Malgré le départ de certains élèves, l'assemblée était toujours agitée. Comment pouvait-il en être autrement ? Tout ce qu'elle pouvait faire de plus pour l'instant c'était observer et apprendre. Parmi les jeunes sorciers qui apparaissaient, certains ne portaient pas la marque d'écoles de la magie reconnues. Elle s'interrogeait sur les écoles clandestines participant au tournoi en dehors de l'Académie des Arts Obscurs. Mais le Dominion en lui-même était une source d'interrogations et d'intérêt inépuisable.

Parmi les images retransmises par la fumée, elle reconnu l'uniforme de Beauxbâtons. Ils semblaient heureusement bien s'en sortir et avaient visiblement réussit à se rassembler malgré la situation. Elina aurait aimé qu'il en soit de même pour les élèves de Poudlard. Que dire de Jacob qui semblait s'être mis dans une situation fâcheuse ? Avait-il suivit ses conseil et ceux de son formateur au moins ? La jeune sous-directrice avait cessé de parler pour diriger toute son attention sur le déroulé du tournoi. L'annonce de la défaite de Kyungheum et Mahoutokoro fut une double surprise pour Elina. D'une part elle ne connaissait pas la première école citée. D'autre part, elle avait espéré que les écoles de magies reconnues pourraient franchir cet obstacle et limiter les dégâts en s'alliant. Visiblement cela n'avait pas suffit... Elle fut tirée de ses réflexion que Wilson Kingson qui s'était approché de la table des professeurs. Ses paroles ne firent qu'amplifier sa frustration alors qu'elle oscillait dangereusement entre l'agacement et l'impatience.

« J'ai du mal à vous suivre monsieur Kingson. Est-ce que vous vous imaginez que vos professeurs sont des dieux tout-puissants ? Auquel cas, c'est flatteur, mais j'ai bien peur de devoir vous décevoir... Ou bien nous prenez-nous pour de parfaits imbéciles ? Les ruines du Dominion ont bien entendu été inspectées et analysées sous tous les angles. Pensiez-vous vraiment que nous aurions omis une telle possibilité ? Ce n'est pas parce que nous ne faisons pas étalage d'une activité fébrile que nous ne faisons rien. »

Le regard de la sous-directrice s'était ancré dans celui du Serpentard et semblait réussir l'exploit de lancer des éclairs tout en étant froid comme la glace.

« La devise de la communauté sorcière semble être d'observer et de critiquer, mais de ne jamais s'impliquer. Vous en voulez la preuve ? Regardez leur réponse à nos demandes... »

La jeune femme désigne d'un geste de la main le journaliste qui se tient un peu plus loin, le regard figé sur la fumée.

« Si cette intervention n'a pour but que d'attirer l'attention, je vous prierais de regagner votre place et de réfléchir à deux fois avant d'ouvrir la bouche. Et si vous voulez vraiment vous rendre utile, rendez-vous donc à la volière avec vos camarades pour transmettre à vos parents tout le bien que vous pensez de ce tournoi. Maintenant que des élèves sont impliqués, ils se décideront peut-être à faire pression sur le Conseil. »

Son regard pesant lourdement sur le Serpentard manquant de discernement, elle attends de le voir tourner les talons et s'exécuter.

Agacée que @Wilson Kingson n'ait visiblement rien écouté de sa dernière prise de parole elle lui fait clairement comprendre ce qu'elle pense de ses critiques et désigne le journaliste comme le seul soutient que la communauté sorcière a daigné leur fournir avant d'indiquer au Serpentard comment se rendre utile.

C’est une sensation étrange que de sentir votre peau changer de couleur.
C’est un sentiment horrible que de s’apercevoir qu’on vous a rajouté – sans votre consentement – un bec au milieu de votre si joli visage.

Alors que je faisais un petit saut pour rejoindre ma place près du Brouillard des Mares – c’est-à-dire l’écran de fumée ; j’avais trouvé qu’il avait un nombre important de similitudes avec ledit brouillard, celui qu’on apercevait à l’heure où blanchit la campagne – je sentis et ressentis.
Mon corps venait de changer. Que m’avait-on fait ? Avait-on distillé ma beauté grenouillesque pour l’utiliser ensuite dans une mystérieuse potion ? Je savais qu’elle rendait jalouse les autres de mon espèce mais tout de même, quel irrespect ! Leurs têtards étaient en train de se combattre et une personne parmi cette assemblée n’avait rien trouvé de mieux que d’anéantir mon charme ?

Je m’aperçus ensuite que quelque chose m’obstruait la vue. Quand je voulus pousser un croassement, le mouvement de mes mâchoires* était beaucoup plus pénible à faire que d’habitude. Je décidai d’élucider ce mystère de mon apparence et allai voir Maîtresse pour qu’elle m’aide.



Lydia était dans une posture embarrassante vis-à-vis de Noémie. Elle se tordait les mains sous la table, dans l’espoir que la conversation fasse la même action que ses mains en train de se dénouer.
La première année changea du tout au tout. Elle n’avouait pas sa peur, elle l’enfouissait sous des certitudes idiotes. Elle tremblait d’effroi tout en faisant la fière : la jeune Holmes l’aurait presque méprisée si la situation avait été différente.

« On ne sait jamais où peuvent aller les humains. Je pense que cet écran de fumée transmet bel et bien quelque chose qui se déroule maintenant – peut-être sous nos pieds ? – et nous devons y faire face, avec toute la force possible. »

Outch. Un vrai discours de Gryffondor sang-chaud. Elle n’eut pas le temps de rajouter quoi que ce soit puisque sa grenouille arriva en trombe à sa place. Elle ne put retenir un « Par Circée ! » en voyant son animal défiguré par un bec et peinturluré en bleu. Diphda sembla regarder son reflet dans un verre et détourna ses yeux vers la salle des professeurs, plus exactement vers un professeur.

« Tu crois que c’est lui… ? Mais dans quel pétrin tu t’es mise, imbécile ! »

Lydia soupira. En même temps, ce n’était pas très sympathique de modifier l’organisme d’un pauvre petit animal qui n’avait rien demandé. Certes Diphda pouvait être particulièrement teigneuse, toute l’incarnation de sa maîtresse cette grenouille, mais de là à la transformer en bécasse…

La voix de l’écran de fumée, clamant que « Kyungheum et Mahoutokoro ont été défaites » interrompit les nombreux songes contradictoires et complexes qui tournoyaient dans le cerveau de la brunette.
Deux écoles avaient apparemment perdu la course. Gates, une élève qui paraissait plus qu’intéressante, Zarbi et Tramontane n’étaient peut-être plus de ce monde. Ne parlons pas de Livingstone. Et qui sait si Poudlard n’allait pas devenir le dernier théâtre des batailles !

Deux temps, trois mouvements : elle avait arraché une page du carnet qui ne la quittait jamais, griffonné un mot à la hâte avec un vieux crayon et noué le tout au cou de Diphda grâce à un fil en cuir qu’elle portait au poignet. C’était un cadeau de son meilleur ami, Will, il servirait pour une bonne cause.

« Va-y, on lui doit quelques explications » chuchota-t-elle à sa grenouille en posant ses yeux azur sur le professeur de défense contre les forces du mal.

Diphda se faufila adroitement, ignora les pleurs ou cris de certains élèves et revint près de la table des professeurs. Elle fit en sorte que Dole s’aperçoive qu’elle avait un petit courrier…

Bonsoir Mr,

Je suis navrée tout d’abord pour ces désagréments que vous a causés ma grenouille – nommée Diphda. J’espère aussi que vous ne pensez pas que j’agis en inconsciente et que je ne me rends pas compte du tragique de la scène car je m’en voudrais si vous pensiez ça de moi. J’ai essayé de faire revenir cette bestiole mais peine perdue !

Désolée à nouveau, j’espère que cette soirée n’est pas trop difficile à supporter.

L.H

P.S : Pour la métamorphose...

Nous ne tardons pas à nous éloigner du nuage de fumée pour revenir à la table des rouge et or. Je suis loin d'être détendue, mais je sens la crispation doucement desserrer l'emprise qu'elle a sur mes épaules alors même qu'Infini s'agrippe a moi. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique pour avancer, mais je passe également le bras autour de lui. Il s'installe dos à l'écran et je m'assieds en tailleur à ses côtés, face à Infini et au nuage que je peux apercevoir en laissant mon regard glisser par-dessus l'épaule du garçon - mais surtout face à Infini car c'est sur lui que j'essaie de me concentrer à présent. Je crois que ça m'aide d'avoir quelqu'un sur qui attacher mon attention. J'ai l'impression de faire quelque chose, d'avoir un semblant d'utilité. Par sa présence, Infini m'a repêchée de cette sorte d'angoisse aveugle dans laquelle je baignais. Il me demande comment va Jacob et Merlin sait à quel point j'aurais aimé pouvoir lui répondre quelque chose de rassurant. Mais tout ce que je peux faire est secouer légèrement la tête avant de souffler à peine plus fortement que lui-même:

"Je sais pas Infini, je... ils ont changé l'image."

Je réfléchis intensément à ce que je pourrais ajouter de réconfortant, mais dire que le Gryffondor vient de s'écraser contre un mur est certainement aussi peu rassurant que l'image des ronces - plante que j'abhorre définitivement - l'assaillant, image précédant le définitif changement de scène. Infini est bien plus ingénieux que moi en sortant sa chocogrenouille. Non, la chocogrenouille de Jacob, comme il le dit. Je regarde longuement la friandise de notre ami à tous les deux avant de finalement relever le regard vers Infini.

"Tu connais l'effet papillon? "

C'est un truc de scientifiques dont je serais absolument incapable d'expliquer quoi que ce soit, mais je sais l'idée qu'il y a derrière. A cause d'une certaine théorie, loi, que sais-je, on dit qu'un battement d'ailes de papillon au Texas peut provoquer une tornade au Brésil. Tout ça est bien trop compliqué pour moi, et je ne saurais dire si c'est vrai autrement qu'en théorie. A vrai dire, cela me paraît difficilement concevable à moins qu'on y ajoute une bonne dose de magie. Mais justement, la magie est partout autour de nous. Partout, allant des bougies flottant au-dessus de nos têtes à l'écran de fumée. D'ailleurs c'est aussi la magie qui a enlevée Jacob pour l'emporter au Dominion. Alors... Je reprends le fil de mes pensées à haute voix:

"Si la magie peut faire le voyage grande Salle - Dominion... Une chocogrenouille c'est magique. Et c'est celle de Jacob. Donc je pense que si on mange la mange ici, comme c'est la sienne, c'est possible que ça lui fasse... quelque chose... là bas."

Peut-être que l'idée est utopique et totalement absurde, peut-être que je me laisse emporter par le désir profond de pouvoir faire quelque chose qui pourrait aider Jacob... Mais l'idée m'arrache un léger sourire et je conclus:

"Ça vaut le coup d'essayer, en tout cas."

Mais mon déjà maigre sourire s'estompe entièrement lorsqu'Infini évoque à nouveau la fumée. Je ne peux m'empêcher d'y jeter un nouveau coup d'oeil nerveux, mais Jacob n'a pas réapparu à l'écran. La proposition de mon camarade... je ne sais pas... Je comprends tellement son envie de vouloir agir et faire quelque chose, mais l'idée de plonger au milieu de la fumée me serre autant l'estomac que le coeur. Je balaie du regard les différentes personnes à la table de Gryffondor non-loin de nous - étonnement peu de Gryffondor en fait - puis explique à voix basse à mon voisin espérant que les autres ne m'entendront pas:

"Infini... tu vois, je crois que la fumée me fait peur, je peux pas... juste marcher à travers comme toi."

Je ne veux pas risquer qu'une voix puissante s'autorise à nouveau à s'infiltrer contre mon gré dans ma tête pour déverser des paroles effrayantes, je ne veux pas à nouveau risquer de me retrouver dans le noir absolu à combattre des vents incombattables, je ne veux pas voir d'étranges images derrière des paupières closes ni avoir à subir de douleur. Tout comme je ne veux pas de la culpabilité d'avoir fait quelque chose de stupide que laisserait tout cela. Or, je me sens également un peu coupable de ne pas être prête à aider Infini dans son entreprise. Je lui lance un regard un peu affligé et mécontent de moi-même.

"Je suis désolée..."

Résumé: Leo est de retour à la table rouge à côté d'Infini - qui bénéficie de la plus grande partie de son attention. L'idée de manger une chocogrenouille ici pour donner de la force à Jacob dans le Dominion lui plaît, celle de plonger dans la fumée avec un groupe de personnes beaucoup moins.

@Infini Parker si ton auberge c'est le CB alors je veux bien rester

Canelle fut soulagée de voir que son amie ne lui en voulait pas de lui avoir répondu de cette façon. C'était si rare chez elle d'être aussi ferme, elle avait eu peur. Serrant malgré elle la main que son amie venait de lui prendre, la jeune première année était rassurée par cette présence de chaleur. Seule, elle n'aurait certainement jamais tenu le coup. Elle avait beau paraître forte, son envie de fermer les yeux et de crier comme une enfant de trois ans se faisait de plus en plus présente. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas abandonner, même si voir ces images lui faisaient plus de mal qu'elle ne voulait l'admettre.

Ses yeux attirés par l'écran de fumée, la jeune fille sentit son estomac se nouer quand une image de Jacob, le Gryffondor partit dans cet étrange endroit apparut. Il était agenouillé et semblait souffrir. Beaucoup trop pour être ensuite envoyé contre le mur par une inconnue. Les gens étaient si cruels. Pourquoi faire une telle chose ? Pourquoi ce tournoi ? Des milliers de questions tournoyaient dans la tête de la jeune fille, trop de questions sans réponses.

Posant des yeux effrayés sur Dorothy, Canelle ne pouvait pas parler. Sa camarade semblait être si bien par rapport à elle, râlant comme si tout cela n'avait pas d'importance. La présence de ronce était à vrai dire peu préoccupante pour la jeune première année qui se souciait bien plus de l'état de son aîné. Il semblait si mal... Heureusement pour elle, l'image changea bien rapidement.

Pourtant, Canelle aurait presque préféré rester sur l'ancienne scène quand elle reconnut la jeune Poufsouffle. Lilly. Elle ne la connaissait pas mais sa vue se brouilla un instant devant cette scène. Non. Elle devait rester forte. Serrant un peu plus fort la main de son amie, elle releva les yeux pour voir la scène effroyable que montrait la fumée. Sa camarade avait l'air effrayée, sa baguette pointée sur quelque chose que la jeune fille n'arrivait pas à distinguer. Canelle ferma les yeux, ne voulant voir la suite.

La jeune première année rouvrit les yeux en entendant ses camarades s'agitaient. Dorothy pestait contre la directrice. Zoey la défendait. Tout cela lui semblait si loin d'elle. Pourtant, elle répondit à la question de son amie, entendant sa propre voix comme si ce n'était pas elle qui parlait, mais quelqu'un d'autre.

-Je ne sais pas. Ce n'est pas de la faute de Miss Loewy. Elle ne voulait juste pas déclencher de catastrophe. Il faut se mettre à sa place, aussi.

C'est alors qu'Ellana s'effondra. Canelle avait l'impression de vivre une catastrophe. Sa camarade était évanouïe, des gens mourraient. Elle se sentait si impuissante devant la salle bruyante. La jeune Serdaigle ne savait plus quoi faire. Elle voulait rester et continuer à regarder ce qu'il se passait. Elle voulait savoir si les autres allaient bien. Dorothy s'occupait d'Ellana. Elle n'avait pas besoin de s'y mettre également. Ca ferait trop de mouvements.

Se reconcentrant sur la fumée, Canelle oublia ce qu'il se passait autour d'elle. Des inconnus mettaient une fille dans une fontaine. Une fille et un garçon se battent avec un loup. La jeune sorcière était heureuse de ne reconnaître personne quand l'image d'Elowen apparut. Elle ne la connaissait pas personnellement. Mais elle était de sa maison. Elle semble aller bien, sautant dans un bassin.

A nouveau, tout était noir. Puis une voix retentit aux oreilles de la jeune fille, une voix qu'elle aurait largement préféré ne pas entendre. Des écoles avaient été défaites. Cette phrase avait eu l'effet d'un coup de couteau. Canelle serra la main de son amie encore plus fort, à un point qu'elle sentit presque ses phalanges craquaient.

-Ca va aller, murmura-t-elle plus pour s'en convaincre elle-même que son amie, ça va aller.

Il lui semblait n'avoir jamais rien vu d'aussi effrayant, mais elle voulait rester. Elle devait rester.

Et voilà, @Dorothy Queen, @Ellana Memoria et @Zoey Redfly. Désolé pour ce retard et pour ce pavé

Toujours la même chose. Des images encore et encore auxquelles la blonde ne pouvait détacher ses yeux. Après avoir vue Jacob et Lilly, Canelle avait défendu elle aussi la directrice tout en déclarant qu'il fallait se mettre à sa place. Ce dont la première année fut d'accord et hocha la tête, oui ce n'était pas elle qui avait organisé ce tournoi. Miss Loewy semblait comme eux regardant le "spectacle" mais qui sait ce qu'elle faisait pour arrêter ces lignés.

Soudain un mouvement avait attiré son attention et le corps de la fille en face d'elle s'effondra. La première année ne sut quoi faire et regarda d'un air choqué Dorothy lui mettre de l'eau sur la nuque. Puis levant les yeux au ciel, elle tiqua. Ce n'était guère le moment de se mettre à tomber dans les pommes, il aurait fallu sortir avant ! Peut-être fallait-il l'amener à l'infirmerie ou appeler un professeur ?

-Tu veux que j'appelle un professeur ? demanda l'aiglonne à Dorothy. Faudrait l'amener à l'infirmerie ! Elle peut pas rester ici comme elle s'est évanoui.

Quittant un instant l'évanoui des yeux, son regard se porta sur son amie afin de savoir si elle allait toujours bien. Mais la blonde ne semblait pas décidé à quitter la fumée des yeux alors elle y reporta son attention pendant un instant.

Toujours des images encore et encore. Une fontaine miracle ? Un loup sanguinaire. Elowen. Qu'est ce que la jeune fille voulait faire dans l'eau ? Les prochaines paroles la firent tressaillir et la petite se demandait ce que cela voulait dire. Des écoles défaites ? Cela voulait dire quoi ? Que les quatre candidats étaient morts ? Ou bien des pierres ? Quand cela s'arrêterait-il ? Elle n'en pouvait plus. A ce stade, sans doute que les images resteraient gravées à vie dans sa tête. Et pourtant il y régnait toujours un aspect irréel. Comme si un coin de sa tête refusait toujours que cela se passe pour de vrai. Sa patience était à bout et s'il fallait emmener la fille à l'infirmerie, sans doute irait-elle pour faire une pause. Mais il était hors de question de laisser Canelle seule.

Celle-ci murmurait d'ailleurs des paroles d'encouragement auxquelles Zoey répondit en serrant sa main.

-Oui ça va aller ! Lui promit-elle.

Puis s'adressa encore une fois à Dorothy :

-Tu veux de l'aide pour l'amener à l'infirmerie ?




@Dorothy Queen, @Ellana Memoria, @Canelle Johnson

La jeune fille devant elle ne semblait pas de son avis, ce qui ne l'étonna pas, son idée était parfaitement ridicule! Tellement optimiste. Elle ne put que hocher la tête. Elle rigola doucement à la grenouille qui revenait sous une autre forme. Un peu d'absurde joyeux dans cet absurde incompréhensible.

Son regard se tourna vers l'écran, qui à son tour lui prouvait son idiotie, la première année put voir Jacob... Sa main se dirigea vers sa bouche d'effroi. La sensation de voir des gens qu'elle avait vu sur cet écran, en difficulté était difficilement soutenable, ni même descriptible. Ou du moins pas avec des mots. Elle voulait partir, mais elle ne voulait pas en même temps. Elle désirait tout et son contraire.

Elle fusilla du regard le journaliste, que Miss Montmort pointait, elle ne savait même plus quoi ressentir, indignation? Tristesse? Déprime? Colère? Ou juste un mélange d'un tout?

Les images se suivent, se gravant dans l'éponge qu'est le cerveau d'une fillette de douze ans. Elle ne devrait pas avoir à voir ça, personne dans cette salle ne devrait, et les quatre candidats n'auraient pas dû se retrouver là.

Elle regarda Lydia encore une fois, comme si c'était son seul repère à cet instant.

" On est bien inutile là, hein?"

Et voilà que l'impuissance refit surface, ce n'était pas en lançant un flippendo qu'elle pouvait faire quoique ce soit. Et les adultes non plus ne pouvaient y faire grand chose visiblement.

@Lydia Holmes

Noémie est horrifié de reconnaitre des élèves de Poudlard sur l'écran de fumée. Et fait une remarque à Lydia sur à quelle point elles sont incapables d'aider à résoudre cette situation.

Légende: Dorothy Zoey Canelle Ellana 20 Mars 2046

Avec @Zoey Redfly, @Canelle Johnson et @Ellana Memoria Z : 1 , 2, 3, 4 C : 1, 2, 3 D : 1, 2, 3, 4 E : 1, 2

- Ellana! Ellana, réponds!

Tu ne sais pas quoi faire. Ellana ne réponds pas, deux écoles sont hors-jeu... Tu préférerais beaucoup sortir. Mais tu ne peux pas les abandonner. Tu ne peux pas l’ abandonner.
Tu as les larmes aux yeux. L’ambiance de cette pièce t’étouffe. Tu veux sortir. Zoey a l’air de vouloir sortir, elle aussi.

- Tu veux que j'appelle un professeur? Faudrait l'amener à l'infirmerie! Elle peut pas rester ici comme elle s'est évanoui.

Elle a raison et tu le sais. Pourtant... Tu crois voir l’infirmière à la table des professeurs. Aller à l’infirmerie ne changera rien.

- Le parc. Faut que j’aille au parc.

Zoey n’a pas l’air d’avoir entendu. Peut importe. Ellana n’est pas bien et tu sens que c’est toi qui doit l’emmener dehors. Comme elle l’a dit, pour prendre l’air.

- Tu veux de l'aide pour l'amener à l'infirmerie?

Non! De toute façon tu ne vas pas à l’infirmerie. Pas du tout. Tu respecte ce que veux Ellana: Partir, air frais et parc. Le reste de ses paroles, il vaut mieux pas le faire.

- Je l’emmène dans le parc. Si elle se réveille pas, je l’emmènerai à l’infirmerie. Tu peux rester là avec Canelle.

Tu te lèves et tu prends Ellana part les bras. Avant de la lacher. Faut qu’elle se réveille avant que vous sortiez. Mais tu ne la frappera pas pour la réveiller. Jamais.
Tu viens de la rencontrer. Mais... Tu sens que vous allez être très proche. Mais maintenant, comment la réveiller?

Le lien entre ses yeux et les volutes de fumées fut momentanément interrompu par une ombre. Une Serdaigle, Laurence Solomon, venait d’interpeller Rafael. Le professeur de défense contre les forces du Mal interpréta ce petit problème énoncé par la jeune fille comme un possible malaise d’un des élèves. Rien d’assez important pour que l'anglais ne s’y attarde davantage. Néanmoins, Rafael lui prit la décision de rejoindre le parc et Mark hocha la tête dans sa direction en guise de réponse avant de porter son regard sur la place désormais vide à sa droite.

Avant de se concentrer à nouveau sur cette parade macabre formée par les volutes de fumée, le professeur jeta un regard vers l’assemblée des élèves réunie devant lui. Des dizaines de visages pâles, fermés, énervés ou horrifiés défilaient aux sons de cris, reniflements et plaintes en tout genre. Mark aperçut même une Serdaigle s’évanouir avant d’être prise en charge par l’une de ses camarades.

Les observations de l’enseignant furent interrompues par la reprise des scènes du Dominion. La brume n’avait pas fini sa mission. Plissant les yeux, Mark tenta de reconnaître des visages familiers mais les candidats en mauvaise posture étaient inconnus de l’homme. Ouf. Cependant, face à l’image, des crocs lupins dans la chair de la jeune fille, l’enseignant ne put réprimer une grimace. Ce tournoi ne semblait avoir aucune limite sur l’échelle de la violence. Avant qu’une voix de femme n’annonce la défaite de deux écoles, Mark aperçut Livingstone et ses boucles rousses plonger dans l’eau d’un grand bassin. Elle semblait en forme. Du moins autant qu'on puisse l’être dans un tel lieu. Parfait. Tous les élèves de Poudlard semblaient encore en vie. Mark poussa un léger soupir de soulagement en fermant les paupières. Rien n’était fini, il le savait. Mais l’espoir qu’ils s’en sortent tous les quatre sains et saufs était toujours présent. Allez les enfants, soyez forts.

Tandis qu’Elina remettait à sa place un Serpentard, Mark vit la grenouille qu’il avait légèrement embellie quelques instants plutôt revenir vers lui. Elle semblait le fixer comme pour attirer son attention.

« Va-t'en ! Tu as déjà fait assez de dégâts comme ça, chuchota le professeur agacé en direction du batracien. »

Mais l’animal ne bougea pas d’une nageoire. Un peu surpris, Mark garda son regard fixé sur cette petite boule bleue avant d'apercevoir qu’un parchemin lui était accroché autour du cou. Holmes semblait préférer les grenouilles aux hiboux pour transmettre des messages. L’anglais secoua la tête de gauche à droite en soufflant par les narines. Il bascula vers la gauche de sa chaise pour sortir sa baguette d'une des poches de sa robe et faillit donner un coup d’épaule à Magdaléna. D’un coup de poignet, il fit voler la lettre jusque dans sa main libre avant de poser son catalyseur sur la table et de déplier le message.


Une fois la lecture terminée, Mark leva les yeux vers Holmes. Il la fixa avec une expression compatissante et lui adressa un signe de tête pour signifier qu’il acceptait ses excuses. Elle semblait avoir pris la mesure des événements. Le post-scriptum barré rappela néanmoins à l’homme qu’il était peut-être temps de redonner une apparence normale mais malheureusement pas plus gracieuse à la grenouille. Il envoya quelques étincelles vers la créature qui retrouva sa couleur verte naturelle avant de filer vers sa maîtresse.

Cette parenthèse redonna le sourire à Mark. Malgré les événements tragiques, la vie continuait. Il était fondamental de ne pas oublier tous ces futurs adultes qui étaient en train de grandir très rapidement. Trop rapidement même alors qu’on leur arrachait leur innocence.

Mark lit le message de @Lydia Holmes transmis par @Diphda. Il accepte les excuses de la jeune fille et redonne son apparence verdâtre à la grenouille.

La réponse recueillit n’était pas celle qu’il attendait. Il prit presque cette réponse comme une insulte. En faite, venant d’Elina s’en était presque une, ouais. Elle le dispute, publiquement, mais bon en intervenant de la sorte, Wilson s’y attendait un peu, il fallait les faire réagir, les faire bouger, ces professeurs, et bien sur, qu’ils allaient se défendre. Mais la fin de l’intervention de l’historienne mit Wilson mal à l’aise, car c’est typiquement le genre d’action qu’il aurait aimé faire, s’il avait été dans ce cas de figure… celui qui permet de le faire. Mais il ne l’est pas. Non, envoyer un hibou à ses parents ne résoudra pas le problème du monde magique britannique, ni même le sort des élèves de Poudlard engagé dans ce tournoi. Pire, il mettrait le secret magique une nouvelle fois en danger, à commencer par la vie de Wilson, puisque sa mère est persuadé, toujours, que la mort des sorciers est la chose la plus souhaitable au monde. Wilson soupira et répondit d’un air désolé :

« Vous savez que je ne peux pas faire ça, Elina. Pas moi. Mais je peux encourager d’autres à le faire. »


Le sixième année fit demi-tour et alla rejoindre la table des Serdaigle. Leur intelligence sera sans doute d’une grande aide, d’autant plus qu’ils ont deux élèves de leur maison engagé dans le tournoi. Wilson se positionna face à cette table, de sorte que les adultes de la table des profs se trouvant juste en face puisse entendre aussi ce qu’il disait. Wilson n’avait pas peur de parler en public en temps normal, mais là, il savait que c’était à double tranchant : soit il allait sauver ce tournoi et les gens engagés pour ce dernier, soit il allait passer pour un véritable crétin. Il s’agenouilla, afin de faire croire au journaliste qu’il discutait de tout et de rien avec les Serdaigle de la première moitié de table.

« Désolé de vous déranger les moineaux ! » Il baissa un peu le ton de sa voix en surveillant le journaliste des yeux. « C’est scandaleux ce tournoi, vous ne croyez pas ? Vous avez vu les élèves qui meurent un à un… je suis sur que ce sera bientôt le tour à Elowen ou Irene… » Il marqua un moment de pause, prenant conscience de l’importance de ses mots. Si Irene venait à mourir… non, cela n’arrivera pas. « Fin j’espère pas. Il faut faire cesser ce tournoi. Nous, on peut rien faire, mais nos parents le peuvent. J’peux vous aider à rédiger un courrier pour vos parents, pour expliquer ce qu’il se passe. »

Il n’osa pas expliquer pourquoi il ne faisait pas de courrier lui-même, façon, les autres n’ont pas besoin de savoir ce que pense la maman de Wilson au sujet des sorciers. Wilson espère réussir à convaincre les Serdaigle, puis peut-être s’il a le temps, passer à une autre table. Pourquoi ne pas avoir été à la table des Serpentard en premier ? Tous le monde le prend pour un crétin, et les sang-pur sont peut-être un peu trop favorable à ce tournoi, autant pas prendre de risques bêtement.

Wilson répondit à Elina qu’il ne peut rien faire, lui, et s’en alla à la table des Serdaigle tenter d’encourager les élèves de cette maison à envoyer un courrier à leurs parents.
Si je me base au schéma posté par les élèves de Serdaigle, vous pouvez considérer que seule la partie la plus à droite a pu entendre les paroles de Wilson