Se réjouir d’une défaite ? Non ce n’était pas ce qui était en train de se passer. Du moins ce n’était pas ce que moi je ressentais. Mais les paroles de la première année n’étaient pas vides de sens. En regardant autour de moi, il est vrai que je pouvais apercevoir certains élèves de Salazar applaudir avec vigueur et sourire ce qui n’arrangeait pas mon ressentie envers les Poufsouffle.

- Ils ne se réjouissent pas d’une défaite, ils félicitent les gagnants, c’est tout. Mon nez laissa un soupire lui échapper alors que mes yeux se levèrent aux ciels dans un acte de fatigue. Mais je pense surtout que tu prends cette compétition trop au sérieux. Il y’a des choses plus graves que de finir dernier dans un tournois, crois-moi. Donc essaye de te calmer et fait comme tout le monde, applaudit pour éviter de passer pour une mauvaise perdante.

De plus belle, mon visage arbora son plus beau faux sourire et mes mains se remirent de nouveau à applaudir en jetant un regard en direction de la première année. A son âge, j’aurai fait exactement pareil, enflait, j’avais fait exactement pareil qu’elle quand j’étais en première année. J’avais pestée contre le monde entier, accuser intérieurement les gagnants de tricheurs, de fraude et d’avoir bénéficier de favoritisme mais voila j’avais douze ans au moment des faits et aujourd’hui j’en avais presque seize. L’âge m’avait permis de prendre du recul sur ma façon de penser et sur ma route j’ai surtout eu la chance de rencontrer des gens qui m’avaient aidée à évoluer dans le bon sens.

D’un geste de la main, j’invitais la Serpentard à venir s’asseoir près de moi en lui faisant de la place sur ma gauche. Si je la laissais exploser en public, elle pourrait mal finir et qui sait, peut-être devenir une bombe qui menacerait d’exploser à tout moment.

-Je m’appelle Carry, Carry Harrison, Sang-pur. Lui dis-je en lui addressant un sourire. Et toi ,comment tu t’appelles ? Je crois que c’est la première fois que l’on se parle, non ?

Carry explique le pourquoi du "tout le monde applaudit". Elle se presente et invite la Serpentard a venir s'asseoir a cote d'elle pour essayer de contenir sa colere.

Donc ce repas était censé être le dernier grand banquet de l'année scolaire. *You-pi* J'avais horreur de la Grande Salle. Cet endroit était maudit. *Maudit*

Ici, on rassemblait tous les élèves et le corps enseignant du château en une cacophonie insupportable, des bruits de conversation. Dès lors, il y avait deux possibilités : soit on participait au vacarme, ajoutait un flocon à l'énorme avalanche de bruit en débutant une conversation avec læ voisin.e le plus proche... *ou plus lointain, on a le choix, on peut aussi hurler pour essayer de se faire entendre par les élèves de Serpentard* Soit on se taisait, succombant à l'air pesant de la solitude et des voix des autres. M'étant installée seule, sans avoir trouvé aucune de mes amies aux alentours, la deuxième option semblait abordable. *Su-per*

Mais ce n'était pas tout. Oh, non. En plus d'être une perte de temps, cette pièce semblait attirer les malheurs. Toujours ! Depuis plus d'un an - mai passé -, je m'asseyais au bout de la table, le plus proche possible de la porte. Pratique pour fuir... Peu courageux, bon, mais j'étais pas une Gryffondor après tout.

Je fus interrompue par la voix imposante de la directrice, réduisant la pièce *presque* au silence. Il fallait qu'elle fasse plus de discours... "Chers élèves" *Quoi encore ?* Suivi d'un blabla qui visait les inégalités dues au sang, *allez on enchaîne, je veux retourner au dortoir*. Pourquoi ce banquet ne tombait pas un jour où j'étais de bonne humeur ? Et, enfin, les scores, qui m'arrachèrent l'ombre d'un sourire. Au moins, on avait gagné. Avais-je beaucoup participé à cette réussite collective ? Je l'espérais. Je tenais vraiment à aider ma maison...

La salle, soudain décorée de doré et de noir, s'emplit d'applaudissements. *Mes tympans, aaaargh* Je joignis mes mains à la félicitation générale, voyant néanmoins que quelques élèves ne semblaient pas convaincus. Je laissai ensuite retomber mes mains et soupirai. Une étrange émotion m'emplissait, un mélange entre l'ennui, une sensation de déjà-vu, une fatigue... Une envie que quelqu'un vienne me tenir compagnie le temps que ça se finisse...

Je regardai autour de moi. Après l'enthousiasme *ouaiiiis* de la victoire de la coupe, les conversations reprenaient petit à petit, sans que...

– Aaaaaaah !

Je sursautai quand une texture étrange frôla mes mollets et remontai directement les jambes sur le banc. Qu'est-ce que... Je fermai les yeux, soulagée, quand je vis que c'était simplement un chat. *Punaise* En m'asseyant de nouveau confortablement, je tendis ma main vers le museau du chat, en attendant qu'il vienne la renifler.

– Coucou toi... Dis-moi, on se connaîtrait... je pouffai. Mais je suis stupide. Stu-pide. Hein ? Coucou Alaskaaa, chuchotai-je.

Je remontai les yeux vers la salle, cherchant Lena des yeux. Était-ce un hasard ?



Bonjour @Alaska
@Lena Smith pour la mention sans importance

Clopinant vers la table des Serpentard, Yesenia s’assit avec toute la délicatesse du monde avant que le banquet ne commence. Une chaussette en moins - « C'est sur, c'est Alaska qui m'a volé cette chaussette manquante. » - Phileas sur l’épaule, la jeune fille attacha sa longue chevelure avec un joli ruban jaune - elle en possède un de chaque couleur - , prête à montrer qu’elle était de la partie en ce qui concernait la victoire des Poufsouffle.

Tout en attachant ses cheveux, elle écouta attentivement le discours de la directrice. 

Un noeud se forma dans son estomac lorsque Mrs. Loewy mentionna l’année difficile parcourue. En effet, cela n’avait pas été de tout repos. Elle repensa à l’elfe de maison qu’elle avait découvert avec Edmund, dans un couloir. Les blessures qu'on lui avait infligées étaient vraies, horribles, et témoignaient de l'horreur et la souffrance qui existaient entre les murs du château.

Battant des cils pour chasser la pensée lugubre, elle chercha du réconfort dans les yeux de ses voisins, tout en caressant machinalement la petite tête de son lézard distingué. 

Lorsque l’on annonce le podium, Yesenia applaudit de toutes ses forces. Peu importe la maison, tout le monde a fait de son mieux cette année, même si sa maison est quatrième. Brrr, la honte quand même. Mais ça l’amuse plutôt beaucoup de voir certaines têtes maussades à sa table.

Yesenia attache ses cheveux avec un ruban aux couleurs des Pouffy et applaudit avec plaisir la table gagnante. Phileas, son lézard, vit sa meilleure vie sur son épaule.

@Alaska Cross et @Edmund Dale pour les mentions

J'avais aperçu Henry à la table des Serdaigle qui m'avait fait un petit sourire, bien évidement je lui avais rendu son sourire en lui faisant un petit signe de la main. Une voix plus que familière me ramena très vite à la raison, c'était la voix de Carry qui parlait avec une autre fille.

Je me penchais par dessus mon assiette pour voir de qui il s'agissait. C'était Rhænys Hindellgards qui avait l'air de ce plaindre de la victoire des jaune. Pourtant, selon moi il ne l'avait pas volé. Mais Carry l'avait rien remise en place en lui expliquant qu'il y avait des choses plus grave dans la vie que de gagner la coupe des 4 maisons. Elle me faisait rire à parler ainsi, celle qui aimait tant la compétition venait de dire qu'il y avait plus grave, quelle ironie. Malgré tout, Carry lui offrit une place à côté d'elle, signe qu'elle n'était plus la même qu'avant.

Prise d'une certaine pointe de jalousie en voyant que ma meilleure amie avait choisi de s'installer à coté d'une autre fille et n'avait même pas pris la peine de me chercher pour rester avec moi pour le banquet finale, je glissais le long du banc jusqu'à venir cogner l'épaule de cette dernière.

Elle était en train de parler de son sang lorsque je lui étais rentrée dedans. C'était une occasion trop belle pour m'incruster.

- Toujours en train de parler de ton sang Carry ! Et si on parlait du mien ? Je suis sur qu'il est bleu haha ! Au fait salut Rhænys, ça va ?

@Carry Harrison & @Rhænys Hindellgards

Kelly fait coucou à Henry puis entend Carry discuter avec quelqu'un d'autre et se rapproche de son amie.

Accoudée à la table de sa maison, Elena écoutait sans grande attention le discours de sa directrice. Dire que sa deuxième année à Poudlard s'achevait déjà...Et quelle année ! Riche en émotion, cela ne faisait aucun doute. Les vacances d'été étaient l'occasion de s'éloigner un peu de la magie ce qui lui était très bénéfique. Sa seule hâte était de rentrer chez elle et de se reposer. Les révisions n'entraient pas en ligne de compte pour le moment.

La fillette tenait son rat entre ses mains alors que celui-ci était tranquillement entrain de faire un petit somme, elle était plus attentive à le caresser qu'à porter un minimum d'attention à ce qu'il se passait.

La victoire des Poufsouffle ne la surprenait pas, elle applaudissait en cœur avec ses camarades. Un sourire aux lèvres, la rouquine continuait d'applaudir jusqu'à ce que le bruit s'éteigne. Elle remarqua, cependant, que quelque chose lui manquait, elle baissa la tête en direction de ses jambes et constata que son tendre rat avait pris la fuit ; sans nul doute effrayé par tout ce chahut. Elle soupira avant de se commencer ses recherches, elle chercha sur la table des Gryffondor en s'inclinant légèrement au-dessus de celle-ci.

« Snarko ? Argh...la prochaine fois j'te laisse dans ta cage...» Dit-elle en serrant les dents.

La rousse slalomait entre les tables, demandant aux élèves s'ils avaient aperçu son rongeur. Arrivée à la table des Serpentard, elle reconnut quelques visages familiers : Kelly qui semblait en pleine conversation et bien évidemment Carry. Néanmoins, son regard porta sur une tout autre jeune fille.

« Excuse-moi de te déranger. Toi et tes amis, vous n'auriez pas vu un rat gris clair par ici ? » Demanda-t-elle tout en lui tapotant l'épaule.

Elena était à la table des Gryffondor mais s'apercevant que son rat s'est enfui, elle se met en quête de le chercher sur toutes les tables. Arrivée à la table des Serpentard, elle remarque la présence de Kelly et de Carry mais se tourne vers Yesenia.

@Kelly Fullbuster @Carry Harrison pour les mentions
@Yesenia Cooper si cela ne t'embête pas que je me joigne à toi !

La jeune Serpentard qui était en train d'enchaîner les verres ralentit sur la cadence et posa celui-ci à l'entente d'une voix qui semblait s'adresser à elle. Relevant les yeux, son regard croisa celui de la brune.

D'après sa camarade, ils félicitaient simplement les gagnants. Mais... mais... non... Persuadée d'avoir vu juste, elle se tordit le coup dans l'espoir de se raccrocher à tout, n'importe, juste une expression faciale qui confirmerait ses dires. En vain.

Tout n'était donc qu'une question d'hypocrisie et de passivité ? Le visage de Rhænys se fendit d'une grimace, dégoutée de ce genre d'attitude. Elle n'avait guère envie d'applaudir, loin de là, même si c'était juste pour la forme. Et puis, qu'est-ce qu'elle en avait à faire de passer pour une mauvaise perdante ? Ce que pouvaient penser les autres d'elle, c'était clairement le cadet de ses soucis. Cependant, comme pour lui montrer la marche à suivre, sa camarade allia le geste à la parole, et se remit à applaudir en affichant ce magnifique sourire de circonstance.

La fillette fit la moue. Mais elle n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit que celle-ci lui fit signe de venir s'asseoir à ses côtés. A deux doigts de craquer, Rhænys ne se fit pas prier et laissa tomber son verre pour aller prendre place à côté de Carry. Elle avait grand besoin d'un peu de compagnie à cet instant. Ou elle ne donnait pas cher de sa peau pour la suite.

Aussitôt installée, elle lui décocha un sourire reconnaissant. Carry se présenta ensuite. Oui, elle connaissait déjà son prénom... et son statut était évident. Avec la réputation qui la précédait, comment ne pas savoir la situer parmi toutes ces têtes ?

- En effet, on ne s'est jamais parlé avant il me semble. En tout cas enchantée Carry ! Je suis Rhænys Hindellgards. Une Née-Sorcier, ajouta-t-elle également, toujours en souriant. Honnêtement, j'admire ton self-contrôle ! Je ne sais pas c'est quoi ton secret pour rester aussi calme d'apparence, parce que perso... j'ai du mal à me contenir là, face à tout ce "gazouillis", fit-elle en mimant les guillemets pour désigner l'ambiance dans la salle. Et puis Miss Loewy qui n'arrange rien avec son discours...
Elle soupira. Elle ne devait pas se laisser submerger. Le mieux à faire était de changer de sujet.

Alors qu'elle s'apprêtait à lui demander ce qu'elle avait pensé de cette année à Poudlard, une autre fille fit irruption à leurs côtés, et taquina Carry sur le sang. La blague de Kelly eu l'effet de détendre un peu la Première Année, qui laissa échapper un petit rire, amusée.

- Hey Kelly ! Eh ben à vrai dire, j'étais d'humeur massacrante il y a encore quelques minutes, mais ça commence à aller mieux là. Ça va toi ? Elle marqua une pause. D'ailleurs, vous en avez pensé quoi de cette année ?, leur demanda finalement Rhænys qui se servit de la salade caesar en guise d'entrée.

Ça y'est, l'appétit lui revenait !

Rhænys s'en va rejoindre Carry qui réussit quelque part à la canaliser avant qu'elle n'explose. Alors que les deux filles papotent, Kelly les rejoint ensuite. Leur simple présence requinque l'humeur de la fillette.

@Carry Harrison @Kelly Fullbuster

Sa deuxième année touchait à sa fin. Eugène était partagé : d'un côté, il était heureux de retrouver sa famille et de l'autre, il aurait aimé rester ici, à Poudlard. Malgré beaucoup d'angoisse et d'appréhension qu'il traînait depuis sa première année, Eugène se sentait finalement bien entre ses murs. Poufsouffle était devenu sa maison et il avait même intégré les Hel's Angels, une équipe de cheerleading, chose qu'il n'aurait jamais imaginé faire. Ici, Eugène osait sortir de sa zone de confort, d'aller vers l'inconnu et de se libérer de son trouble qu'était l'anxiété généralisée. Honnêtement, Eugène était assez fier de lui et il comptait bien continuer dans cette lancée.

Attablé avec le reste des Poufsouffle, Eugène écouta attentivement le discours de la directrice. Ce dernier était assez déprimant, mais il faut avouer que l'année avait été dure : entre l'urne noire, le Dominion et les tensions concernant cette histoire de sang, cette année 2046 était oppressante. Bien qu'abattu pour un tel discours, Eugène sourit néanmoins quand la directrice annonça les gagnants de la coupe annuelle : Poufsouffle, sa maison.

Aussitôt, la Grande Salle se décora aux couleurs chaleureuses de la maison d'Helga et Eugène participa aux applaudissements. Le rouquin était aux anges, fier de ses camarades et de lui-même : chacun avait tout donné pour arriver à ce résultat. Sortant d'une de ses poches, Hillbilly, son rat, décida de participer à ses festivités en humant l'air, sûrement dans l'espoir d'avoir un peu de graine ou de la nourriture. L'animal dévisagea alors un chat qui partait explorer le dessous de la table et trop aventureux qu'il était, Hillbilly voulut le suivre, sûrement dans l'optique de se faire un nouvel ami. Eugène le rattrapa aussitôt et le plaça sur son épaule, l'air réprobateur :

— Oh non, tu ne sais même pas si ce chat est amical envers les rongeurs !

Pour unique réponse, Hillbilly alla se réfugier dans sa capuche, boudeur.

— Pfeuh... Miss Loewy aurait pu rendre son discours plus joyeux. Quelle fin d'année pourrie...

Eugène regarda à sa droite et avisa amicalement sa camarade qui venait de parler.

— C'était déprimant à souhait... mais nous avons gagné !

Et à l'heure actuelle, c'était le plus important pour Eugène. Il ne voulait plus pensait à toutes ces choses qui se produisaient en dehors de Poudlard, non, il voulait savourer ce moment avant de retrouver la quiétude de sa maison. Et qui sait... Peut-être aurait-il de bonnes nouvelles concernant son père porté disparut ?

— Je me nomme Eugène, et toi ?

Bien que nerveux à cause des événements récents, Eugène décide de profiter du moment présent et montre clairement sa joie face à la victoire de sa maison. Puis il répond et se présente auprès de sa camarade.

Et voilà ma réponse @Lena Smith @Mael Chassin

Sa maussaderie ne changera rien, c'est évident. Sinon, elle n'aurait pas simplement marmonné, elle l'aurait dit haut et fort avant de faire une sortie spectaculaire. Bandes de... Ses ongles accrochent le bois de la table. Et soudainement, une colère nouvelle afflue par vagues, sans qu'elle puisse l'arrêter ni comprendre d'où elle vient. Impuissante, elle se laisse malmener par cette hargne frénétique qui lui donne envie de hurler. Mais pas que de rage. Une fatigue inattendue la gagne, de même qu'une douleur sourde à l'arrière des tempes. Se prenant la tête entre les mains pour cacher sa détresse, elle s'efforce de respirer lentement pour se calmer. Ses émotions font le yoyo depuis le début de l'année et toutes les horreurs qui s'accumulent lui font perdre un peu plus les pédales. Elle a trop d'émotions différentes en elle, qui entrent en conflit toutes les cinq minutes et elle commence à présent à saturer. Énervée et énervée de l'être, elle est lassée d'elle-même et il lui apparait à présent que s'en prendre à ceux qui arrivent à se réjouir en ces temps difficiles est complètement débile. Tant mieux pour eux, après tout.

—Finalement... mieux vaut qu'ils soient contents, dit-elle à voix haute, comme si elle se parlait à elle-même.

Mais le constater ne change rien à son humeur, qui continue de la pousser à l'explosion. Stop ! Le visage caché dans ses mains, elle se laisse aller à pleurer silencieusement, au milieu de tous. S'efforçant de faire comme si elle était juste fatiguée, elle croise les bras sur le bout de la table et pose sa tête dedans, désormais tout à fait dissimulée. Sachant cela, ses sanglots redoublent, alors qu'elle tente de se calmer sans savoir comment faire. Elle est à cran depuis tant de temps que son corps à besoin d'évacuer, mais la jeune fille aurait préféré que ça ne se fasse pas ici. La gorge nouée, ses inspirations et expirations tremblotent un peu.
Un peu paniquée à l'idée qu'elle ne parvienne pas à faire taire ses pleurs et que toute l'école la voit comme une gamine qui chouine, elle se demande comment elle va réussir à quitter la Grande Salle sans attirer les soupçons. Elle serre très fort les poings, les dents et ses épaules se tendent, alors que l'affolement s'ajoute au désarroi de son esprit. Je ne vais pas réussir... Les joues désormais trempées, tout comme le bois de la table, elle se sent toujours aussi impuissante et sa crise lui semble loin d'être finie. Consciente d'avoir l'air bizarre à rester dans cette position, la troisième année comprend qu'elle va devoir prendre une décision le plus rapidement possible. Doit-elle partir alors que certains pourraient voir ses yeux rougis en passant ou bien rester, risquer qu'on lui demande ce qu'elle a et que sa voix la trahisse ? Son cerveau peine à réfléchir correctement, mais elle parvient à faire son choix. Elle est tellement exposée, ici...
Ni une ni deux, elle se lève d'un bond, cachée derrière ses cheveux, et quitte la Grande Salle d'un pas vif, prenant la direction de son dortoir.

《Cause toujours, vieille peau... Raaah, mais on s'en cogne, du sang, y'a que les imbéciles qui y font attention... Et puis tu peux parler, toi, t'as envoyé quatre gosses devant la mort... Ouiiii, les Serdaigle sont troisièmes, c'est bien... Mais on s'en tape que les blaireaux aient gagné... Dis, tu pourrais pas la fermer, hein ? Nan, parce que c'est un tantinet chiant, là... Pourquoi j'suis v'nue, moi, déjà ?》

Voici à peu près ce que Kim Diary, 12 ans, pensait du discours de sa directrice lors du banquet de sa fin de première année à Poudlard.
La brune attrapa une frite dans un des plats de fish and chips et la coinça entre deux dents, histoire de la déguster et bien profiter du goût légèrement salé en attendant la fin du discours de Miss Loewy.

Un blondinet de troisième année qui manqua de se vautrer dans son assiette la fit légèrement ricaner.

- Fais gaffe, machin, ça commence par la tête dans du bacon, ça fini entre les griffes d'une Loewy psychopathe ! lui dit-elle avec un sourire goguenard tout en indiquant du menton leur directrice qui lui tapait sur le système.

Se désintéressant totalement du garçon en face d'elle, Kim chercha du regard une connaissance. Son attention s'arrêta sur la table des Serpentard, et, plus exactement, sur une jeune fille brune aux yeux noisettes.

Salut Ella !

La Serdaigle lui adressa un léger signe de la main, ainsi qu'un sourire réconfortant (chose bien trop rare chez Kim), histoire de lui montrer qu'elle était désolée que les verts soient arrivés derniers.
(Même si ça n'est pas totalement vrai, elle était en fait très heureuse que sa Maison n'est pas terminée derrière toutes les autres, mais je n'ai rien dit/écrit !)

Kim peste intérieurement (encore heureux) contre Miss Loewy et son discours, croque dans une frite, ricane devant @Henry Shoftshire et indique sa présence à @Ella Figne.