C'était une de ces journées paisibles d'automne. Nous étions presque en hiver mais le temps était tout de même assez doux. Seul le léger souffle du vent venait briser le silence du soir et aucun nuage ne couvrait le ciel.

Avant, je ne comprenais pas pourquoi les élèves appréciaient venir ici. Mais maintenant si. À cette heure-ci, les étoiles commençaient à apparaitre mais elles étaient tout de même assez nombreuses pour que je ne puisse pas les compter. Elles brillaient d'un immense éclat dans le ciel dégagé. Ce spectacle devait être encore plus magnifique lorsque les petits points jaunes recouvraient l'entièreté de la toile bleue foncée.

Depuis quelques temps, je venais souvent ici pour admirer ce magnifique paysage. Je me laissais envahir par mes pensées et je me sentais de nouveau libre, comme un oiseau qui peut s'envoler hors de sa cage. J'en avais bien besoin.
En ce moment, je ne me sentais plus comme avant, j'avais l'impression que le vie devenait de plus en plus difficile. Je me refermais sur moi-même au fur et à mesure du temps, j'avais envie de rester seule, j'avais envie que les autres me laisse tranquille. J'avais besoin de décompresser et ce n'étaient les cours qui m'aidaient. Vivement les vacances : je pourrais enfin me reposer vraiment !

Soudain, j'entendis du bruit derrière moi. Une personne montait les escaliers ! Je savais bien que je n'étais pas la seule à venir ici mais je ne voulais pas être dérangée maintenant.

Désolée pour cet affreux retard @Julie Jing

Il y a de ces fois où l'appelle de la nuit, du ciel, du silence est plus fort que tout.
Et cette soirée d'automne fait partie de ces fois.
C'est pour ça que tu t'es empressée de prendre ton repas ce soir.
Tu voulais juste te retrouver avec toi-même, au milieu du calme qu'apporte la nature.
Tes pas t'ont guidés d'eux même dans le parc et, après plus d'une demi heure à errer, tu te retrouves au pieds de la tour d'Astronomie.
Tes yeux se lèvent face à l'édifice et un sourire nait sur ton visage. Il y a tant de souvenirs liés à ce lieux.
D'ailleurs, tu empruntes si souvent ce chemin pour rejoindre le sommet que tu pourrais le faire les yeux fermer.

Une fois arrivée en haut, tu découvres, un peu à regret, que tu n'es pas seule et que tu vas devoir partager ce soir.
Bien sûr, au fil du temps, tu as appris à accepter de ne pas être seule ici, mais ça fait toujours quelque chose.
Tu aurais pu rejoindre la volière comme il t'est déjà arrivé de le faire mais ce soir, tu ne supporterais pas la présence de chouettes et hiboux qui hululent. Tu as besoin de calme.

Alors, sans un mot pour l'adolescente déjà présente - et à peine un regard - tu t'accoudes au bord de la tour à bonne distance de la jeune fille.

Ce soir plus que d'autre, tu sens la fatigue. *A croire que faire du sport puis lire près de 2 heures 30 m'a achevé.*
Mais le vent frais d'automne sur ton visage te fait un bien fou.
Tu te sens revivre.