Alors qu'il commençait à s'inquiéter de la non action des professeurs tandis que les questions et exclamations redoublaient parmi les élèves, Miss Montmort sembla vouloir prendre les choses en mains. Le jeune Poufsouffle remuait la tête en écoutant les paroles de son professeur; trop de questions, trop d'interrogations . N'étant cependant pas expert en Dominion, loin, très loin de là, il écouta avec attention après tout, si les circonstances tournaient mal, un sorcier averti vaudrait surement mieux qu'un ignorant complet.

Alors qu'il se tournait à nouveau vers les bancs professoraux, ses yeux se posèrent sur la baguette que sa voisine tenait à la main. Ses sourcils se froncèrent aussitôt. Ce n'était pas vraiment le moment idéal pour réfléchir mais il ne lui semblait pas avoir déjà vu un tel objet dans la main de sa camarade de classe. D'ailleurs il n'avait jamais vu une baguette de la sorte.

Alors que le corbeau quittait enfin la salle sous l'injonction de leur professeur d'histoire, Will ne put s'empêcher de faire un remarque à sa camarade, espérant en savoir un peu plus.

- Dis, c'est une nouvelle baguette ? C'est une impression ou elle ne ressemble pas à celles qu'on trouve chez Ollivander ?

Alors qu'il pensait que, avec le départ de l'oiseau et les explications données, les choses allaient désormais se calmer, permettant à chacun de terminer plus ou moins son repas, les questions fusèrent de plus belles. Will remarqua alors plusieurs élèves qui semblaient observer en direction de ... derrière lui. Intrigué, il se tourna donc. Il ne voyait pas grand chose de sa place mais les Gryffondor semblaient bien moins vissés sur leurs bancs que les élèves des autres maisons. Qu'est ce qu'ils mijotaient ?

PLume d' @Aelle Bristyle

Maddie eut un mouvement de recul en voyant Miss Montmort foncer sur la boîte et en l'entendant s'exprimer. Elle leur donna l'ordre de ne pas toucher à la boîte. Elle ne comptait absolument pas approcher cette boîte même si sa curiosité aurait pu la pousser à l'observer d'un peu plus près. Elle ne l'aurait cependant pas touché. Mais, l'interdiction formulée par son professeur d'Histoire de la Magie réduit à néant toute envie en elle. Elle ne braverait pas l'interdit. Et cela encore plus quand elle apprit que la mort d'aucun élève n'aurait rien d'une certitude.

Des élèves osèrent prendre la parole, Maddie en entendait certains, comprendre d'autres étaient plus difficile. Elle écouta ce qu'elle pouvait tout en gardant un oeil sur les élèves les plus proches de la boîte. Elle veillait à ce qu'aucun ne fasse la bêtise de vouloir toucher l'urne. Bien que son regard n'était pas posé sur son professeur, la petite blonde l'écoutait avec attention. Il n'y avait aucune personne mieux renseignée qu'elle au sujet du Dominion, Maddie le savait parfaitement. Elle absorbait les informations alors que le corbeau croassa. Le regard de la toute nouvelle préfète se porta sur l'animal. Elle vit quelque chose tomber. Quelque chose de petit. Elle ne saurait pas dire quoi mais cela avait l'air métallique au vu du son de son atterrissage sur la table de Gryffondor.

Les explications reprirent et Maddie complétait les éléments qui lui manquait jusque là pour comprendre ce qu'il se passait dans le monde de la magie ces dernières années. Elle avait même un nom. Eva Sepulveda. Elle la détesta instantanément. "Vous avez déjà entendu parler d'elle ? chuchota-t-elle à l'attention de ses amies. Puis, la jeune fille poursuivit son écoute jusqu'à ce son professeur hausse le ton en direction de l'oiseau. Ce dernier fondit sur elle et l'effleura. Elle le regarda ensuite quitter la pièce, assez effrayée elle devait bien se l'avouer. Cependant, d'autres semblaient moins perturbées car les questions fusaient à nouveau.

@Eileen Shelby @Herminie Peers

Entendant son amie, Laurence comprit qu'elle ressentait à peu près a même chose qu'elle. Elles en avaient marre de ne pas pouvoir passer une scolarité tranquille, sans danger. A chaque fois qu'elle pensait être enfin tranquille, un nouveau danger arrivait. L’année dernière une femme était venue de nulle part et était morte sous leurs yeux. Encore une autre, des élèves en avaient attaqués d'autres, et cette fois des personnes extérieurs leurs apprenaient des trucs tout en balançant que certains élèves âgés de plus de 14 ans allaient participer à un tournoi dont on ne sais presque rien et potentiellement très dangereux ?

Elle ne savait quoi répondre alors préféra se taire. Laurence entendit Léna parler. Elle ne comprenait pas de qui elle parlait. Qui est-ce qui n'avait pas le droit de mourir ? L'aiglonne trouva vite une réponse à sa question, au final là réponse était sous ses yeux. Tout le monde. Personne ne devrait mourir, surtout que les élèves n'étaient en rien responsable au dernière nouvelles. Malheureusement pas plus que les 3 personnes prisent au piège par... par qui en faite ? Aucune idée, en réalité elle savait que certains d'entre eux de plus de 14 ans allait peut-être s’affronter dans un tournoi mais elle n'avait aucune idée de qui avait lancer cette idée. Ou alors elle avait louper l'info ?

Laurence n'eut pas le temps de poser la question, Miss Montmort intervenait. Elle apprit que l'évènement de l'année dernière et celui en train de se dérouler. Ce pour quoi les professeurs étaient disparus était en réalité liés à ce qui était en train de se passer. *Manquait plus que ça*. Après que la professeure ait fini de parler, l'aiglonne était complétement dans ses pensées, elle n'entendit même pas les questions de ses camarades et elle entendit uniquement les réponses. Laurence se retourne lorsqu'elle entend parler du corbeau, celui-ci s'envole tout de suite après avant de s'en aller. *C'est ça bon vent, ne revient jamais s'il te plait*.

Dans tous ça, la petite brune ne savait plus quoi penser. Le dominion était dangereux. Ceux à l'origine du tournoi encore plus s'il ils étaient vraiment les personnes qui ont tuer Dai Hong Dao. *Qu'est ce que les professeurs vont faire ?* . Sans rien de plus, le regard de Laurence se reporta vers la table des professeurs. Elle ne savait pas quoi dire. Il n'y avait rien à dire en faite. Pour l'instant elle n'était pas en danger, tout les professeurs était là. Elle n'avait pas peur, juste envie qu'on la laisse tranquille et qu'on la laisse apprendre sans que sa vie soit en danger tout les 6 mois par des personnes qu'elle ne connait même pas.

@Lahya Eaton et @Léna Romanoff, désolé, Laurence n'est pas très bavarde

La réponse de Lily-Rose était suffisante pour son esprit bouleversé. Pour le moment, elle s'en contenterait. Elle dit faiblement un petit "Merci" à la deuxième année pour sa présence en la regardant avec gratitude. Les larmes quittèrent doucement ses yeux et elle se reconcentra sur l'urne. Elle était toute chamboulée mais elle devait se reprendre. D'après ce que lui avait dit la fille dans cette même salle deux semaines plus tôt, cela devait arriver et ce château n'était pas un endroit où tout était calme. Surtout avec les temps qui courent.

Le mouvement de Miss Montmort près de l'urne attira son regard. Elle expliqua ce qu'était le dominion. Charlotte tenait toujours la main de Lily et elle ne comptait pas la lâcher de si tôt tant qu'elle ne lui demanderait pas. Cela ne l'empêcha pas de se retourner pour écouter ce que la professeur disait avec attention. Elle voulait absolument avoir plus d'informations. Elle empêcherait coûte que coûte Noah de mettre son nom dans l'urne et c'est en en sachant plus qu'elle pourrait le faire. Elle espérait de tout son cœur que la brune à côté d'elle avait raison et que personne ne devrait se sacrifier pour les enfants. Elle désirait que personne ne meure mais c'était peut-être une entreprise vaine...

Miss Montmort continua de répondre aux questions d'élèves qu'elle ne connaissait pas pour la plupart. Elle parla de Dai Hond Dao et d'une autre personne qu'elle ne connaissait pas. En tout cas cette Eva Sepulveda avait l'air d'être très dangereuse. Elle ne connaissait pas les lignées mais elle comptait se renseigner un jour. Mais ce n'est pas ce qui occupait ses pensées à l'instant. Elle avait surtout entendu le fait que les professeurs allaient faire en sorte que personne ne participe à ce terrible tournoi. La femme ordonna au corbeau de partir et la petite en était soulagée. Ce corbeau était stressant pour elle parce qu'il dominait tout le monde et semblait dangereux. Elle se retourna une nouvelle fois vers Lily, la voix peu certaine :

- Je crois que tu as raison. Ils ne vont pas laisser les grands participer à ça. Ils ne peuvent pas... Je crois...

Occupée à parler avec la deuxième année, Charlotte ne vit pas la clef tomber vers la table des Gryffondor. De toute façon, elle était trop éloignée et ne s'occupait pas de ça à l'instant.

- Je suis contente que tu aies confiance en la protection des professeurs. J'ai rencontré quelqu'un qui n'y croit plus... Qui pense que la sécurité à Poudlard n'existe pas... Moi j'veux pas y croire.

Ses yeux portaient une lueur inquiète et la fillette voulait des certitudes que l'on ne pouvait pas lui promettre. Elle n'avait plus son sourire habituel mais ses yeux n'étaient plus remplis de larmes non plus. Lily l'avait un peu réconfortée et les propos de Miss Montmort également, sans oublier la main dans la sienne qui était un soutient indéniable. Mais on ne pouvait pas dire qu'elle était sereine.

Le léger malaise qui t'avait envahi t'avait fait perdre un peu conscience de tout ce qui t'entourait, mais heureusement pour toi, la bienveillance et la réactivité de tes camarades de maisons fut un atout essentiel pour que tu retrouves très vite contenance. Tu clignas plusieurs fois des paupières, comme si tu sortais d'un état second et la main tremblante, tu t'appuyas légèrement sur la table en passant ton autre main sur ton visage humidifié par la serviette de Julie :

"Je … Je … Pardon …"

Tes joues rougirent et tu cessas de t'appuyer sur ta camarade alors qu'Elina (tu avais encore du mal à l'appeler professeur Montmort) prenait finalement la parole et la direction des opérations pour expliquer certaines choses et surtout, indiqué la dangerosité de l'événement qui venait de se passer. Tu ne savais plus vraiment quoi penser de tout cela, de tous ces événements qui s'enchaînaient sans que jamais cela ne s'arrête. Prenant ta tête entre tes mains, tu restas presque, insensible à ce qu'il se passait autour de toi avant de finalement, regarder Julie, juste en face de toi, le regard vide et perdu. Une larme coula alors de ton visage alors que tu exprimais finalement tes angoisses. Finalement, tu finis par formuler une question presque inaudiblement :

"Mais pourquoi on s'en prend toujours à nous …"

Tu n'étais pas sûre d'obtenir une réponse, mais tu avais besoin pourtant, d'exprimer ton sentiment.

@Julie Jing @Deryn O'Connors

La voix du professeur Montmort brisa le silence pesant, ordonnant aux étudiants de ne pas s'approcher de la boite. Une interdiction que le Serdaigle ne pensait pas être vraiment nécessaire. Qui serait assez fou pour souhaiter s'avancer vers cet objet ? Détournant le regard de son camarade de dortoir, James, Eridan posa ses yeux sur la sous-directrice qui continuait de parler d'un ton grave. Sans s'en rendre compte, le garçon retenait sa respiration, tournant de la tête pour dévisager la table des professeurs, reproduisant le geste de miss Montmort qui venait de se retourner pour la balayer du regard. Il reporta son attention vers elle, alors que plus doucement, elle se lançait dans des explications. Si la curiosité du garçon fut piqué lors de ses premières phrases, lui donnant envie de découvrir plus quant à ce Dominion, l'ajout du professeur quant au fait que sa réouverture n'était pas une bonne nouvelle lui fit reprendre conscience de la gravité de la situation. Il avait pourtant espéré que les choses s'améliorent, les né-moldus avaient d'ailleurs eu le droit de prendre le Poudlard Express, mais il semblerait que non. Cette année ne serait pas plus clémente avec les élèves de Poudlard que la précédente.

Eridan remercia mentalement Irene, d'oser poser des questions pour obtenir plus d'informations. Mais alors que regard se portaient vers la sous-directrice, dans l'attente d'une réponse, une nouvelle voix brisa le silence, en provenance de la table des Poufsouffle, suivi par une nouvelle question d'un étudiant de Serpentard. L'angoisse continuait de lui tenir le ventre, les yeux rivés sur son professeur Eridan avait presque complètement oublié le corbeau toujours perché sur sa poutre. Son croassement le fit sursauter et s'il leva brusquement la tête en direction du bruit, il détourna bien vite le regard pour reporter son attention sur miss Montmort qui reprenait la parole, sans noter qu'un objet venait d'atterrir à la table des Gryffondor.

« Eva Sepulveda... » répéta sans pouvoir s'en empêcher le garçon, participant aux murmures qui avaient envahi la grande salle. Les sourcils froncés, Eridan essayait de se remémorer pourquoi ce nom lui disait quelque chose. La sous-directrice répondit à ses interrogations muettes, annonçant qu'il s'agissait du nom d'une des puissantes Lignées sorcières. Si la fin rassura légèrement le garçon en entant miss Montmort annoncer d'un ton catégorique qu'elle ferait tout pour empêcher des étudiants de Poudlard d'y participer, Eridan était loin d'être complètement serein pour autant.

@James Holling & @Eileen Jones, même si je m'adresse pas vraiment à vous, n'hésitez pas à me parler.

Les mots tourbillonnaient dans la tête d'Edmund, se mêlaient aux bruits ambients, aux couleurs, aux fragrances des plats encore dans les assiettes et se perdaient les uns dans les autres sans plus revêtir aucun sens. Il ne sentait plus le banc qui le soutenait, pas plus qu'il ne voyait les élèves autour de lui, jusqu'à l'urne qu'il ne percevait que par la migraine qui lui vrillait la tête et les brûlures que lui infligeait chaque respiration. Edmund n'était plus là. Ou plutôt, il ne serait bientôt plus là. Quelque part dans son esprit, une petite voix bleue voulut le lui dire, lui dire de penser à autre chose, de rationnaliser, de distancer le trop plein d'émotions qui le submergeait, mais elle ne parvint qu'à tourbillonner avec le reste. Et l'enfant, perdu, se noyait dans ce siphon.

Alors que la surface devenait de plus en plus distante et que l'air venait à lui manquer, une main plongea dans l'abîme, suivie d'une deuxième, et entreprit de le hisser vers le haut. Lentement, très lentement, l'enfant se mit à remonter. Tout d'abord, il restait inerte, laissant les grandes mains agiles le hisser comme elles le pouvaient. Puis, plus proche de la surface, quand la lumière put de nouveau atteindre sa conscience nauséeuse, il cligna des yeux engourdis avant de se mettre à nager instinctivement vers celle-ci, à contre-courant. Au fur et à mesure qu'il s'approchait du but, ses mouvements erratiques se faisaient plus organisés, plus intentionnels. Ses alentours lui apparaissaient peu à peu. Les murmures de voix lointaines. La rudesse cotonneuse du bois. Les couleurs confuses d'or, d'encre et de rubis. La sensation étrangère de l'air sec râpant contre sa gorge. Les mains qui tenaient les siennes.

Tandis que la surface devenait de plus en plus proche, les murmures devinrent paroles, le coton devint rigidité, deux saphirs s'ajoutèrent au portrait, l'air devint agressif. Edmund creva la surface.

Que vient-il de se passer ? se demanda le garçon. La peur n'était pas partie, elle était encore bien présente, s'insérant dans les battements de son cœur et corrompant chaque goulée d'air, mais, d'une manière ou d'une autre, elle était devenue suffisamment supportable pour qu'il recouvrât assez de contrôle pour penser et réfléchir. Ne laisse pas tes émotions te contrôler ! C'est toi qui dois les contrôler. Ou elles te le feront regretter.

Edmund ferma les yeux et se força à inspirer plus lentement. Les paupières closes, il se força à occulter tout ce qui se passait au-dehors — tout ce qui n'importait pas. Les images, les bruits, les odeurs. Il parcourait en quelque sorte le même chemin que précédemment mais en sens inverse. Il se jetait de nouveau dans l'abîme. Mais cette fois-ci, au lieu de tomber, il s'envolait. De façon similaire à une chute dans un rêve, celui qui sait qu'il rêve peut glisser sur le vent alors que celui qui ne le sait pas ne peut que choir. Un à un, il se força à ignorer tous les éléments qui lui causaient du tort. Les voix hasardeuses. L'urne. Les odeurs trop prononcées. L'urne. Le corbeau, perché sur sa poutre.
L'urne.

Gêné par cet élément, source de son angoisse et qu'il n'arrivait pas à éliminer, son cœur se remit à tambouriner contre sa poitrine. Il ne pouvait pas. C'était trop dur. Trop effrayant. Trop, trop, trop...

Ça ne peut pas être "trop" : c'est que toi, tu te laisses submerger.

Trop...

Mais même dans ce trop, les mains étaient toujours là, dans les siennes, réconfortantes. Ne sachant plus quoi faire, incapable d'agir de la façon enseignée par son père, l'enfant porta sa confiance sur ces mains qui le soutenaient.

Edmund ouvrit des yeux désespérés et rencontra le regard serein d'Eugène. Le souffle court, les mains moites, les poumons en feu et le crâne douloureux, il accueillit cette présence rassurante avec grand joie et, percevant les inspirations calmes de son camarade, se força à respirer plus lentement. La présence d'Eugène revenue à lui, le garçon se sentit moins seul dans cette marée humaine de visages blancs. L'urne pesait toujours à l'arrière de sa tête, mais il se focalisa sur son ami et entreprit d'inspirer plus lentement, au rythme de ce dernier.

Je ne peux pas vraiment prendre le temps de réfléchir mais quelques choses sont claires dans mon esprit. Ce tournoi est mauvais. Ce qui iront y risqueront leurs vies, peut-être. Je n'irais pas. Je ne veux pas. Je ne peux pas. Le monde pourrait partir en fumée n'importe quand.
Non loin de moi, une Fille marmonne. Inhabituel. C'est le cas de le dire. J'hésite d'abord à répondre, mais comme l'indique son ton, elle semble l'avoir dit pour elle-même. Pour se rassurer. Se plaindre. Mais peut-être aussi qu'elle est comme moi, à chercher de l'aide sans la vouloir.
Une autre Fille lui répond, m'enlevant le poids de savoir si je dérangerai la première ou non. Je pourrais me joindre à la conversation, à vrai dire j'en ai un peu envie mais je ne suis pas sûre de le faire, craignant leur réaction.
Je décide d'attendre la suite des évènements et peut-être le monologue de la voix, afin de réagir. Si j'en ai besoin, si elles semblent en avoir envie. Mais la boîte s'est fermée. Son message terminée, elle devient urne. Nous hantant d'une façon différente.
C'est Miss Montmort qui prend finalement la parole. Elle nous défend de nous approcher de la boîte. Pour moi, le message est passé. Même si c'est lâche, j'éviterais cette histoire tant que je n'y suis pas directement concernée. La peur dépassant la curiosité.

« Faut dire que même les adultes semblent pas comprendre... »

Même s'ils en savent sûrement plus que nous, on semble tous soumis par cette voix. Ce qu'elle nous dicte. La peur qu'elle apporte. Les mauvais présages. Les menaces, surtout.
Cette phrase m'a échappé. Mais j'ai finalement compris que parler de ce que je pensais était le mieux à faire. Au moins pour savoir si les autres pensent comme moi. Comprennent comme moi.
Je me tais, entendant Miss Montmort parlait du Dominion. Elle voit le tournoi comme une mauvaise chose. Pire que tout ce qu'on peut imaginer. Je frémis. J'ai bien du mal y imaginer quoi que ce soit, mais il est sur que rien n'est bon.
Le croassement du corbeau resté sur sa poutre me fait sursauter et lever les yeux vers lui. Quelque chose tombe dans un plat, à la table. Je suis trop loin pour tout voir, mais assez pour voir que ce quelque chose ressemble à une clé, lâché par l'animal noir.
Trop préoccupée par l'animal et la clé, je n'entend pas les questions posées par mes camarades. Je n'entend que d'une oreille les réponses, essayant de les enregistrer sans les comprendre. La discussion qui commence plus ou moins à se former m'aidera peut-être à me souvenir de tout, par la suite.
Notre professeur ordonne au corbeau de s'en aller, ce qu'il fait. Me reconcentrant sur le saladier et les personnes autour, il me semble apercevoir qu'une Fille prend ce qui y est tombé. Je regarde les deux Filles à mes côtés et les interroge du regard une nouvelle fois. Avec tout ce qu'il se passe, je n'arrive plus à faire la différence entre ce qui est mal et bien. Ce qui est à craindre et ce qui est à aider.

@Scary Limpson @Helen McKemmish

Lili se trouve au centre de la table des Serpentard, côté Poufsouffle, face à @Alexei Menkins & @Edmund Dale et à côté de Carry Harrison.
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Les paroles prononcées par ta professeure d'histoire de la magie n'entrent pas dans l'oreille d'une sourde : si elle-même, championne du tournoi des Trois Sorciers, indique qu'il n'y a pas de moyen pour garantir la sécurité de ceux qui y participeraient éventuellement, alors ce tournoi n'augure rien de bon. Tu es encore moins rassurée et tu essaies de comprendre ce que Miss Montmort vous explique et, ce que tu retiens de tout ça c'est que, pour le moment, Poudlard a bien l'air d'envisager de laisser des élèves y aller. Malgré toi, tu murmures :

- Poudlard envisage de laisser quatre élèves y aller ?...

A ce moment précis, tu te promets de tout faire pour dissuader ceux qui sont en âge de mettre leur nom dans l'urne de le faire. Tu espères que la direction fera son possible pour éviter ce tournoi mais, dans le cas contraire, tu voudrais empêcher que certains ne se mettent en danger. Tu regrettes de ne pas avoir l'âge requis pour le faire car tu l'aurais sûrement fait, non pas pour la gloire, mais pour protéger une personne : tu préfères prendre la place d'un autre élève afin que tu sois blessée à sa place au cas où les choses tourneraient mal. Tu es comme ça, tu as envie de protéger les autres, surtout depuis que tu es préfète. Les évènements d'Halloween l'an passé t'ont suffi, tu n'as pas envie de revoir tes proches ou même des inconnus blessés à cause de ce maudit tournoi.

Tu entends les questions de tes camarades et tu écoutes attentivement les réponses de ta professeure d'histoire de la magie, de moins en moins rassurée. Eva Sepulveda ? Tu ne cesses d'écouter avec attention tout ce que peut vous dire votre professeure en espérant pouvoir comprendre au mieux la situation.


Miss Montmort dit exactement les mots que tu voulais entendre. Néanmoins, tu te doutes que ce ne sera pas si simple. Soucieuse de savoir ce qui pourrait arriver à propos de ce tournoi, tu poses, à ton tour, une question à ta professeure :

- Pensez-vous qu'il y ait un moyen pour empêcher tout ça ?

Tu comptes beaucoup sur sa réponse, même si tu te doutes que tu ne recevras pas de oui ou de non clair. S'il y a un moyen d'avoir de l'espoir pour que ce tournoi ne voie jamais le jour, tu dois avouer que tu aimerais bien le savoir pour ne pas retourner sans cesse cette histoire dans ta tête. Miss Montmort en sait bien plus que vous, tu comptes sur une réponse réaliste de sa part. Après tout, vous êtes aussi concernés.