La jeune fille me demande de bien m’assoir et pour être préparée à ses révélations, qu’allait t’elle donc me dire ? C’était si horrible ? Je hoche la tête, en signe que je suis prête, prête à tout entendre, les malheurs, les souvenirs, les sourires, les pleurs, les cris, les caprices, à ressentir toutes ses émotions et à vivre toute son histoire comme si j’étais présente à ce moment-là. À ses moments, joyeux ou bien difficiles, là, pour soutenir, pour que la jeune fille est quelqu’un sur qui s’appuyer. Alice sais que la vie n’est pas toujours facile, pour un empereur comme pour un paysan.

Elle me semble assez tendue, elle réfléchit, comme perdue, je me promets de me montrer compréhensive et de l’aider au mieux possible. Ça avait l’air si dur à évoquer. Mais elle ira mieux ensuite, car les mots sont comme des balles qu’on garde en soit, c’est en parlant qu’on les enlève. Du coins de l’œil, la Gryffonne aperçoit Nikwisha la regarder d’un regard engourdi, irrésistible ! La jeune chatte détourne alors le regard et fixe le paysage verdoyant.

Alice n’avait jamais aimer les moqueries pour des sujets de toutes sortes. Ni les grandes bouches qui décidaient de l’ouvrir au mauvais moment où les regard moqueurs ou bien sévère emplis de haine. C’était toujours blessant les critiques. Mais elle était là pour aider, pour comprendre, pour écouter, pour soigner. Elle n’avait jamais compris les discriminations tout comme elle n’avait jamais rien compris à la gravitation d’ailleurs.

Stella me dit alors qu’on va faire un petit jeu. Je ne l’a laisse pas finir sa phrase, ma tête est ailleurs, plein de questions emplissent mon esprit, tournant et retournant. Un jeu ? Pourquoi ? Dans quel but ? Et ses cicatrices ? Dévie t’elle le sujet ? Ça a un rapport ? Je n’aurais malheureusement pas la réponse avant qu’elle ne finisse sa phrase.

Je me remets alors à écouter, d’une oreille légèrement distraite. Elle m’explique alors que je dois poser une question et elle y répond. Je réfléchis. Qu’allais-je lui poser pour avoir une réponse précise ? Je tends alors la main vers le bras de la jeune fille, et lui montre une cicatrice, un peu en retrait, plus petite, sans défense, à l’écart des autres. "Accepterais-tu de me partager son histoire ?"

Dans la tête de l'Aiglonne, de nombreuses choses se disputaient. Des émotions, des réminiscences, des couleurs, des cauchemars, des flash-back... Tout cela formait quelque chose d'énorme. De colossal. Quelque chose de beaucoup trop grand pour une fillette de 11 ans. De la peur, de la douleur, de la colère, de l'angoisse. Ces ressentis se mêlaient pour former une tempête dans laquelle la jeune fille se noyait de depuis longtemps, trop longtemps....

Autour de la Gryffondor et de la Serdaigle, la nature était resplendissante. Les arbres étaient verts, les fleurs colorées, l'herbe était grasse. Tout inspirait la joie de vivre, l'amour, l'amitié, la paix et la tranquillité. L'exact contraire de se que ressentait la jeune fille en ce moment même. Elle était nerveuse. Pourquoi avait-il fallu qu'elle propose à Alice de lui raconter l'histoire de certaines de ses cicatrices ? Pourquoi ? Quoi qu'il en soit, c'était trop tard pour reculer. A présent, le jeu avait commencé.

- Accepterais-tu de me partager son histoire ?

Le regard de Stella tomba sur la cicatrice désignée par la Gryffondor. Petite, cachée, à l'écart des autres. Seule. Immédiatement, un souvenir remonta à la surface. Doucement, comme une bulle. Enfin, il creva la surface de l'eau. Et Stella ne pouvait plus le retenir. Allez. Fallait y aller.

- Elle remonte au 28 Novembre 2045... Surement la première qui soit arrivée sur mon bras. A ce moment là, je venais de recevoir une lettre de mes parents. Si au début j'étais survoltée et heureuse de la recevoir, j'ai vite changé d'avis en lisant ce qu'il y avait d'écrit. Ma petite sœur, qui est tout pour moi, avait fait une crise d'hypoglycémie classée sévère et ils me l'avaient annoncé dans le post-scriptum de la lettre. Le post-scriptum !

La colère reprenait le dessus. Encore.

@Alice Smith, finalement j'ai réussi à te répondre !

La Serdaigle lui reconnaît l’aventure de cette cicatrice. Elle dit alors qu’elle était sûrement la première. Alice, qui l’écoutait attentivement malgré être au fin fond de ses pensées ne puis s’empêcher d’en laisser une nouvelle l’envahir “mais pas la dernière visiblement”.

Elle avait pensé tellement fort, que la jeune fille avait l’impression de l’avoir pensé à voix haute. Alice regarde la Serdaigle, non, à son grand soulagement, elle avait l’air de n’avoir rien dit. Que ce serait-il passé si j’avais laissé échapper cette pensée ? Ce serait t’elle vexée ? Gênée, que je lise dans ses pensées ?

La Gryffonne reporte ensuite toute son attention sur la jeune fille et son bras qu’elle fixait l’air déconcertée. Au moins, maintenant, Alice savait que ses blessures n’étaient pas un malheureux “hasard”. Ses traits, légèrement rougie qui bornait ce bras de souvenirs infernaux semblaient la préoccupation actuelle des deux demoiselles. "Je comprends ta colère, elle est légitime. Moi aussi, je tiens à ma famille comme à la prunelle de mes yeux."

Alice semble bien pensive, elle se demande actuellement comment rassurer la jeune fille, elle est sûre au fond d’elle que les parents de la Serdaigle ne s’en fiche pas. Ce ne serait pas des parents, si ? La Gryffonne ne peut pas laisser une seconde de plus, Stella penser ça, c’est horrible, non ? Elle dit alors en toute honnêteté "Tu sais, quand tu es gênée, tu ne sais pas comment dire les choses, surtout aux personnes qui compte pour toi ? Je pense que tes parents ne savaient pas comment te l’annoncer. Je comprends qu’on est l’impression que ce n’est rien à leurs yeux, mais je pense que c’est juste ce qu’ils essayent de montrer pour ne pas inquiéter."

Ce qu’elle a dit n’était pas trop mal, et c’était une forte possibilité, mais Stella en serait t’elle seulement convaincue ? Alice espérait avoir aidé la jeune fille, ça lui faisait de la peine de voir un visage aussi radieux faire la moue.

Ça y est. Les Mots que la jeune fille retenaient depuis longtemps, peut-être même trop longtemps s'étaient fait un chemin dans sa gorge et son coeur et avaient percé la surface de ses lèvres. Un poids se libéra dans la poitrine de la petite Serdaigle. Une poids qu'elle portait sur ses épaules, sur son coeur, dans son esprit depuis trop longtemps. Depuis... *La mort de James* Cette fois, la fillette ne put empêcher son esprit de compléter sa phrase pour elle. Mais c'était une phrase trop dure. Trop brutale. Machinalement, Stella remonta sa main le long de son bras avant de croiser le regard d'Alice. Non, elle ne pouvait pas le faire devant elle. Alors, lentement, sa main redescendit et se posa sur Nikwisha.

D'une main experte, la petite caressa de nouveau la chatte qui quémandait de plus en plus de caresses. *Lucky me manque. Black Pearl me manque. En fait, tous mes animaux me manque, mais mes parents et ma sœur me manquent encore plus* Ce constat n'empêcha pas la Serdaigle de se mordre la lèvre, signe chez elle que quelque chose n'allait pas. La voix de la Gryffondor perça le silence, ramenant Stella sur Terre.

- Je comprends ta colère, elle est légitime. Moi aussi, je tiens à ma famille comme à la prunelle de mes yeux.

Interloquée, la Serdaigle ramena son regard saphir sur Alice. Qu'essayait-elle de lui dire ? Heureusement, la petite n'eut pas à attendre longtemps pour avoir la suite.

- Tu sais, quand tu es gênée, tu ne sais pas comment dire les choses, surtout aux personnes qui compte pour toi ? Je pense que tes parents ne savaient pas comment te l’annoncer. Je comprends qu’on est l’impression que ce n’est rien à leurs yeux, mais je pense que c’est juste ce qu’ils essayent de montrer pour ne pas inquiéter.

A ces mots, le visage de Stella se ferma complètement. Elle voulait croire Alice, elle voulait croire qu'elle ne pouvait pas détester ce qu'avaient fait ses parents. Malgré tout, c'était plus fort qu'elle. Ils lui avaient annoncé ça dans un Post-Scriptum ! La colère enflait de nouveau dans Stella mais elle la refoula. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Et rebelote. Enfin, la jeune fille se sentit prête à prendre la parole.

- Je comprends ton raisonnement Alice et je.... J'aimerais le suivre, j'aimerais vouloir leur pardonner. Mais... J'ai trop perdu dans ma vie pour qu'on m'annonce dans un Post-Scriptum que ma sœur est en danger. Tu comprends ?

Alice sentait aux gestes malhabiles de la Serdaigle qu'elle voulait continuer de se scarifier, actuellement, mais qu'elle avait aussi ce sentiment de s'alléger à chaque parole. Elle savait exactement ce que ça faisait, il lui était arrivé la même chose.

Maintenant, la Gryffonne vit des jours meilleurs, emplis de bonheur, en fait, ils ne se sont pas vraiment amélioré, ce n'es pas "au petit bonheur la chance", c'est elle qui voit maintenant le verre à moitié plein, avant, elle était aveuglé par les problèmes et ne voyait plus aucune solution.

Regardant perpétuellement les mains pâles de Stella caresser inlassablement Nikwisha, elle sentit soudain une larme chaude couler de son œil droit. La jeune fille ne prit pas la peine de l'essuyer, elle la laissa couler jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans l'herbe. Elle pensait alors que "les preuves" étaient effacées, enfouies sous terre, mais non, des larmes se mirent à couler, Alice ne se maîtrisait plus. Plein de choses tournaient dans sa petite tête et la perturbait.

Ses yeux étaient tout humides, ses cils également, ses mains se tenaient fermement au sol, agrippé. Elle pleurait à n'en plus pouvoir, le ciel pouvait bien s'écrouler s'il le souhaitait, à ses yeux, ce ne serait rien. La Gryffonne murmure entre deux sanglots "Pardon...moi...je...je pleure, je ressasse le passé...alors que toi...c'est toi qui souffres...je suis égoïste..."

Alice vit le regard mignon et intrigué de Nikwisha, c'est trop chou comment il s'inquiète, elle tombe alors sur le regard plus qu'intrigué de Stella et se sent alors obligée de se justifier. Avant ça, elle se calme, sinon, elle n'arriverait sûrement pas à parler.

Ell entame donc, " J'étais comme toi, je...je sais ce que ça fait, le regard des autres, le ressentit de vider la caisse quand on parle et soudain, une autre arrive, ce piège qui rend les solutions invisibles à nos yeux, je...je...". La jeune fille reste muette, elle ne peut plus, elle éclate alors en sanglots.

J'ai trop perdu dans ma vie. Cette phrase résonnait dans les oreilles de la jeune fille. Son volume semblait enfler et bientôt, ces cinq mots prirent le dessus sur tout. Bientôt, Stella n'entendait plus que ça. Comme si une voix le lui hurlait dans ses oreilles. *Non... Arrêtez... Laissez-moi tranquille....* Brisée. Un nouveau fragment du miroir se détachait pour tomber au sol dans un bruit sourd. Immobile, la Serdaigle ne pouvait qu'assister à cette scène, encore. Et encore. Et encore. Et... Jusqu'à ce que le miroir se brise entièrement et qu'il ne reste plus que le support. Une surface nue. Vulnérable. Fragile.

Une larme de douleur roule sur la joue de la Serdaigle. Une larme parfaitement ronde qui vient s'écraser sur la main de Stella. *Pourquoi j'ai fait ça ?* Cette question résonne platement dans son esprit. Comme si lui était déjà vide de tout. La jeune fille se sent aveugle. Elle ne voit plus les couleurs. L'Aiglonne se sent muette. A quoi bon parler puisque les Mots n'apportent que les Maux ? Stella se sent sourde. Les Autres ne comptent plus dans sa vie. Elle les en a évincés et désormais ils ne forment rien d'autre qu'une masse de Semblables. Le goût a lui aussi prit la fuite. La nourriture la répugne et la Première Année n'a plu goût à rien. Sous ses doigts, rien ne trouve de matière. Vide. Creuse. C'est une coquille fendue, rien de plus.

- Pardon...moi...je...je pleure, je ressasse le passé...alors que toi...c'est toi qui souffres...je suis égoïste...

Surprise, la brune relève vivement la tête. Si vivement qu'une petite douleur dans le cou se fait sentir. Et oui. C'est vrai. Alice pleure. Ses larmes roulent le long de ses joues et une tristesse infinie se lit dans ses traits. La Gryffondor pleure. Et c'est la faute de Stella. Elle ne sème que destruction et tristesse. Colère et malheur. Dégoût et haine.

- J'étais comme toi, je...je sais ce que ça fait, le regard des autres, le ressentit de vider la caisse quand on parle et soudain, une autre arrive, ce piège qui rend les solutions invisibles à nos yeux, je...je...

Et soudain, brusquement, la jeune fille éclata en sanglots. Eberluée, Stella fit la première chose qui lui passa par la tête. Elle allongea doucement Alice et posa la tête de cette dernière sur ses jambes. Une fois fait, la Serdaigle entreprit de masser doucement la tête de la Gryffondor. Enfin, sa voix s'échappa de sa gorge et une douce mélodie prit forme dans le calme ambiant du Parc.

- I'm going under and this time I fear there's no one to save me
This all or nothing really got a way of driving me crazy
I need somebody to heal
Somebody to know
Somebody to have
Somebody to hold
It's easy to say
But it's never the same
I guess I kinda liked the way you numbed all the pain....

Alice essayait de se calmer, honteuse, gênée, timidité, haine, triste en colère, trop d'émotion, elle ne contrôlait plus rien. Stella fait en sorte qu'elle s'allonge et sans réfléchir se mit à chanter, elle avait vite trouvé son point faible, Alice ne résistait pas à la musique, elle la prenait a délaissait, la calmait, la rassurait.

Après quelques secondes passés, le rythme cardiaque de la jeune fille s'était calmé et les larmes avaient cessé de couler. Elle s'en voulait, elle s'est comportée comme une gamine, immature en plus de ça, la jeune fille l'aidait. Alice pensait abuser de la sympathie de la Serdaigle. Parfois, elle pensait à des noms, notamment celui de son père mais la peur d’un nom ne fait qu’accroître la peur de la chose elle-même.

Elle se relève brusquement et effrayée "excuse moi, je..." Elle ne continue pas sa phrase, il n'y a aucune excuse, aucun prétexte à son comportement inadmissible. Les larmes veulent couler de nouveau, mais Alice les bloque de tout mon possible, elle a dit non, elle est plus que déterminée !

La jeune fille n’en pouvait plus d’elle-même, de son comportement faible, de ses agissements, trop timide, trop réservé. Il lui fallait un moyen pour revenir en arrière, au moment précédent, au temps où tout allait bien. Malheureusement pour elle, elle ne possédait pas de retourneur de temps. Elle décide alors de faire comme si de rien était, Alice savait que ce ne serait pas exactement comme avant, vu que Stella ne pouvait pas oublier en un clin d’œil ce qui c’est passé, mais bon, il n’y avait pas meilleure solution. “Non, rien, oublie.” Alice baisse les yeux sur son chat, il la regardait d’un air désolé.

La fin de la chanson mourut dans la gorge de la Serdaigle et une larme froide coula le long de sa joue. Pourquoi était-ce si difficile de vivre sans quelqu'un ? Reviens ! Voilà ce qu'aurait aimé crier la fillette. Une douleur sans nom lui comprimait la poitrine. Une solitude si grande qu'elle ne semblait pas avoir de bout la tenait à l'écart des autres. La respiration de la Gryffondor devenait de plus en plus régulière et ses larmes se calmaient. D'une voix douce, camouflant sa détresse, Stella fredonna la mélodie de la chanson qu'elle chantait. "Someone You Loved" Alice se redressa brusquement. L'Aiglonne la laissa faire et balaya ses excuses d'un sourire bienveillant.

- T'en fais pas... Je sais ce que ça fait de perdre le contrôle et.... Je suis contente d'avoir pu t'aider.

Les larmes débordaient dans les yeux de sa camarade, mais celle-ci semblait les retenir volontairement. Une détresse sans nom émanait d'Alice. A l'évidence, elle était perdue. Stella se redressa elle aussi et posa sa main sur l'épaule de la Gryffondor. Dans ce geste, la jeune fille essaya de mettre autant d'émotions positives qu'elle le put. *Pourquoi est-ce plus simple d'aider les autres que moi-même ?* La Serdaigle ne savait pas et ne le saurait probablement jamais. Il était des questions auxquelles on ne pouvait répondre. A côté d'elle, sa camarade lui dit d'oublier. Que ce n'était rien.

- Non, c'est faux. Surprise d'avoir parlé à voix haute, la jeune fille se reprit. Je ne vais pas oublier Alice. Parce que si on oublie, on se perd.... Crois-moi....

Sa voix se brisa.
Un nouveau morceau du miroir tombait.
Une larme roula.

Alice s'en voulait de son comportement égoïste, mais pleurer lui donnait l'impression d'avoir vidé son sac, de se sentir mieux. À présent, elle avait le cœur plus léger, l'esprit moins lourd.

La lionne, c'était excuser et avait demander que sa camarade oublie out. Mais à sa plus grande surprise, elle refuse. Pourquoi ? Ça ne lui changeait rien et elle ne lui avait pas demandé la lune non plus ! Elle n'eut pas l'occasion de se tracasser plus longtemps, car Stella répondit à ses attentes.

La Serdaigle, c'était à parement emporté, ça voit se perd, mais elle réussie quand même à dire, "on se perd, crois moi". Qu'entendait-elle par là ? Ses derniers mots mettaient la lionne dans une incompréhension totale. Devrait-elle s'en inquiéter ?

Alice aurait aimé lui poser la question, mais Stella n'arriverait pas à répondre en vue de comment s'était passée sa dernière phrase elle lâche alors prise. "Si tu le dis, je ne préfère juste pas savoir que quelqu'un m'a vu sans le masque derrière lequel je me cache, c'est..." Que disait-elle ? Pourquoi à cette fille ? Les mots étaient sorti tout seul. Elle met sa main sur sa bouche, mais c'était bien trop tard.

Elle devient rouge piment et détourne le regard, à la hâte, elle dit n'importe quoi "j'aime beaucoup le pudding" De quoi ?! Tout se mélangeait dans sa tête, elle en oubliait même qu'elle détestait le pudding.

Brisée. Brisée. Ce Mot tournait en boucle dans les Méandres de son Esprit brisé. Brisé par la perte d'un être cher. Brisé par la Douleur et la Souffrance. Stella n'avait pas su retenir les Morceaux de son Âme et ceux-ci s'étaient enfuis dans la Nuit. La Nuit qui durait du matin au soir. Du soir au matin. La Nuit remplie de Cauchemars et d'Ombre. Nerveusement, la main d'Etoile se porta à son bras. Avant de le laisser tomber. Non. *Non, pas devant une Autre* Car Alice avait beau être une amie, c'était une Autre. Elle faisait partie des Semblables.

Et Stella refusait de se confier si ouvertement à une Autre. De plus, Alice semblait déjà assez blessée. Son cœur avait déjà assez souffert. Peut-être moins que celui de la Serdaigle. Cela dit, il avait tout de même souffert. Et rien que cela suffisait pour donner envie à la jeune fille de s'arrêter de parler. Des lames perforèrent son cœur. *Je me noie... Encore.... Et personne n'est là pour me sauver* Ce constat piqua son cœur et son esprit. Une lame s'enfonçait doucement dans son être. La Douleur était partout. Dans ses bras. Dans son ventre. Dans ses jambes. Dans sa tête. Partout.

Une larme froide roula le long de la joue et se perdit dans la fourrure de Nikwisha. A présent, Etoile voyait trouble. La voix d'Alice lui parvint de façon étouffée. Elle parlait d'un masque que les autres devaient continuer de voir. Interloquée par ces propos incohérents, Stella laissa échapper un borborygme incompréhensible. Les larmes continuaient de couler sur ses joues. Comme une orage d'Eté. La fillette parvint tout de même à placer des mots sensés derrière ce son.

- Hein ? T'as dis quoi à propos du Masque ?

A côté d'elle, sa camarade devint toute rouge et plaqua ses mains sur sa bouche. "J'aime beaucoup le Pudding" *Quoi ?* Quel était le rapport. Paumée. Stella était paumée. Pourquoi Alice lui parlait-elle d'un Masque puis des Autres et terminait-elle en lui disant qu'elle aimait beaucoup le Pudding ? Le flou se faisait devant les yeux de la Serdaigle. Trop d'informations se mélangeaient dans la tête de la Serdaigle. Des couleurs. Des idées. Des sons.

C'était trop.
Alors elle hurla.
Dans le Chaos.
De détresse.
De douleur.
Elle ne savait pas.








Edit : Y a eu un bug avec mon ordi alors j'ai dû reposter, vraiment désolée