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08 févr. 2022, 17:17
Les quatre vérités  E.W 
19 décembre 2046, pause du midi
couloirs du 3ème étage, près de la salle de métamorphoses


Encore une journée au compteur, et encore une journée à jouer à un stupide « fuis moi je te suis, suis-moi je te fuis » avec Maiy. C’était la seule chose qui me poussait à sortir de mon lit chaque matin, et la seule chose qui me poussait à m’enfermer sous les couvertures le soir. C’est vraiment débile, quand on y pense. Si on en est là aujourd’hui, c’est juste parce que j’ai joué à la plus forte en refusant d’admettre ce que je ressentais, et en la poussant à me haïr encore plus. Alors dès que nos regards se croisaient, je fuyais. Je restais avec Antonn et Dawn, les seuls qui pouvaient me faire penser à autre chose qu’elle. Les seuls qui me faisais me sentir aussi vivante qu’avec elle. Finalement, tout ce que je pensais, tout ce que je faisais, tournait autour de Maiy.

Depuis, je me torture le crâne à essayer de deviner ce qu’elle pense. Si elle pense à moi, ou non. Si elle me hait, ou non. Si elle m’apprécie, un peu, ou non. Et à chaque fois, j’essaye de me persuader que oui, finalement, elle ne me déteste plus vraiment. Pourtant, je sais bien que je me trompe. Que, oui, Maiy Lewis me hait. Et ce qui m’agace le plus, c’est que je l’aurais forcé à me haïr, pour étouffer ce que je ressentais, au lieu de communiquer, gentiment, comme le font les humains. Il semblerait que je n’en sois pas une.

Nous voilà donc le 19 décembre, à la sortie de mon cours de potions, à partir dans la direction opposée de celle de Maiy. D’habitude, je regagnais mon dortoir pour poser mes affaires, avant de remonter directement dans la Grande Salle. Aujourd’hui, je montais au troisième étage, en prétextant un mal de ventre à l’infirmerie. Une potion, et dix minutes plus tard je serais en train de manger dans la Grande Salle. Et c’est comme ça que je me suis retrouvée dans le couloir de métamorphose, m’imaginant être l’invisibilité même devant les 2ndes années qui sortaient de la salle de Lynch. Je ne salue pas Ava, ni les filles de mon dortoir quand elles passent. L’invisibilité m’aurait rendu aveugle.

Mais la vérité dépasse l’imagination. J’ai compris ça ce jour-là, quand ce foutu Edwin Wellhister est sorti de cette foutue salle de cours.

@Edwin Wellhister zitem

Couleur RP : #274e13
5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis

08 févr. 2022, 18:49
Les quatre vérités  E.W 
19 Décembre
-4 jours avant les vacances.

Edwin n'avait toujours pas déterminé s'il voulait vraiment rentrer à la maison. Il allait le faire, comme d'habitude même s'il s'était promis que non évidemment. Maman lui manquait toujours un peu, mais sa maman d'avant, pas la mère qu'il avait maintenant qui était plus une inconnue qu'autre chose. Il n'arrivait pas à se défaire de l'espoir, qu'entre temps, elle ai peut-être changé. Espoir sûrement vain mais c'était normal de rentrer. La plupart des gens le faisaient, il n'avait pas envie d'être tout seul à Poudlard à ne rien faire. A être le gamin un peu bizarre dont sa mère ne veut pas. Au pire des cas, il pourrait sûrement squatter chez les Parker ou chez Lily-Rose -enfin s'il se rappelait du numéro de ses parents.

Tout comme la dernière fois, il imaginait sa mère lui tendre les bras avec un sourire. Et probablement encore comme la dernière fois, elle ne le regarderait qu'avec un œil méprisant à lui demander ce qu'il faisait là avant d'essayer de lui faire rentrer dans la tête que les sorciers, lui y comprit, n'étaient que des bêtes. Des être anormaux et dépourvu du sens de l'égalité, de la justice ou de la moralité. Et même en sachant tout ça, il allait quand même reprendre le train, en trainant des pattes et avec le poids du monde sur les épaules mais ce serait fait. Simplement pour s'assurer qu'il avait au moins essayé. Si jamais il restait ici et que sa mère était enfin prête à changer mais qu'il loupait le coche ? C'était une pensée terrifiante, qu'elle ai un jour été prête à lui pardonner et à accepter ses erreurs sans qu'il n'ai pu faire quoi que ce soit parce qu'il n'était pas là.

Il n'arrive pas à penser à autre chose depuis ce matin et ses gestes sont mécaniques à souhait. Il ne pourrait même pas dire ce dont ils ont parlé en cours ou même dans quels cours il est allé. Normalement, il n'a séché aucune de ses classes jusqu'à présent, il se souvient à peu près avoir bougé autant de fois que de cours qu'il est censé avoir. Ses camarades ont respecté son silence. Enfin, à peu près, ou c'est peut-être simplement qu'Edwin ne s'est pas assit assez près des seuls qu'il connaisse vraiment pour qu'ils puissent leur parler. Ou peut-être que si mais que leurs voix n'ont pas atteint la petite bulle dans laquelle il était plongé depuis ce matin. Comme s'il avait de l'eau dans les oreilles et les membres légers comme du coton. Il se sentait groggy est à des années lumières de son corps physique.

Il se ramena cependant à la réalité brutalement quand il reconnu la fille à l'autre bout du couloir. Lexa Queen, reine de l'horreur, pomme pourrie de qualité première, emmerdeuse de son monde. Et, par dessus le marché, raison des pleurs et angoisses de Maiy depuis quelques temps. Si ça n'avait tenu qu'à lui, Edwin aurait baissé la tête et foncé en sens inverse pour ne pas avoir à la croiser, vu le fiasco de la grande salle la dernière fois. Mais justement, ça ne tenait pas qu'à lui cette fois-ci. Il avait dit à Maiy qu'il allait s'occuper de Lexa, il n'avait pas menti et surtout pas à elle. Croisant les doigts dans son dos pour qu'elle ne le remarque pas, il espère fortement qu'elle ne le poussera pas à s'énerver parce qu'il préfère se faire petit avec sa directrice de maison cette année. Il défait son chignon rapidement pour que ses mèches viennent cacher sa cicatrice, éviter qu'elle ne fasse que l'observer et s'approche à grands pas.

Queen ! Faut qu'on parle de Maiy, tu permets ? Si tu permets pas c'est encore mieux, j'vais te faire chier quand même.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

09 févr. 2022, 22:04
Les quatre vérités  E.W 
La vérité à bien dépassé toute imagination possible. Même en tournant la tête, et me collant au mur qui soutient la porte de l’infirmerie, Wellhister m’a vu. Quand je le vois venir vers moi, je m’attends à tout. Que je n’ai pas à être ici, dans ce couloir, ce château, ce pays, voire cette galaxie, que je devrais arrêter toute activité qui fais de moi une humaine - notamment respirer - ou même qu’il ne veut pas m’entendre parler de la Une de la Gazette la prochaine fois qu’on se croise à la Grande Salle.
L’imagination.

Et la vérité.
Il a eu une infinité d’occasion de me dire ça depuis notre dernier petit-déjeuner. C’est ceux que font les sans-statuts. Ils râlent dès qu’ils en ont l’occasion. Pourquoi aurait-il attendu une année ? La vérité, c’est celle-là. J’ai eu le malheur de croiser une fille dans une salle, et aujourd’hui, Edwin vient m’abattre ce malheur sur la gueule. Parler de Maiy. Que peut-il me dire que je ne sache pas déjà ? Je sais déjà tout. Je sais qu’elle me hait, ai-je besoin d’en savoir plus ? Très certainement. Qu’il me le répète, encore et encore, peut-être que ça changera quelque chose.

L’imagination. Maiy me pardonnera. Un jour, d’ici quelques mois, ou quelques années. Tout le monde sera heureux, et moi, je serais heureuse avec elle. Peut-être que je continuerais d’entendre sa voix dans tous les bruits du monde. Une voix aimante et attentionnée. Une voix qui me sera destinée. L’imagination n’a jamais été ma plus grande qualité. Elle ne me servait qu’à me rassurer. À me dire que je ne faisais rien de mal. Si je sais reconnaitre l’imagination de la vérité, ce n’est pas parce que j’ai su les différencier, au fil des années. C’est parce que l’imagination est bien plus jolie que la vérité. Voilà la principale caractéristique de l’être humain. Voilà la vérité.

Et puis une autre vérité. Celle que va me cracher Edwin. Est-ce que je veux l’entendre ? Pas vraiment. Pas du tout, même. Alors j’éloigne la vérité. Je ne sourcille pas au nom de Maiy. Comme un genre de robot humanoïde.

- Pas maintenant, Wellhister. Je vais à l’infirmerie. Mal de ventre, je dis, en me passant la main dessus. Et tu me donne envie de gerber. Tu veux que je te gerbe dessus, Wellhister ?

L'imagination, encore. Comme si cette pseudo-menace allait repousser Edwin. Même les serpents de Méduse ne l’éloignerait pas. J’imagine une autre dimension, une autre Lexa, et un autre Edwin. Une dimension où il partirait. Mais il finira bien par revenir. Et cette Lexa imaginera elle aussi une autre dimension. Avec une autre Lexa, et un autre Edwin. Et ainsi de suite.

Et pourtant malgré tout, la vérité dépasse l’imagination. D’un nombre infini de manières. Parce que la vérité est l’univers dans lequel on se trouve tous. Nos corps subissent, tandis qu’une partie de nos âmes dérivent dans l’imagination. Les corps sont des vérités douloureuses et visibles de tous. Les âmes sont des imaginations sordides que nous sommes les seuls à apercevoir.
La vérité, et l’imagination.

Couleur RP : #274e13
5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis

16 févr. 2022, 22:44
Les quatre vérités  E.W 
Elle ne s'enfuit pas en courant comme il l'avait au début imaginé et comme, il devait se l'avouer, il aurait peut-être préféré. Il ne savait pas trop ce qu'il cherchait, ce qu'il pouvait dire ou faire. C'était pour Maiy, c'était la seule certitude qu'il avait. Entre tout le reste se battaient ses angoisses et son envie d'être cruel et méchant. Parce qu'elle lui avait fait du mal à lui aussi, qu'elle était une sang pure, idiote et irréfléchie. Et par dessus tout, parce qu'elle était amie avec Carry, elle qui avait disparu d'un coup alors qu'elle aurait pu répondre à ses questions. Peut-être même que Lexa savait tout, elle. Qu'elle lui parlait. Qu'elles riaient de son sort, du pauvre petit Edwin en cellule puis meurtris. Oh que oui, peut-être que Carry l'avait crié sur tous les toits. Ou peut-être qu'elle s'était tue, que la honte l'avait enfin rattrapé et qu'elle avait fermé son clapet. Mais elle était partie alors Edwin ne saurait ni comment c'était arrivé, ni ce qu'il s'était réellement passé et encore moins pourquoi tout ça lui était tombé sur la gueule à lui.

Le flou complet, et la paranoïa qui le poussait à imaginer que tout le monde était au courant sauf lui. Même Lily-Rose l'était, et même elle le laissait dans le flou. Pourquoi pas les autres ? Elle le détestait de surcroit, si elle l'avait su elle aurait juste jubilé dans son coin. Il ne cache pour une fois pas sa cicatrice par réflexe quand la colère commence à ronronner dans son ventre. Qu'elle voit tout, elle qui garde ses œillères sur son immondice. Elle qui, comme tous les lâches, essaie de fuir quand elle est en tort. Il ne va pas la laisser faire, maintenant qu'il s'est approché jusqu'à l'atteindre c'est trop tard. Il plisse les yeux et essayant de garder pour lui une grimace de dégoût de voir la fille devant lui.

J't'en prie. C'est pas dans votre culture de croire que les nés-moldus adorent se faire gerber dessus ? Tu veux tenter, voir si ça me ferait kiffer et te lécher les bottes ? Il agrippe avec plus de force la bandoulière de son sac qu'il serrait déjà à l'excès sans quitter des yeux l'autre Serpentard. C'est compliqué d'être un peu honnête de temps en temps ? Question lancée dans le vide. Réponds pas, tu le serais pas.

Il guette autour de lui la distance jusqu'au prochain virage. Il court sûrement plus vite qu'elle. Il est plus grand, et même s'il ne récupère pas beaucoup d'énergie la nuit, il devrait pouvoir supporter un sprint sur 100 mètres. Si elle s'enfuit, ça veut dire qu'il peut la rattraper, mais le plus important c'est que si lui a besoin de partir, il pourra facilement. C'est devenu un de ses réflexes depuis Londres, vérifier qu'il peut s'enfuir. Il vérifie aussi souvent que personne ne le suit. Avant, ce n'était que des réflexes. Aujourd'hui, c'était devenu des obsessions et il pouvait passer des heures à imaginer tous les scénarios possibles pour fuir une situation. Obsession d'être en sécurité et de pouvoir fuir la chose qui lui courrait après sans cesse. La paranoïa, la peur du noir et de se faire enfermer quelque part. Il ne savait pas pourquoi mais c'était là et ça ne voulait pas partir.

Ecoutes, j'ai pas envie d'me disputer avec toi. J'ai pas envie de m'énerver, qu'on se batte, que Taylor m'en foute encore plein la tronche, je suppose que toi non plus d'ailleurs. J'suis juste là pour Maiy. Il reporte son regard sur Lexa et la jauge à nouveau. Elle mérite pas que tu la casse comme ça, okay ? Peut-être que c'est compliqué pour ton cerveau étriqué mais elle a pas besoin de ça. Il enfonce ses mains dans ses poches et gratte ses ongles des pouces sur ses doigts pour évacuer la pression. Elle est... Je la comprend pas entièrement, mais tu lui fais vraiment mal, c'est dégueulasse. Tu devrais plutôt être contente qu'elle t'envoie pas de sorts dans la tronche mais moi je te remettrais droite dans tes bottes si tu lui redis des merdes pareilles sur l'attirance et tout le merdier. Elle fait ce qu'elle veut ok ? Ca te regarde pas. Si tu veux pas de truc avec elle, ou si tu veux faire croire à quelqu'un qu'il t'apprécie, fais au moins l'effort de pas lui faire de mal.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

13 mars 2022, 18:19
Les quatre vérités  E.W 
J’ai toujours cru aux contes de fées. Je m’abandonnais dans les contemplations des dessins qui accompagnaient les histories féeriques, je les lisais avec ardeur, sans relâche. Je m’imaginais rejoindre le palais de princesses, je m’imaginais être aimée au point qu’un peuple entier s’endormirait à mes côtés, qu’un prince me sauverait d’une pomme empoisonnée, ou que perdre une chaussure de verre me ferais trouver l’amour.

Pourtant, aucuns princes n’est venu. Aucunes princesses non plus, d’ailleurs. on m’a mis sur le chemin un ange, tombé du ciel, par une magie, très certainement louche, mais qui ne m’a jamais fait douter.

- C’est vrai, j’adorerais voir ça. Je devrais le filmer, et le montrer à tout le monde. Comme au cinéma. Ça serait drôle.

À Londres, parmi les nombreux livres qu’on avait, une bibliothèque était réservée aux livres, essais, contes et pièces de théâtre dans ce genre là. Petite, je m’étais promis de ne jamais y toucher, de ne plus jamais y penser. Pourtant, j’ai passé deux étés à ne vivre que dans ces livres, à mettre en place toute sortes de plan, pour vivre comme dans ces livres. Pour plier les Moldus et leurs progénitures à une dominance de Sang-purs. Pour mettre fin à l’existence de ces êtres sur Terre.

- J’ai pas dit ça pour l’emmerder, Wellhister. Pourquoi vous pensez tous qu’on veut le mal partout ? Je l’ai pas menacer avec ma baguette en la formant à avouer ce qu’elle ressent, je suis pas un tirant.

Alors pourquoi je l’ai dit ? Parce que j’ai beau me convaincre du contraire, rien ne m’avait formellement prouvé, avant, que Maiy pouvait m’apprécier. Et moi non plus, je ne l’aimais pas tellement. J’ai juste fais ça pour l’agacer.

- J’ai ma place ici, moi, le sans-statut. Toi non. J’pense que tu l’a bien compris. T’as pas à me faire ta morale de sale Wellhister Moldu à deux balles.

Les humains sont vide d’humanité, c’est la seule caractéristique qui lie Moldus et sorciers. On a beau vouloir s’auto-procclamer le nouvel Érasme, nous sommes tous fous. Pourtant, on veut tous être réfléchi, humain. Et c’est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous.
Et c’est bien connu ; l’autre caractéristique qui lit Moldus et sorciers, c’est la folie.

Couleur RP : #274e13
5ème année [48-49] - filière sciences
Lexa Queen, ou le trèfle à 4 feuilles vivant de Maiy Lewis