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18 mars 2022, 13:06
Baignade nocturne
Avec @Madison White
Mois de juin


J'avance tout doucement en direction du lac. Vu la merveilleuse météo, j'avais prévu aller nager dans le lac pour me détendre tardivement, et voici où je suis. Le soleil a réchauffé le lac de ses rayons durant la journée entière, et bien que ce dernier soit désormais couché, je ne doute pas une seule seconde que le lac est toujours chaud. La lune éclaire à merveille cette étendue d'eau, ainsi que ces environs, si bien que je n'ai même pas eu à apporter ma baguette!

Je me souviens à quel point ce fut dur de me rendre ici. Quelle galère que de sortir du château en pleine nuit! Enfin, nuit... C'est vite dit. Je suis sorti du château vers 20h15, afin de respecter le couvre-feu. Par contre, je doute que je serai de retour à temps... Je devrai faire vite.

Autour du lac se trouve un lot d'arbres dont je ne connais même pas les noms. Probablement des chênes, un arbre commun. Pourquoi l'école perdrait son temps à planter des arbres rares après tout...

Je regarde l'eau d'un regard soucieux. Arrivé à destination, je n'ai plus le courage que j'avais précédemment. Et si c'était dangereux? Il pourrait y avoir des sangsues, ou pire, des piranhas dans le lac! Je ravale ma peur et enlève le pyjama que je portais auparavant. Il me faudra des vêtements secs à revêtir après ma baignade! Je garde cependant mon caleçon. Je vais tout de même pas me baigner nu, faut pas exagérer...

Je pose les pieds dans le lac pour m'acclimater à la température du lac. Il est un peu plus froid que ce que j'aurais cru, mais qu'importe. Il reste d'une température agréable. C'est à ce moment que j'entends des pas à proximité. Pitié, faites en sorte que ce ne soit pas le garde-chasse, il va me déchiqueter... Ou pire, un préfet...
Dernière modification par Dylan Baguets le 22 mars 2022, 12:30, modifié 1 fois.

18 mars 2022, 18:41
Baignade nocturne
@Dylan Baguets


Sous son manteau d'étoiles, l'école dans les bras morphées, paraissait bien sinistre. Ses couloirs interminables, ses tableaux plus étranges les uns que les autres et bien sûr... Cette silhouette. Cette silhouette qui pied nu se dirigeait vers le lac. Cette silhouette qui rasant les murs du château semblait se vouloir discrète. Cette silhouette qui laissant sur son passage un parfum au miel et à lavande... N'était autre que moi.

- Pitié faîte que je le retrouve...

En pyjama, c'est à dire d'un jogging et d'un ample tee-shirt blanc, les lèvres se mordant par anxiété, je posais mes pieds nus sur l'herbe du parc. Le regard s'attardant avec prudence sur le moindre signe suspect, je m'aventurais alors sur la pelouse en quête du bien que j'avais laissé ici cet après midi.

- Brrr...

Ce n'était pas une nuit fraîche comme nous en avions l'habitude en Angleterre mais la sanction qui planait au dessus de moi avait don de me glacer le sang... J'imaginais déjà le pire : me faire transformer en crapaud par la directrice et être renvoyé dans une lettre à mes parents... Mon dieu...

Alors que je regardais sous un banc du parc, si le bien que j'avais perdu était là ou non, un petit clapotis me fit sursauter. Les poils de la nuque se hérissant, je jetais un coup d’œil appréhensif vers la source du bruit. C'est là que je le vis. Un garçon à la crinière brune dont le visage indistinct se tournait vers moi. Les pupilles se rejoignant malgré le noir qui hantait les lieux, je compris que je ne pouvais plus faire marche arrière, il m'avait vu.

- ...

D'une démarche gracieuse et silencieuse, j’enjambais les quelques mètres qui nous séparaient. Le cerveau alors à la recherche d'une explication qui pourrait bien justifier ma présence ici, je cessais tout bonnement de réfléchir à la vu du garçon en question qui les pieds dans l'eau... était en caleçon.

- Hum... Hum ! Je peux savoir ce que vous avez l'intention de faire... toi et ton calbar ?

Nous faisions un peu près la même taille, avions tous les deux un visage enfantin digne de première année.. Bref... Inutile de chercher une excuse quand celui qui pouvait vous dénoncer était dans une situation bien plus précaire que vous...





1ère année - couleur Rp : #8080c0
Dans le soir, vaguement splendide et glorieux,Vénus rayonne, pure, ineffable et sacrée,
Et, vision, remplit d'amour l'ombre effarée.

11 avr. 2022, 03:53
Baignade nocturne
Je rougis jusqu'aux oreilles. Heureusement que la pénombre le cache... J'envoie mon regard entre le tas où se trouve mes vêtements et le lac. Devrais-je courir à l'eau pour me camoufler ou reprendre mes vêtements pour m'habiller? Je n'ai pas pris tous ces risques pour rien, tout de même!

Les secondes me semblent interminables, le silence de cette rencontre insoutenable. Les battements de mon coeur beaucoup plus rapides que d'ordinaire me rappellent l'urgence de la situation. Je n'ai pas l'heure exacte, mais il ne doit sûrement plus me rester longtemps avant que les portes du parc ferment jusqu'à demain, et je n'ai aucunement envie de me retrouver embarré ici!

Il ne doit pas s'être passé plus d'une minute depuis les dernières paroles échangées, pourtant. J'étais, jusqu'à ce moment, toujours de dos, afin que la silouhette, que j'attribue à une jeune fille de Première ou Deuxième année, soit épargnée des détails de mon anatomie masculine. Je sais bien que je porte un slip, mais qu'importe! La noirceur me rassure toutefois, elle ne verra rien. Je me tourne alors totalement face à elle pour mieux la voir.

Les battements de mon coeur, de plus en plus rapides, de plus en plus forts, répercutent dans mon crâne avec une puissance terrassante. Le stress me fait voir flou, je me sens étourdi, j'ai mal à la tête... Je parle, presque en hurlant, terrorisé, tandis que je me sens faiblir. Je ne sais pas à qui je parle, je ne sais pas pourquoi je parle. Mais je parle, et c'est tout ce que je sais. Les mots s'échappent de ma bouche un à un, à un débit plus que rapide, sans que je ne puisse rien y faire.

- J'admets, j'admets tout! Je suis venu ici pour me baigner, je regrette, je voulais pas... Enfin, si, je voulais, mais je...

Je sens une larme couler sur ma joue, que la pénombre masque, à mon plus grand bonheur. Je tombe à genoux, victime d'un malaise dont je ne contrôle rien. La nausée s'empare de mon corps, et je dois faire tout mon possible pour ne pas vomir.

- Je suis désolé, je...

Je ne sais pas à qui je m'excuse, d'autant plus qu'avec le semi-murmure dont je fais désormais usage je doute que quiconque m'entende. Je suppose que cette excuse était adressée à moi-même. Pour quelle raison? Je n'en sais rien. Pour la prise de risque? Pour être aussi faible? Pour ce malaise dont je suis victime? À quoi bon le savoir, après tout. Ça ne changerait rien à mon état actuel qui se déteriore. Je dois à tout prix retourner dans le dortoir avant le couvre-feu, c'est tout ce que je sais.

Une horrible pensée répercute en moi à ce moment. Et si le couvre-feu était déjà passé? Et si j'avais perdu tellement de temps que je suis déjà actuellement hors-la-loi? Je tremble comme jamais auparavant je n'ai tremblé, à moitié évanoui, la nausée prenant toute mon attention pour ne pas vomir, le monde tournant autour de moi, la fièvre assaillant toute dernière pensée logique. Je n'ai aucune idée de ce qu'il m'arrive, mais c'est puissant.


@Madison White à toi de jouer!