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17 avr. 2020, 13:01
Rencontre printanière
Début avril 2045.


Le mois d’avril est signe d’espérance... Les températures plus douces laissent entrevoir le retour des beaux jours. En cette matinée, le temps ne devrait pas être pluvieux. Peut-être même ensoleillé ! Voulant profiter de cette opportunité durant les vacances, Eugene s’est levé tôt. La veille, cette envie pressante de sortir s’était transformée en mission à réaliser. Pensant qu’il n’avait pas de temps à perdre, il avait préparé toutes ses affaires avant de se coucher. A peine levé, déjà habillé ! Dans la suite logique de ses idées, il ne compte pas remonter dans le dortoir après le petit déjeuner afin de ne pas gaspiller de précieuses minutes d’air écossais. Avant de descendre, il n’a omis aucun détail sur sa tenue. Oh que non ! Il n’a vraiment rien oublié.

Le mois d’avril est signe d’espérance... Mais le mois d’avril est traitre. Le père d’Eugene, plutôt informé sur le monde des moldus, répète régulièrement à son fils une expression qui serait très populaire : « En avril, ne te découvre pas d’un fil. ». Le blondinet, prenant beaucoup de choses au premier degré, suit ce dicton à la lettre. Et en ce début d’avril 2045, il n’y a pas de raison que cela change. Lorsqu’il se présente à la Grande salle, c’est donc vêtu d’une tenue chaude avec un pull, son écharpe et, bien évidemment, sa cape d’hiver.

Dans cette tenue, il n’est pas très discret en cette saison. Quelques regards se tournent vers lui alors qu’il se dirige vers la table Poufsouffle. A présent assis, le blondinet ne se rend pas compte de l’allure qu’il a. L’esprit encore embrumé, il ignore qu’une mèche de ses cheveux a quitté les rangs de sa coupe au bol telle une antenne de criquet. Il n’a même pas pris le temps de retirer sa cape d’hiver pour déjeuner. Il a tellement chaud que cela se voit sur son visage rougi. Toutefois, le ridicule ne tuant pas, cela ne l’empêche pas d’avaler son porridge à vitesse Grand V, ne perdant pas son objectif de vue !

17 avr. 2020, 19:53
Rencontre printanière
Meg jeta un regard consterné au reflet que lui renvoyait le miroir. Le visage un peu trop pâle, ce qui faisait ressortir ses tâches de rousseur de manière effrayante, les cheveux en bataille qui refusaient de se coiffer malgré tous les soins qu'elle leur prodiguait, de grandes cernes violettes qui soulignaient ses yeux verts beaucoup trop grands. Elle n'avait pas très bonne mine, elle en avait conscience, et sa mère la gronderait si elle la voyait. Heureusement qu'elle n'était pas là pour lui reprocher son manque de sommeil et sa tête de déterrée. En effet, la jeune fille avait lu une bonne partie de la nuit un livre qu'elle avait déniché à la Bibliothèque et qui la passionnait. Mais elle payait à présent le prix et était épuisée, n'ayant dormi que six heures. Elle s'était pourtant levée relativement tôt, afin d'avoir tout son temps pour faire ses devoirs, sortir dans le Parc et ainsi terminer le livre qui l'avait tenue éveillée pendant si longtemps.
Elle sortit enfin du dortoir, traversa distraitement les couloirs encore vides et calmes de l'école pour arriver dans la Grande Salle. Le ciel magique était clair, sans nuages, et un grand soleil brillait au loin. Meg était ravie qu'il ne pleuve pas, pour une fois, ce qui lui permettrait de lire dehors. De plus, il faisait plutôt chaud pour un mois d'avril ; elle n'avait plus besoin de manteau et pourrait se promener sans capes ni rien, juste avec sa robe de sorcier ! Voilà qui l'enchantait, elle qui détestait être à l'étroit dans un épais blouson. Un sourire vint effleurer ses lèvres alors que le reste de son visage semblait épuisé.
Margaret se dirigea vers la Table de Poufsouffle et s'y assit, seule. Tant pis, elle trouverait ses amis plus tard. Un garçon se trouvait en face d'elle et mangeait aussi en solitaire. Au début, Meg ne lui prêta aucune attention. Elle se servit un toast et du jus de citrouilles, et commença à manger calmement. Mais son regard se promenait un peu partout dans la Grande Salle, se posant sur les visages des élèves, ou sur les diverses décorations accrochées. Mais il revint bien vite vers son camarade, en face, et elle remarqua alors les épaisses couches qu'il portait. En le voyant, on se serait cru en hiver ! Était-il malade au point de porter sa cape et des pulls ?
Amusée, Meg lui demanda alors :
Tu as si froid, pour mettre un manteau ? Il fait chaud maintenant, on est plus en hiver !
Elle n'était pas du tout moqueuse, simplement surprise par cet étrange comportement. Elle ne comprenait pas comment quelqu'un pouvait supporter un manteau chaud dans lequel il était probablement engoncé.

“She read about people she could never be and adventures she would never have”
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin #PouffyFamily

18 avr. 2020, 08:32
Rencontre printanière
Eugene a bien vu le mouvement face à lui mais il fait mine de l’ignorer. Il se pose beaucoup de questions. Pourquoi cette personne s’est-elle assise en face de lui ? D’ailleurs, c’est un garçon ou une fille ? L’a-t-elle fait exprès ? De quelle maison vient-elle ? Poufsouffle ? Ou une autre ? Est-elle venue pour l’embêter ? Cela stresse beaucoup le jeune écolier. On l’a déjà assez embêté jusque-là. Pour éviter tout échange, il accélère encore plus le rythme de ses bouchées. Cela ne rend pas Eugene plus présentable puisque quelques bruits de bouche s’ajoutent au decorum. Alors qu’il ne lui reste quelques cuillérées à finir dans son bol, il hésite à lever la tête. Est-ce qu’il se risque ? Après réflexion, il garde sa tête enfouie dans les couches de vêtements, le visage figé sur son bol. Mais c’est sans compter sur la curiosité de celle qui lui fait face.

Elle vient de lui parler. Cela lui donne déjà une réponse sur la personne qui est en face de lui : c’est une fille. A présent, que doit-il faire ? C’était des questions donc il doit y répondre. Enfin, est-il vraiment obligé d’y répondre ? De plus, il a l’impression qu’elle se moque de lui. Il lève lentement la tête vers la gamine. En voyant l’enfant qui l’observe, il se détend légèrement. C’est une Poufsouffle. Et puis, il reconnait son visage. Après tout, ils sont dans la même classe, encore heureux qu’il la reconnait. Il ne lui a jamais vraiment parlé. A vrai dire, il n’a pas vraiment parlé à grand monde à part quelques garçons du dortoir. En tout cas, du peu qu’il avait pu voir, sa camarade ne semble pas méchante. Il sonde son regard un instant et elle n’a pas non plus l’air se moquer de lui. La tension dans ses épaules se relâche et sa tête ressort de sa carapace de vêtement telle une tortue.


« Non, j’ai pas froid. J’ai même chaud mais je vais sortir dehors après mon petit déjeuner. Et je veux pas attraper froid. »

Il lui sourit doucement, clairement plus détendu qu’au départ. Son interlocutrice a l’air curieuse donc il est prêt à lui expliquer.

« On n’est plus en hiver mais il peut faire froid. Mon père, il connaît bien le monde des moldus. Il me parle souvent d’eux. Il parait qu’ils disent « En avril, ne te découvre pas d’un fil. » En fait, ça veut dire qu’il ne faut pas enlever de vêtements car sinon on va être malade. Donc je garde mes vêtements d’hiver. En mai, je ferai ce qu’il me plaît. »

Le blondinet l’observe attentivement.

« J’espère que tu sors pas là. Tu vas attraper froid sinon. »

Il ne sait quel sortilège elle lui a lancé mais il est bien plus détendu. Un peu trop d’ailleurs car il cherche à tout prix une façon de continuer la conversation et il devient peut-être trop insistant.

« Tu vas faire quoi ? Parce que si tu sors, faut pas que tu tombes malade. Ça serait bête quand même. »

18 avr. 2020, 16:34
Rencontre printanière
En attendant qu'il réponde, Meg dévisagea le garçon en face d'elle. Il lui paraissait plutôt petit, même assis, et son visage penché en avant ne laissait voire que sa coupe au bol blonde ainsi que le dessus de ses yeux bleus. Elle l'avait déjà vu à de nombreuses reprises en cours, dans les couloirs. C'était sans aucun doutes un garçon de sa classe, un première année de Poufsouffle. Elle le connaissait de vue sans qu'elle ne lui ait adressé la parole - il ne parlait pas grand-monde à ce que voyait la jeune fille, et elle n'avait jamais cherché à le connaître - mais ne se souvenait plus de son prénom. Hugo ? Etienne ? Elle ne s'en rappelait plus, ce qui était fort embêtant. Elle ne retenait jamais les noms de ses camarades, surtout de ceux à qui elle ne parlait pas. Elle se contentait d'apprendre les prénoms de ses amis ou des gens avec qui elle aimait passer du temps, et puis point.
Le garçon semblait tendu, timide, comme si elle allait être méchante avec lui et qu'il hésitait à répondre. Enfin, il déclara avec un sourire qu'il avait chaud mais sortait dans le parc et avait peur d'attraper froid.
On n’est plus en hiver mais il peut faire froid. Mon père, il connaît bien le monde des moldus. Il me parle souvent d’eux. Il parait qu’ils disent « En avril, ne te découvre pas d’un fil. » En fait, ça veut dire qu’il ne faut pas enlever de vêtements car sinon on va être malade. Donc je garde mes vêtements d’hiver. En mai, je ferai ce qu’il me plaît.
Meg ne put s'empêcher de sourire. Lui aussi connaissait ces dictons ridicules destinés à faire porter des manteaux au enfants ? Mais, à la différence de la jeune fille, il y croyait et se forçait à porter manteaux et capes comme en hiver.
Tu y crois, toi ? Moi je pense que c'est faux, c'est juste un truc inventé par les parents pour qu'ils puissent se débarrasser des capes et des manteaux qui prennent toute la place sur le porte-manteau !
La gamine se tartina un nouveau toast, pour essayer de se réveiller complètement, et commença à le manger petites bouchées par petites bouchées. Elle s'appuya sur son coude pour soutenir sa tête encore fatiguée. Quand le garçon - dont le nom lui échappait encore - lui dit qu'elle ne pouvait pas sortir dans cette tenue-là et qu'elle allait avoir froid, elle rigola. On aurait dit sa mère, trop prévenante et apeurée pour elle, qui lui conseillait de toujours porter plus d'une couche. Mais Meg, qui détestait les manteaux, n'obéissait jamais. Que son camarade lui fasse la remarque l'amusait beaucoup, et elle répondit :
Tu me fais penser à ma maman, elle veut toujours que je m'habille plus qu'il ne faut. Et si, je voulais sortir pour lire. Mais t'inquiètes pas, j'suis pas frileuse ! Et puis il fait chaud... et puis tant pis si j'attrape un rhume.

“She read about people she could never be and adventures she would never have”
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