A l'initial, Lyam crut que la jeune fille n'avait pas compris son humour - parfois difficile à déchiffrer, il l'admettait. Heureusement pour lui, la fille du nom de Kimberly sembla comprendre la blague et renchérit par dessus.

Il laissa vagabonder son regard sur les étagères et leurs livres bien alignés les uns à côté des autres. Qui avait donc eu un jour l'idée de les répertorier ainsi ? Il ne le saurait sans doute jamais. En voyant les différents rayons de la bibliothèque, Lyam en venait très souvent à réfléchir sur son orientation et son futur métier, autant bizarre que ceci puisse paraître. Le Gryffon ne voulait pas forcément un très bon métier de point de vue pécuniaire. Ce qu'il voulait surtout, c'était un métier qui le passionne et qu'il prenne du plaisir à la pratiquer. En tout cas, il avait encore le temps de réfléchir à la conception de son futur emploi, vu qu'il n'était qu'en première année. D'autant plus que certaines filières étaient proposées au sein de l'établissement.

Kimberly lui posa alors une question et Lyam ne sut que lui répondre. Il se lança tout de même, sa réponse n'ayant sans doute pas une grande importance.



Il ne voulait pas paraître pessimiste et il ne s'aventura donc pas trop dans ce sujet. La beauté de la vanne suivante de la bleue le fit sourire. Le silence s'installa ensuite dans la grande salle sombre. Soudain, un petit bruit se fit entendre. Au début, Lyam n'y prêta pas attention. Comme le silence se faisait de plus en plus lourd, le son, semblable à un grattement émergeait dans la salle. On aurait dit quelque chose - ou quelqu'un - qui grattait une surface en plastique ou un objet du genre.

Aux aguets, Lyam se leva, et jeta un coup d'oeil insistant à Kimberly. Il ne savait pas si c'était la luminosité baissante ou le petit bruit, ou même les deux, pourtant tout lui semblait différent dans la bibliothèque. Maintenant, les colonnes au bout des rangées de livres lui paraissaient imposantes voire même effrayantes. Il avait l'impression que les ombres créées naturellement dans les recoins étaient devenues mouvantes, presque vivantes. La salle lui semblait également de plus en plus froide et hostile et le grattement demeurait toujours incessant.

Mots soulignés pour Au fil des mots.

C'est ainsi que je vois les rêves, un monde où le vent peut caresser avec tranquillité le visage, oh, que ce peut être loin de la réalité.

Sursauter.
Sursauter devant le bruit soudain inattendu, sentir une pression s'abattre sur son corps frêle, qu'était-ce ? Qu'était donc ce briseur de silence ? Un grattement, j'avais peur, beaucoup pus peur que mon camarade, elle s'était emparée de moi, je ne le laissait pas paraitre mais je tremblais, parce que je savais que nous ne pouvions sortir, et même, si l'idée nous venait, si nous réussissions, que nous attendait-il dehors ? Serions nous des hontes à nous promener si tard ? Ferions-nous perdre des points à nos maisons ? La peur me nouait le ventre, quelle peur oui, c'était donc ça, il était hors de question de le montrer. Le noir, le grattement, une ambiance sombre s'était emparée de ce cocon, il ne voulait pas de nous alors, un fantôme ne traverse-t-il pas les murs ? Panique, voilà ce que définissait le tremblement incessant de mes pauvres mains, un tremblement indescriptible, sous la table alors caché.



Nous ne nous étions pas racontées d'histoires effrayantes comme on pourrait le faire autour d'un feu, mais la même tension pesait au dessus de nos têtes, il n'y avait pas le crépitement des branches sous les légères flammes qui réchauffaient un sachet de marshmallow, non, pas non plus de tentes montées autour de nous, mais pourtant c'était comme une forêt dans laquelle nous avions perdu nos repaires, il y avait le bois oui, il était représenté par les colonnes spectaculaires qui s'élevaient au dessus de nous, mais je ne sais pourquoi, pour moi c'était la même chose.

La tension ne cessait de monter, et Lyam n'en pouvait déjà plus. D'où provenait ce grattement horripilant ? Il se déplaçait dans la bibliothèque qui était désormais plongé dans un noir presque total, tout en essayant de se rapprocher du bruit. Il y parvint à peu près et, ne sachant plus où aller, il observa tout autour de lui. Sa recherche de l'origine du bruit ne fut pas très fructueuse.

Le ventre de Lyam se serrait, sans qu'il ne sache pourquoi. Mais qu'était ce donc ? Le stress ? Pourtant il n'était pas anxieux. Mais du coup ? La peur ? Oui sans doute. L'atmosphère sombre et étouffante de la pièce lui faisait peur. Et il détestait ce sentiment. Le rouge voulait s'en débarrasser à tout prix, mais ce n'était pas si simple que cela.

Quelque chose de froid rentra en contact avec le bras de Lyam. *Kimberly aurait donc une main si froide ? Kimberly ?* C'est alors qu'il l'aperçut, les jambes flageolantes, devant lui. Alors tout se passa très vite. Sans comprendre ce qui procurait ce froid, il porta son regard sur son bras. Il poussa un cri, qu'il ne put retenir. Sur son bras était posé une étrange créature. Une sorte de petit dragon. *Un petit dragon ? Mais ça n'existe pas ! C'est quoi ce machin alors ?* Un lézard. C'était un lézard qui arpentait son bras. Pris de panique il secoua vivement son bras, de manière à faire partir l'animal. Ce dernier sauta habilement sur le sol et fila se réfugier dans un coin.



Lyam avait parlé rapidement, d'une voix étouffée et fixa la Serdaigle pour voir sa réaction.


@Kimberly Harlez, désolé du retard
Nous avons l'autorisation de @Lancelot O'Lake pour le lézard. En espérant que Méléagant ne soit pas trop secoué

C'est ainsi que je vois les rêves, un monde où le vent peut caresser avec tranquillité le visage, oh, que ce peut être loin de la réalité.

Je fis prise de terreur en entendant le cri de Lyam remplir le silence de la bibliothèque d'une manière si brute, que j'en tomba de ma chaise, je ne l'avais pas suivi, j'étais restée à notre table, je n'osais pas m'aventurer plus que cela.. Enfin, c'était avant d'entendre la voix étouffée, paniquée presque du garçon qui me demandais de venir.. Je me levai avec une pointe d'appréhension, me dirigeant vers le cri du chaton, et quand je vis ce spectacle je cru qu'à mon tour j'ai failli moi aussi ettoufer un cri, dans le coin de la pièce, un lézard, c'était donc ce bruit, je n'aimais pas vraiment les animaux, et lui nous avait fichu de plus une de ces trouilles, il n'atisait pas ma pitié, mais je m'agenouilla quand même, devant moi lui, ou elle, mais iel n'était pas attirant, je pointa mon doigt vers lui comme s'il pouvait me comprendre :



L'angoisse s'était emparé de moi juste avant, hors de question que ça ne recommence ensuite, même si je devais faire la morale à un animal qui ne comprenait peut être rien du tout, mais qu'importe, plus jamais je ne vivrais cela, peut être qu'on ne s'en rendait pas compte, mais les colones de bois dans l'ombre et cette atmosphère rendaient l'air extrémement pesant.

Le petit lézard lui avait fichu une de ces frousses ! Heureusement, Lyam était un Gryffon. Et un Gryffon, ça n'avait jamais peur. Ou presque. Le jeune Murphy senti son cœur ralentir la cadence. Kimberly s'approcha et se baissa vers le petit animal. Elle pointa un doigt, comme pour l'avertir. Mais cela eut le seul effet de le faire fuir à toute allure. Le rouge étouffait presque dans cette ambiance pesante et close. Maintenant que le petit reptile s'en était allé, qu'allaient ils pouvoir faire ?

Il réfléchit calmement, s'asseyant sur le sol, les genoux pliés. Ils pourraient lire. Sans lumière, impossible. Ils pourraient dicuter. Mais de quoi ? Ils pourraient trouver un jeu amusant. Mais l'atmosphère ne s'y prêtait pas. Le garçon abandonna finalement sa réflexion, et se résolu à poser la question à la Serdaigle.



Sa voix était désormais beaucoup plus apaisée et confiante. Le coup de terreur du lézard s'était enfui, aussi vite que ce dernier, et Lyam n'en était pas triste. Il se demanda si Kimberly avait eu autant peur que lui. Il essaya de se mettre a sa place. En vain. Toute son imagination était mise à zéro par cette ambiance lugubre. Le garçon se dit qu'il ne verrait plus jamais la bibliothèque de la même façon.

@Kimberly Harlez

Le petit lézard était parti.
Je pense que mes avertissements avaient portés leur fruits, j'espérais ne plus jamais avoir affaire à lui. En tout cas, jusqu'à la prochaine fois.
Liam me demanda ce que je souhaitais faire, bonne question.. A vrai dire je n'avais pas plus d'idée que lui, Lumos et moi n'étions pas de paire et même, les livres, c'était pas mon truc, j'aurais même pas du être là, les colonnes étaient effrayantes, vraiment, je n'osais même plus les regarder.



Si quelqu'un venait nous sortir d'ici, au moins, parce que c'était pas gagné, et parce que même si on nous trouvait, nous serions sûrement sanctionnés pour trainer aussi tard dans Poudlard, alors l'idée était là : soit nous faisions du bruit et d'ici là, peut-être que la concierge nous trouverait, ou alors nous restions silencieux, et le bibliothécaire nous trouverait ici le lendemain, et il serait peut être clément, ou alors furieux, bref, je n'osais pas imaginer.. Je ne voulais pas être un boulet pour ma maison, vraiment, alors je croisais les doigts le plus fort possible, et pria pour qu'on comprenne que si nous étions coincés parmi les livres, c'était un pur accident, rien de plus, de toute façon, qui volerait des livres ?

S'il s'attendait à ce que la réponse de Kimberly lui remonte le moral, c'était raté. Malheureusement, elle avait raison. Il n'y avait rien à faire... Se raconter des histoires d'horreur ? Pourquoi pas, mais ils avaient eu leur dose pour au moins deux semaines. Encore, s'il avait fait jour, les deux prisonniers auraient pu lire ou faire quelconque activité amusante. Mais le sort semblait s'être ligué contre eux.
Lyam n'avait aucune idée de quelle heure il était et il n'avait même pas envie de le savoir. Kimberly avait profondément raison. A part attendre et parler, ils ne pouvaient rien faire d'autre. Le Gryffon décida donc de relancer la discussion, histoire de s'occuper un minimum.



Il marqua une pause. La réponse ne lui importait pas vraiment. Le première année rumina dans sa tête leur impossibilité à sortir de la pièce. Il lâcha en marmonnant, avant même que Kimberly puisse répondre :



Il allait continuer mais il s'interrompit brutalement.



Qu'est-ce qu'ils étaient bêtes... Mais qu'est-ce qu'ils étaient bêtes... C'était tout simple ! Il le connaissait - à peu près - le sort, un Gryffon le lui avait expliqué ! Lyam bondit de sa chaise, s'empara de son sac à dos et courut vers la porte, impatient. Arrivé devant, il sortit sa baguette magique de sa poche. Calme toi, calme toi... Il faut que tu sois concentré ! Il prit quelques bouffées d'air pour mieux se concentrer et pointa sa baguette vers la porte. Après concentration, visualisation. Le garçon imagina la porte entrain de s'ouvrir. La gestuelle, qu'est-ce que c'est déjà la gestuelle ? Il me l'avait pourtant bien expliqué ! Ah, oui ! Lyam réalisa une sorte de S recourbé avec la pointe de sa baguette et prononça distinctement :



Il y eu un déclic et la porte s'entrebâilla légèrement. Youpi ! Il avait réussi un sortilège de deuxième année ! Lyam se retourna vers la Serdaigle et lui afficha un grand sourire.

@Kimberly Harlez

Normalement j'étais là pour travailler.. Mais bon, la situation s'était présentée autrement..



Il lança un regard de désespoir à la porte avant de se lamenter, j'étais presque sur le point de préparer un matelas de livres t'sais ? On devait avoisiner les 22h30 ou 23h, les minutes étaient floues dans ce lieu peu baigné de lumière, tout ce qu'on savait, c'est qu'il faisait nuit noire dehors. Mais Liam sembla avoir un éclair de génie, et en voyant son alohomora très bien exécuté, mes yeux s'ouvrirent en grand et un éclair de honte s'empara de moi.. Ce que j'étais bête.. C'était pourtant facile.. Je mis un doigt sur ma bouche en approchant de l'entrebaillure, regardant à gauche, puis à droite pour s'assurer qu'il n'y avait personne. Puis en murmurant comme un soupir, je lançai au chaton :



Cette aventure avait été sympatique, nous avons appris à nous connaître dans une situation qui ne devait pas vraiment s'y apprêter, mais c'était sympa, on a pris peur ensemble, et j'ai rencontré un garçon vraiment gentil aux couleurs rouges et ors.
Il y avait un bout de couloir à faire ensemble, nous marchames donc en silence, attendant ce moment pour nous quitter.