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08 mars 2022, 19:31
Parfois la meilleure aide qu'une personne puisse trouver, c'est aider quelqu'un d'autre
14 novembre 2046


Les larges marches du château doraient paresseusement au soleil de novembre, insensibles au vent dont l'érosion leur était pour l'heure imperceptible et au froid qui les laissait de marbre. Leurs perceptions atrophiées par la carapace inusable qui les séparait du monde extérieur, les années, hiver, printemps, été et automne, s'enchaînaient et se ressemblaient toutes. Le dernier événement qui avait secoué leurs fondations et dont elles pourraient se souvenir était la bataille qui, cinquante ans plus tôt, avait secoué le monde des sorciers, projetant des centaines d'élèves à peine diplômés et une poignée de professeurs et d'adultes contre une armée de meurtriers à l'âme aussi impure que leur soi-disant sang. Encore, pour s'en souvenir, aurait-il fallu qu'elles aient un esprit.

Le garçon qui les descendait, lui, n'avait pas vécu cet enfer. Le garçon, ainsi, n'en gardait aucun souvenir. Lui, néanmoins, possédait un esprit.

Edmund empruntait les marches qui montaient jusqu'au château, son pas lourd provoquant sur la pierre le claquement satisfait de l'escalier heureux d'un massage inattendu et qu'il aurait oublié l'instant suivant.

Edmund, lui, n'oubliait pas. Il oubliait rarement. Non pas qu'il eût une excellente mémoire — elle était très bonne, mais pas excellente — mais surtout qu'il la pratiquait. Il la travaillait, la taillait, la sculptait chaque jour avec l'attention méticuleuse d'un perfectionniste. Il lui donnait des informations aussi précieuses que précises, attendait qu'elle les perde, puis les lui donnait encore, et encore, jusqu'à ce qu'elles soient gravées au plus profond de lui. C'était sa bibliothèque personnelle, meuble de pierre insensible au vent et au froid. Et comme toute bibliothèque, on trouvait cachées dans ses rayons, loin derrière les ouvrages préférés ou et les écrits mondains, des œuvres plus secrètes dont on ne parvient malgré tous ses efforts à se détacher.

Parmi elles, un certain trois novembre, sur le terrain de Quidditch.

L'image — le film — le spectacle sons et lumières — et saveurs — était heureusement scellée, couverte par un mouchoir mouillé, dissimulée derrière l'agenda des choses à faire et le post-it des passe-temps. Le post-it s'envolait à chaque pas, l'agenda sursautait à chaque pensée et le mouchoir glissait à chaque battement de cœur, mais chacun revenait à sa place doucement, presque sans effort. Presque.

Edmund passa une racine qu'il ne remarqua pas, baissa la tête pour éviter une branche puis s'arrêta. Devant lui, si près qu'il pourrait le toucher, le tronc noueux d'un noyer tendait les bras vers lui. Saisit un album d'images qu'il ouvrit avec tranquillité. L'écorce rêche caressa les pages poussiéreuses. Renversé, le sablier s'écoula à l'envers, et le vent souffla les grains de sable. Deux livres, une course, la pluie, l'idée confuse d'une salle de balle. Une figure espiègle perchée dans les branches.

Les lèvres d'Edmund s'étirèrent en un sourire, ni triste ni heureux, rien qu'un sourire simple.

Il prit quelques instants pour trouver une position confortable. Il en prit encore quelques uns pour observer les branches de l'arbre, cette année déjà clairsemées, derrière lesquelles se laissait entrevoir le ciel bleu et blanc de l'après-midi.

Après ces quelques secondes de contemplation, il ouvrit enfin son livre.

@Rafaëla White
Dernière modification par Edmund Long le 13 mars 2022, 16:14, modifié 1 fois.

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Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
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08 mars 2022, 23:18
Parfois la meilleure aide qu'une personne puisse trouver, c'est aider quelqu'un d'autre
RAFAËLA, 13 ans
~TROISIÈME ANNÉE~
• 14 Novembre 2046 •
Parc, Poudlard

————


Douce journée, âme déchirée. Je déambule tel un fantôme dans les longs couloirs remplit de souvenirs. Tous aussi douloureux les uns que les autres, tous aussi dévastateur. Je peux toujours ressentir ce vide que tu as laissé en moi...

Reviens... Pars...


Doux baiser à jamais graver dans ma mémoire. Doux souvenirs, devenu insoutenable à présent.

Ce ne sont que des fragments de mes peurs, ces même peurs qui ne sont pas réel... du moins je tente de les maintenir irréel...


Tu étais l’étoile de mes nuits noires, l’étincelle de ma mémoire. Dois-je te dire adieu ? Dois-je partir moi aussi ? Dois-je oublier ? Devrais-je combler ce vide en moi ? Dois-je… ?

Je ne sais plus, aveugler par les tourments, tempête de mes sentiments, je me sens tomber. L’objet que je tenais dans mes mains glisse et tombe comme moi sur l’herbe froide du parc dans un bruit amortit par le sol. Je tombe à genou, la tête dans mes mains, je n’en peux plus de tout ça. C’est impossible à vivre.
J’ai envie d’hurler, de partir loin de tout ça. Emprisonnée entre ces murs si épais qu’ils m’oppressent.

Respire. Calme toi. Ça va aller.

Après avoir prit quelques instants, je repris mon livre tomber à quelques centimètres de moi et me relevais. Je pris une inspiration, séchai deux ou trois larmes qui avaient glisser silencieusement sur ma joue sans que je ne m’en rendre vraiment compte, et je continuai à marcher jusqu’à trouver un endroit paisible pour poursuivre ma lecture.

Ce parc… le parc aux milles souvenirs…


Ce baiser si doux à jamais graver sur mes lèvres, cette danse inoubliable, ce regard incontournable… Je ne les reverrais plus jamais.

En face de moi, cet arbre ci beau et si mélancolique où lisait un garçon de ma promotion. Il avait l’air paisible. Sans bruit je le contournais un peu pour m’installer pas très loin de lui mais a bonne distance pour ne pas le gêner dans sa lecture. Le regard un peu dans le vague de la journée, je pris quelques secondes pour écouter autour de moi, et je décidais d’ouvrir moi aussi mon ouvrage.

@Edmund Long

Marraine de petits chats diaboliques !
Je suis une patate douce !

19 mars 2022, 19:23
Parfois la meilleure aide qu'une personne puisse trouver, c'est aider quelqu'un d'autre
Comme deux années auparavant, Edmund ne parvenait pas à se plonger dans l'histoire. Les mots glissaient sur lui comme l'huile sur l'eau, les phrases se suivaient sans le pénétrer. Les pages se tournaient comme un album de photos que l'on feuillette sans prêter attention. Ce n'était pas faute d'essayer pourtant : le garçon fournissait à sa lecture tous les efforts dont il était capable, relisait les passages plusieurs fois, les suivait du doigt comme s'il avait eu huit ans, les regardait à l'endroit et à l'envers. Il ferma le livre et le rouvrit à une page au hasard. Il tenta de s'imaginer les visages des personnages alors qu'ils parlaient. Il chuchota les lettres, les prononça à voix haute, les chantonna doucement.

Rien n'y faisait. Toujours, après seulement quelques lignes, il perdait le fil des mots. Toujours, cachée sous son mouchoir, l'après-midi du trois novembre projetait son ombre perverse sur sa psychée.

De dépit, l'adolescent laissa tomber l'ouvrage sur ses cuisses, geste plein d'une violence contenue. À travers les larmes qu'il sentait poindre au coin de ses yeux, le vent prit possession du récit de Kvothe, plongea en son cœur, tourna les pages doucement. Au milieu, secret révélé par la bise, une poignée de mots.

Les livres ne sont qu'un pauvre substitut à la compagnie féminine, mais ils sont plus faciles à trouver.

Edmund referma La peur du Sage d'un coup rageur. Était-ce une mauvaise plaisanterie ? S'il regardait autour de lui, devait-il s'attendre à trouver un élève goguenard, baguette à la main ? Mais non, la seule personne qu'il perçut en promenant ses yeux furieux sur la prairie fut une jeune fille, d'un âge qu'il supposait proche du sien, plongée dans un livre un peu plus loin.

Elle n'était pas perchée dans un arbre et aucun sourire satisfait n'étirait ses lèvres, mais il ne put s'empêcher de lui superposer l'image de Deryn, deux ans plus tôt, lisant en position instable sur une branche près de là où ils se trouvaient. Le souvenir de l'après-midi de novembre lui revenait avec une précision étonnante

Demeurait néanmoins une différence majeure : celle qui était censé remplacer Deryn ne paraissait guère heureuse. Avait-elle oublié de lire son script avant de venir ? Comment le garçon était-il censé réaliser soudainement la nature de son blocage et retrouver le goût de la lecture en observant le bonheur manifeste de la deuxième actrice si celle-ci présentait un air morose ? C'était tout à fait scandaleux.

Ces pensées tirèrent un rictus triste à Edmund. Il ne pouvait constamment compter sur les autres. Il s'était si souvent reposé sur Deryn, sur... — non — et sur d'autres personnes. Aussi agréable que cela aurait pu paraître, il n'y avait aucune raison pour qu'il trouve ce jour-ci la même aide que celle qu'il avait eue deux ans plus tôt, malgré toutes les similarités entre les deux situations.

Était-ce un nouveau trait d'humour du destin ? une simple coïncidence ? Difficile à savoir. Toujours était-il qu'à cet instant précis, une unique goutte fine perla du ciel sur la main de l'adolescent. La Gryffondor demeurait immobile.

Pourquoi avait-il la sensation qu'on le poussait à accomplir quelque chose ?

- Eh, euh... excuse-moi ! interpela Edmund. J'ai... l'impression qu'il va se mettre à pleuvoir.

Accompagnant ses mots, il leva le doigt vers le ciel et les nuages sombres qui approchaient, poussés par le vent.

- On devrait rentrer rapidement si on ne veut pas prendre l'eau.

Si le sourire de la jeune Irlandaise, bondissant souplement de son perchoir, ne parvint à gagner son visage, ses mots, eux, résonnèrent joyeusement dans ce petit bout de parc.

- Le premier arrivé ?

Euh... mince. Avait-il dit ça à voix haute ?

@Rafaëla White

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22 mars 2022, 21:03
Parfois la meilleure aide qu'une personne puisse trouver, c'est aider quelqu'un d'autre
Je devais être dans un état second, je n'étais pas vraiment présente à ce moment-là. J'étais perdue, complètement perdue dans le vague de mes pensées, mais ce qui est étrange c'est que je ne pensais pas. Il y avait un vide dans ma tête, comme si tout mon être avait été victime d'un Stupéfix puissant.

J'avais le regard dans le vide, j'observais la nature qui m'entourait, je me souvenais de ces quelques souvenirs joyeux qu'il me restaient encore en mémoire. J'avais l'impression d'avoir oublié le reste. Une sensation très frustrante quand on y pense. Je n'ai pas l'impression d'avoir été très heureuse à Poudlard durant ces trois années, je l'ai été mais j'ai l'impression que cela n'était que de courte durée. Ou peut-être que c'est plus simple de se souvenir des moments tristes...

Je sentis cette gouttes tombée sur ma main et le regard du jeune homme se poser sur moi. Je n'y prêtais pas attention jusqu'à ce qu'il m'interpelle. Je tournai la tête d'un air surprit qu'on puisse m'adresser la parole.
Écoutant attentivement l'élève, je suivis du regard son doigt qui me montra le ciel, en effet il risquait certainement de pleuvoir.

Pendant ce moment, je n'avais pas dis un mot, toujours un peu dans les nuages et surprise. Jusqu'à ce que j'entende, dans un soupir quasi inaudible cette dernière phrase.
Cela réveilla immédiatement mon âme d'enfant qu'il m'avait fait retrouvé par le passer. Quelque part en lui, le jeune homme assit avec son livre, me rappela Will... Aussi étonnant soit-il, je ne pus m'empêcher de rire. Je me relevais en le regardant et en lui esquissant un sourire puis je lui dis à mon tour.

- Ça marche ! Le premier arrivé gagne une chocogrenouille ! T'es prêt ?!

En un instant, j'eus l'impression d'avoir tout oublié, tout ce qui comptait c'était ce moment enfantin avec cette nouvelle rencontre. Peut-être que cette relation n'allait durée qu'un après-midi, mais qui sait ? Et puis si c'est "juste" un après-midi mais que je m'amuse, cela me conviens !
Je n'avais qu'une envie, me vider la tête et rencontrer d'autre personnes.

@Edmund Long

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29 mars 2022, 19:19
Parfois la meilleure aide qu'une personne puisse trouver, c'est aider quelqu'un d'autre
La réaction de l'adolescente confirma ses craintes : les mots n'étaient pas restés dans sa tête comme il l'aurait voulu. Cependant, là où il s'était initialement attendu à une remarque dédaigneuse, acerbe voire mesquine, ce fut un rire qui lui avait répondu. Et s'il lui avait été permis de douter du sens qu'il devait revêtir, les paroles qui l'avaient suivi étaient, elles, moins ambiguës.

Un temps surpris de la tournure des événements, et un temps rouge d'avoir présenté un comportement si puérile, il se remit de ses émotions avec la vitesse de celui qui saisit l'opportunité avant qu'elle ne se dérobe — une forme de spontanéité qui lui était peu habituelle. Livre en main et debout, il épousseta d'une geste hâtif le dos de ses vêtements, et là où il se serait attendu à ce que, comme dans ses souvenirs, la fille parte en courant sans sommation avec un rire malicieux, il n'en fut rien.

- Oui ! s'exclama-t-il finalement, un théâtralement sérieux sur le visage. Trois, deux, un...

Bras placés en quinconce, l'un devant son buste, tenant La peur du Sage, et l'autre en arrière, Edmund laissa durer un peu le suspens pour plus de tension dramatique puis...

- Partez !

Le garçon fusa vers l'avant, pieds s'enfonçant dans le sol meuble et bras se balançant de part et d'autre de son corps. Il avait beau ne pas être un coureur et ne pas porter un grand attrait à la course à pied, il y avait quelque chose d'indéniablement amusant à foncer, livre en main, aux côté d'une camarade inconnue. Pour l'instant, Eugène, le Quidditch, les coups, tout cela avait disparu, remplacés par la brûlure de l'air et le choc de la terre à chaque pas.

@Rafaëla White

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15 avr. 2022, 10:54
Parfois la meilleure aide qu'une personne puisse trouver, c'est aider quelqu'un d'autre
Le jeune garçon était partant. Il commença son compte à rebours et la tension monta. Je me plaçais de sorte à courir le plus vite possible. Il s'arrêta donnant un air dramatique à la situation puis... le top départ résonna.
Je partis peu après lui et tel deux enfants qui courraient innocemment dans la cour de l'immense Poudlard, nous avions oublié tout les problèmes qui pouvaient résonner dans notre tête. Ces même problèmes qui se répercutèrent en écho sur les murs froids du château qui pouvait parfois ressembler à une prison.
J'étais libre pour une fois. Libre de pouvoir sentir le vent dans mes cheveux, le froid sur mes joues, sentir ma cape s'envoler un peu tel des ailes et rire... Juste rigoler... C'était un moment de joie indescriptible.

Je regardais le garçon courir non loin de moi, il avait l'air libre lui aussi. Comme si un poids c'était retiré. Au final, nous y gagnons chacun quelque chose. Nous avions oublié les tourments de la vie ensemble, sans pour autant nous connaître, ni même nous parler mais ce moment est de loin le plus heureux que j'ai connu depuis longtemps.

Je voyais la "ligne d'arrivée" se rapprocher de plus en plus. J'étais essoufflée, mais contente. Je n'avais pas couru depuis longtemps, je ralentis un peu et laissa le garçon passer devant moi.
Je m'assis un instant par terre, totalement essoufflée mais je souriais. Cette petite course m'a fait tellement de bien que je me sentais légère comme une plume.

Je croisais le regard de mon camarade avant de lui dire, toujours en souriant :

- Bravo ! Tu as gagné ! Je te dois une chocogrenouille !

Je m'arrêtais pour souffler un peu puis je me relevais lui tendant ma main avant de me présenter.

- Au fait, je m'appelle Rafaëla et je suis en troisième année à Gryffondor. Je suis ravie de faire ta connaissance !

Je sentis mon visage s'illuminer, je me souviens de cette phrase que tout le monde répétait quand j'étais en première année. Cela fait longtemps que je ne m'étais pas présenter de cette manière que je trouvait rigolote pour le coup.

@Edmund Long désolée pour le retard

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18 mai 2022, 16:06
Parfois la meilleure aide qu'une personne puisse trouver, c'est aider quelqu'un d'autre
Non, Edmund n'était pas un coureur. Son pas étaient aussi irréguliers que son souffle, ses bras peinaient à équilibrer le poids de son corps lorsque son pied s'enfonçait dans une motte de terre plus meuble qu'il ne l'aurait cru, ses jambes étaient jointes pas son cœur dans leur cri de souffrance. Mais tout cela, Edmund l'ignorait. Pas au sens qu'il feignait de ne pas entendre leur supplique, mais au sens qu'il ne percevait nullement les pulsations électriques de ses nerfs malmenés.

Et comment l'aurait-il pu ?

Les uns après les autres, ses pas le projetaient le long des rayons fournis de sa mémoire, ressuscitaient à chaque impact le détail nouveau d'un souvenir. Ses genoux ankylosés, son sourire épuisé, ses poumons enflammés, ce n'étaient pas les siens : c'étaient ceux de son passé. La douce sensation des muscles froids que l'on pousse trop fort, trop vite, se superposait avec le bonheur qu'il ressentait à l'évocation de cette course, deux ans plus tôt, avec une toute autre personne, pour des raisons toutes autres.

Quelle que soit la vitesse à laquelle on la fuit, la réalité a néanmoins ses façons de nous rattraper.

Arrivé devant le grand escalier qui menait à la porte d'entrée, Edmund se laissa tomber sur le sol, pantelant et tous sourires. Il se tourna de côté pour observer Deryn, arrivée en même temps que lui, et...

- Bravo ! Tu as gagné ! Je te dois une chocogrenouille !

Une jeune fille tout à fait inconnue se tenait à côté de lui. Interdit, le garçon demeura une seconde immobile à l'observer alors que l'adrénaline qui lui avait embrumé l'esprit se dissipait sans pitié.

- Oh, euh... M... Merci, bredouilla-t-il ne se relevant prestement.

Malgré ses meilleurs efforts, la déception pointa de sous ses traits hébétés avant que des traits plus neutres ne l'enfouissent à nouveau. La réponse qu'il adressa alors fut tout à fait cordiale, si ce n'était peut-être un peu automatique.

- Edmund, troisième année à Poufsouffle. Enchanté aussi.

Le silence menaça un instant de s'installer avant qu'il ne reprenne hâtivement de ce ton forcé que l'on prend pour briser la glace d'une blague que l'on sait de mauvais goût :

- Mais tu le sais peut-être déjà ? Après le dernier match, j'ai entendu dire que tous les Hel's étaient devenus des célébrités à Gryffondor !

Bien que ce ne soit pas pour des raisons très plaisantes...

La fatigue qui colorait ses joues se teinta d'embarras. Sous ses pieds, l'herbe ondoya un instant, bien qu'il ne sut si c'était pour condamner sa bêtise ou encourager sa tentative.

@Rafaëla White
Désolé pour le retard ! >< Normalement je reprends sérieusement le RP donc ça ne devrait pas se reproduire !

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05 juil. 2022, 19:28
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Edmund.. Il s'appelait donc comme ça. J'avais connu un Edmund, un autre, beaucoup plus différent. Plus grand. Je ne l'avais croisé qu'une seule fois par pur hasard. Hasard que j'aurais préféré éviter...
Mais bon ! Pendant que je m'éparpillais un peu dans mes pensées, le jeune homme me fis une blague sur le dernier match des Hel's.

- Ah bon ? Tu es joueur de Quidditch toi ? Je t'aurais plutôt vu joueur d'échec !

Lui dis-je d'un ton un peu moqueur pour détendre l'atmosphère. J'étais quelque peu fatiguée de cette course et je ne savais jamais trop ce que je disais quand la fatigue me gagnait.
En revenant au match, il me semble déjà l'avoir vu dans les airs, certainement au début du match étant donné qu'en tant que cheer nous levons très peu la tête. A vrai dire nous n'avions pas vraiment le temps de bien regarder le match, nous nous basions surtout sur les commentaires fait. Cela nous permettait d'être informé et de rester concentrer sur nos figures.

Je me demandais si quelqu'un faisait vraiment attention aux cheerleaders sur le terrain ? Certainement que non, le match est bien plus passionnant que des élèves en costume effectuant des pirouettes avec des pompons dans les mains. Après tout pourquoi pas, mais cela m'étonnerais énormément.

- Hum.. Je sais que ça peut paraître étrange, mais... je me demandais si ça te dirais de faire un tour dans le château avec moi pour discuter... Après si tu es libre et si tu en as l'envie bien sûr ! Je ne veux surtout pas te mettre mal à l'aise ou autre.. Ou sinon un autre jour, comme tu veux...

*Qu'est-ce que j'ai encore dis moi...*
Sur le coup je ne mettais pas vraiment rendu compte de ce que je venais de lui dire, ça mettait juste venu comme ça...
Il avait l'air sympathique et... que sais-je, j'avais envie d'en savoir plus sur lui. Depuis le temps que je me renferme, c'est la seule personne que je rencontre que me donne envie de m'ouvrir et qui sait, peut-être que j'irais mieux en sa compagnie s'il accepte et si non j'aurais essayé au moins.

@Edmund Long
Oula je ne pensais vraiment pas que ça faisait autant de temps que je n'avais pas répondu ! Je m'excuse, je tenterais de répondre plus rapidement la prochaine fois !

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08 oct. 2022, 12:29
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Edmund accusa la réplique de la Gryffondor avec l'air pincé d'un aristocrate vexé mais qui ne s'autorisait à le montrer. Il était conscient de n'être pas le mieux bâti des joueurs de Quidditch, et il était certain que sa minuscule taille ne l'aidait en rien, mais il aurait apprécié qu'on le considère avec un tant soit peu de sérieux. D'un froncement de nez il chassa les doutes quant à sa qualité de joueur marmonna un « Oui, on me le dit souvent » qui communiqua plus de crispation que d'humour.

La seconde intervention Rafaëla lui tira pour sa part une réaction de surprise.

Je me demandais si ça te dirais de faire un tour dans le château avec moi pour discuter...

Une fois de plus, le souvenir d'un autre jour passa devant ses yeux subrepticement, laissa dans son cœur un sentiment étranger et intriguant. Comme si ce ne pouvait être un hasard. Comme si une force, autre et extérieure, avait soigneusement veillé à ce que ces événements arrivent, de cette manière et non d'une autre. Comme s'il n'avait pu en être autrement. Était-ce ce que les croyants entendaient lorsqu'ils évoquaient leur Dieu les guidant ? Était-ce ce qu'Eugène...

Non, c'était tout à fait idiot. Dieu n'existait pas. Ces circonstances, certes étonnantes, étaient purement fortuites, le simple fruit de deux personnes au bon endroit, au bon moment, qui avaient su faire les bons choix. Ceux qui croient à la prédétermination, au destin, ne sont simplement pas familiers avec le concept des statistiques. Ce qui se passait ce jour-là arrivait simplement parce que les conditions y avaient été favorables. Rien de plus, rien de moins.

Et pourtant, Edmund ne put s'empêcher de laisser un demi sourire étirer ses lèvres et son regard détailler le visage de la fille dont l'écharpe n'était pas jaune et les joues étaient parsemées de taches de rousseur, alors qu'il répondit d'un ton joyeux.

- Pourquoi pas ! Je veux dire... mon après-midi lecture semble plutôt compromise donc je pense que je suis libre.

Le retard, le retard... plus ça va plus on l'accumule :lol: :sweatingbullets: au risque de me répéter : désolé pour le retard >< on essaiera de faire mieux la prochaine fois !

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