Enfin, enfin, les adultes arrivaient sur la scène. Ils n'avaient sans doute pas mis tant de temps que ça, mais ça avait paru une éternité.

Un long moment à regarder mes coéquipiers se faire frapper. Sans parler des insultes, des mots lancés de tous les côtés.

Un pas hésitant après l'autre, je finis par me rapprocher de nouveau de l'attroupement, sans vraiment savoir où aller.

Dans un coin, une des rouges semble à terre, adultes et rouges attroupés auprès d'elle. Je crois me rappeler qu'elle est tombée pendant la bousculade, et, malgré nos désagréments, je ne peux m'empêcher d'espérer que ce ne soit pas trop grave. Peu importe notre envie de gagner, ça vaut pas ça.

Chancelant légèrement, je commence à m'approcher d'Edmund, lui aussi en mauvaise posture, avant de faire un pas en arrière à la vue d'autres jaunes qui se précipitent sur lui.

Désemparée, et ne sachant pas trop me placer sans gêner, je finis non loin de notre Capitaine, qui s'est visiblement aussi pris un coup. Pourquoi ?

Plus loin, Alystair est pris en charge par notre DDM, que je n'ai aucune envie de déranger, même si j'aurais bien proposé mon aide. Je crois que je veux juste être utile, faire quelque chose d'autre que contempler la laideur de ces dernières minutes.

Deryn est déjà devant, et, cherchant notre batteuse du regard, je me souviens l'avoir vu partir un peu plus tôt. J'espère que tout ira bien.

Aux mots de Maddie, j'acquiesce sans trop de problèmes. A vrai dire, je n'ai aucune envie de rester ici. Ici, la panique s'efface déjà, l'ai teinté de rouge, l'adrénaline du match s'en va. Tout ce qu'il restera après, c'est des rancœurs, des remords, un air grave quand on réalisera.

@Eileen Shelby puisque tu es proche
@Maddie Joy
Dernier post de ma part, à priori.
Shado suivra jusqu'au bureau sans problème, si ce n'est un dernier regard vers ses coéquipiers.

Alors qu'Owen cherchait à comprendre pourquoi elle parlait de Luben avec ce ton et lui demandait des explications, Enis reporta son attention sur l'ancien infirmier de l'école. Il regardait son épaule avec un air de celui qui n'aimait pas ce qu'il voyait. Et la sentence tomba, elle devait rejoindre l'infirmerie. Réprimant un soupir, la jeune fille fut dans l'obligation d'accepter d'être transférée du terrain à la salle de soin du château. Elle aurait certainement moins froid déjà. Et puis la douleur, c'était si difficile à supporter. Alors elle acquiesça, physiquement et verbalement:

- "D'accord." Elle se saisait donc de l'aide des deux hommes en laissant son bras droit pendre. Quoiqu'en se déplaçant. Elle tenta d'attraper sa main droite avec la gauche pour la maintenir sur son ventre. Le geste lui tira une grimace mais au moins le membre supérieur ne basculait plus a chaque pas qu'elle devait faire. Soutenue par le professeur et l'ami, elle gagna l'infirmerie non sans mal. Luben attendrait.

@Rafael Mason. @Owen Locke. @Britanny Huggins. Ennis est donc à l'infirmerie maintenant. Fin du RP pour moi ici.

Deryn ne semble pas du tout décidée à me suivre, raison précise pour laquelle en cet instant j'aurais préféré être sous terre. C'était mon rôle de la faire venir mais aucune envie de devoir la forcer... Surtout que je comprenais bien le dilemme de devoir laisser quelqu'un derrière, trop bien peut-être même... M'enfin la situation était pas non plus catastrophique il s'agit pas de le laisser tout seul non plus, même si je savais pertinemment à quel point les crises de panique pouvait être horribles et terrifiantes, il y avait Eugène avec lui aussi... Finalement avant qu'une protestation passe les lèvres de ma meilleure amie, Miss Priddy nous rejoint et donne un coup de main magique à Edmund.

Le soulagement m'envahit instantanément. Déjà Edmund va pouvoir aller mieux et ensuite ça devrait m'éviter de devoir trainer Deryn par terre sous prétexte qu'elle refuse de venir. Mon soulagement se confirma quand le garçon à terre ouvrit les yeux. Soulagement immédiatement suivit par du dégoût devant Eugène qui bisouille le joueur de Quidditch. Pourquoi les gens devait toujours se faire des mamours devant les autres ? Qu'est qu'il y a de si génial dans un partage de salive ? Franchement c'est juste beurk... Je détourne le regard, le plantant dans les yeux de Deryn pour sonder ce qu'elle allait faire maintenant. Finalement elle se lève après avoir expliqué à son coéquipier pourquoi elle partait. Fiou... C'est bon crise évitée... Elle me choppe par le bras, je murmure un merci à la professeure de sortilèges et me laisse embarquer par l'irlandaise.

Je m'attends à pouvoir la questionner un peu sur le match et finalement non. Elle prend la parole toute contente juste pour me parler des deux garçons... Elle tient vraiment à discuter de ça. Et pas du fait qu'il vient d'y avoir une bagarre générale dans laquelle, elle a failli être impliqué ? La crise de panique d'Edmund lui a siphonné les neurones où quoi ? Je lui jette un air totalement ahuri avant de répondre en grommelant.

"J'ai vu... D'un peu trop près si tu veux mon avis... Et non je savais pas, pas que ça m'intéresse de toute manière."

La journée avait pourtant pas trop mal commencée mais là j'ai juste envie de me mettre en boule sous la couette. Entre la déception de la défaite, le stress du chaos de la bagarre, la fatigue qui commençait à poindre le bout de son nez... J'avais eu bien assez d'agitation pour aujourd'hui. Enfin je devait tout de même amener mon amie dans le bureau de Miss Field avant de pouvoir penser à me reposer...

@Deryn O'Connors, @Edmund Long, @Eugène Harlow et @Sarah Priddy
Fin pour moi sur cette Lily toute ronchon...

@Maddie Joy juste pour que tu sache que Lily quitte le stade

Jacob me lance un regard qui me fait comprendre que je devrais m'arrêter tout de suite. En vérité, je n'ai pas besoin de lui pour le savoir. Je sais déjà que je suis allée trop loin, mais c'était plus fort que moi. Tout en nous parlant, il nous fait signe de nous diriger vers la sortie du stade comme Miss Priddy nous l'a demandé auparavant. Je le suis d'un pas dynamique. Je n'ai pas vraiment envie de rester plus longtemps ici, et je sais que de toute facon je ne suis pas la bienvenue. Je suis un peu gênée après avoir vraiment pris conscience que je m'étais agripée au bras de Jacob. Après qu'il ai terminé de s' exprimer, je prend à mon tour la parole.

^__ Désolé Selma. J'ai dit tout ça sous le coup de l'émotion. J'le pensais pas. Désolé Jacob de m'être agripée à ton bras... achevais-je en devenant rouge. ^__ Tu es sérieux ? Bien sur que ça me dis ! J'ai besoin d'en parler, mais pas... ici. Ça m'intéresse ton histoire de pendentif.

J'avoue que j'aurais préféré parler de tout ça seule avec Jacob, mais tant pis.

La scène était surréaliste... Les adolescents étaient vraiment une espèce à part. Les visages tendus par la peur étaient désormais tout sourire et les paroles légères. Tout dans l'excès... Sarah toujours accroupie derrière le Poufsouffle fronça les sourcils quand ils firent mention d'un sortilège de mutisme. Pourquoi diable les Gryffondor lui avait-il jeté un sortilège de mutisme ? Le silence étrange des autres élèves serait-il aussi lié à cela ?

La professeure de Sortilèges mit l'information de côté avant de revenir à ce qui l'intéressait dans l'immédiat.

" Désolée de vous couper en pleine conversation mais je ne compte pas servir de dossier à Monsieur Long jusqu'à ce soir. Vous sentez-vous capable de vous lever ? Si oui, je pense qu'il serait plus raisonnable que vous rentriez dans votre salle commune. A moins que vous ne souffriez d'une quelconque blessure nécessitant un passage à l'infirmerie. "

Le ton était ferme mais pas sec pour autant, un simple pragmatisme efficace. Après un léger temps de réflexion, le joueur de Quidditch sembla prendre conscience de la présence de la jeune femme et se redressa.

" Parfait. Allez-y doucement tout de même. Est ce que vous vous sentez capable d'y aller tous les deux ou vous souhaitez que je vous accompagne ? "

Si seulement ils pouvaient se débrouiller tout seul, songea t'elle.

@Edmund Long et @Eugène Harlow

Je ne m’attendais pas à ce qu’il se passe ce genre de violence. Je pensais qu’il s’agissait de l’école « parfaite » mais c’est loin d’être le cas maintenant que je le découvre par moi-même. Ma maman s’était trompée et maintenant, je ne me sens plus du tout en sécurité. Je suis dans un gradin où l’ambiance dégénère un peu et comme un rien me fait peur, me voilà terrorisé. Et si des supporters commencent aussi à se bagarrer et que je me retrouve en plein milieu des coups ? Mon cœur s’accélère et je tente de me calmer comme je peux. J’aurais dû partir, je dois partir maintenant. Heureusement, les professeurs ne tardent pas à intervenir pour nous dire de quitter les gradins. Je suis entièrement d’accord avec eux et je crois que Mary aussi. Elle me prend la main pour me guider hors des gradins, je suis surpris pas ce geste mais je la laisse faire pour partir le plus vite possible d’ici. Nous nous glissons parmi la foule et tous les élèves pour finalement parvenir à sortir de cet endroit pénible. Je suis soulagé, je dois bien l’avouer, et je pense que je ne reviendrais pas de sitôt voir un match de quidditch… Il y a encore pas mal de monde et je repense à la discussion que j’ai eu avec Mary juste avant l’accrochage entre les équipes. Je me suis montré vulnérable et j’ai honte, personne ne voudrait connaître quelqu’un comme moi. C’est pour cette raison que je lâche furtivement la main de la jeune Poufsouffle pour m’éloigner soudainement d’elle et partir dans une autre direction à la recherche d’un endroit où je pourrais retrouver le calme et la solitude auxquelles je suis habitué.

Fin pour moi @Mary Bain

Eugène laissa un peu de distance à Edmund à partir de là, le laissant tranquillement reprendre ses esprits. Son ami semblait hébété, ahuri, sûrement à cause des sortilèges lancé par madame Priddy. Edmund marmonna, suivit d'un faible "Je... oui... apparemment...", chose qui rassura Eugène : il n'avait pas raté son sort. Il tapota l'épaule d'Edmund, serin, mais toujours énervé. Vraiment, il avait l'autre Gryffondor au travers de la gorge, et même s'il ne connaissait pas son nom, son visage était bien ancré dans son souvenir. Il détestait ce gamin.

— Je... c'était quoi... tu... tu m'as... ?

D'un coup d'œil, il interrogea Edmund. De quoi parlait-il ? Eugène ne comprenait pas où il voulait en venir. Qu'avait-il fait ? Rien, si ce n'était de le serrer dans ses bras et... Eugène réalisa, mortifié. Non, il n'avait pas fait ça ? Il inspira subitement, alors que le souvenir resurgi de nul part. Eh bien si, Eugène avait bel et bien embrasser son ami.

Il voulait s'enterrer six pieds sous terre.
Disparaitre.
Ne plus revenir.
Être oublié de tous.

Tous. Merde, en plus ils n'étaient pas seuls. Il y avait madame Priddy, Deryn et Lily-Rose étaient également là il y a quelques secondes. Littéralement, Eugène se décomposait. Il venait d'embrasser Edmund devant tout le monde. Mais le pire dans tout ça, comment pouvait-il se justifier ? Car lui-même serait incapable de dire pourquoi. Pourquoi, Seigneur, j'ai embrassé mon ami ? Il réalisa autre chose à cette pensée.

Il venait de pécher.
Une nouvelle fois.

Eugène expira lentement, pour à nouveau inspirer.

Il avait encore péché.
Il venait de décevoir une nouvelle fois de plus son Dieu.

Il expira encore, inspira.

Était-il si mauvais croyant ?
Si mauvais chrétien ?

Il avait encore péché et ça, c'était sûrement l'un des pires qu'il pouvait faire. Alors oui, Eugène avait largement moins d'apriori sur l'homosexualité depuis qu'il s'était déconstruit et renseigné, mais là, ça le concernait. C'était totalement différent. C'était de lui qu'il était question et non d'un autre.

Et il panique.
Ça influait soudainement dans ses veines.
Faisait palpiter son cœur.
Il était terrorisé plus que de raison.
Il avait l'impression que le Ciel pesait sur lui.
Que son Dieu omniscient, omniprésent et omnipotent le jugeait.

Il avait besoin de sa pilule de secours, tandis que madame Priddy prit la parole. Eugène écoutait à peine, plus préoccupé par le contenu de son sac. Il mit la main sur son pilulier et sa gourde d'eau qu'il ouvrit et dévissa aussitôt. Madame Priddy demanda si Edmund pouvait se lever, conseilla d'aller en salle commune ou même à l'infirmerie. Eugène avala sa pilule de secours et profita pour étancher sa soif. Sa gorge était si sèche. La professeure finit par se redresser, Eugène fit de même avec l'aide de sa canne.

— Parfait. Allez-y doucement tout de même. Est ce que vous vous sentez capable d'y aller tous les deux ou vous souhaitez que je vous accompagne ?

Eugène hésite, puis secoua la tête. Non, il devait parler avec Edmund.

— Ça va le faire, nous pouvons rentrer seuls, bafouilla Eugène. Je crois ?

Il avisa son ami.

@Edmund Long @Sarah Priddy

Maddie n'était pas forcément à l'aise à l'idée de mener les membres de l'équipe dans le bureau de Miss Field. Cela signifiait guider plusieurs de ses amies vers un remontage de bretelles. C'était la partie qu'elle aimait le moins dans son rôle de préfète. C'était toujours délicat. Cependant, pour le coup, ils semblaient bien enclins à la suivre. Une chance pour elle que les choses se déroulent ainsi. Cela lui ôtait une épine du pied.

Shado s'était joint à elle et Eileen et Thaïs était partie devant. Maddie fit un tour d'horizon du regard pour voir si elle repérait d'autres joueurs. C'est alors que John se planta devant elle. Sur le coup, elle ne comprit pas ce qu'il lui voulait et le regarda de travers pour témoigner de son incompréhension.

"Ah !" s'exclama-t-elle quand la petite ampoule s'éclaira dans son cerveau. Elle sortit alors sa baguette et mit fin au sortilège de mutisme.

"Bon bah en route..." dit-elle en se mettant en marche. "Vous savez pas où est partie Alienor ?" demanda-t-elle à la petite troupe. C'était le seul membre de l'équipe qu'elle n'avait pas vu depuis son arrivée. Alienor était de loin la plus véhémente de l'équipe en temps normal, alors elle se demandait si elle devait s'inquiéter de son absence.

@Eileen Shelby @Thaïs South @Shado Arya @John Taylor

Tour 14 & fin de match.

- Alexander progresse ! Il n’est pas très loin des anneaux c’est inquiétant tout ça. Observons le pour voir ce qu’il va faire ! Il tente un tir ! Il marque !! Quel succès ! Malheureusement John n’a pas réussi à arrêter ce tir. Pendant ce temps là, Léo cogne Thais ! La pauvre elle semble sonné pour ce mauvais coup.

- Oh le vif d’or ! Elfie l’a vu aussi ! Edmund essaye de la déstabiliser en déviant la trajectoire de la balle mais c’est un échec ! Dommage. D’ailleurs il quitte le terrain pour laisser la place à Aliénor. Mais malheureusement elle n’a pas le temps de faire grand chose que Léo envoie valser le cognard et Elfie se rapproche du vif d’or. Elle se rapproche de plus en plus ! ELLE ATTRAPE LE VIF D’OR !! Bravo !