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16 févr. 2022, 12:20
We were born sick
3 novembre 2046
Après les événements du match Pouffsouffle - Gryffondor


Eugène avait eu la gentillesse d'accompagner Edmund dans les vestiaires du stade afin de récupérer ses affaires. Le garçon s'en serait volontiers chargé lui-même, mais son ami avait insisté, arguant sans le regarder qu'il était encore trop faible. Trop faible pour porter quelques vêtements ? avait-il songé, j'en doute. Il avait cependant d'autres choses auxquelles penser, et la situation ne déplaisait pas particulièrement, aussi s'était-il contenté de hausser les épaules. Ils avaient donc quitté le stade, au rythme incertain de la canne qui les soutenait tous deux.

Leur sillage n'était ponctué que des bruits sourds des pas sur la terre et des esprits qui patinent. Dehors le vent soufflait sur le parc et dessinait dans l'herbe. À l'intérieur, une porte, assaillie par une image et quelques frissons, cédait inexorablement.

La bise sur le visage d'Edmund rappelait le souffle d'Eugène alors qu'il s'approchait de lui, et à l'arbre géant, ocre et blanc, se superposait l'image d'eux deux alors qu'ils s'enlaçaient. Bélier, son cœur frappait la porte à chacun de ses battements, et le bois craquait, et les gonds crissaient. Pour l'instant, la porte tenait bon.

Pourquoi ne ressentait-il rien ?

C'était faux, néanmoins. Il ressentait quelque chose — quelque chose d'intriguant, quelque chose d'inconnu, quelque chose qu'il ne savait qualifier et dont il n'était même pas conscient — mais pas ce à quoi il se serait attendu. Le contact du garçon aurait dû être dégoûtant, repoussant, il aurait dû se sentir souillé ou en colère ou défait — c'était après tout ce que son père manifestait quand il était témoins d'hommes ou de femmes qui agissaient comme Eugène l'avait fait — et ces émotions l'avaient déserté. Cachées derrière une porte.

Peut-être était-il trop fatigué ?

D'inattention, Edmund trébucha sur une petite pierre, perdit son fragile équilibre, chuta en avant. Dans un réflexe instinctif, il tenta de se rattraper à Eugène, guère plus stable et au moins aussi inattentif, et l'entraîna avec lui. Les deux adolescents tombèrent, Edmund face contre terre et Eugène face contre Edmund, dans un petit chaos de cris et de borborygmes surpris.

- Aïe, aïe, aïe gémit le premier en tentant de se relever sans en être capable — ah oui, c'était vrai qu'Eugène lui était tombé dessus. Désolé, tu peux te relever ?

Les mots étaient simples et efficaces, n'avaient d'autre but que de remplir leur fonction primaire avant d'être oubliés : dans cet état anormal, l'Anglais ne se sentait pas le courage d'entamer une conversation avec son ami — pas alors qu'il ne comprenait pas lui-même ce qui se passait. Il était plus simple de tout remettre à plus tard, une fois qu'il aurait suffisamment recouvré ses esprits pour réaliser que tout cela avait été purement impropre.

@Eugène Harlow
Dernière modification par Edmund Long le 01 mars 2022, 19:52, modifié 1 fois.

couleur : #7f6000
Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
Poufsouffle Vult !

22 févr. 2022, 13:25
We were born sick
Ce jour était étrange. Tout était étrange du point de vue d'Eugène. Il ne s'agissait pas d'un rêve, d'un faux souvenir. C'était la réalité. Une réalité étrange. Eugène était ailleurs en soit. Il tenait les affaires d'Edmund dans une main et de l'autre, il aidait son ami à se déplacer. Ce dernier était silencieux, tout comme Eugène d'ailleurs. Un silence pesant, tendu. Ils marchaient en direction du château après avoir fait une courte halte dans les vestiaires. Le temps était misérable, tout comme l'ambiance de cette fin de match. Eugène repense vaguement aux coups et à cette dispute. La colère était compréhensible, autant pour les deux équipes, mais de là à être aussi violent ? Eugène en voulait aux Griffes Ardente, pour cette agressivité et les fautes à tout vas, tout comme il en voulait à ce merdeux qui avait surement déclencher la crise d'angoisse d'Edmund. Eugène avisa ce dernier. Lui également, semblait ailleurs, privé de parole alors que le sortilège avait été levé plus tôt.

Le vent balaya le parc avec force, les arbres grinçaient autour d'eux et leur pas sonné lourd aux oreilles d'Eugène. D'ailleurs, son cœur battait avec force, si bien qu'il eut mal à la poitrine. Son visage n'affichait aucune émotion particulière. Sa mine était neutre, tout comme les sentiments qui l'abritaient. Pour autant, Eugène avait l'étrange impression qu'il allait exploser. Il sentait la pression monter en lui comme une cocotte-minute. Son corps s'inclina sous la force du vent. Eugène pense qu'il sera emporté par cette force, mais à la place, son corps fut attiré par le sol. Maudite gravité. Edmund avait trébuché et Eugène l'avait suivi dans sa chute. Maladroitement, Eugène se redressa et observa Edmund qui était juste en dessous de lui. La situation était gênante, cependant, tout deux restèrent un immobile. Eugène avait posé ses yeux sur les lèvres de son ami. Un souvenir resurgir et contrairement à ce qu'il voulait bien croire, ce n'était pas un rêve, une fabulation de son imagination. Il avait embrassé Edmund et il avait apprécié ça.

Embrasser son ami, un garçon, avait été plaisant et Dieu pouvait témoigner, Eugène voulait recommencer.

Il était comme attiré par Edmund, d'une manière plus intime qu'une amitié pouvait permettre. Eugène était surpris de ce sentiment, il était même confus. Il ne pouvait pas aimer son ami de cette manière, encore moins un homme. C'était un péché, une chose interdite par les Saintes Écritures. Pourtant, tout l'intimait de se pencher et de l'embrasser une nouvelle fois. De profiter de cette étrange atmosphère. Mais Eugène ne fit rien de tout ça. Il ne bouge pas d'un iota et se contente de dévisager son ami dans un silence redevenu profond. Leur cœur battait à l'unisson et leurs respirations se mêlaient, quelques mètres les séparaient, tout au plus.

Ô comme ce jour était étrange.

@Edmund Long

"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

01 mars 2022, 19:03
We were born sick
La question du Poufsouffle était demeurée en suspens le temps de quelques secondes avant que le vent ne l'emporte au loin sans apporter de réponse. Une seconde, puis deux, s'étirèrent tranquillement sur la plaine du parc, sans que rien ne bouge que les yeux d'Eugène au-dessus d'Edmund et les coups de massue sur la porte branlante.

Ne l'avait-il pas entendu ? Son camarade semblait en effet comme en transe, le corps écrasé contre le sien mais l'esprit au loin, et cela n'était pas sans lui générer une vague d'ennui — il aurait préféré que son ami ne l'oublie pas alors qu'il était ainsi empêtré et incapable de se dégager seul. Le sentiment négatif fut cependant promptement lavé et dissimulé derrière le verrou de son esprit, qui se fêla un peu plus sous la charge.

Eugène se redressa alors, aussi maladroit dans ses gestes qu'il était habile au devant d'un piano. C'était un trait qui avait bien vite marqué Edmund : la paradoxale opposition entre l'aise dont le garçon faisait preuve lors qu'il jouait et l'impression qu'il donnait d'être sur un fil, toujours sur le point de chuter, dès l'instant où il quittait son tabouret. L'Anglais avait cru tout d'abord que cela venait de sa hanche, dont la fragilité savait être handicapante, mais au gré des moments ensemble et des observations, il avait réalisé qu'elle n'était pas la seule coupable : les mains d'Eugène, ces mains de pianiste, agiles et précises, semblaient perdre tout ce qui faisait leur finesse quand elles parcouraient toute autre chose qu'un instrument. Elles savaient dompter les touches et manier la plume, et le port de la baguette était un domaine en lequel elles étaient assidues, mais outils enlevés, elles paraissaient perdues, enchaînaient erreur sur erreur comme les pattes vulgaires d'un beauceron auquel on aurait confié une aiguille et un fil.

Une fois encore, l'adolescent se sentit attendri par cette maladresse. Le temps d'un soupir.

Puis son camarade s'immobilisa sans explication, à genoux, jambes toujours repliées sur les siennes, dans une position qui permettait à peine à Edmund de relever son buste en s'appuyant sur les bras. Ce dernier, relevé sur ses avant-bras, esquissa un haussement de sourcil mais ne dit rien. Au lieu de quoi, il attendit patiemment. Une seconde. Une autre. Puis encore une dernière avant de se rendre à l'évidence : Eugène n'était pas décidé à bouger plus que cela. Ses yeux seuls étaient en mouvement, parcouraient son visage doucement, avant de se fixer sur ce qu'Edmund devinait être ses lèvres.

Ses joues, déjà rosies par le froid et la chute, s'empourprèrent encore en un ton écrevisse et il s'empressa de détourner son regard ailleurs, sur un point au loin. Son cœur s'accéléra, crescendo, en un rythme étouffant, brûlant, douloureux, agréable, et la porte, de verre, se brisa en un millier de tessons.

Libérées du sortilège qui les maintenaient prisonnières, les émotions explosèrent en une myriade de couleurs dont chaque lueur se diffracta à travers les éclats du verrou éclaté, brûlant cette conscience fragile de nuit et d'orage. Le verdâtre, le rouge sombre, le bleu et le noir écrasèrent les rayons de miel et d'or sous leurs genoux impérieux, les reléguèrent, dominés, au rang de toile de fond.

- Veux-tu bien te pousser s'il te plaît ?

Dans la voix d'une froideur chirurgicale se tissaient des fils pourpres et verts, reliés sur un tissu d'obsidienne.

@Eugène Harlow

couleur : #7f6000
Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
Poufsouffle Vult !

01 mars 2022, 21:00
Juste une tradition irlandaise
Le temps était en suspens, ne serait-ce qu'un instant, une fraction de seconde. Le silence était assourdissant, la voix d'Edmund également. "Veux-tu bien te pousser s'il te plaît ?". Son ton était froid, détaché. Cet aspect d'Edmund n'était pas plaisant, aucunement agréable. Eugène détestait ça, il avait l'impression de perdre totalement le contrôle de la situation. Comme lors du Bal d'Halloween. La colère s'insinuait en lui, soudainement. C'était grondant, familier. Eugène bouillonnait. Il n'était pas d'une nature agressive. Ce n'était ni son genre ni son caractère. Ressentir une telle rage de ses entrailles l'inquiétait, le paralysait. Il était furieux contre Edmund, mais également contre lui-même.

Eugène se pousse, non sans maladresse et avec lourdeur. Il reste là, assis à même le sol, proche de l'Enfer qui l'attendait sagement. Au-dessus de lui, les Cieux, le paradis, devinrent menaçants. Les nuages sont bien plus sombres, chargés de pluie. L'aire est rance, amer. Eugène étouffe. Son Dieu le juge, il le sent. Il ne passera pas le Jugement Dernier, car il était né malade. Il venait de le comprendre. C'était ancré en lui, c'était dans sa chaire et dans sa moelle. Incurable. Cette petite flamme qui avait jailli entre eux faisait des ravages et Eugène ne pouvait que contempler cet incendie ardent qui le consumait lentement de l'intérieur. Son Enfer.

Il était homosexuel et pire encore, il était amoureux d'Edmund. Il avait eu un coup de foudre, son premier coup de foudre. Il aurait dû être ému, vibrer à cet instant, il aurait dû ressentir tout un tas de papillon dans son ventre. Mais c'était la mauvaise personne. Il se sentait rongé, ravagé par cet amour interdit. Pécheur. Il avait mal. La douleur, puis la peine, puis la haine. Il ne pouvait plus retenir ce flux de sentiments, c'était brut. Ses yeux se remplissaient de larmes. Il se sentait si vulnérable. Cette journée était beaucoup trop étrange pour être vrai. Un délire, une fabulation de sa pauvre tête. Eugène ne voulait pas y croire.

Il avisa Edmund, il cherchait la sûreté dans ses yeux, cette tendresse rassurante et familière à laquelle Eugène était habitué. Mais Edmund ne le regardait pas. Son regard était porté au loin. Cela n'avait rien de rassurant. Edmund l'ignorait à présent. Il avait compris. Le poids du monde retomba sur les épaules d'Eugène. Tous ses sourires, tous ses rires, toute sa joie s'étaient envolés. Edmund s'éloignait, Eugène le sentait que trop bien. Il n'avait plus l'envie de lui sourire, de le regarder, de le rassurer. Edmund restait planté là, figé comme une statue, incapable de bouger, incapable de faire quoi que ce soit de prime abord, tout comme Eugène, d'ailleurs. Ce dernier voulait dire quelque chose, s'excuser, peut-être même se justifier, mais silence persistait. Le calme avant la tempête. Eugène le présentait. l'atmosphère était tendue, électrisante. Ce qui va se dire prochainement sera décisive.

@Edmund Long

"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras

02 mars 2022, 13:29
We were born sick
DISCLAIMER : homophobie (vraiment plus qu'avant)



Edmund sentit, gestes gourds, le poids d'Eugène disparaître peu à peu, jusqu'à ce qu'il soit libre de ses mouvements. Il n'esquissa aucun geste.

La bise devenait bourrasque alors que l'herbe autour des deux garçons prenait une teinte sombre, obscurcie par des nuages qui les cachait du soleil scrutateur. Seuls avec eux-mêmes, ils n'entendaient plus que les battements du vent, faibles échos aux cris de leurs cœurs. Et de leurs consciences.

Eugène l'avait embrassé.

Il le savait déjà avant, bien sûr, l'image imprégnait sa conscience depuis maintenant de longues minutes, mais jusqu'à cet instant il ne l'avait pas exactement réalisé.

Eugène l'avait embrassé.

Les flots verdâtres du dégoût se déversaient dans son corps qui se crispa sous l'assaut, forma une moue répugnée sur ses lèvres : un garçon l'avait embrassé. Edmund leva la main et s'essuya la bouche, d'abord avec timidité — presque incertitude — puis avec de plus en plus de vigueur. Reposa les doigts dans l'herbe.

Le raz-de-marée se fit plus chaud, prit un éclat brûlant, et une colère ardente fut la suivante à prendre le contrôle. Comment Eugène avait-il pu ? S'était-il rendu compte de ce qu'il avait fait — de ce qu'il lui avait fait ? Le souvenir de son ami s'approchant de lui passa devant ses yeux au ralenti, la sensation lors qu'il se pressait contre lui fugacement, et une nouvelle vague aux faibles reflets vermeille s'écrasa.

L'adolescent n'avait rien en particulier contre les homosexuels. Son père lui avait enseigné tôt que chacun était à même de choisir son propre chemin — fût-il le mauvais — et que ce genre de choix ne saurait jamais être une raison suffisante pour se montrer violent ou hostile à l'égard d'une personne. Mais Eugène n'était pas juste homosexuel. Il ne s'était pas contenté de vivre sa vie tranquillement sans déranger personne — pas comme les deux gentilles dames qui s'était installées face à la librairie de James et dont on pouvait facilement croire qu'elles étaient amies si l'on ne prêtait pas attention. Eugène l'avait embrassé. Eugène avait voulu le tirer à lui, le faire basculer du mauvais côté : du côté que son père jugeait impropre.

Tu dois faire attention aux personnes que tu fréquentes. Parfois, tu vas rencontrer des gens, et tu te diras qu'ils ont l'air sympathiques, qu'ils ont l'air de bonne éducation, et tu voudras te rapprocher d'eux. Parfois, tu auras raison de le faire, car elles s'avéreront être réellement de bonnes personnes. Mais d'autres fois, ces personnes, peut-être même ces amis, tu te rendras compte, n'en seront pas vraiment, et tenteront de te convaincre de devenir quelqu'un que tu n'es pas, que tu ne veux pas devenir. Ces gens-là, Edmund, même s'ils ne sont finalement que le fruit de circonstances tragiques qui les ont modelés de la pire des manières, ces gens-là, tu te dois de t'éloigner d'eux.

Edmund ne voulait pas devenir quelqu'un qu'il n'était pas — quelqu'un que son père ne voulait pas qu'il soit. Et Eugène avait tenté de le forcer à faire cela. Qu'importe qu'il soit gentil, qu'il soit drôle, qu'il soit compatissant ou même qu'Edmund se sente mieux avec lui qu'il ne l'était avec quiconque.

Parce qu'Eugène était de ceux-là.

Le petit garçon se leva péniblement, sans un mot, sa frêle figure luttant contre le vent qui se faisait fort et froid et triste. Muet, accordant à l'autre un unique regard plein de regrets, il s'en alla à travers la prairie.

Derrière lui, les deux moitiés de l'arbre géant s'enlaçaient toujours, l'ombre des nuages projetant sur son écorce comme des éclats d'obsidienne.

@Eugène Harlow

couleur : #7f6000
Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
Poufsouffle Vult !

02 mars 2022, 14:15
We were born sick
Personne ne voudra de toi.


Cette voix ne le lâche pas. Elle ne la laisserait jamais en paix. Aussi perfide qu'elle était, Eugène devait s'accorder sur le fait qu'elle avait raison. Erza avait raison. Edmund s'éloignait, sans un regard de plus en sa direction, sans même demander une explication, sans même lui laisser le temps de s'excuser et que tout ceci n'était qu'une simple erreur. Parce que personne ne voudrait de lui. Personne ne l'accepterait pour qui il était, qu'importe tous les efforts accomplis jusque-là. D'abord Erin qu'il n'avait plus revu, puis maintenant Edmund. Est-ce qu'Ella l'abandonnera également ? Au même titre que ce Dieu qui se voulait miséricordieux ? Toute sa vie était basée sur des conneries, des mensonges, même ses amitiés tenaient sur des fausses promesses, semblerait-il.

Parce que personne ne voudra de lui.

Eugène inspire lentement, puis expire. Il se reprend. Il se redresse, les yeux baissés, la bouche pincée. Edmund était loin, mais ne comptait pas sur lui pour lui courir après. Pour continuer d'espérer naïvement. Pour tenter de se convaincre que tout pouvait être encore différent. Que rien n'était tout à fait perdu. Non, Eugène ne voulait plus croire à ses foutaises. Il voulait le fuir. Fuir tout cela. Parce qu'il ne pourra plus jamais l'aimer d'une quelconque manière. Parce qu'il est né malade.

Eugène prend ses affaires ainsi que sa canne, avant de se mettre en route. Au loin, l'écho du tonnerre se faisait entendre. Il était grondant, menaçant. La pluie tombait drue, s'abattait sur Eugène qui fut aussitôt trempé. Son maquillage coulait, déjà gâché par ses larmes qu'il ravalait avec colère. Edmund l'avait meurtrie, mais il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Il avait fait cette erreur. Il l'avait embrassé. Il en rageait. Contre lui-même. Contre tout.

Il avançait à petit pas, perdu dans ses pensées, se dirigeant vers le château qui l'écrasait de son immensité angoissante. Il pénétra dans le Hall d'Entrée, rejoignit la salle commune l'air morne, le corps tremblant à cause de cette rage débordante. Il rentre dans son dortoir sans plus de cérémonie. Il vide son sac dans son coffre, pour ensuite y glisser à l'intérieur sa bible ainsi que son chapelet, avant de faire demi-tour à grand pas. Il sort du dortoir, de la salle commune, puis du château. D'un pas pressé, il se dirige droit en direction du lac.

Il était tant de mettre un terme à tant de mensonge.

Fin du rp.

@Edmund Long

"Dramaqueen à ses heures perdues avec Ella Davis"
4e année RP | Je parle en gras