Tu écoutais attentivement l'infirmier. Alors tu t'étais infligée ça toute seule ? C'est parce que tu avais commencé à ne plus manger autant qu'avant que ton corps avait fini par ne plus rien demander ?
A la question de ton interlocuteur, tu te mis à réfléchir. C'est vrai ça, depuis combien de temps ?

- Euh... Un mois, ou p'têtre un mois et demi.

A peine tu avais terminé ta phrase que déjà, il t'annonça un nouvel examen - magique, bien entendu. Tu jetas un regard stressé vers lui. Vraiment ? Tu n'avais aucun souvenir du premier puisqu'à ce moment là tu n'étais pas consciente. Là tu l'étais. Est-ce que ça allait faire mal ? Qu'est-ce qu'il allait faire exactement ? Comment un sortilège pouvait permettre d'examiner ton estomac et ton système digestif ?

Lorsqu'il te proposa de t'expliquer ce qu'il allait faire, tu acquiesças vivement en hochant la tête de haut en bas énergiquement - ce qui te valu un tournis qui te fis fermer les yeux quelques secondes. Ça te convenais très bien qu'il t'explique. Tu n'étais déjà pas très rassurée à l'idée de cet examen, alors si en plus il avait fallu que tu le subisses sans savoir exactement ce qu'il se passait... Non merci ! Même si, de toute façon, tu n'avais pas réellement le choix. Ce que tu espérais par contre, c'est qu'il s'arrête à cet examen - même si ça tu en doutais fortement. Tu sentais qu'il creusait de plus en plus, et vu ton état tu ne tiendrais pas ta carapace encore très longtemps.

- Oui, j'veux bien.

Déjà un mois et demi. Ce n'était pas rien. "Il s'est passé quelque chose ces deux derniers mois?" Poursuivit-il doucement son enquête en sachant pertinemment que la Serpentard risquait de faire la question. Autant prendre les devants: "Je ne vous demande pas ce qu'il s'est passé, juste si quelque chose vous a bouleversé?"

L'examen magique semblait angoisser sa patiente, il le voyait à ses réactions et à son vif hochement de la tête. Tellement énergique qu'il la sentit avoir un vertige. "C'est indolore. Vous allez sentir quelque chose qui se situe entre l'envie de se gratter et des picotement le long de votre tube digestif." Il désigna les zone une à une en les nommant au fur et à mesure, partant de la gorge jusqu'au ventre. "La gorge d'abord, votre cou le long de l'œsophage qui fait la jonction avec l'estomac, juste ici." Il montrait une zone juste sous les côtes gauches. "Puis vos intestins." Il désignait son ventre, dans sa globalité.

Il l'avait regardé dans les yeux tout le temps de son explication, surveillant qu'elle ne perdait pas connaissance. "Quand j'aurais terminé, je vous donnerait quelque chose qui va limiter vos vertiges. Vous êtes vraiment faible." Une infusion de miel, des sucres rapide et rapidement assimilable. Ensuite il lui proposerait quelque chose de très léger, généralement bien toléré de ceux qui s'alimentaient mal et surtout peu. "Vous me dites quand je peux procéder à l'examen." Il avait vraiment besoin de son accord, surtout vu son état de fatigue psychique et physique.

Tu te figeas. Et voilà, ça y est, on y arrivait. La fameuse question que tu voulais éviter. Heureusement, il précisa qu'il ne demandait pas de détails et cela te fis lâcher un soupir de soulagement.

- Ouais.

Simple, rapide, concis. Pas détaillé, parfait. Il ne poserait pas de questions, du moins tu l'espérais, parce que tu ne voulais pas avoir à tout raconter et à t'effondrer comme la dernière fois que tu t'étais confié. Ça avait beaucoup trop mal tourné cette fois là, et tu avais arrêté depuis. Mais tu étais tellement fatiguée, sur tous les plans, que tu ne savais même pas si tu aurais la force de tout garder pour toi.

Tu écoutas ensuite attentivement l'infirmier. Tu regardas le moindre de ses faits et gestes et tu sentais ton corps se détendre petit à petit. Bon, ça ne te semblait plus si horrible que ça...
Vous êtes vraiment faible. Outch. C'était bien une chose que tu détestais ça, ce n'étais pas pour rien que tu ne te confiais pas. Pour ne pas paraitre faible. Et aussi parce que tu ne voulais pas que ça se retourne contre toi comme ça avait été le cas avec Ava et Leann l'année dernière.

Tu pris quelques instants pour respirer et tu fermas les yeux pour penser à autre chose. Une fois ceci fait, tu donnas ton accord à l'infirmier à tes côtés sans pour autant ouvrir les yeux.

-Vous pouvez y aller.

Il y avait eu quelque chose qui avait joué sur sa prise de nourriture depuis la rentrée. Potentiellement un évènement pendant les vacances donc. Il nota l'information dans un coin de sa tête et répondit: "Je conçois que vous n'ayez pas envie d'en parler, certainement encore moins avec moi. Mais je vais devoir parler de vous avec la psychomage. Votre santé est en danger si vous continuez ainsi. Et il est préférable de régler ce qui vous perturbe pour réussir à reprendre une alimentation équilibrée." Autant prévenir la fillette de la procédure qu'il allait suivre, l'honnêteté se devait d'être de mise. Il allait prévenir Angie Miller de son cas et cette dernière risquait de venir à la rencontre de la jeune fille. Et même: "Idéalement, je préférerais que vous alliez voir Miss Miller de vous même. En fonction de ce que vous lui direz, elle pourra m'aiguiller pour vous aider à remanger mieux, sans me révéler quoi que ce soit."

S'en était suivi les explications concernant le sortilège de diagnostic que Clarke écouta avec attention avant de donner son accord pour qu'il le lance. C'est donc ce que fit l'irlandais, même si elle avait les yeux clos. Le retour magique qui lui parvint était mitigé. Parmi les points les plus négatifs, un estomac plus petit que les norme et un transit ralenti, cohérent avec le peu d'absorption de nourriture. Mais plutôt positif, pas de brûlures répétées de son tube digestif par remontée d'acide. Ca aurait pu être pire. C'est ce qu'il expliqua à la Serpentard. "Vous avez des signes cohérents avec la privation de nourriture, mais pas de grosses lésions. C'est rassurant malgré tout."

Et maintenant, de quoi lui redonner un peu d'énergie, parce que le Revigor avait ses limites et que ce n'était pas une solution à terme. Diamruid s'éloigna du lit en rappelant à la petite de ne pas bouger et, une fois dans le bureau, appela un elfe plus ou moins rattaché à l'infirmerie pour demander un bouillon léger, un yaourt et un fruit. En attendant, il fit chauffer un peu d'eau et y mis une cuiller de miel qu'il apporta à la vert et argent: "Tenez, buvez ça, ça va vous aider. Un elfe va revenir avec un repas qui ne pèsera pas sur votre estomac." Et aussitôt dit, aussitôt la petite créature déposait un plateau au pied du lit avant de disparaître. Le médicomage laissa le temps à sa patiente de boire sa tasse de miel infusé puis, il approcherait le plateau.

La psychomage ? Il allait parler à la psychomage ? Oh... Non, ça ne te plaisais pas. Pas du tout. C'est répétitif, mais tu n'avais vraiment pas envie de parler. Enfin pas de ça. Tu retins un rire sarcastique. Aller la voir toi-même ? De ton plein gré ? Tu ne pensais pas que ça irait jusque là. Ton cas était si grave ?

- J'aime pas me confier.

Ni demander de l'aide, d'ailleurs. Au moins, l'infirmier avait été honnête : il n'avait pas agi dans ton dos en allant parler à la psychomage sans t'avoir avertie. Peut-être devrais-tu l'être aussi ?

- C'est pas si... Grave, si ? Je veux dire, il y a des cas pires que le mien qui ont sûrement plus besoin que moi de Miss... Miss Psychomage. J'veux pas avoir à demander de l'aide, encore moins si d'autres ont plus besoin de cette aide que moi.

Tes yeux fermés, tu sentis exactement ce que t'avait dit l'infirmier aux endroits exacts qu'il t'avait indiqué. Lorsque l'examen fut terminé, tu fus soulagée : ce n'était pas douloureux certes, mais c'était pas la chose la plus agréable du monde. Tu écoutas attentivement le résultat de ton examen : rien d'irréversible, ce n'était pas trop tard, il n'y avait pas de séquelles importantes pour l'instant. Pour l'instant. L'homme s'éloigna en m'indiquant de rester sur mon lit, ce que je fis. Il revint quelques minutes plus tard avec un mélange qu'il te donna. Tu bus d'abord une gorgée en tentant d'identifier ce qu'il y avait là-dedans et ce n'était pas bien compliqué : il y avait au moins de l'eau et du miel, et peut-être autre chose, tu n'en savais rien. Tu n'avais perçu que le plus évident. Un elfe apparu soudain au pied du lit et y déposa un plateau avant de disparaître comme il était arrivé. Tu regarda le contenu du plateau : aucune faim à l'horizon... Tu terminas ta boisson et déposas le verre sur le plateau que l'infirmier venait d'approcher de toi. Bon...

Tu jouas quelques minutes avec le bout de ta fourchette dans le bouillon, avant de te décider à manger. Puis se fut au tour du yaourt, que tu terminas presque. Mais tu ne pouvais plus rien avaler de plus. Tu n'en avais pas envie.

Ne pas aimer se confier. Il en savait quelque chose, toute la fratrie était sur le même balai et pouvait remercier leurs parents. Il pouvait donc comprendre mais il savait aussi tout le bien que cela pouvait faire que de réussir à parler. Cependant il ne répondit pas tout de suite, préférant attendre qu'elle se remplisse au moins un peu l'estomac. Finalement elle mangea tout ou presque et il ôta les restes et le plateau de sa vue pour ne pas la dégoûter. La créature qui l'avait apportée allait revenir bientôt récupérer le tout.

- "Même si vous n'en avez pas envie, il va bien falloir aller voir Miss Miller. Je sais que je vous force la main mais si, ce que vous avez est grave. A terme, votre santé et votre vie sont en jeu. Plus vous serez prise e charge tard, plus cela sera difficile et long de guérir. Psychologiquement et physiquement." Voilà pour la première étape. La seconde était d'expliquer qu'il n'y avait pas de gradation dans la souffrance et les besoins en terme d'aide. C'était plus délicat, mais il devait vraiment le lui dire.

- "Il ne faut pas comparer sa souffrance à celle des autres. Vos soucis avec les repas montrent que vous n'allez pas bien et vous l'avez confirmé. Peut importe les autres, vous avez besoin qu'on vous guide pour pouvoir reprendre un rythme de repas normal. Demander de l'aide ce n'est pas être faible, au contraire. Reconnaître qu'on ne peut pas y arriver tout seul, c'est être bien plus fort que vous ne le croyez. Parce qu'on connaît ses limites et on se permet de progresser." Il l'avait appris grâce à Owen, son frère, et il aurait certainement besoin qu'on le lui rappelle un jour, quand il l'aurait oublié.

Tu baissas la tête pour éviter le regard de l'infirmier. D'accord, tu avais bien compris que ça allait devenir urgent. Mais tu ne pouvais pas t'empêcher de reculer ce moment. Parler de tes problèmes n'était pas quelque chose que tu aimais, pour la simple raison que ça donnait aux autres un moyen d'utiliser ça contre toi. La dernière fois que tu t'étais confiée, ça avait mal tourné. Et même si depuis cette dispute vous vous étiez réconciliez, tu ne te confiais plus à Ava, qui pourtant était ta meilleure amie. Même cette "agression" dans le couloir avec l'autre taré de cinquième année était restée sans explication. Tu avais tenté de ne pas y repenser d'ailleurs. Malgré toi, certaines choses avaient changé dans tes habitudes depuis cet épisode : par exemple, tu ne rentrais dans ta salle commune que quand il y avait du monde avec toi dans le couloir. Tu nourrissais cette peur que ça recommence, même si tu ne voyais pas ça comme de la peur, mais comme de la précaution.

- Ok. J'irai la voir. Mais je veux que vous veniez avec moi pour lui parler de moi. J'pourrais pas y aller de moi-même.

Tu ne pouvais pas parce que lorsque tu franchirais la porte de l'infirmerie, tu tracerais ta route jusqu'à la salle commune sans aller la voir. Tu n'en aurais pas le courage, ni la force. Au moins, si l'infirmier allait parler à la psychomage, tu n'aurais pas le choix et tu ne pourrais plus reculer. Et si en plus tu étais là, alors tu n'aurais vraiment plus le choix et tu ne pourrais vraiment plus reculer. Tu ne lui demandais pas d'assister à la séance, seulement de parler avec la psychomage. Juste ça.
Tu savais que tu n'en avais pas fini, et que quoiqu'il arrive, il n'allait pas te lâcher la grappe, tu l'avais bien compris. C'était son job, après tout...

Les mots prononcés semblèrent avoir un effet. Mais lequel? Clarke avait baissé la tête, coupant la possibilité de lire quoique ce soit sur les traits de son visage. La petite brune resta ainsi de longues secondes, peut-être même une paire de minutes avant que sa voix ne s'élève à nouveau, toujours tête basse. L'infirmier scolaire hocha la tête d'un mouvement. Il avait de toute façon prévu d'écrire à Angie, le faire de vive voix ne changeait pas grand chose. "Voici ce qu'on va faire. Vous, vous vous reposez ici. Comme ça, si jamais votre estomac ne supporte pas ce que vous avez mangé je ne suis pas loin. Essayez de dormir pour retrouver un peu d'énergie si vous n'avez pas de nausée. Pendant ce temps là, je vais envoyer une note à Angie Miller pour qu'elle vienne ici. Nous parlerons tous les trois et nous verrons comment tout ceci s'organise." Diarmuid attendit un mouvement d'assentiment de la part de la Serpentard puis s'éloigna non sans tirer les rideaux d'un coup de baguette pour lui laisser de l'intimité. L'infirmerie était généralement le dernier endroit que les adolescent voulaient visiter, autant rendre le séjour le moins désagréable possible.

Il regagna ensuite son bureau pour s'atteler à deux tâches. La première, écrire un mot pour Angie dont l'espace de travail se trouvait non loin de là dans le même couloir. Il pourrait en faire une note pliée en avion et l'ensorceler pour qu'elle aille jusque son amie. Il y résuma la situation en quelques mots.

Bonjour Angie,

J'ai à l'infirmerie un jeune fille dont l'état de santé psychologique requiert ton expertise. Elle préfère que je te parle de son cas devant elle directement. Je ne sais pas quand tu termines tes rendez-vous mais si tu pouvais passer avant le repas de ce soir, cela serait appréciable.

Diarmuid

Le parchemin fut rapidement plié et envoyé en quelques coups de baguette, ces petits sortilèges étaient tout de même bien pratique. Sa tâche suivante fut d'annoter le dossier médicale de Clarke Kane. Date, constat, traitements mis en place, demande d'intervention d'Angie. Il ne faisait même pas de phrases. Ce n'était pas nécessaire. Le dossier fut refermé et posé dans le coin du bureau. Puis, l'oreille tendue vers la salle d'hospitalisation en cas d'appel, il s'occupa d'une autre tâche administrative, juste le temps que la réponse de sa collègue et amie ne lui parvienne


@Angie Miller

C'était un de ses moments de creux où je n'avais pas de rendez-vous fixe. Mon bureau était alors ouvert comme à son habitude où je me tenais prête à aider et écouter n'importe quelle personne qui passerait par là. Ce n'était pas une personne qui était rentrée dans le bureau mais un avion en papier ensorcelé qui était venu me trouver. Je regardais l'objet avec curiosité, peut-être une farce provenant d'un élève ? Un avion qui s'était perdu ? Il n'y avait qu'une façon de le savoir, l'ouvrir. Non ce mot m'étais bien adressé en fin de compte. Pas de blague non plus mais plutôt une situation d'urgence où Diarmuid me demandait mon expertise pour aider une jeune fille. Je craignais le pire. Si il me demandait de l'aide c'était que la situation devait être assez grave. Aussitôt ma lecture fini je me précipitais dans le couloir puis jusqu'à la l'infirmerie, pratique d'être juste à côté dans des situations comme celle-là. Je suis entrée sans frappé, presque en courant. C'est avec la respiration haletante que je me suis retrouvée face à mon ami. L'interrogeant du regard avant de prendre la parole.

"J'ai... fais aussi... vite... que j'ai... pu..."-tentant de reprendre mon souffle, il faut que je me remette au sport je crois."Dis moi tout, où est la jeune fille en question ? Il me reste un peu de temps avant ma prochaine séance, environ une demi-heure."

Posant mon regard sur les lits de l'infirmerie, j'attendais la réponse de mon collègue.

La réponse qui lui parvint fut relativement rapide et surtout, Angie était venue en personne et au pas de course. Avait-il été à ce point alarmiste? Bon quelque part, la situation de la Serpentard était sacrément préoccupante, le plus tôt elle pouvait aller discuter avec Angie, le mieux c'était. Il se leva de son bureau pour venir poser une main sur son épaule: "Prend le temps de retrouver ton souffle déjà, elle est dans la pièce d'hospitalisation. Même si tu n'avais pas pu venir tout de suite, je l'aurais gardée. Au moins jusque ce soir." La rassura-t-il avant de l'inviter d'un geste à le suivre jusqu'au lit dont les rideaux étaient toujours clos. "Miss Kane, Angie Miller est avec moi, nous pouvons venir?" Diarmuid attendit un accord verbal avant de tirer suffisamment le rideau pour les laisser entrer tous les deux.

Restant debout à proximité du lit de manière à ce que son amie puisse se présenter comme elle le souhaitait, Diamruid patienta avant de reprendre la parole: "Angie, Clarke Kane m'a demandé de t'expliquer avec elle ce qui l'avait amenée ici et pourquoi je pense qu'elle a besoin de toi." Rappela-t-il assez méthodiquement, s'il faisait toujours preuve de bienveillance avec ses patients, la communication avec un collègue demandait un peu plus de méthode et de détachement. "Elle a été amenée pour un malaise et en l'auscultant et en discutant avec elle il s'est avéré que depuis la rentrée de janvier environ elle ne mange presque plus et multiplie les séances de course à pied. Je n'ai pas demandé plus de détails mais il semblerait qu'il se soit passé quelque chose pour Clarke. Je pense que c'est avec toi qu'elle doit en discuter mais qu'en parallèle on doit voir à ce qu'elle puisse reprendre de bonnes habitudes de repas. J'aurais besoin de ton avis pour ne pas aller trop vite, si je sais comment adapter ses repas pour son corps, c'est toi qui saura me dire si c'est compatible avec son... état d'esprit." Il avait cherché le dernier mot pour qu'il soit le plus adéquat possible. Mais en psychologie, il n'avait pas eu de vraie formation, juste ce qu'il avait appris sur le tas en France et à l'hôpital de campagne, et peut être que sa nature aidait aussi. Il adressa un regard à chacune avant d'ajouter:

- "Je vous laisse discuter toutes les deux, Angie je t'attends dans le bureau? Miss Kane je repasse vous voir après." Il sortit ensuite de l'espace délimité par le rideau pour aller à quelques mètres de là, dans son bureau, pour attendre devoir, ses fasses en appui contre la table d'auscultation. Il songeait à la suite du suivi de la jeune fille et voulait contrôler que son repas léger restait bien dans son estomac et qu'elle n'avait aucune sensation trop désagréable. Selon son retour il verrait pour lui demander un plat adapté pour le soir et seulement une fois ce dernier avalé il verrait pour la laisser retourner dans sa salle commune. C'était beaucoup d'anticipation et d'inconnues, mais nécessaire.