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02 sept. 2019, 12:14
Dans le hall du château sous la montagne  PV 
Cérémonie de la Répartition - Septembre 2044

ft. @Azaël Liderick & @Panthéa Johnson


L’été avait fini par passer. Comme quoi, tout passe et s’en va. On y retourne plus, n’y pense plus. Pendant l’été, il avait regretté Poudlard. Il ne pensait pas que cela serait possible. Lui qui regrettait le confort de la maison en arrivant au château pour jeunes sorciers, s’était rapidement pris désillusions sur désillusions en pleines bouclettes. Ses parents qui parlent forts, trop forts. Ses notes, qu’il porte comme un criminel porterait la marque de l’infamie au fer rouge sur son front. A peine arrivé, qu’il avait dû rejoindre son père dans son bureau.
Il préférait ne pas y penser.

Et sa mère, qui n’était plus là. Plus trop. Elle l’avait accompagné pour son départ pour Poudlard mais…
Il avait peur. Ne comprenait pas.
N’avait pas l’impression que c’était des au revoirs officiels et impersonnels, comme ils en avaient l’habitude. Elle lui avait serré les épaules, l’avait regardé dans les yeux. Il repassait cette scène et leur conversation en boucle depuis qu’il s’était assis dans son compartiment et avait ressassé depuis.

C’était quelque chose à voir avec le fait que son père ait l’air plus enjoué, pas vrai ? Son bureau était plein de papier, partout. D’arbres généalogiques, de blasons, de lettres. Pourquoi ?
Alors que le bureau de sa mère avec ses recherches, ses traductions, ses mots qui brillent sur les pages de parchemins… Tout était nettoyé, vide. Il n’y avait plus rien dans son bureau. Pourquoi ?

Sur le trajet, il avait commencé à avoir mal au cœur. Déjà, dans le train. Le mouvement des rails ne parvenant pas à le bercer, ou à le réconforter. Déjà nerveux, mais pour d’autres raisons. Parce qu’il pensait que ça irait mieux cette année, en sachant à quoi s’attendre : le dépit de ne pas pouvoir pratiquer, sa baguette au fond de sa malle et qu’elle y reste, le plaisir de pouvoir pratiquer les potions, la mise en place d’un nouvel emploi du temps pour Maugrey Fauteuil avec Iror… Tout ça, il l’avait visualisé dans sa tête et l’avait répété. Avait répété quoi dire aussi, si jamais on lui parlait. Il savait qu’il retrouverait un dortoir probablement calme. Et qu’on le laisserait tranquille, car on savait qu’il n’était pas capable de grand-chose, qu’on ne le remarquait pas quand il était seul, dans son coin.

Au fur et à mesure que les nausées augmentaient, il s’était arraché la peau des lèvres progressivement, jusqu’à en saigner. Encore un peu plus. Là, assit comme le condamné sur le banc des accusés, sa lèvre inférieure palpitait, comme si un petit cœur y avait été mis. Il ne se sentait pas très bien. Avait eu des spasmes, déjà, dans le train, et avait fini le trajet de train dans les toilettes, à s’accrocher à la cuvette. Ça avait recommencé, dans les barques. Vraiment, ça ne s’arrangeait pas.

Et là, dans la Grande Salle… Assit au milieu d’inconnus, il avait serré ses bras contre lui, dans une attitude protectrice. Le dos un peu courbé, il se balançait doucement, dans un rythme de déclinaisons, en attendant que ça passe.
Il avait toujours la nausée, mais son ventre gargouillait. Il ne se rappelait plus de son dernier repas. N’avait pas voulu déjeuner en famille ce matin-là.

Sa jambe, sur le sol, bougeait également dans un rythme connu de lui seul. Ses bouclettes lui tombaient sur le visage et il se répétait, sous son souffle, inaudible, sa déclinaison, son programme à venir. Les emplois du temps ne seront pas là avant demain matin. Encore un autre moment dans la Grande Salle où il devrait se trouver.
Alors qu’il y a tellement de monde, tellement de bruit… C’est noir partout avec les robes de sorcier. En face, il voit des visages qu’il ne connaît pas, est encerclé de partout. Le Choixpeau chante sa chanson. Il y perçoit des conseils, des dangers. Il déglutit, ne sachant quoi en penser. Il aurait aimé que sa mère lui parle. Qu’elle soit plus directe. Il n’avait pas compris ses gestes. Simplement que c’était inhabituel. Que quelque chose ne va pas.

Il y a des applaudissements et ça lui perce les tympans. Il y met une main, contre une oreille, la narine retroussée. Ça pue. Trop de monde, trop d’enfants. Une odeur bien particulière qui lui retourne l’estomac. Encore. C’est trop, trop. Trop de bruit, trop de monde. Rien qui va. Il n’est pas bien épais, mais sent quand même la présence de deux autres personnes, l’entourant. D’autres en face.

Et ça continue, indéfiniment. Le cortège des prénoms n’avaient même pas encore commencé. Pourquoi devait-il se trouver là ?
Il voulait s’en aller. Peut-être demander « pourquoi » à sa mère.
Pour enfin savoir.
Dernière modification par Anathema Lyndon le 05 sept. 2019, 23:07, modifié 1 fois.

Method in the Madness
Ière année RP : 2043-2044
Théana : there's alchemy between us

05 sept. 2019, 22:40
Dans le hall du château sous la montagne  PV 
Trente-trentéun-trent'deux-trent'trois-trant'quat'-trent'cinq

Dévalées, les marches de la tour de Serdaigle. Un coup de vent, un vrombissement qui avait fait trembler le miroir de la salle de bain pour les filles. Une cloche, lourde. Elle avait attendu ce moment-là pendant tout le mois d'août.
Elle connaissait le château par coeur. Ses bottines avaient martelé le sol tant de fois qu'elle aurait pu y creuser un sillon.

Couper à droite dans le couloir. Frôler le mur, toucher les pierres du bout des doigts puis se déporter à gauche pour prendre le virage au plus court. Deux pas avant les grands escaliers.

Elle avait pris soin de ses longs cheveux, cette fois-ci. Le choix des vêtements et de la parure avait été facilité par l'occasion : le discours de bienvenue, la répartition, le repas du début d'année. Elle portait une robe noire sous sa cape de sorcier, et un ruban tout aussi sombre dans les cheveux. Ils redescendaient en lourdes boucles blondes dans son dos. Puis des collants fin, blancs, qui glissaient jusque dans ses bottines brunes.
Le blason de Serdaigle sur le coeur.

A gauche encore en bas de l'escalier puis le sprint dans le couloir principal qui menait au hall d'entrée.
Une foule d'élèves s'amassait déjà devant la porte. Des premières années. Certains regards se posèrent sur elle qui courait, le rose aux joues, et qui leur passait devant comme une furie pour rejoindre ceux de sa promotion et les plus âgés dans la grande salle.

Mais elle n'était pas en retard. Les gens s'installaient à peine.
On la reconnut. On lui tendit des mains bienveillantes qu'elle serra avec un sourire radieux. Panthéa se réjouissait de revoir enfin les visages qui avaient peuplé sa première année et qui lui avaient tant manqué pendant l'été. Elle trouva certains de ses camarades changés, d'autres moins. Sans doute se disaient-ils la même chose à son propos, mais Panthéa n'avait gagné aucun centimètre.
Elle adressa des salutations lointaines à certains professeurs qu'elle avait côtoyés pendant les vacances, et qui étaient provisoirement devenus les membres de sa seconde famille. On lui adressait des regards complices et des signes de main discrets. Il ne lui en fallait pas plus.

La fillette évolua tant bien que mal entre les groupes qui se formaient autour des tables quand son regard fut attiré par une silhouette familière, prostrée sur le banc des Serdaigles et saccadée par une série de mouvements brusques qui la faisait basculer d'avant en arrière. Elle n'eut pas à fournir le moindre effort pour se rappeler de la personne dont il s'agissait, et fit le choix immédiat de s’asseoir à côté d'elle.

Anathema n'entendait rien, s'était coupé de son environnement proche. Inutile de percer la bulle qu'il avait formée tout autour de lui, Panthéa savait combien la situation était angoissante pour son camarade même si elle ne parvenait pas à en saisir les raisons. La cérémonie commença après le discours de la directrice. Les applaudissements qui suivaient chacun des élèves appelés semblaient plonger Anathema dans une panique totale. Mais que pouvait-elle y faire ? Que fallait-il qu'elle fasse ?

Elle jeta un regard à l'élève qui était assis de l'autre côté d'Anathema : il ne semblait pas se préoccuper de l'état de son camarade, absorbé qu'il était par la cérémonie. La liste des noms paraissait interminable.
Elle tenta de se mettre à la place du garçon. Que pouvait-il ressentir, dans une telle situation ? Etait-ce la foule qui le pétrifiait ? Le bruit peut-être ? Elle savait que certaines personnes souffraient de la peur du nombre. Peut-être avait-il le sentiment d'étouffer ? Mais alors, pourquoi se tenait-il les bras en courbant le dos ? Il ne semblait pas avoir besoin d'air, mais de soutien. De quelque chose qui pourrait le retenir et le rassurer dans cet océan d'inconnus.

La considérait-il comme une amie ?
Panthéa tourna et retourna la question dans sa tête mais n'en trouva pas la réponse. Du moins rien qui ne la satisfit. En approchant l'oreille des boucles blondes de son voisin, elle l'entendait murmurer des déclinaisons latines. Alors, poussée par un flot de compassion, elle se pencha légèrement vers lui, posa sa main sur la table de sorte à ce qu'il puisse la voir s'il relevait les yeux, et chuchota :


"Ana ? C'est Théa.", dit-elle doucement. "Ça va bientôt finir, n'aie pas peur."

Puis, adoptant l'air d'une berceuse bien connue, elle poursuivit : "Rosa, rosa, rosam, rosae, rosae, rosa ... Rosae, rosae, rosas, rosarum, rosis, rosis ..."

Théana : there's alchemy between us

"Ecureuil" au sein de M.E.R.L.I.N
A Serdaigle ? Une question ? Envoie moi un hibou !

06 sept. 2019, 16:22
Dans le hall du château sous la montagne  PV 
Nouvelle année, nouveau banquet, nouvelle cérémonie de répartition. Mais cette fois, tu n'es plus de ceux qui doivent attendre pour aller s'installer à la table qui sera la leur pour les sept années à venir. Tu sais déjà où tu vas, tu sais où est ta place. Enfin, où est la place qu'on t'a donné, tu ne sais pas si t'es vraiment chez toi ici. Tu n'en as pas l'impression. Tu es un inconnu partout, chez toi comme à Poudlard. Tu devrais avoir l'habitude, ne plus t'en soucier, mais au fond, tu sais que ça te bouffe de l'intérieur. Que tu voudrais te sentir bien, ne serait-ce qu'à un endroit dans ta vie. Et en voyant la silhouette de Panthéa, un sourire prend place sur ton visage. Avec elle, tout s'éclaircit. Tu aimes sa présence à tes côtés. C'est donc normal pour toi de venir t'asseoir avec elle.

Salutations de base, t'es content de la retrouver mais tu ne le dis pas, tu te contentes de faire comme si vous vous étiez vus hier depuis la dernière fois. Rien ne change dans ton comportement, tu es toujours incapable de réellement montrer ce que tu ressens. Et pourtant, ton sourire suffit à dévoiler que t'es heureux en cet instant, juste parce que tu as retrouvé ton amie. Elle a passé l'été ici, et tu l'envierais presque. Mais en attendant, la Grande Salle se remplit toujours plus. Des gens, partout. Du bruit, un brouhaha constant qui ne s'arrête pas et qui ne fait qu'amplifier. T'aimes pas ça. Alors tu ne dis rien, tu te contentes d'attendre que ça passe. Sauf que ça ne passe pas. T'avais oublié que c'était comme ça ici. Toujours plein de bruit.

Ton pied tape par terre. Des doigts pianotent sur la table. T'essaies de te concentrer sur des rythmes réguliers pour ne pas péter complètement les plombs. Tu serais capable de te lever d'un bond et d'hurler à tout le monde de se taire tout en sautant à la gorge du premier qui oserait protester. Mais ce n'est pas bien. Ce n'est pas normal. Et tu dois faire comme les autres gens normaux. A côté de Panthéa, y'a le Perché. Il a pas l'air dans son assiette non plus, il se balance. Il est bizarre lui. Mais depuis que tu lui as cassé le nez pour Maugrey Fauteuil l'année précédente, vous avez fini par... Instaurer un lien de neutralité pour tenir un emploi du temps parfaitement cadré. Ce qui, pour vous, représente déjà énormément.

Panthéa s'occupe de lui. Elle essaie de le réconforter. Elle est trop gentille. Tu ne savais pas qu'elle était amie avec lui. Mais peu importe. Tu te concentres sur toi-même. T'as déjà assez à faire comme ça pour essayer de te préoccuper de quelqu'un d'autre, surtout quand l'autre est complètement à l'ouest. N'empêche, quelques mots passent tes lèvres.

- Dès que la Répartition est terminée j'me tire.

C'est décidé. Tu ne resteras pas une seconde de plus dans cette pièce pleine de gens.

16 sept. 2019, 16:20
Dans le hall du château sous la montagne  PV 
Pourquoi ?

Ça flotte dans le vide, comme une bulle d’air. Peut-être était-il sous l’eau. Peut-être était-ce son oxygène, qui s’en allait dans une bulle de couleur différente. Le mot inscrit dans la bulle dansait mais était déformé. Il y avait une inconsistance dans sa retranscription. Car c’était simplement une reproduction de ce qui se passait sous les épines qui partaient de son crâne. Qui venaient de l’intérieur, qui étaient déjà bien installées, plantées dans son cerveau. Entre les connexions, dans les parties molles, nichées entre deux neurones. Elles empoisonnent la tête. Et en boucle, il répète. En boucle, ça ne fait que tourner. Il a le vertige mais ne peut se raccrocher qu’à lui-même. Alors qu’il est fragile. Que son cœur en verre pourrait bien se briser. Qu’à part l’angoisse qui pègue et qui dégouline dedans et sur les contours de ce cœur de verre, il n’a pas grand-chose pour le remplir.

Il le rempli de connaissances. Surtout quand sa mère parle. Qu’elle lui explique les différences entre les langages, pourquoi cette grammaire-là est-elle utilisée, pourquoi ce mot-là se prononce-t-il de cette façon et pas d’une autre.
Tout à un sens, finalement. C’est logique et compréhensible.

Le sens, pour l’instant, lui échappe.
Ça tourne, il en a mal au cœur. Ça pourrait déborder. Et si lui-même tourne, à quoi peut-il se raccrocher ? Toupie sans centre, sans stabilité.

Il murmure pour se réconforter, se rassurer. S’accrocher à du tangible, de l’immuable. Il répète, pour ne pas perdre pied. Mais tout fini par tourner. Ça n’a pas de sens.
Et autour de lui, il lui semble que petit à petit, les bruits ne sont plus. Plus de martèlement. Simplement un bruit sourd. Il est sous l’eau, n’entend qu’en étouffé. La vision qui se trouble et qui se tourne.
Il voit un corps inconnu, une main.

Son corps se crispe, un instant, et semble s’arrêter puis se forcer à la détente en entendant une voix familière. Une voix qui est synonyme de potions. Donc de passion, de bien-être. Une voix qui entre dans le domaine de la tolérance neutre. Ce n’est pas dérangeant et cela se raccrocher à quelque chose de familier.
Et les mots qu’elle profère, cette voix, viennent poursuivre sa propre volonté.

Alors, progressivement, il semble se détendre, se balance un peu moins. Il fixe la main, s’y accrochant. Une de ses main vient se poser sur son propre cœur, appuyant à intervalles réguliers, pour sentir les battements, tenter peut-être de les compresser, les contenir.
Ça semble vouloir sortir et éclater. Son cœur est trop remplit.

« - Je vais y aller. »

Quand a-t-il cessé de décliner ? Quand était-il silencieux ? Quand a-t-il lâché ces mots si simples et pourtant si évident ?
Il ne pouvait pas rester là.

Et en attendant le bon moment, il s’accroche aux miettes de familiarité qu’il discerne dans la main près de lui. Etudie les jointures, le tracé des veines. Repère les défauts de la peau. C’est une main comme un tableau. Il y a beaucoup à découvrir. Et en se concentrant dessus, l’on peut faire abstraction de l’extérieur.

Pour ne pas succomber au trop-plein.

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27 sept. 2019, 23:38
Dans le hall du château sous la montagne  PV 
Azaël.
Elle avait levé les yeux vers lui quand il avait pris place à ses côtés. Un réflexe. Il suffisait qu'elle aperçoive sa silhouette du coin de l'oeil, et le sourire qu'elle affichait alors était automatique : bienveillant et sincèrement heureux.
L'été passé loin de lui avait paru interminable. Son arrivée ne pouvait pas lui faire plus plaisir. Cependant, le temps n'était apparemment pas à la fête.

Alors qu'elle s'était préparée pour l'occasion et s'était réjouie par avance de retrouver tous ses camarades dans la Grande Salle, Panthéa ne pouvait que constater le manque d'enthousiasme de ses deux amis.
Bien que parfaitement différents, Anathema et Azaël présentaient d'étranges similitudes et révélaient des comportements incompréhensibles dès qu'il y avait foule. Etait-ce le bruit ? L'agitation ? L'angoisse de la rentrée et des visages nouveaux, inconnus ?

Tandis que l'un semblait enfin se calmer en fixant son attention sur la main qu'elle avait posée devant lui, l'autre démontrait une impatience sourde en tapotant régulièrement sur la table. Azaël avait adopté son air renfrogné habituel, le masque qu'elle lui avait toujours connu. Quand ils n'étaient pas seuls, en tout cas.
Et ils émirent le souhait commun de mettre les voiles dès que leur supplice prendrait fin. Echapper au dîner ? Pour aller où ? Et après toutes ses semaines de solitude, ce n'était pas juste qu'elle doive elle aussi y renoncer, n'est-ce pas ?
Pourtant, là, au milieu de tous les autres, elle sentait ses entrailles se tordre en songeant à la souffrance de ses amis. Il fallait prendre une décision, et rapidement.


"Une fois la répartition terminée ..." Elle n'eut pas le coeur à finir sa phrase, trop déçue de ne pas pouvoir assister aux festivités plus longtemps si elle choisissait de suivre ses deux compagnons. Ce n'était pas de l'hésitation cependant, elle avait déjà pris sa décision.

Les élèves de première année défilaient. Panthéa laissait sa main devant les yeux d'Anathema qui semblait hypnotisé. Au moins avait-il retrouvé son calme. Azaël poursuivait son incessante musique. Les nouveaux se plaçaient tour à tour sur la chaise tandis que le Choixpeau conversait patiemment, les répartissant chacun dans les quatre maisons. Ceux qui se retrouvaient à Serdaigle affichaient un sourire et serraient les mains qu'on leur tendait en guise de bienvenue. Certains risquaient un regard dans sa direction et levaient un sourcil étonné en observant l'attitude des deux garçons. La fillette s'efforçait de leur sourire en retour afin de ne pas éveiller de questionnements malvenus.

La remarque d'un élève de Serdaigle, plus âgé, lui fit lancer des éclair par les yeux. Il avait sous-entendu que l'attitude des ses amis était inacceptable pour un jour de rentrée.
Le discours de la directrice, à la fin de la répartition, sonna comme la fin de leurs souffrances. Dans un geste impulsif, elle posa délicatement sa main sur l'épaule d'Anathema et se tourna vers Azaël :


"Allons-y", dit-elle à voix basse pour ne pas éveiller la méfiance des autres.
Elle se leva du banc et prit la direction des grandes portes sous les regards étonnés et courroucés du reste de sa maison, mais cela ne fit que confirmer son choix : ceux-là ne méritaient pas son attention.
Une fois dans le couloir, à l'abri des jugements de ses camarades, elle se tourna vers Azaël et Anathema qui l'avaient suivie :


"On va dans la salle commune ?", proposa-t-elle d'une voix douce, en souriant légèrement. "J'ai des paquets de bonbons et de dragées surprises dans ma chambre. On pourra se faire un goûter rien que tous les trois."

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28 sept. 2019, 15:43
Dans le hall du château sous la montagne  PV 
Panthéa accepte de ne pas rester non plus une fois la répartition terminée. Et pourtant, tu vois bien qu'elle est un peu déçue. Tu te demandes vaguement pourquoi. Après tout, si elle est amie avec toi et l'autre perché, les autres ne doivent pas énormément la prendre en considération. Vous êtes un peu trop étranges, vous déteignez sur ceux qui vous côtoient. Sans doute pour ça qu'ils ne sont pas beaucoup. Au nombre de un, en fait, et c'est la fille qui se trouve entre vous deux. Bref, t'es à peu près sûr qu'à cause de vous, tout le monde la colle dans la catégorie bizarre, alors qu'elle est sans doute la personne la plus agréable à côtoyer qu'il soit.

Les applaudissements continuent, les premières années défilent, et toi, tu t'impatientes de plus en plus dans ce brouhaha infernal. Tu sens la pression qui monte, toujours plus, menaçant de te faire exploser à la moindre contrariété supplémentaire. Tu essaies de te focaliser sur ce que tu connais. Panthéa, et la table des profs. Et bizarrement, même s'il y a beaucoup de nouveaux, deux visages paraissent étrangement familiers. Miss Taylor, et le type dont tu as volé le porte-feuille. C'est bien ta veine de les retrouver ici. T'aurais vraiment mieux fait de t'abstenir des les prendre pour cibles. Heureusement que tout s'est bien terminé, bonjour la réputation sinon. Encore pire que celle que tu te fais ici en tapant tout le monde.

Enfin, la répartition se termine tandis que le dernier élève rejoint sa table. T'as bien vu certains regards mauvais envers vous, et tu t'es contenté de répondre par l'air méprisant que tu maîtrises si bien. Et quand le Perché annonce qu'il s'en va, Panthéa se lève, prenant les devants, cible de tous les regards. C'est sans doute pas très poli de quitter le banquet de la sorte. Surtout que t'as faim en plus. Alors tu décides de prendre un plat de pommes de terre, et de coller des bout de poulet par dessus avant de te lever à ton tour, plat sur les bras, sous les regards courroucés et les chuchotements indignés. Tu t'en fiches. T'en rajoutes même une couche en te tournant vers le perché.

- Prends la vaisselle. Et à boire.

Et sans un mot de plus, tu emboîtes le pas à Panthéa, nourriture dans les bras, nullement gêné de partir ainsi au milieu du banquet qui vient à peine de débuter en en volant une partie. Tu dois te barrer de là, t'en as marre de voir des gens. Et l'année ne fait que commencer. Lorsque tu rejoins Panthéa dans le hall, elle parle d'un goûter à base de bonbons, et tu hausses les épaules avec un sourire.

- Ben... Au moins on aura un dessert ! Mais oui, salle commune c'est bien, on sera tranquilles ce soir.

06 oct. 2019, 22:00
Dans le hall du château sous la montagne  PV 
Dans le fond de sa gorge, un murmure. Un de ceux qu’il réservait lorsqu’il avait besoin de se détendre l’organisme. De se laisser glisser dans une bulle salutaire et renfermée, loin de tous ces Autres, de tout ce bruit, de toutes ces interactions. Sous la table, sa jambe chahutait, bougeant à un rythme rapide, un peu névrosé, connu de lui seul. Il regardait la main de Panthéa, satisfait d’y déceler des veines de plus en plus visibles au fur et à mesure de son observation. Des veines bleues. Comme lui. Parce qu’ils sont à Serdaigle. C’est familier. Il peut s’y raccrocher. Et c’est ce qu’il fait, sans prendre en compte, aucunement, son environnement.

Sauf au moment de l’annonce de son départ son « je veux y aller », plus qu’une demande, presque une injonction. Peu après ces mots, il se lève, discerne le fait que Panthéa également, s’est levée. Peut-être a-t-il là encore, suivit le mouvement de sa main.
Iror les suit bientôt dans le mouvement. Et ce dernier lui demande d’ailleurs de prendre de la vaisselle et de quoi boire. Il perçoit l’idée et acquiesce des bouclettes, tandis qu’il fait passer une jambe après l’autre en-dehors du banc, s’appuyant un peu sur la table, ne voyant pas les regards sur lui, sur ses camarades. Il ne voyait que sa sortie prochaine, sa quiétude à venir tandis que, suite à la fin de la Cérémonie et le début du banquet, le bruit semblait gronder de plus en plus. Loin du tonnerre des applaudissements, c’était davantage des roulements de tambours et des frottements de percussions qui lui donnait envie de se recroqueviller dans un coin, pour se masser la nuque.

Mais il n’aurait pas besoin de se défendre. Car bientôt, il aurait vaincu, serait parti.
Avec presque un air de soulagement, le voici qui empile trois assiettes, rassemble couteaux et fourchettes, quelques serviettes de tables et des gobelets qu’il met bien de façon ergonomique, avant de prendre une carafe de jus de citrouille, qu’il pose par-dessus. De façon surprenante, tout tient. C’est même assez équilibré. Mais il fait tout de même bien attention à tenir le tout à deux mains et à regarder sa construction tandis qu’il quitte doucement la Grande Salle, afin d’éviter de renverser du jus. L’équilibre pourrait s’avérer précaire, et il voulait bien accomplir sa mission.

Enfin, il rejoignit bien assez tôt ses deux compagnons et, entendant Iror parler de salle commune, s’avança sans s’arrêter en direction des escaliers, afin de rejoindre cette dernière.
Déjà le grondement de la Grande Salle devenait plus sourd. Déjà il semblait plus calme.
Déjà son cœur cessait de venir taper dans sa cage.


FIN

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