de temps en temps s'ouvrait pour laisser échapper un peu de fumée. 

Une fille s'installa à notre table. Une Poufsouffle.  Personnellement je n'aime pas ce principe de quatres tables quatres maisons. Si des Serdaigle sont amis avec des Gryffondor ils devraient avoir le droit de manger ensemble non ? Elle commença a dessiner le plafond magique. À quoi bon ? Il change tout le temps. Mais est-ce qu'au moins elle sait qu'il est magique ? 

-Pourquoi tu le peins alors qu'il est toujours là ? C'est quand même une merveille ce plafond magique . Finis-je sur un air rêveur. 

Je me servis un verre d'eau et continua ma fiche avec de bons vieux feutres d'écriture. Au diable les plumes ! 

Des nuages épars, enfants d'une union harmonieuse entre eau et peinture, se formaient peu à peu sur le papier aquarelle qui reposait sur la table. L'air absent de Dali cachait en réalité des gestes précis et consciencieux, qui se laissaient deviner derrière le pinceau que tenait une main délicate. Une forme bleue profonde apparaissait, nuancée ci et là, parsemée de touches de blanc. Perdue dans l'observation des cieux, une voix tira soudain l'enfant de ses pensées. Une voix masculine, qu'elle n'avait jamais entendue auparavant – ou seulement perdue dans la masse sonore. Celle-ci fit une remarque qui glissa près des oreilles de Dali, sans pour autant paraître la troubler ou la surprendre. Dali ne répondit pas immédiatement, au même titre qu'elle ne releva pas le visage pour voir qui l'interpellait. Elle finit de tracer le contour d'une forme abstraite, rinça son pinceau, puis le mélangea à une nouvelle couleur. Finalement, le regard toujours fixé sur son travail, elle répondit d'une façon tout à fait simple :

« Il est toujours là et pourtant ce n'est jamais le même. »

Elle n'ajouta rien et continua de faire glisser son pinceau sur son support, mélangeant un peu plus les couleurs entre elles. Toujours présent et pourtant toujours différent. Pouvait-on ainsi réellement dire qu'il était toujours là, si jamais plus il ne serait comme il était encore quelques secondes auparavant ? Telle était la question que se posait Dali à ce moment précis, alors qu'elle continuait de peindre, sans se soucier plus de son interlocuteur, tout en ayant conscience de sa présence.

Occupée à noter les propriétés de la Mandragore, je n'accordais pas vraiment d'attention à ceux papotaient ou à ceux qui mastiquaient bruyamment leur repas. Je me resservit un peu de bièraubeurre, en bus une longue gorgée en savourant bien cet arôme de sucre écossait très agréable - - puis essuya la mousse que j'avais au dessus des lèvres.

Je sortit mon manuel "Mille herbes et champignons magiques" et, à partir du sommaire, chercha "Mandragore".

"Son cris peut tuer quand la plante est adulte et provoquer un évanouissement si la plante est encore jeune. A l'âge adulte, elle se rendent visite les unes aux autres. ". Bon tout ça je le savais déjà. Non. Moi ce que je veux c'est les propriétés de la mandragore.

La Mandragore cuite liquéfiée est une ingrédient de potions des plus courants. Il est présent dans de nombreuses potion régénératives et comme le philtre régénérateur à la mandragore, la potion Wiggenweld, la potion occulus, des antidotes aux poisons courants ou un philtre de paix.

HA bah voilà ! Là c'est intéressant ! Pour la potion Wiggenweld je l'avais déjà fait mais pour les autres au moins je pourrai le ressortir en potion.

Elle peignait, encore et encore.

Il toujours plus ou moins similaire. Et puis ça reste le ciel. Celui d'aujourd'hui n'a rien d'exceptionnel. dis-je sur un ton de la conversation.

Au pire elle n'avait qu'à prendre une photo et puis c'est bon.

Et puis ça reste le ciel. Elle sentit sa main se bloquer un instant en l'air, laissant une goutte d'eau tomber sur son papier. Celui d'aujourd'hui n'a rien d'exceptionnel. Son cerveau se fixa quelques secondes sur cette remarque.

Dali ne comprenait parfois par les autres. Elle ne comprenait pas comment ils pouvaient penser d'une telle manière. De façon honnête, elle trouvait même que peu de personnes voyaient la beauté des choses à leur juste valeur. Elles se contentaient uniquement de les regarder, plutôt que de les observer. Comment pouvait-on considérer un ciel juste... comme un ciel ? Elle secoua presque imperceptiblement la tête puis se remit à peindre, sans répondre. Elle n'éprouvait aucun réel intérêt pour son camarade.

Néanmoins, une telle remarque avait tout intérêt à rester loin des oreilles d'un professeur d'astronomie, ou même d'un centaure. Il y avait tellement plus de choses à observer dans une telle étendue plutôt qu'à la considérer comme un simple ensemble de points lumineux, tous pareils les uns aux autres. Et même si Dali n'abordait pas le ciel d'un point de vue divinatoire ou astronomique, elle le percevait comme un ensemble fascinant, mystérieux, formant un champ d'inspiration sans fin. Il était unique. 

Elle continua alors son travail, oubliant son camarade de table, qui était d'ailleurs occupé de son côté à faire ses devoirs, comme la plupart des élèves de Poudlard, et se laissa de nouveau happer par son imaginaire.

J'entendis un gargouilli. Comme si un monstre subissait, rugissait en exigeant que cesse sa faim et que s'étanche sa soif. Ce monstre prend le contrôle de mon cerveau quand il devient trop enragé. Ce monstre est mon estomac qui réclame son dû. Si il en avait le contrôle total, mon estomac aurait ordonné à mon corps de se jeter sur le poulet et de n'en faire qu'une bouchée. 

Mais je contrôlais encore mes membres. Mon esprit était encore capable de discernement et je me servit en une poignée de pommes frites ainsi qu'une ou deux saucisses. Le livre mile herbes et champignons magiques ouvert posé sur le pichet de jus de citrouille avec mon manque, de potion qui l'emepche de basculer.

Elle qui continuait de dessiner le plafond, et dire que ce temps elle aurait pu le passer à réviser ou à apprendre un nouveau sort ou que sais-je ? Mais... peindre le plafond, elle avait encore au moins six ans pour faire ça. Et puis la grande salle ce n'est pas vraiment le meilleur point de vu.

Pourquoi tu peinds ici ? J'veux dire, le plafond magique de la grande salle est joli mais la tour d'astronomie offre un plus beau point de vue et tu aurais une vue sur le lac noir.

Surtout que je n'aimais pas voir le jaune et le vert se mélanger sur notre salle.