RPG avec Mary Bain

Agatha monta les marches qui menaient à la volière. Quand elle fut arrivé en haut, elle poussa la porte et entra dans la grande pièce ou, percher, se tenait des hiboux. Elle en prit un au hasard et accrocha à sa pattes la lettre destinée à sa famille. Au moment ou elle lançait le hiboux dans le ciel, une belle chouette au plume caramel qu'elle reconnue tout de suite se posa sur le rebord de la fenêtre. C'était Brown, la chouette de la maison. Une lettre était accroché à sa patte. Elle la détacha et caressa la tête de Brown.

- Merci ma belle.

Puis elle sortit du miamibou de sa poche (elle en prenait tout le temps pour en donner au hiboux et au chouette de la volière) et lui en donna. Puis Brown s'envola et se posa sur un perchoir. Agatha lui dit au revoir et repartit. Elle se dirigea vers les toilettes. Très étrange coutume qu'elle pratiquait là, mais elle aimait bien lire son courrier dans l'intimité des toilettes. Elle entra dans les toilettes abandonné et décacheta la lettre. C'était l'écriture de sa mère.

Ma chérie,
Je t'envoie cette lettre pour une bien triste nouvelle. C'est dure de te l'annoncer comme ça, loin de toi. Mais voilà je ne vais pas tourner autour du pot, car je sais que tu détestes ça : ta grand-mère est morte d'une crise cardiaque hier soir. Ne pleure pas trop mon ange, tu savais qu'elle était vieille et qu'elle allait bientôt décéder. Nous serons toujours là, ton père et moi, et nous te soutiendront dans n'importe qu'elle situations.
Je t'aime fort ma fille chérie,
Ta maman qui t'aime et qui t'embrasse de tout son cœur.

Agatha fixa longuement la lettre, hébétée avant de la froisser et de la jeter dans une flaque d'eau sur le sol. La lettre se défroissa peu à peu jusqu'à ce que l'eau l'imprègne totalement et que l'écriture soit illisible. Agatha fondit soudain en larme et tomba à genou sur le carrelage humide.

Il fallait que je prenne une pause. J'ai beaucoup étudié aujourd'hui. Peut-être même un peu trop. Du moins c'est ce que me diraient certains premières années que je commence à bien connaître. Je comprenais qu'ils aient aussi envie de profiter de Poudlard, de s'amuser et de flâner de temps à autres. Surtout que nous n'étions qu'au début de l'année. Mais j'avais tellement de pression sur les épaules. Mes parents ne m'en mettent pas, bien sûr, mais je n'ai pas besoin d'eux pour en avoir. Je veux les rendre fiers et je dois aussi montrer l'exemple pour mes petits frères qui finiront bien par intégrer Poudlard lorsqu'ils auront atteint mon âge. Je dois donc être une élève exemplaire et avoir un maximum de bonnes notes, dès le début de ma première année.

Je sortais donc un peu tardivement de la salle d'études du deuxième étage. J'avais le projet de retourner à ma salle commune pour pouvoir déposer mes affaires de cours et ainsi me sentir plus légère avant d'aller flâner à mon tour mais je vis une élève entrer dans les toilettes abandonnées, une lettre à la main. D'habitude, je ne m'en serais pas préoccupée. Quiconque fait bien ce qu'il veut, je n'ai pas mon mot à dire. Mais étrangement, j'avais comme un mauvais pressentiment. Peut-être souhaitait-elle simplement lire une lettre personnelle à l'abri des regards indiscrets et si tel était le cas, je repartirais très vite, je me le promettais pour m'assurer que je n'étais pas devenue mauvaise. Mais je me devais de m'assurer qu'elle ne s'enfermait pas là-bas parce qu'elle souhaitait commettre quelque chose de mal après une mauvaise nouvelle... J'ai pu connaitre ça avec une amie moldue et je n'aimerais pas que cela recommence.

Je me suis donc dirigée vers l'entrée de ces fameuses toilettes et ai délicatement poussé la porte pour être la plus discrète possible. C'est alors que je vis une lettre vivant ces derniers instants dans une flaque d'eau. Je me pince la lèvre et entendis soudainement des pleurs. Je regarde derrière moi, en direction des couloirs. Personne. Je souffle légèrement et décide alors d'entrer totalement et de refermer la porte derrière moi. Je vois alors la jeune élève de Gryffondor en pleurs, au sol. Je me sens affreusement mal pour elle et sens même mon cœur se serrer douloureusement. J'hésite mais il faut que je le fasse...

- Est-ce... Est-ce que ça va ?

Ma voix était fébrile et ma question très idiote. Mais je ne savais pas trop comment débuter la conversation et je ne me voyais absolument pas l'abandonner ainsi. Hors de question.


Me voilà comme convenu, je te souhaite une bonne année au passage !

Agatha pleurait. Elle n'avait jamais vraiment pleuré ainsi. Mais ses pleurs était insupportable. Elle avait envie de se gifler de se griffer se s'arracher les cheveux. Elle sombrait dans un désespoir qui la surprenait. Elle adorait sa grand-mère mais au point de ce mettre dans cet état. Mais elle ne pouvait s'empêcher de pleurer. Alors, une voix lointaines résonna dans son cerveau endolori par les pleurs et l'envie irrésistible de se faire mal. Agatha tendit l'oreille :

- Est-ce que... Est-ce que ça va ?

Agatha releva la tête et et regarda à travers ses yeux brouillés de larmes qui lui avait parlé. C'était une jeune fille, ç'était d'ailleurs la seul chose qu'elle réussissait à discerner.

- Qui (hic) qui est là ?

Sa voix se brisa sur le dernier mot et Agatha se frotta les yeux. Elle se leva et put enfin étudier le visage de la jeune Poufsouffle qui se trouvait devant elle : elle avait les cheveux long, bruns et ondulés et ses yeux étaient bleus. Alors que la Poufsouffle la regardait avec des yeux inquiets Agatha essaya de la rassurée :

- Ce... ce n'est rien. Juste... juste un événement qui me secoue un peu.

Elle essaya de sourire entre ses larmes qui coulait toujours abondement sur son visage pâle. Elle n'avait pas tellement envie de parler de la mort de sa grand-mère avec une inconnue. Mais cette fille lui inspirait confiance. Alors, sans se rendre compte de ce qu'elle faisait elle commença à lui raconter l'histoire.

@Mary Bain et voilà pour moi ! J'espère que ça te plaît !

Je me sentais si mal. Je suis une personne que l'on qualifie d'empathe. Autrement dit, je suis extrêmement sensible aux émotions des autres. Et cette sensibilité concerne aussi bien mes proches que de parfaits inconnus, comme maintenant. Mes sens et mon intuition très développés me permettent de ressentir l'énergie du monde qui m'entoure. C'est pour cette raison que je me sens mal lorsque quelqu'un se sent mal à mes côtés. Et voir cette jeune Gryffondor se mettre dans un tel état me déchire le cœur.

Elle me demande qui je suis et je la vois se lever pour me faire face. J'aurais aimé lui répondre mais le visage que j'aperçois me fige. Elle semble si malheureuse. Ses yeux étaient rouges. Ses larmes coulaient abondamment et je ne savais plus quoi faire. Je voulais être là pour l'aider mais en la voyant ainsi, je commençais à douter de mes capacités. Oui, l'empathie fait parti de mes qualités premières mais est-ce que cela peut vraiment suffire ?

La Gryffondor reprit alors la parole et elle finit par m'avouer que sa réaction est due à un événement qui la secoue. Je n'en doute pas. Et je suis persuadée qu'il s'agit d'un événement familial. Je me dis que si un événement familial grave venait à se produire dans ma vie, je serais très certainement dans le même état qu'elle. Voir même peut-être pire. Je ne pouvais donc que la comprendre. J'avais envie de la prendre dans mes bras pour lui apporter toute ma sympathie et ma gentillesse afin de la consoler au mieux, mais elle continua de parler pour cette fois me raconter exactement ce qu'il se passe.

Je suis donc restée à ma place et silencieuse. Je l'ai écoute très attentivement tandis qu'elle me racontait la réception de sa lettre mais aussi l'annonce de sa famille : le décès de sa grand-mère. Mon cœur se serre lorsqu'elle me révèle cette information. Je n'ose imaginer ma réaction si mes parents venaient à m'apprendre la disparition de ma grand-mère via une simple lettre. Je me pince la lèvre.

- Je suis désolée pour toi...

Et comme un réflexe inné, je m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras et essayer de la consoler du mieux que je peux.


C'était parfait. N'hésite pas à me dire si quelque chose te dérange dans mes réponses, je modifierais sans soucis. Belle journée !

Au fil de ses mots, Agatha vit le visage de la Poufsouffle se décomposer. Agatha sentait que les larmes revenaient à flot mais elle plissa les paupières pour éviter qu'elles coulent. La Poufsouffle s'excusa pour elle. Agatha sourit pour toute cette gentillesse, puis si surprenant que cela puisse paraître, la Pouffys la serra contre elle. La Gryffone s'abandonna à cette étreinte et ne retint plus les larmes qui coulèrent sur l'épaule de la Poufsouffle. Au bout de quelques minutes Agatha se dégagea doucement, sortit un mouchoir de sa poche et se moucha bruyamment.

- Je suis désolé.

S'excusa-t-elle en voyant l'épaule trempée qu'elle venait de quitté.

- Au fait, je ne me suis pas présenté, Agatha, Agatha Mensis.

Elle espérait que la jeune Poufsouffle ne parlerait pas du décès de sa grand-mère et Agatha s'égara à pensé à celle-ci. Sa grand-mère était assez strict mais drôle. Quand Agatha et son petit frère venaient, elle faisait toujours du pain perdu. Quand Agatha pleurait, sa grand-mère venait la réconforter. En pensant qu'elle n'aurait plus droit au pain perdu ni aux paroles réconfortantes ni aux caresses dans les cheveux... la Gryfonne eu encore envie de pleurer. Elle revint brutalement à la réalité. Et bientôt, la colère prit la place de la tristesse. Elle était en colère contre sa mère qui ne lui avait envoyé qu'une simple lettre sans même une date pour l'enterrement. Elle était en colère contre la Terre entière.

@Mary Bain j'espère que ça te convient !

Elle aurait très bien pu me rejeter. Après tout, je débarquais comme ça, sans prévenir et alors que je ne la connaissais pas. Elle aurait donc été dans ses droits de ne pas apprécier ma proximité avec elle. Mais elle accepta finalement mon étreinte. Je crois même qu'elle en avait besoin puisqu'elle s'abandonne et pleure de nouveau dans mes bras. Je reste là, je ne bouge pas. J'essaie de la consoler du mieux que je peux. Je suis une véritable éponge pour ce qui est des émotions d'autrui alors je ferais tout pour soulager sa douleur. Je suis comme ça.

Mais les minutes défilent et je perds un peu le fil du temps. Mais la Gryffondor semblait bien plus terre à terre que moi, pour le coup, puisqu'elle s'éloigna comme pour reprendre contenance. Je la regarde faire en souriant doucement, désolée pour elle. Sincèrement.

- Ne t'excuse pas voyons... Je serais dans le même état si cela venait à m'arriver donc je te comprends.

J'essaie de paraitre la plus compatissante possible. Je lui souris gentiment lorsqu'elle se présente à moi. C'est vrai que nous n'avons pas échangé nos identités.

- Je suis enchantée de te rencontrer Agatha. Je m'appelle Mary ! Mary Bain.

Mais la jeune fille qui me fait face semble se perdre dans ses pensées et je ne sais pas si je peux me permettre de la ramener auprès de moi. J'attends qu'elle revienne donc à elle-même de son plein gré mais je ressens une drôle de sensation en continuant de la regarder. J'avais comme l'impression qu'elle n'était plus vraiment triste. Du moins que la tristesse n'est plus son premier ressenti et j'ai peur de la réaction qu'elle pourrait finalement avoir...


C'était très bien

Au fond d'elle brillait maintenant une autre flamme que celle de la tristesse ; celle de la colère. Et le problème de la colère, c'est qu'elle consume et Agatha le savait très bien. Pourtant, elle n'essaya pas de la retenir quand elle embrasa tous ces muscles. Une vague de haine déferla sur elle et elle se mordit la lèvre pour éviter d'haleter.

Elle redescendit peu à peu sur terre jusqu'à se rendre compte que la jeune Pouffy l'observait toujours. Agatha se composa un sourire rassurant et dit :

- Désolé, je n'ai pas écouté, comment t'appelles-tu ?

Alors qu'elle affichait toujours son sourire crispé, elle apaisa peu à peu sa colère et imagina qu'elle en faisait un petit nœud au fond de son estomac. Cette émotion devait resté bien caché. Mais elle sentait que, malgré la colère qui l'habitait maintenant, la tristesse restait intacte au fond d'elle. Soudain, une idée lui vint. Assez saugrenue, mais une idée bien réel, en chair et en os (au sens imagé). Mais elle rangea vite fait bien fait cette idée au tréfond de son esprit dans un petit tiroir. Elle reporta son attention sur la jaune et noir et pensa intérieurement : "J'ai eu de la chance de tombée sur une fille comme elle, compréhensive". Elle sourit à la Pouffy, et cette fois-ci sincèrement.

- Tu sais quoi ? On pourrait aller dans le parc, ça m'aèrerai un petit peu...

Et elle finit sa phrase en silence "Même si ça ne me fera pas oublié".

Je pense que ce serait bien si tu postais et que ce RP, ici s'arrête et que nous continuerons dans le parc. Ça te va ? @Mary Bain J'espère que ça te convient.

J'étais profondément désolée pour elle. Je ne savais pas vraiment ce que je pouvais dire ou ce que je pouvais faire pour l'aider à se sentir ne serait-ce qu'un tout petit peu mieux. Je pense même que c'était impossible. Je me sentais tout de même profondément peinée. La tristesse des autres s'est toujours répercutée sur moi-même. Ce n'est pas toujours évident d'être empathe mais on apprend à vivre avec.

- Ne t'excuse pas, ce n'est rien.. Il est normal que tu sois déboussolée et que tu n'entendes pas forcément tout ce qu'il se passe autour de toi... Je m'appelle Mary.

Je lui souris. J'essayais vraiment d'être la plus gentille et la plus compréhensive possible. Je voulais qu'elle se sente bien, à l'aise et surtout qu'elle n'ait jamais honte de pleurer devant moi. Bien au contraire. Parfois, ça fait du bien. Et il était évident qu'elle en avait besoin, aujourd'hui. J'étais tout de même étonnée lorsque je l'ai entendu me proposer de l'accompagner jusqu'au parc pour qu'elle puisse prendre l'air. C'était une bonne idée. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle vienne d'elle et encore moins à ce qu'elle m'invite à rester près d'elle. Et pourtant, c'était sans doute le mieux à faire. Je continue alors de lui sourire et acquiesce doucement.

- Oui, allons-y. Cela te fera du bien, c'est certain.

Et voilà que nous quittons les toilettes abandonnées et inquiétantes du deuxième étage pour aller respirer le grand air.


C'était très bien, merci pour ce rp. Et je te laisse ouvrir la suite au parc, alors @Agathe Mensis