La troisième année vit qu'elle n'était pas assez convaincante. Et le jeune garçon avait visiblement vu ses marques, cicatrices et bleus vu qu'il fixait encore son bras comme s'il y avait encore quelque chose à voir. Un peu gênée, elle serrait fort l'angle de sa manche, à en froisser le t-shirt. Ses doigts étaient crispés sur ce bout de tissu.

Alice décide de faire mieux vu que le garçon n'est pas convaincu. D'un geste joyeux, elle lâche sa manche. Son jeune camarade ce présent, il s'appelait à parement Anselme. Quel joli nom ! Il lui demande ensuite de ne rien lui cacher.

L'Anglaise est perturbée, elle ne peut pas tout lui dire comme ça, mais déjà qu'elle trouvait ça malsain de mentir, mais là, elle avait à présent de gros remords. Oubliant son jeu d'actrice perfectionner, elle tourne vivement la tête, gênée et répond "n... Non, je suis claustrophobe et la pièce était trop petite à mon goût...".

Il lui tend alors un mouchoir. Puis, fait un grand sourire. Elle le regarde, elle n'en avait pas vraiment besoin puisqu'elle ne pleurait plus, mais elle ne voulait pas le décevoir. Que dire ? Que faire ? Sans réfléchir, elle prit gentiment la parole "je ne pense pas en avoir besoin, regard, je ne pleure pas pl... Euh... Pas". C'était de justesse. Ce n'était pas génial, mais la brune espérait de tout cœur que ça irait.

Clair et net, elle a tout à cacher, cette fille. Bien sûr, que je peux lui soutirer quelques informations, quoique, il faudrait que je le fasse avec justesse.
Mais ce n'est pas du tout mon intention, loin de là. De toute façon, si elle est lassée de ma compagnie, je peux toujours m'en aller, et on oublie cette histoire. Après tout, pas de quoi en faire tout un plat : Un petit sprint, et c'est fini...

Les gens qui mentent, je ne peux pas m'empêcher de ne pas leur en vouloir. Beaucoup de personnes détestent ça, mais moi j'ai mes raisons de ne pas trop leur en vouloir. Après tout, si ils mentent, c'est qu'ils ont une bonne raison ! Il n'y a que la vérité qui blesse, de toute façon...Donc si elle ment, tant pis. Je la laisse tranquille.

Ah bon ? De la claustrophobie ? Oui, elle l'avait déjà dit, mais là, ça semble être à un stade plus élevé que celui dont elle m'a parlé, il y a quelques minutes. Donc c'est bien ce que je me disait, ce n'est pas une "petite" phobie, c'en est une pas mal. Bon à cause de ses bleus, je sais que quelque chose de base ne va pas, et qu'il y a autre chose que ce petit point faible. T'es curieux, hein ? Tu meurs d'envie de le savoir, hein ? Pourquoi tu lui demande pas...hein ! Parce que j'en ai pas envie ?

Elle refuse gentiment mon mouchoir. Compréhensible, elle a déjà utilisé sa manche...zut, je dois relancer la discussion, je déteste ça. Heureusement, je dois déjà lui répondre.

- Pas de soucis ! Et encore désolé pour la pièce, hein !

Je pense que j'ai une part de responsabilité dans l'affaire, ce serait trop facile de dire que tout est de la faute de sa personnalité.

- On va faire genre j'ai rien vu, pour...ça.

Je chuchote ça, ou plutôt je le dit à mi-voix. Si elle m'a pas entendu, tant mieux, si elle m'a entendu, tant mieux. Je voudrais pas la stresser...Je désigne très légèrement son bras avec un petit hochement de tête.

J'ai rien vu, je suis aveugle, j'ai des lunettes et une canne. Il vient de se passer quoi, déjà ?

@Alice Smith

Le jeune garçon s'excuse encore une fois. "Nan, c'est bon." Alice tournait la page. De toute façon, elle avait une question bien plus importante en tête, pourquoi sa claustrophobie avait déclenché sa partie dépressive ? Il, y avait-il un rapport ?

Pendant qu'elle était perdue au fin fond de ses pensées, elle entend Anselme lui dire à mi-voix qu'il va faire comme s'il n'avait rien vu. Il, y avait-il un rapport ?

Soudain, la Gryffonne ressent un malaise, elle tressaillit avant de reprendre vivement ses esprits, ce mordant, la lèvre. Si elle faisait comme de rien était, il serait encore plus intrigué. La lionne décide donc de lui montrer. D'un geste adroit, elle remonte légèrement sa manche.

Son bras, couvert de deux, trois bleus tout au plus, des égratignures, cicatrices, bref, à l'air fort douloureux vu comme ça. Pourtant, c'était supportable. "N... Non, c'est bon, j'ai juste dû tomber..."

Dû tomber ? *Rah, c'est quoi ça ?!* C'est sûr, il allait voir clair dans son jeu, quand on a mal à ce point, on sait qu'on est tombé ! Alice veut se frapper, mais elle se contente de planter vivement ses incisives dans ses lèvres. Pourquoi ça ne marchait pas ? Pas avec ce garçon ? D'habitude, c'est infaillible !

Pour ne pas continuer d'être observée, scrutée, dévisagée, elle rabaisse sa manche et s'efforce à sourire, même si elle voudrait se laisser tomber sur le sol. Ses jambes trembles, ne pouvant plus tenir.

Oui, bon, là, c'était pas discret. J'ai aucune idée de si elle le fait exprès ou pas, mais finalement, elle s'est décidée à remonter sa manche, allez savoir pourquoi, mais on dirait qu'elle me fait confiance. Parce que pour révéler un truc comme ça...bon courage.

La nausée me monte à la tête. Ô seigneur, comment peut on vivre...avec ça ?? Un mélange de bleus presque violacés, voire jaunes, avec des cicatrices blanches toutes fraîches...'est insupportable à regarder. Autant de choses doivent lui faire mal, pas vrai ? Quelle horreur...cette vue me dégoute, j'en ai envie de vomir. Et de l'aider, aussi, même si je peux pas faire grand chose.

Elle est tombée. Je veux bien être naïf, mais pas à ce point. J'ai l'impression qu'elle ne ment plus qu'elle dit la vérité. Elle doit avoir beaucoup de choses à cacher, alors...Malgré ça, elle remonte sa manche, et affiche un sourire aussi faux que le nain de jardin de mamie. Elle semble pouvoir s'écrouler à tous moments... faut que je l'aide, peut être, non ?

Je me précipite vers elle, moi qui n'ai pas osé m'approcher d'elle cinq minutes avant, de peur de me voir rejeté comme une vieille souche. Je lui attrape les épaules, et lui lance, avec ma voix la plus calme et la plus gentille possible. Avec cette vision horreur, cela ne m'étonnerai pas que ma voix tremble légèrement.

- Là...assieds toi, si tu veux...tes genoux jouent des maracas ! Euh, oui, le sol est un peu humide mais...tu peux t'assoir tranquillement, pas de crasse importante en vue !

On se la joue humour ? On se la joue humour. Aucune idée de comment elle va réagir. J'en sais rien, mais j'espère qu'elle s'effondrera pas d'un seul coup sur moi, au moins qu'elle prévienne. Enfin je crois que la meilleure solution, c'est qu'elle s'assoit. En tremblant, certes, mais tranquillement. Enfin, je ne peux pas non plus lui reprocher de lâcher prise d'un coup, après ce que je viens de voir...

Le dégoût me hante encore, si je vomis, c'est pas ma faute, c'est de la faute à Merlin. Pas directement, mais- Bon, j'en ai assez pensé.

@Alice Smith

Alice sent ses jambes trembler. *Mince....non, pas maintenant....* Elle fait de son mieux pour ne pas monter son trouble mais sa tête commence à tourner. Le garçon lui parle, que disait-il ? La lionne sentait sa tête douloureuse et n'arrivait absolument pas à se concentrer sur Anselme.

La jeune fille est désemparée. Que faire ? Encore une perte de moyens ? Une crise de stress ? Personne d'habitué n'est là pour l'aider. Elle glisse sa main tremblante dans sa poche, en sortant une petite plaquette de pilules. Vide ! Que faire ?

La Gryffonne veut les remettre dans sa poche, mais sa main la laisse tomber sur le sol. *S'en fiche* Il y avait actuellement d'autres priorités. Elle va tomber d'une seconde à l'autre, quand soudain elle a une idée. Alice s'éloigne du garçon se dirige vers un lavabo et l'ouvre.

Mince, il ne marche pas. Elle panique, ses doigts glissent, tremblent. Au lieu de s'attarder, elle se jette sur le deuxième, des visions d'horreur, ses yeux effrayés essayent de distinguer le robinet. De l'au arrêtera sûrement tout, il faut qu'elle se mette de l'eau dessus. Alice s'empêche de plonger dans le plus sombre de ses songes, elle essaye de tenir. *allez il...il.....a juste le lavabo...tu peux le faire...n...ne laisse pas ta peur t'envahir ...!*

Ses mains essayent d'ouvrir le robinet, mais c'est trop tard, elle tombe en arrière, c'est fini. L'Anglaise avait si peur de glisser, elle allait perdre connaissance et encore faire des cauchemars ce qui ferait qu'elle se ferait du mal à elle-même.

Le jeune garçon ouvre alors à la hâte le robinet, miraculeusement, ça marchait et, coup de chance en plus de ça, l’eau était limpide. Il n’avait pas l’air très bien par contre, mais pour l’aider, fallait déjà qu’Alice se calme. Passant ses mains dans l’eau, elle en mit sur son visage, ce qui parut soudainement tout arrêter.

De l’eau coulait le long de ses bras, ses mains étaient trempées. Sans même s’en soucier, elle inspire, puis expire histoire de se calmer un peu. Tout du moins essayer. Repensant à sa mère, la lionne suivit les conseils que Mathilde avait l’habitude de lui donner. Elle pense alors à une bougie et à ne pas l’éteindre.

En à peine quelques secondes, pas plus qu’il n’en faut pour le dire, la Gryffonne était revenue à elle même. Que ça faisait du bien de pouvoir à nouveau se contrôler au lieu de ressentir ce sentiment d’impuissance ! Tournant la tête vers le jeune garçon, l’Anglaise le voit dessiner et en deux temps trois mouvements, et à peine quelques traits de crayons, un beau dessin était déjà apparut. Magnifique !

Cachant son bras, elle fit mine d’oublier ce qu’il venait de se passer. Le fixant dessiner, ça la calmait encore plus, le Gryffon débordait d’inspiration. Son dessin se formait rapidement, un peu fait à la va-vite, imprécis pourtant, il était très joli et représentatif. Comme Alice aurait aimée avoir son talent !

Rha zut, elle a bougé. De toute façon, je n'ai jamais vu un modèle rester immobile, sauf si c'est un paysage, et encore...
Je jette des coup d'oeil à Alice, et compte sur ma mémoire visuelle pour essayer de retenir les traits de son visage. Vite fait bien fait, en quelques minutes, je réussit à finir la tête de la fille. J'ai pas hésité à lui rajouter de petites étoiles dans les cheveux, au passage. Ça rends plutôt bien !

Je lève la tête pour regarder ses épaules, histoire de la dessiner jusque là. Je n'aime pas dessiner seulement la tête, même avec le cou. Pour moi, il est essentiel de finir le haut de la personne.
Elle n'est pas là. Ou plutôt elle est toujours présente, seulement elle n'est plus à la bonne place. Bruh, comment j'vais faire pour la dessiner, moi, maintenant ? D'ailleurs elle est passée o-Bon, j'ai ma réponse. Elle m'observe dessiner.

Je lui jette encore un coup d'oeil, cette fois un peu méfiant. Et si elle me disait que ça ne ressemble à rien ? Et si elle confondait avec autre chose ?? Par exemple, " oh, beau canapé" ! D'accord, j'exagère peut être un peu, en revanche on me fait des remarques comme ça absolument tout le temps. Essayez de dessiner tranquille, après...

Je la regarde encore une fois, elle me fixe toujours. Je me souviens qu'une fille, Nélya, agaçante comme jamais, à l'école, adorait me voir dessiner. Par tous les temps, quelle que soit la météo, elle me fixait, toujours plus, intensément. Elle m'a rendu tellement mal à l'aise que, et j'ai honte de l'avouer, j'ai ressentie un frisson de joie quand elle a été virée pour cause de harcèlement.
Je ne comparerai jamais cette horrible personne à Alice, bien sûr, simplement...le fait qu'elle me regarde dessiner aussi intensément ravive un peu le souvenir. Rien de méchant contre elle, bien sûr !

Alice m'observe toujours, et comme d'habitude, je commence à perdre mes moyens. Être fixé comme ça me donne une pression de dingue. Déjà, mes gestes deviennent plus grossiers, il me semble que je réussit moins bien mes traits. Un silence plane, je viens de finir le dessin, quoique le bas soit légèrement moins détaillé que le haut, et je lance :

- Euh...ça... te dérange pas si je met pas de couleurs, hein ?

Des gouttes de sueurs perlent un peu à mon front. Vraiment, dessiner et être fixé sans un mot, dans une atmosphère pesante, c'est vraiment la pire sensation.

@Alice Smith

Mots en gras pour Au fil des Mots

Plus Alice fixait le dessin, plus il lui semblait familier. Le papier prenait vie, à chaque coup de crayon, le dessin semblait plus réaliste, plus vivant. Soudain, elle eut un choc, *attends..c’est moi..?*. Anselme dessinait si bien, qu’elle arrivait à reconnaître facilement le sujet du dessin.

Le Gryffondor demande alors si le fait qu’il ne mette pas de couleur dérange Alice. L’enfant réponds alors gentiment “bien sûr que non, fait comme ça t’inspire !”. Le lourd silence ainsi que le fait d’être fixé sans un mot avait l’air de gêner Anselme, la troisième année détourne alors tant bien que mal son regard minutieux et curieux.

La lionne regarde donc la pièce, le moindre détail. Les tas de poussières, les petits insectes, les carreaux brisés, les lavabos jaunis, les portes en bois grinçantes, les fissures sur le sol et dans les murs. Toute la dégradation de l’endroit, elle l’inspectait minutieusement. Pourquoi il était juste considéré comme abandonnée et pas rénové ? En plus, il y avait pas mal de matériel encore récupérable !

La jeune fille, sûrement comme tous les jeunes de son âge, se posait beaucoup de questions. Mais la plupart d’entre elles demeuraient sans réponses. Même quand des nouvelles venaient, elles s’ajoutaient juste à la masse de question qu’elle se posait, le type de question où la réponse n’était ni dans les livres, ni dans la tête de quelqu’un d’autre. Seule, elle pouvait l’avoir.

Ah, les yeux...ces maudits éléments. J'arrive à les dessiner très bien individuellement, mais pour ce qui est de les mettre sur un visage...pas symétrique, pas droits, trop grands, bien trop petits, pas proportionnels...c'est clair que je pourrais y passer des heures.
J'ai déjà réfléchis à les remplacer par un bandeau simple mais...mais non, c'est bien trop grossier et fais à la va-vite. Mais le pire, c'est quand j'ai l'impression que c'est le nez et la bouche qui font un rendu pas beau, que je les gomme, pour m'apercevoir en fait qu'ils étaient très bien.

Heureusement, j'ai mon bic bleu, c'est plus pratique pour repasser sur du crayon. Oui, j'essaye plusieurs techniques, bien que pour l'instant je n'aie pas tenté l'encre. Je fouille mon sac d'une main. Mince, où est il ?
Je souris un peu confusément à Alice, et lui tend le cahier. Un cahier à carreaux, malheureusement, j'avais plus de feuilles blanches.

- Ah euhhh tu pourrais me le tenir deux secondes ? Je cherche mon bic...ça te dérange pas si je repasse, du coup ?

Je demande, on sait jamais, je déteste aussi décevoir. Et au pire, je laisse au crayon, bien que certains détails méritent d'être mis en avant.
Je me met à fouiller nerveusement dans mes poches, c'est le seul bic que j'ai en permanence sur moi, vu que j'écris toujours à l'encre, et du coup au bic aussi, mais c'est plus rare.
Bon bah voilà, je panique...une goutte de sueur me perle au front, je me sens...juste...oui. Ridicule, c'est bien le mot, même si il n'y a pas vraiment raison d'en faire toute une histoire. C'est même pas un stylo que m'a offert un être cher, je l'ai piqué à la maison. Donc ce stylo en soit, je m'en fiche. Mais c'est pas ça, le problème : je déteste perdre quelque chose, même si ça n'a aucune valeur.

Je regarde par terre, à droite, en l'air, à gauche, mais rien sur ce sol pas lavé, mouillé et sale. L'aurais-je fait tomber quelque part sur le chemin des toilettes, ou alors est ce qu'il est resté en sale commune ? Impossible, je l'avais dans ma poche en arrivant, je l'ai senti.
Bon. J'ai l'air vraiment idiot, maintenant c'est clair. J'adresse un petit sourire nerveux et plein d'excuses à Alice, et continue de fouiller mes poches et mon sac, sans grand espoir.

@Alice Smith