Ce rêve impossible : que tous ceux qui se sont aimés n'aient jamais à se quitter.

Il neige, Amour. Il neige dans nos cœurs, il neige dans nos têtes. Pourtant, nous deux, Soleil, apportons la fonte des neiges. Et d’aussi loin que cet amour nous vienne, je te promets d’être à tes côtés.

Pourtant, quand j’en ai parlé à Dawn, c’était plutôt un nuage qui s’est installé. Non pas qu’elle ait fait venir l’hiver, mais ce n’est certainement pas elle qui a apporté le soleil. C’était plutôt un de ces jours où le ciel est gris, mais où l’on ne se couvre pas d’un énorme manteau. Un jour moche, où on sait bien qu’on n’a pas encore vu le pire. Le beau sourire, les yeux grisonnants. Pas un mot. Est-ce que c’est une réaction normale ? Je n’en sais rien. C’est peut-être parce que je n’en sais rien que je me suis retrouvée dans cette situation.

Dawn m’aime. Et je l’aime. Tout comme Maiy m’aime, et tout comme je l’aime. Alors j’ai cru bon de parler à ma sœur de celle avec qui elle partageait mon cœur. Dawn n’a pas réagi par jalousie. Elle veut mon bonheur, autant que je veux le sien. Être si pour être heureuse, je dois passer par la case « Maiy », alors je le ferais. Je le ferais mille fois, si c’est avec elles deux que je vis ça. Je ne suis qu’un corps, sans elles. L’une m’apporte la grandeur, l’autre la faiblesse. Et chaque corps à besoin de ces deux-là. De quoi se sentir fort, de quoi sentir ces limites. Ma limite, c’est ce qui blessera Maiy, et Dawn. Ma force, c’est ce qui les rendra plus heureuses.

Et pourtant, je reste une Queen.
Chez nous, il n'y a
Pas de Moldus.
Pas d'heureux.
Pas de ratés.

Les Queen sont cruels, intelligents, monstrueux. Nous sommes une vieille famille qui prônent la destruction massive. Qu’importe ce que l’histoire raconte, nous avons été sur tous les fronts. Nous avons lutté, nous nous sommes battus pour faire entendre la voix du sang. Et si le seul épilogue que nous trouverons sera la descente aux enfers, les chapitres de notre immense vie auront été

Qu'importe si les événements hasardeux de ce chien de destin nous lacèrent le cœur au point que notre pouls se débat. Qu'importe si les larmes s'amassent sur nos joues pales.
Qu'importe si l'un d'entre nous est terriblement, désespérément amoureux.

Amoureux au point que des mesures tout aussi désespérées s’imposent.
Nous sommes les Queen. Chez nous, personne n'échoue. Personne ne se mélangent aux impurs. Personne n’est faible.
Et personne
N’est faible
D’amour.

Et si je vais rester éternellement avec Dawn, c’est pour ça. Maiy me rend faible. Dawn me rend forte. Parce que Dawn est une Queen.

@Dawn Green & @Maiy Lewis

Être amoureuse.

C'est quelque chose auquel je n'avais jamais vraiment pensé.

Dans le sens où je pensais que ça m'arriverait bien, bien plus tard. Genre, une fois Poudlard finie ; ou bien dans mes dernières années au collège.

Et me voilà, en troisième année, du haut de mes 14 ans et demi - ça fait "et demi" aujourd'hui hihi - le coeur tout retourné par une blonde bien spéciale.

Je comprends maintenant les gens qui disent qu'on ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Qui aurait cru que je tombe sous le charme de Lexa Queen, une Carry Harrison en devenir ? Mais maintenant, je sais qu'elle est plus que ça, tellement plus que ça. Je l'ai vu en elle, elle peut changer, elle peut être une personne meilleure. Elle me l'a dit ; elle veut le faire pour moi. Et je crois que c'est ma plus grande fierté.

Lexa, c'est devenu comme une drogue. Je ne peux plus me passer d'elle. Je ne sais pas comment j'ai fait avant. Elle illumine mes journées, mes pensées. Et même si on ne peut pas afficher nos sentiments au nez de tous comme un couple normal, je m'en fiche.

Parce qu'elle m'aime. Et moi aussi, je l'aime.

Alors on a nos petits moments comme ça. Comme aujourd'hui dans la serre. Où on se retrouve, et on peut enfin être nous-même, juste toutes les deux. On s'apprivoise, on apprendre à s'aimer l'une l'autre ; vraiment. Ça me fait peur un peu parfois ; quand je réalise la vitesse à laquelle je tombe amoureuse d'elle. En l'espace de quelques jours, j'ai l'impression de l'avoir aimé depuis des années. Je me trouve à décréter que tout ce qui sort de sa bouche, tout ce qu'elle fait, tout ce qui la fait elle ; est magnifique.

Parfois, dans la salle commune, en cours ; j'arrête ce que je fais. Et je l'observe. Je l'admire. J'admire ses traits parfaits, je laisse mon coeur s'emballer. Parce que comment puisse-je être si chanceuse ? Qu'une telle créature soit maintenant mienne ?

Les serres sont mon endroit préféré du château. Mon amour de la Botanique y est pour beaucoup. Je m'y sens tellement bien. Je m'y sens chez moi, à l'aise. Je m'y sens aussi bien que dans les bras de Lexa.

Rien ne pourrait venir ruiner le sentiment de confort et d'apaisement que je ressens ici.

Rien.

Rien ?

@Dawn Green

Comment réagir face à une telle nouvelle ? Lexa est... Amoureuse ? Et pourquoi ?
J'ai voulu sourire à ce moment là, pour lui montrer que j'étais heureuse pour elle. Mais l'étais-je vraiment ? Non. Mon regard vide m'avait trahie, je le savais bien.

Moi, je suis tombée amoureuse. Puis tout cela à changé par une suite d'évènements que je ne saurais expliquer tant ils sont flous. Peut-être les ai-je rendus flous volontairement ? Pour ne pas me replonger dans le Lac où j'avais souhaité me jeter moi et mes soucis et... Disparaître ? Et si je recommençais... Non. Tout ne se déroulerait pas comme je le veux maintenant. Mon envie de quitter ce monde, disparu au simple contact d'une Rose.

Lexa, est-elle réélement amoureuse ? Je ne peux y croire. Je suis devenue tellement mauvaise maintenant, depuis que je n'ai plus l'amour. Alors comment pourrait-elle sombrer dans les bras chauds de cette fille dont elle m'a parlé, alors que je l'ai connue aussi cruelle que moi ?

Je l'aime, Lexa. Elle est ma sœur, ma famille. Je vis pour elle, et personne ne pourra changer ça. Pas même cette personne que je souhaite maintenant connaître, qui emballe le cœur de celle qui m'empêche de sombrer. Et je compte bien le lui faire comprendre.

Bien qu'au fond, je n'ai aucune idée de quelle façon je lui ferait comprendre tout cela. Et puis quel comportement devrais-je avoir à son égard ? Elle doit être bien spéciale pour que j'en ai entendu parler.

Cette inconnue devra comprendre l'importance de sa place dans le cœur de Lexa. Et l'importance que Lexa a dans le mien. J'espère qu'elle ne sera pas de celles et ceux qui une fois amoureux passent le clair de leur temps avec la personne qu'ils aiment, qu'ils ne leur disent pas ces je t'aime si précieux comme l'on cite un simple mot. Qu'elle saura comprendre tout ce que vis Lexa, tout ce que nous vivons et tout ce qui peut se dérouler à l'avenir.

Je souhaite ma sœur heureuse. Et amoureuse si elle le souhaite. Je souhaite ma sœur heureuse mais jamais qu'elle ne me quitte pour cette fille. Je souhaite... Encore sentir mon cœur battre pour quelqu'un.

@Maiy Lewis & @Lexa Queen

J’ai rêvé, longtemps, d’un prince charmant qui plairait à mon frère. D’un homme grand, intelligent et riche qui offrirait à Louis ce qu’il veut. Un époux digne, avec qui donc admet irait chasser, fêter, boire, ou quoi que ce soit que mon père a fait avec ces amis, quand j’étais petite. Jamais je n’ai imaginé devoir présenter ma petite-amie pro-Moldus et ma demi-sœur de Sang-Mêlé anti-Moldu. Jamais les Moldus n’ont eu leurs places dans mes rêveries d’enfant. Jamais Lexa n’avait imaginer devoir présenter deux opposés l’un à l’autre.

Pourtant, j’ai un peu d’espoir en moi, qui a longtemps hiberné. Mais il est prêt à reprendre la main, il est prêt à tout pour m’aider. Peut-être que c’est tout ce que j’ai, maintenant. Un peu d’espoir triste, détruit par des années de souffrances infligées. Un cœur en lambeau qui n’attend qu’un pansement pour cicatriser.

Qui sera ce pansement ? Dawn, la famille abandonnée dans les célèbres d’une guerre, ou mais, le rayon de soleil qui brille derrière les nuages ?

- Je suis contente de te parler, je dis à Maiy, en jouant avec ces doigts. J’aime pas quand on est dans ce château, on peut jamais être vraiment ensemble.

Je m’étais imaginée, pendant longtemps, tomber amoureuse de Poudlard. De son architecture, sa magie, ses sorciers, sa grandeur. J’avais pensé que je rejoindrais l’élite de l’élite, la crème de la crème et toutes les dérivées pour décrire les élèves les plus exceptionnels de ce château. Je n’aurais jamais imaginé être l’une de ces marginales que critiquait mon père, des années et des années durant. Je suis de ces gens passables, qui abandonnent leurs croyances quand ils trouvent l’amour. Je suis de ces poètes qui garde en tête tous leurs mots, et tous leurs maux au lieu de les coucher sur les papiers. Je suis de ceux qui brulent, explosent, qui se consument, s’embrasent, s’incendient. Je suis de ces cœurs cassés qui cherche de quoi se réparer.

- Un jour, on fuira. On ira ailleurs, à un endroit où on a le droit au bonheur.

Je suis en train de tomber amoureuse d’elle. Un peu plus, chaque jour. Je me réveille, et je vois les couleurs de sa maison sur les draps. Je tombe amoureuse. Sur ma table de chevet, le dessin qu’elle m’a fait. Je tombe amoureuse. Je m’habille, et je l’imagine toucher la soie de ma chemise. Je tombe amoureuse. Je mange, à quelques places d’elle. Je tombe amoureuse. En cours, je la vois parler avec quelqu’un. Je tombe amoureuse. Et quand on a un peu de temps libre, on se voit. On tombe amoureuses.

Pourtant, je peux pas dire que j’aime quelqu’un si elle ne connait pas mes proches. Dawn, Antonn, Louis. Elle a déjà vu mon petit frère, à l’inauguration de Godric’s Hollow. Elle connait Antonn, d’une manière ou d’une autre, parce qu’elle m’en a parlé. Mais Dawn, c’est la seule qu’elle n’a jamais rencontrée.

Et inversement. Antonn, Dawn, et Louis se sont tous rencontrés. Si je veux inclure quelqu’un au cercle des gens que j’aime, ils devront tous rencontrer Maiy.

Je quitte les bras tendres de Maiy, et lui dit :

- Mais j’aimerais te présenter quelqu’un, avant.

J’ai dit à Dawn de me retrouver ici, à cette heure-là. Je lui ai dit que j’étais amoureuse, folle amoureuse. Je lui ai dit que je voulais lui présenter celle que j’aimais. Celle qui me rendait meilleure chaque jour, celle qui me rendait plus vulnérable, aussi.

J’ai toujours dit la vérité à Dawn. Je lui ai parlé du retour de notre père, l’année dernière. Je lui ai parlé de ce que je pensais des statuts de sang. Je lui ai parlé d’Antan, Carry, Jenna, et tous les autres. Je lui ai présenté mon frère, mon monde et mon univers. Je lui ai offert mon nom de famille. Pourtant, elle ne sait toujours pas que j’ai revu celui qui m’a offert, lui aussi, ce nom. Ce stupide nom, cette malédiction.

Peut-être que le mensonge n’a jamais été la solution adéquate. Peut-être que la vérité triomphera, éternellement. Peut-être même qu’un jour, je perdrais Maiy parce que je lui ai menti. Mais en attendant, je continue de pourrir les environs. De gâcher les humains, de répandre un venin cruel et maléfique autour de moi.

Je continue d’être la méchante de l’histoire. Celle qu’on déteste.

Il y avait un truc que j'aimais bien faire : c'était associer mes proches, les gens importants de ma vie, à des métaphores. Par exemple, mes parents étaient mon phare, je savais que je ne serai jamais perdue du moment que je les avais dans ma vie. Gianna était un rayon de soleil : sa présence me mettait toujours de bonne humeur, elle savait me remonter le moral, me réchauffer, remonter mon humeur. Edwin était un éclair : il n'explosait pas souvent, mais quand c'était le cas, ça pétait et ça filait droit croyez-moi. Et surtout, c'était magnifique, imposant, grisant ; rare.

Lexa était un flocon de neige. Étrange, non ? Pas tant que ça en me connaissant. L'hiver était ma saison préférée. C'était assez peu commun, je le savais, mais bon, je suis peu commune. Le blanc, la neige, le froid ; ils m'apaisaient. Je pouvais m'allonger des heures dans de la poudreuse et me perdre dans mes pensées, sereine. La neige avait quelque chose de majestueux, figé, qui impose le respect. C'est ce que Lexa représentait pour moi. À chaque fois que je la voyais, elle m'apportait la paix. Et elle était si belle, à tant de niveaux, il m'arrivait de me pincer pour me confirmer que c'était bien moi, celle qu'elle bénissait de son âme. Moi, c'était moi qui occupait ses pensées.

Quelque chose que j'avais découvert avec Lexa aussi, c'était que j'avais un grand besoin de contact tactile, d'intimité. J'avais besoin de l'avoir contre moi ; c'était qui était un peu paradoxal étant donné qu'on ne pouvait pas afficher notre amour au yeux de tous. Je me jetais donc presque sur elle dès qu'on avait un moment à nous.

Je collais mon front au sien, nos bouts du nez se frottant légèrement, et me donnant envie de l'embrasser tendrement.

- Je sais. Ma voix était plus grave que d'ordinaire, lourde de sens. Je me réjouissais qu'on souffre toutes les deux de cette distance, indifférence qu'on était forcée d'afficher. J'aurais détestée être la seule, ou pire qu'elle soit la seule. J'étais prête à endurer n'importe quoi, du moment qu'on le faisait ensemble. Je te suivrai jusqu'au bout du monde les yeux fermés, mon ange.

J'avais passé des nuits entières à penser à des surnoms affectifs à donner à Lexa. Quelque chose d'intime, qui nous lie encore plus. J'avais directement renoncé au classique 'ma chérie', 'mon amour', 'ma beauté', ou pire 'mon bébé'. Je grimaçais rien qu'à l'idée. Trop basique, générique. Ils sonnaient faux dans ma bouche. Et je voulais de l'authentique, à notre image. Et puis 'mon ange' était arrivé. Et là ça avait été le déclic : c'était parfait. Il roulait parfaitement sur la langue, comme si il créait une bulle protectrice à chaque fois que je le prononçais. Vu de l'extérieur, les gens dirait que c'était plutôt moi l'ange de nous deux. Mais à mes yeux, Lexa était un ange ; un ange aux ailes cassées. Qui n'arrivait pas à voir sa beauté. Je voulais être celle qui lui ouvre les yeux.

Lorsqu'elle se dégagea de mon emprise, je ne pus retenir une petite moue désapprobatrice. Reviens. Et ces mots n'arrangèrent rien, me mettant tout à coup dans un état de panique.

- Quelqu'un ? J'avale difficilement, essayant de contrôler ma voix ; sans succès. Tu as parlé de nous à quelqu'un. Sans me le dire ? Lexa, je... tu sais que j'en crève autant que toi, d'en finir avec ces rendez-vous secrets et toute cette merde, mais je... personne de mon entourage ne le sait, même pas Edwin. Edwin allait me tuer quand il allait savoir, c'était certain. Et retarder la date de mes funérailles n'arrangeait rien. Mais pour l'instant, je n'y arrivais pas. Et puis c'est qui ? On peut lui faire confiance ? J'hésite avant de m'étrangler. Pourquoi tu m'en as pas parlé avant ? Et si je fais une mauvaise impression sur le coup du stress ?

Je ne veux pas te perdre.

Je savais que ça allait angoisser Lexa ma réaction, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.