Lorsque j'étais retournée m'assoir tout me semblait flou autour de moi, la pièce, les gens, le bruit... Tout se noyait autour de moi, tout sauf les images violentes réveillées par le Non-Être infructueusement affronté. Je revins un instant au présent lorsqu'une main se posa sur mon poignet, la voix de Deryn résonnant à mes oreilles pour me réconforter. Elle a raison. C'est pas réel. C'est pas réel. C'est. Pas. Réel. C'est pas réel, mais pourtant ça avait tellement l'air de l'être... C'était si palpable, si proche, si terrifiant. Comment ce truc peut connaître mes plus grandes peurs comme ça, comment il peut lire en moi de cette façon... C'est pas juste...

Je ne suis rien des passages des autres élèves, perdue à la fois dans la série de flashbacks tournant en boucle et la frustration que m'inspire l'Epouvantard. Je finis néanmoins par me calmer suffisamment pour relever la tête lors du dernier passage, je n'en vois pas grand chose les yeux encore tout embués de larmes mais au moins ça ne bourdonne plus et je peux capter un minimum ce qu'il se passe. Samy prends la parole. Je dois retourner sur l'estrade... Je rends son câlin rapide à Deryn, bien contente de ne pas avoir été complètement seule dans ce cours, puis me dirige vers l'estrade.

J'adresse un sourire mouillé de larmes à Samy en remerciement de son encouragement. Je frotte mes yeux de ma manche de robe, pour essayer de les sécher en arrivant devant Miss Valerion. Je devais faire une sacrée impression... Première préfète de l'histoire de Poudlard à passer un cours entier à pleurnicher ! Décidément je comprends toujours pas pourquoi on m'a envoyé ce badge... La professeure finit par s'adresser à nous, le petit groupe étant réunit. Je me concentre donc sur ce qu'elle dit.

Pourquoi j'ai raté ? D'où viens ma peur ? Des questions toutes simples mais auxquelles je ne suis pas certaine de vouloir répondre devant la classe. Comment est-ce que je raconte ça ? Comment est-ce que j'explique la situation dans laquelle je me suis retrouvée ? Comment j'explique ce que je fichais là bas ? Comment j'explique que je suis une idiote qui a accepté une invitation chez les Harrison ? Comment j'explique que je suis une incapable qui a passé son temps là bas à enchainer les bourdes et à être morte de trouille ?

Finalement je prends la parole toujours un peu tremblante et retenant difficilement les larmes qui voulaient se remettre à rouler sur mes joues.

"Je... Je crois que... que j'ai raté parce que j'ai paniqué. Je pouvais plus stopper le flots de souvenirs de... des Harrison."

Je termine ma phrase bien moins fort, mais de façon raisonnablement audible pour qui prête attention. J'ai répondu à peu près clairement aux deux questions, quant à si je désirais m'y confronter à nouveau...

"Je préfèrerai pas, me retrouver encore face à... euh ? ça, Miss."

Une fois le passage des autres terminé et invitée à me rassoir, je file retrouver mon siège à côté de Deryn. J'essaye de finir de me calmer en me concentrant sur ma respiration, et lui adresse un petit sourire pâle, juste pour lui dire que ça va à peu près.

Lily-Rose se calme après son passage, rend son câlin à @Deryn O'Connors, descend vers l'estrade, fait un sourire de remerciement à @Samuel Falkner et répond aux questions avant de retourner s'assoir sans avoir retenté sa chance face à l'Epouvantard.

Désertant le groupe d'élève qui attendait son tour devant l'épouvantard, elle s'était mise dans celui qui se remettait de la rencontre pour éviter le face à face. Et c'est pourquoi, la rousse s'étonna d'entendre son prénom prononcé par son DDM dans la liste de personne qui n'étaient pas passées. Lui lançant un regard mi-étonné, mi-agacé, elle se retourna pour voir les autres élèves qui se refusaient à la tâche pour tenter de voir si quelqu'un a un plan de fuite, ou veut tenter l'aventure en premier des derniers.

C'est finalement Elena qui se décida à prendre la tête, et Phoebe ne la quitta pas des yeux, curieuse de voir quel pouvait être l'épouvantard d'une personne qui refusait de le montrer aux autres. Retenant son souffle face à la porte de l'armoire qui s'ouvrait, elle lâcha un Hm étonné face au serpent qui en sortit, et se demanda si un Serpentard avait traumatisé sa camarade de maison pour qu'une telle peur soit créée. Mais à peine l'interrogation formulée, qu'une voix dans son dos la surprit, et se retourne vers elle dans un mouvement brusque. Identifiant Théo, elle haussa les sourcils et lui répondit du tac au tac.

- Tu serais même pas l'épouvantard du cafard qui loge sous ton lit, alors le mien...

A sa deuxième remarque, la rousse le fusilla du regard, mais ne pu s'empêcher de sourire malgré elle, la vision de Théo lui racontant une histoire au vu de la différence de taille et d’agressivité avait quelque chose de comique.

- Oui, oui j'y vais ! Mais compte pas sur moi pour te faire rentrer chez nous, de toute manière on raconte que le dernier gars être venu est ressorti aveugle...

Le dernier mot fut prononcé en chuchotant pour créer une atmosphère faussement mystérieuse, et idéalement, faire douter Théo. Mais c'est également un moyen de décompresser pour elle, puisque absolument rien n'est fait pour la rassurer, entre les peurs des autres qui défilent souvent sous la forme de personnes, probablement de la famille, et ceux qui partent de la salle ou ne réussissent pas l'exercice.
Et puis, l'idée que les autres voient ce dont elle a peur, lui est plus que désagréable et même si ils ne jugaient pas ici, rien, pas même Miss Valérion ne les empêchera de le faire dehors.

S'avançant vers le Riddikulus d'Helen, elle serra sa baguette fort dans sa main gauche, attendant le moment fatidique. La femme dans la grenouillère met un peu de temps à changer de forme, si bien qu'elle hésita quant à ce dont elle pensait avoir réellement peur, mais l'ancien Riddikulus fini par s'élever et se fit pousser des cheveux roux bouclés.

Se tenait à présent face à elle sa capitaine en pensées et en peur. Enfin non, ses tâches de rousseur avaient laissé place à une peau tout blanche sans imperfection et ses yeux tournaient plus au jaune qu'au bleu.

"Pourquoi tu t'embête à rester ? Franchement on était mieux sans toi, on s'amusait plus et fallait pas constamment rattraper toutes tes erreurs."

- Ridi...

"Tu nous a rien apporté, si ce n'est que des ennuis. Jacob aurait été bien mieux que toi et.."

- Riddikulus !

Le nom du cinquième année planta une épine dans la poitrine de la rousse qui réagit immédiatement. Face à elle, la figure de l'adolescente se liquéfia, la chevelure tournant au jaune et le reste blanchissant le plus possible. C'est finalement un oeuf au plat, un peu plus grand que la moyenne qui resta allongé par terre, ne laissant aucun souvenir de la personne qui l'avait précédé. Phoebe souffla un bon coup, et les joues toutes rouges, retourna s'assoir à sa place en triturant sa baguette pour faire passer le stress.

Phoebe répond à @Théo Williams, se présente face à l'épouvantard qu'elle fini par vaincre et retourne s'assoir à sa place, tout nerveuse.

Sur le moment, tout s’est bien passé. Il n’y eu pas de problèmes, pas de panique, pas de stress. Maintenant que je me retrouvais seule à moi même, les choses étaient un peu différentes. Je me rends compte que la pression du regard des autres m’a poussé à me dépasser, mais qu’alors que je ne suis plus devant l’Épouvantard, je perds les pédales. J’ai l’impression d’être liée à ces images, qu’elles ne me quitteront jamais. Qu’il faut toujours que je me souvienne des mauvaises choses.

Je suis tout de même soulagée de savoir que je ne vais pas repasser. Je crois que Samy et Miss Valérion pensent qu’il s’agit là d’une compétence acquise — sûrement à tord. Mais il n’empêche que je préfère toujours prendre des notes et traiter des lignes de parchemin que de devoir monter sur une estrade affronter une nouvelle fois ce machin. Comme quoi, mieux vaut faire ça vite, ensuite c’est terminer. *Juste un mauvais moment à passer*. Et ça, bien mauvais on peut le dire.

Je reporte mon attention sur les paroles de Samy et essaye de noter tout ce qu’il dit. Je me demande si nous réétudierons les Épouvantards durant les cours de Soins en Créature Magique, mais je suppose que non et qu’il s’agit d’un cours combiné. J’espère juste que deux fois plus de professeur ne signifie pas deux fois plus de devoir.

Mon ventre commence à gargouiller. J’ai de plus en plus de mal à me concentrer et la fâcheuse impression que je suis en train de louper des informations. Après avoir respiré un bon coup, je laisse quelques lignes de blanc au cas où je me souviendrais de quelque chose, et je reprends. Sinon, je crois que la fille chez les Jaunes à noter pas mal de choses — plus que moi on dirait — alors j’irai lui demander à la fin de cours voir sinon me manque des choses.

J’espère que les autre s’en sortent à côté. En plus, ils vont sûrement devoir rattraper les informations théoriques qu’ils ont raté. Ça mériterait presque une petite session mise en commun à la salle d’étude ce week-end. Imaginons que ce sujet tombe aux examens ! Une vraie catastrophe …

Scary prend des notes mais se demande si elle n’a pas oublié des choses.

Suite à son passage face à l'Épouvantard, Edmund était demeuré complètement immobile sur sa chaise, les yeux fixés sur un abîme brumeux. Les minutes passaient, emportaient avec elles la panique qui l'avait enserré. Petit à petit, à pas lents, le voile opaque de sa peur se leva, jusqu'à laisser entrevoir la forme fragile de sa conscience. Avec elle, ses pensées reprirent forme, d'images redevinrent mots.

Tout d'abord, des phrases simples, des réalisations qui se faisaient enfin après un temps de retard : son Épouvantard avait changé. Avait empiré. Il ne pensait pas cela possible.

Puis des questions : son Épouvantard changerait-il, deviendrait-il plus terrifiant à chaque rencontre, se nourrissant de ses nouvelles expériences pour puiser de quoi susciter une réaction toujours plus viscérale ? Mais alors comment s'y préparer ? Comment se préparer à affronter une créature qui évolue à chaque nouvelle rencontre ? À chaque nouveau pas ? Si elle pouvait changer, alors n'assumerait-elle pas tout simplement à chaque fois une nouvelle forme pour le prendre par surprise ?

Enfin, comme souvent, ses pensées prirent le chemin de la défaite : il ne pouvait rien faire. Ne pouvait pas anticiper son Épouvantard. Il détestait la nouveauté, l'incertitude, l'imprévisible, et il était certain que le non-être le savait. Et qu'il saurait l'utiliser contre lui. Peut-être devrait-il se résigner, accepter qu'il ne pourrait jamais affronter un Épouvantard. Et puis, de toute manière, quelles étaient les réelles probabilités pour qu'il se retrouve un jour face à un tel monstre dans sa vie ? Il comptait rentrer vivre tranquillement à Loughborough avec son père après Poudlard, cela n'arriverait donc certainement jamais. Il pouvait tout à fait vivre sans savoir ridiculiser un Épouvantard. Tout ce qu'il avait à faire à présent était de prendre sur lui jusqu'à la fin du cours, au vu de la présence du professeur de soin aux créatures magiques, il était probable qu'ils attaqueraient une partie plus théorique maintenant, il n'avait plus de raison de craindre quoi que ce soit.

Oh, qu'il se fourvoyait...

Ce fut les jambes tremblantes que l'enfant se leva de sa chaise pour descendre vers l'estrade. Il ne perçut que du coin de l'œil le regard de Deryn, qu'il ignora. Il ne souhaitait pas la traiter froidement, mais qu'elle puisse rester tranquillement à sa place alors que lui devait retourner au front suscitait un arrière-goût piquant de jalousie qu'il préférait ne pas confronter. Elle n'était nullement responsable de son châtiment, il était le seul fautif de son échec, mais il était plus simple de lui en vouloir pour des raisons stupides que de n'en vouloir à personne à raison.

Avec lui étaient tous ceux qui, par refus de l'exercice ou par faiblesse, n'avaient pas vaincu leurs démons. Un à un, ils retentèrent leur chance.

Alors que son tour approchait, Edmund sentit son angoisse grimper. À part trois élèves, tous avaient réussi à affronter et vaincre leur Épouvantard cette fois-ci, et si ces réussites devraient être des raisons de se réjouir, elles étaient des sources de pression supplémentaires. Que penserait Miss Valerion en le voyant échouer de nouveau ? Si la grande majorité des élèves était parvenue à s'affranchir de leur peur, que cela disait-il de ceux qui étaient défaits ? Il avait l'habitude d'être médiocre en défenses contre les forces du mal, mais montrer publiquement l'étendue de son incompétence demeurait une expérience qu'il détestait et craignait du plus profond de son être.

Enfin vint son tour. Il ne s'était toujours pas décidé.

Passer pour un pleutre ? Ou combattre la chose ? Les deux choix étaient insurmontables.

Un l'était cependant plus que l'autre.

- Je... je ne vais pas passer... murmura-t-il honteusement.

Malgré tout, pour montrer sa bonne volonté, il prit soin de répondre aux questions de la professeur. Enfin, du mieux qu'il pouvait.

- J'ai raté car la forme de l'Épouvantard m'a surpris. J'ai déjà eu affaire avec un autre l'année dernière et... il était différent. Moins intense... J'imagine que les événements qui ont eu lieu depuis ont permis à celui-ci de trouver une source plus... probante.

Il prit une profonde inspiration puis, regardant le sol, continua :

- Cette peur est un mélange entre... entre quelque chose dont je ne veux pas parler, et un cours particulier qui s'est particulièrement mal passé l'année dernière...

Après une seconde de silence, il acheva enfin, défait et vidé, en reculant d'un pas :

- Le prochain peut passer...

Tous les élèves passés, il retourna à sa place, déprimé de son échec plus cuisant encore que celui qu'il avait essuyé plus tôt, dans l'arène avec Deryn.

Edmund refuse d'affronter son Épouvantard et répond aux questions de Miss Valerion.

Les élèves défilent, chacun affrontant sa peur. Devant Elowenn, les visages deviennent pâles; les masques tombent, les cris s'éteignent dans les airs mais restent dans les esprits. Elle voit ceux qui réussissent à ridiculiser l'Épouvantard, ceux qui échouent; mais tous, qu'ils regardent disparaître leur peur ou non, en ressortent secoué.
Et sans le vouloir, la Serdaigle recule. Elle recule, bousculant un peu ceux qui étaient derrière elle. Elle s'excuse du bout des lèvres, penaude... Mais elle sait qu'elle ne peut pas; qu'elle n'en peut plus. Elle ne supporte pas tout ces gens qui prennent peur devant elle. Elle ne supporte pas cette foutue estrade qui met en valeur leurs visages terrifiés. Elle ne supporte pas ce non-être qui se régale des malheurs de ses camarades. Elle ne veut pas voir ça.

Elle ne veut pas être comme eux. Elle ne veut pas avoir peur.
Et tout compte fait, elle ne veut pas savoir; elle ne veut plus savoir.

Elle s'en fiche, en fait, de ne pas connaître sa plus grande peur. Elle s'en fiche, tant qu'elle n'a pas à l'affronter.

Elowenn se met à reculer encore et encore. Elle rejoint les ombres des gradins, se replie au dernier rang. Elle s'assit sous les sièges, s'accroupit, respire...
Elle dit non lorsque son tour vient.
Elle dit non à la peur.
Elle dit non aux émotions qu'elle ne peut pas maîtriser; elle dit non à tout ce qu'elle a pris soin de cacher au fond de son esprit lors de ces dernières années.

Mais lorsqu'il est temps à elle de passer sur l'estrade, pour de bon, elle dit oui. Elle est bien obligée, non?

○●○

Elle était descendue des gradins pour suivre les cours, parce que c'était la moindre des choses. Elle était mal à l'aise après sa crise de panique, mais s'excusa devant Samuel d'un air penaud, avec un maigre "désolé...". Puis, elle avait suivit le groupe de soutien improvisé, se mettant derrière eux comme l'avait exigé la professeur, et avait été glacée par le regard de Miss Valerion.

Mais c'est à elle maintenant de passer. Elle respire à fond. S'approche de la créature, si cette chose peut être considérer comme tel, et, après s'être encore une fois excuser, auprès de Miss Valerion cette fois ci, elle se met en face du non-être. Elle est immobile, les yeux écarquillés d'effroi mais la posture solide.
Elle respire un bon coup. Inspire.
Ne flanche pas, Elowenn, ne flanche pas...

La chose hésite. Se transforme. La Serdaigle se retrouve en face de sa grande peur. Celle qui, même enfouie au fin fond de son esprit, même oubliée dans les tréfonds de sa mémoire, la fait frémir.
Elle se voit. Comme un reflet, c'est elle qu'elle a désormais devant elle.

Mais c'est une Elowenn glaciale. C'est une Elowenn qu'elle n'a pas envie de voir.
C'est une Elowenn sans émotions.

Et des murmures jaillissent de sa bouche. Mais ce n'est pas sa voix, c'est celle de sa mère, de son père, de son psy...

_Et tu analyse toujours une situation?
_ Humm...
_Chérie, arête un peu ton cerveau et vient manger...
_Darling, tu peux arrêter de lire un peu aujourd'hui?
_Ton prof m'a dit que tu terrorises tes camarades... C'est peu être juste avec des mots, mais ça blesse quand même, tu sais? Alors évites, même s'ils ont embêtés tes copains...
_Tu peux arrêter de mentir et de sourire comme si tout allait bien?
_Pfff... Tu pourrais sourire de temps en temps, ça ne fit pas de mal...
_Darling! C'est quoi ce poker face? C'est Noël!

Tout ces souvenirs remontaient en elle.
Mais elle voulait juste être normale.
Et elle est normale, non?

Mais elle n'en peut plus. Elle détourne le regard, le souffle le court, mais toujours droite. Ses traits sont crispés, mais elle fait un monumental effort pour ne pas avoir l'air terrorisée. Elle inspire un grand coup, et lance:
_ R... Ridikulus!

Les traits d'Elowenn 2 se transforment alors en une caricature de la folie. Elle devient livide, et toute blanche; avec des habits noirs inquiétants. Et pour finir, des dents de vampire poussent entre ses lèvres...
Ce n'était peut être pas drôle pour certains, mais la Serdaigle ne peut s'empêcher de lâcher un petit rire au vu de ce grotesque portait d'elle même, si peu réaliste que cela en devenait ridicule.

Elle se détend soudain, se disant que ce n'était pas si terrible, en fin de compte...

Elowenn refuse de monter sur scène, et se réfugie en haut des gradins, mais redescends sa crise de panique passée et s'excuse auprès de ses professeurs. Elle passe après le groupe de soutient comme Sixitine l'a demandé et se trouve face à un "clone" d'elle même froide et glaciale. Elle le ridiculise en un cliché vampirique et domine sa peur. Elle se détend et est soulagée d'avoir pu ridiculiser son Epouvantard.

Je suis affreusement navrée de ne pas avoir posté la dernière fois, excusez-moi...

En entendant parler certaines personnes des épouvantards, je pensais que ces créatures étaient vraiment horrible, créaient des peurs ou faisait ressortir plusieurs d'entre elles mais finalement, mon affrontements avec le chose bizarre de l'armoire de la salle de defence contre les forces du mal s'est plutôt bien passé. Bon, certes j'étais un peu tétanisé mais au fond, ça aurait pu être pire. Peut-être que le fait de se concentrer sur une peur la fait ressortir plus que d'autres et que l'épouventard la saisit sans réfléchir... Je retourne m'asseoir après avoir échangé quelques mots avec Samy, comme la plupart des autres élèves, dans les estrades, encore un peu tremblant, et j'attends que les derniers passent en fixant la plume.

Je ne remarque que certains ont refusés de passer que lorsque Samy hausse la voix pour leur demander la raison de leur refus, puis je lève les yeux pour écouter la suite. Je n'ose pas regarder sur l'estrade, je n'ai plus envie de voir à quoi ressemble la peur des autres, de voir la peur dans leurs expressions, de les voir tétanisés. Au lieu de ça, je tente de me concentrer sur les explications de Samy et tente de n'entendre que sa voix, elle est douce sa voix. Je n'entends pas les questions des autres et je répète donc la première question posée :

- Mais, comment on fait pour trouver un épouventard dans une armoire comme là, dis-je en pointant l'estrade, toujours sans la regarder.

J'écoute la réponse et sûrement les réprimandes du professeur et note tout ça sur un parchemin. Et lorsque j'eus fini, je posa une seconde question, celle que je me posais quelques minutes plus tôt :

- Et euh, est-ce que si on se concentre sur une peur en particulier, l'épouventard va la choisir elle parce que c'est celle qui "ressort" le plus ou il va quand même chercher au plus profond de nous même ?

Le fait de parler me fait du bien, je me sens plus apaisé et mes mains ont arrêté de gribouiller sur la feuille quand j'écris à cause des tremblements.

James retourne s'asseoir, pose deux questions, dont une déjà posée et prend des notes.

PDV DE SIXTINE :

Sixtine s'occupe de l'épouvantard d'Elena Corbeau puis, elle se retourne vers son élève pour lui souffler quelques mots.

- Ce n'est pas grave Miss, vous y arriverez à force d'entrainement. N'hésitez pas à me solliciter si vous souhaitez vous entrainement en dehors de vos cours habituels.

Puis, elle félicite Helen Primrose pour cette réussite. Lorsque Eryne O'Kieran s'approche vers Sixtine pour lui parler elle l'écoute avant de lui répondre :

- Aucun problème prenez le temps qu'il vous faut pour affronter vos peurs mais surtout, ne restez pas sur un échec. Quand vous serez prête, vous n'aurez qu'à me le dire et je vous entraînerais personnellement.

Un élève de la maison Gryffondor, Théo Williams pose une question à Sixtine pendant que certains élèves tentent de refaire l'exercice. La professeure fut étonnée par la pertinence de la question.

- C'est une très bonne question Mister... Elle n'avait pas retenu son nom mais qu'importe, elle avait au moins son visage en tête. Puis, elle reprit le cours de sa phrase. Effectivement, votre peur peut changer en fonction de vos expériences de vie.

Puis, l'élève Cooper s'était lancée de nouveau pour affronter son Epouvantard. Elle demanda à Sixtine de lui tenir la main pour l'aider dans cette épreuve. Malheureusement pour l'enfant, elle ne pouvait pas satisfaire sa demande.

- Miss, je ne peux pas vous tenir la main et prendre le risque de vous emcombrer pendant votre lancée mais nous allons travailler dessus ensemble et progressivement. Vous n'avez qu'à venir me voir dans mon bureau lorsque vous vous sentirez prête.

La préfète de Poufsouffle sèche ses larmes mais Sixtine le remarque. Elle s'approche d'elle et lui tend un mouchoir sans dire un mot. Après quelques instants Lily-Rose prit la parole en indiquant qu'elle avait cédé à la panique à cause des Harrison. Ce nom là fit frémir la professeure. Elle connaissait bien la famille Harrison de l'époque.

- Non, ne repassez pas Miss. Par contre, je vais vous demander de rester ici pour que l'on discute avant de vous laisser partir manger avec les autres.

Phoebe passa la dernière et ce fut un succès pour elle puisqu'elle avait réussi l'exercice en transformant en une chose qui ressemblait à un œuf. Elle la félicita avant de taper des mains pour signaler la fin du cours.

Mais avant de les laisser partir, elle avait entendu la question de James et voulait y répondre avant qu'il ne quitte la salle de classe.

- Vous pouvez trouver un Epouvantard dans un placard mais pour celui-ci disons que j'ai simplement déplacé l'armoire pour l'amener jusqu'à vous. Ici c'est son habitat. Et non, vous aurez beau penser à une autre peur, l'Epouvantard choisira toujours la peur la plus profonde que vous ayez sinon ce n'est pas intéressant pour lui. J'espère avoir répondu à vos questions.

Enfin, le cours était réellement terminé cette fois-ci et, Sixtine pu annoncer la fin de celui-ci.

- Rassemblez vous tous au milieu s'il vous plait. Le cours est maintenant terminé, j'ai donné mes consignes à certains d'entre vous alors n'hésitez à les mettre en application. En attendant, je vous souhaite un bon appétit à tous. Dit-elle en souriant.



PDV DE SAMUEL :

De son côté, Samy poursuit la leçon, il apprend aux élèves déjà un peu plus avancés tout ce qu'il leur faut savoir sur l'Epouvantard. A la fin, il observe l'assemblée, en voit certains le regarder de leurs grands yeux globuleux, ahuris, d'autres prendre des notes, il est globalement satisfait de constater que tout le monde l'a écouté. Il demande alors qui a des questions.

- En fait, l'Epouvantard et les Détraqueurs sont assez semblables. On les classe tous deux dans la catégorie des non-êtres. Si l'on devait leur donner une classification de dangerosité, en nombre de X vous savez, on en mettrait sans doute trois à l'Epouvantard contre sans doute cinq pour le Détraqueur. N'écrivez pas cela dans une copie, ce serait incorrect, c'est juste pour vous donner une échelle de risque. T'as bien fait de poser la question Maiy, certains les confondent beaucoup. Les Détraqueurs peuvent opérer sur les sorciers des changements physiques et psychologiques notables, parfois irréversibles, alors que les Epouvantard sont plus superficiels, ils n'atteignent pas en profondeur même si cela n'empêche pas qu'ils peuvent réveiller des traumas. Ils hantent aussi les Moldus, à vrai dire, mais dans une moindre mesure, ce n'est pas eux qu'ils vont tenter d'embêter en priorité, et puis en général ils sont soit à l'état sauvage, soit enfermés dans des armoires par des sorciers, ils ne croisent pas la route des non-mages bien souvent. Du coup, ils affectent aussi les Cracmols, oui.

Samy respire un instant avant de répondre à la suite.

- On ne peut pas tuer un Epouvantard, si on détruit son armoire il ira se cacher dans la nature, dans les recoins les plus sombres, jusqu'à ce qu'un sorcier le trouve et le recoince dans une autre armoire.

Cela permet à Britanny d'enchaîner avec sa question.

- Ils se cachent dans les recoins sombres, un peu partout, les égouts, la forêt, etc. Pour le mettre dans une armoire il faut une assez grande puissance magique. Vous apprendrez peut-être cela plus tard.

Voyant que personne ne pose plus de question, Samy invite les jeunes à ranger leurs affaires et leur souhaite à tous une bonne journée. Il range ensuite ses notes dans sa sacoche et va débriefer rapidement avec Sixtine avant de quitter les lieux peu de temps après pour aller manger.



Les PR avec Samuel :

@Unna Bright +5
@Élina Clarke +5
@Helen Primrose +5
@James Holling +3
@Elowenn Isildür 0

@Elena Corbeau 0
@Phoebe Everhart 0
@Théo Williams +5
@Maximilian Volts +3
@Scary Limpson +5
@Rafaëla White +5
@Brittany Huggins +7

@Lily-Rose Holland +5
@Edmund Long +5
@Deryn O'Connors +5
@Eryne O'Kieran +5
@Amaia Brown -5
@Joseph Pierce -6
@Alison Morrow +5
@Ewen Agnew -5

@Maiy Lewis +8
@Yesenia Cooper +6

Les PR avec Sixtine :

Unna Bright +5
Élina Clarke +10
Helen Primrose +10
James Holling +8
Elowenn Isildür +5

Elena Corbeau +10
Phoebe Everhart +8
Théo Williams +10
Maximilian Volts +3
Scary Limpson +5
Rafaëla White +5
Brittany Huggins +5

Lily-Rose Holland +10
Edmund Long +8
Deryn O'Connors +5
Eryne O'Kieran +10
Amaia Brown -5
Joseph Pierce -5
Alison Morrow +10
Ewen Agnew -5

Maiy Lewis +10
Yesenia Cooper +8

Il s'agit donc de notre dernière intervention avec Samuel mais n'hésitez pas à conclure !
Et vous connaissez la chanson, n'oubliez pas de réclamer vos PR.

Quand l’enseignante répondit par l’affirmative, un petit sourire de soulagement apparut sur mes lèvres et mes épaules s’affaissèrent, comme si toute l’angoisse accumulée les dix dernières minutes se relâchait d’un coup.

– D’accord. Merci miss, chuchotai-je à son attention, avant de faire quelques pas en arrière pour me mettre en retrait.

Les battements de mon cœur commençaient à se calmer et ma respiration était déjà plus douce. L’énorme boule d’angoisse, comme un poids en plomb me traînant vers les profondeurs de la mer, défaisait son étreinte de ma cage thoracique, et je parvenais même à suivre les mouvements des élèves autour de moi. Une autre fille au visage larmoyant demandait de l’aide pour repasser – *elle a le courage de le refaire ?* –, mais ce fut la voix de Lily-Rose qui me fit tourner la tête. Il n’y avait que celleux qui avaient passé leur cours à pleurer sans réussir à se défaire du monstre qui étaient dans ce groupe, non ? Voir la préfète dans cet état me donnait juste envie de m’approcher pour la serrer dans mes bras, même si on n’était pas très proches. Câlin collectif, les gens ?

Deux autres étudiant.es passèrent, et je finis par détourner le regard, jugeant qu’iels se sentiraient plus à l’aise si une fille cheloue arrêtait de les fixer. Lorsque Miss Valerion nous sourit pour nous dire qu’on pouvait y aller – *c’est ma deuxième prof préférée après Samy* –, je me dépêchai de la saluer avec un sourire timide et monter les marches deux à deux, accélérant le pas pour arriver au près d’Alison. Enfin un visage connu et pas terrifiant. Merlin merci.

– A-Alison ? On va manger ensemble, dis ? S’il te plaît ? *Pitié ne refuse pas ne refuse pas ne refuse pas j’ai besoin de parler*

Je m’agenouillai ensuite à côté de ma chaise pour enfoncer mes cahiers à l’intérieur du sac d’une manière un peu brute et me relevai aussitôt. *On y va, on y va, on y va Alison ?*

Eryne observe les élèves qui parlent à miss Valerion ou qui repassent (et regarde fixement @Lily-Rose Holland les larmes aux yeux). Dès qu'on leur dit d'y aller, elle court vers sa place pour proposer à @Alison Morrow de manger ensemble (si si, je sais que ça paraît fou) et fait ses affaires.

Merci beaucoup pour ce chouette cours, j'ai adoré y participer !

Elena acquiesça timidement la remarque de sa professeure. Malgré sa tentative pour cacher sa déception, une moue attristée se dessinait sur son visage. La Gryffondor avait anticipé le résultat même si elle aurait préféré se tromper et réussir avec brio. Elle s'était rendue à l'évidence, elle ne réussirait pas à vaincre son Epouvantard aujourd'hui.

« Je vous remercie Miss, j'y réfléchirai. » répondit-elle en esquissant faussement un sourire.

L'idée ne lui semblait pas inintéressante. Elena avait envie de vaincre sa peur et de devenir l'image de la Gryffondor brave et forte. Au fil des années, elle ne niait pas s'être endurcie, Poudlard lui avait forgé de nouveaux traits de caractère qu'elle appréciait mais cela ne lui suffisait malheureusement pas.

La troisième année traina des pieds jusqu'à sa place. Après toutes ces émotions, difficile de rester attentifs aux explications de son professeur de soins aux créatures magiques. La Gryffondor remarqua rapidement la mine de Rafaëla aussi désespérée que la sienne. Sans réellement réfléchir, elle lui caressa brièvement l'épaule pour la rassurer. Dans la panique, elle n'avait pas été très consciencieuse quand Rafaëla était passée devant l'armoire. Elle en voulait toujours un peu à elle-même d'avoir paniqué sans même prendre le temps d'analyser la situation.

« Courage Raf, c'est bientôt fini. Je crois que tu as des choses à me dire....» murmura-t-elle à sa camarade de maison.

Elena sentait qu'autre chose tracassait son amie et elles auraient sans doute tout le temps d'en reparler. En attendant, Elena s'occupait en gribouillant sur son parchemin, attendant avec impatience que cette interminable leçon touche à sa fin.

Elena répond à Miss Valerion et retourne à sa place. Elle rassure Rafaëla et termine le cours en gribouillant son parchemin.

@Sixtine Valerion
@Rafaëla White

La professeure m'avait tendu un mouchoir je l'avais accepté sans rien dire avant de répondre aux questions. Le regard dans le vide je n'avais pas remarqué le frémissement de Miss Valerion à la mention de la famille de Sang-Pur. A sa demande de rester après le cours j'avais simplement acquiescé d'un hochement de tête.

La fin du cours s'était déroulé dans une suite un peu floue de couleurs et de bruits. Je n'avais pas prêté attention à grand chose. Heureusement je devrais pouvoir emprunter les notes de Deryn pour les recopier. Avant que celle-ci ne sorte pour aller manger je lui glisse deux mots en chuchotant

"La prof veut que je reste encore un peu pour me parler. Du coup pas la peine de m'attendre. Tu pourras le dire à Charlotte aussi ? J'sais pas si ce sera long donc mangez bien, je me débrouillerai."

De toute façon j'ai pas faim, le cours m'a coupé l'appétit... La seule chose que je veux là tout de suite c'est aller me réfugier sous ma couette avec mon doudou. Je range mes affaires et attends que la salle se vide des élèves puis que Samy sorte également. Je me demande bien pourquoi on m'a demandé de rester d'ailleurs... C'est parce que je pleurais ? Parce que ça se voit que ça va pas ? A cause de mon Epouvantard ? Pour une autre raison qui a rien à voir ? Enfin peu importe je devrais le savoir très vite... Je me lève de mon siège avec mon sac et rejoins la professeure.

Lily-Rose accepte le mouchoir de Miss Valerion ainsi que de rester après le cours. Elle dit à @Deryn O'Connors de ne pas l'attendre et de prévenir @Charlotte Dwight, puis attends que la salle se vide avant de rejoindre la professeure.