- Un peu mal, je veux juste sortir. Et toi ?*

Bah moi j'ai pas essayé de faire rentrer mon pied dans la porte donc je devrais, a priori, aller un peu mieux que toi, mon loulou.

— Comme un mec enfermé dans un compartiment qui réfléchit à un moyen un peu plus sûr de sortir...

Lili est dans le compartiment. Et est d'ailleurs déjà au chevet d'Edwin*, bigre, je ne l'ai même pas vue passer. Donc je devrais éviter d'être cassant. Surtout après l'avoir été ainsi avec la préfète de Serdaigle. Je vais pas commencer à me mettre à dos l'entièreté du groupe avec lequel je suis enfermé...

Ha ! Plume trouvée !

— Mais... C'est qui, lui ?

Par réflexe, je tourne la tête vers ma camarade de promotion pour vérifier la direction qu'elle regarde. Et mon deuxième réflexe est de planter directement mon regard dans la direction qu'elle indiquait. C'est-à-dire celle de la fenêtre.

— Hé !

Sans lâcher ma plume, je me dirige précipitamment vers la fenêtre du compartiment pour toquer à celle-ci dans l'espoir d'attirer l'attention du vieil homme. Qu'il se tourne vers nous et qu'on puisse au moins le questionner sur le pourquoi du comment le Poudlard Express est à l'arrêt ET pourquoi on est enfermés, surtout. Non mais oh. Si le but était de ne pas effrayer les élèves, il fallait faire passer un message, pas verrouiller les portes.

Je réprime tant bien que mal un soupir frustré en voyant qu'il trace sa route sans se préoccuper de personnes. Bah bravo, la communication.

Genre je sais pas. Si, par le plus grand des hasards, on se retrouvait dans un attentat de la part des Sept Lignées, un petit Patronus qui circule vite fait bien fait dans les compartiments pour prévenir un minimum les élèves, ça ne coûtait rien. Histoire de ne pas les laisser dans le flou le plus total, quoi.

Je finis par aller au bout de mon idée en me rapprochant de la porte vitrée. J'ai un léger sursaut de recul à l'entente des portes s'agiter. Je colle mon seul et unique œil disponible à la vitre afin d'essayer de percevoir ce qui se trame dans le couloir dans une portée un peu plus longue avant d'enfin me mettre à faire crisser l'embout de métal de ma plume sur la vitre dans le but d'y laisser une griffure.

Edmund trouve une plume dans sa valise, toque à la fenêtre puis essaye de laisser une marque sur la vitre de la porte avec l'embout métallique de sa plume.

Lydia tourna sa tête vers sa grenouille, tranquillement installée sur son perchoir. Elle était perturbée par l'état d'Edwin et s'était rassise après s'être fait bousculée. Elle avait déjà effectué une rotation de son cou lorsque Dale commença à déblatérer. Sa poitrine se souleva lentement, au rythme de respirations profondes. Ne pas fâcher Lili, ne pas fâcher Lili, ne pas... MEILLEUR DUELLISTE DE POUDLARD ?

« Intéressant que le meilleur duelliste de Poudlard se soit blessé à l’œil » soutint-elle en souriant à son animal de compagnie. Elle n'avait toujours pas détourné le visage.

Lorsque les portes claquèrent, la brunette sursauta. Elle fronça les sourcils en entendant la réplique de Lili et demanda « Comment ça, lui ? T'as vu qui ? ».
La situation commençait à l'inquiéter, elle n'avait pas du tout envie de se retrouver enfermée ici. Elle n'allait jamais savoir quoi faire avec son autorité de préfète si une catastrophe arrivait - imaginons qu'on la tienne pour responsable ! C'était décidément trop horrible. Dale de son côté tentait quelque chose avec une plume, ce n'était peut-être pas si bête. Elle commença à ouvrir sa valise également pour trouver un objet qui les aiderait. Et de la nourriture, car c'était éventuellement plus prudent de rester retranché que de sortir ; on ne savait pas ce qui pouvait nous attendre dehors. Les portes qui claquaient, l'atmosphère générale la faisait penser que quelque chose d'autre qu'une simple panne se tramait.

Contexte actuel :

❝ Edmund, le bout métallique de votre plume commence à se tordre en ne laissant qu'une marque minime. Vous entendez quelqu'un crier quelque chose, apparemment depuis l'extérieur du train, mais ne comprenez pas ses paroles. Le vieil homme est déjà hors de vue dans tous les cas, mais vous avez la surprise de voir une élève de Serdaigle longer rapidement le wagon en chaussettes sans regarder dans votre direction. Lydia continue sa quête pour un objet utile. Des coups résonnent alors contre la paroi donnant sur le compartiment 3. Tout à coup, vous sentez le wagon trembler sous vos pieds tandis qu'un bruit d'éboulement se fait entendre. ❞

Lili s'empresse de s'assurer que son meilleur ami va bien. Si la porte n'a aucune fissure, elle espère qu'Edwin n'a rien de grave non plus. Bon, le coup de pied, ce n'était visiblement pas la bonne technique et la préfète ne pense pas vraiment qu'un objet, n'importe lequel, puisse les tirer d'affaire. Si elle est du genre débrouillarde, pour cette fois, elle est juste agacée de ne pas avoir sa baguette sur elle. La quatrième année laisse donc ses camarades trouver une solution pour sortir de ce compartiment et, pendant ce temps, elle fait plutôt attention aux éléments autour d'elle.

L'Anglaise sent qu'il y a du mouvement un peu partout autour d'eux et ça ne la rassure pas : si ça avait été "juste" les professeurs, tous les élèves seraient déjà hors de leur compartiment, non ? Elle reste à la fenêtre et écarquille les yeux lorsqu'elle voit un vieil homme qu'elle ne semble pas connaitre. Elle avertit donc les autres et a presque envie de tuer son petit ami lorsqu'elle voit sa réaction. Elle lui prend les mains, aussi délicatement que sa détresse le lui permet afin d'éviter d'attirer ce vieil homme à eux.

- Hé, on sait pas s'il compte nous aider ou s'il est là pour tout le contraire ! Vaut mieux être discrets, surtout tant qu'on peut pas sortir.

Oui, Lili fait facilement confiance aux autres mais là, la situation lui échappe tellement qu'elle ne peut que douter de tout et craindre le pire. Elle ne fait que réfléchir et réfléchir mais cela ne l'aide pas à trouver des solutions, cela plombe juste son moral qui est rarement aussi pessimiste.

- C'était un vieux monsieur à barbe blanche, il a longé le train, on peut plus le voir maintenant.. Je ne l'ai pas reconnu mais je suppose qu'il n'est pas là pour nous jouer un morceau le temps que le train redémarre.

L'ironie est la distraction préférée de la Serpentard, il fallait que cela ressurgisse à un moment ou un autre avec elle. Elle se détend donc petit à petit avant d'être de nouveau aux aguets lorsqu'elle entend des portes claquer.

- En toute logique... Ce ne sont pas des élèves qui ont ouvert ces portes...

Lili se retient d'ajouter "Je le sens très mal" pour éviter de paniquer encore plus son meilleur ami. Elle repose son regard sur la fenêtre, seul moyen qu'ils ont pour essayer de comprendre la situation et elle hausse les sourcils en voyant une élève de Serdaigle passer devant leur compartiment. Si elle a déjà vu Noémie, elle ne la reconnait absolument pas cette fois-ci.

- Y a une élève dehors ! Alors peut-être que..., commence-t-elle, pleine d'espoirs, avant de devenir muette comme une carpe lorsqu'elle entend les éboulements et qu'elle sent le wagon trembler.

La préfète regarde ses camarades et elle reste interdite. Depuis l'arrêt du train, les évènements semblent aller de pire en pire et elle ne sait pas ce à quoi ils doivent se préparer pour la suite.

Lili avertit ses camarades qu'il y a un vieil homme dehors, fait en sorte qu'il ne fasse pas attention à eux et elle donne plus d'informations à son sujet à Lydia. Elle s'inquiète en entendant les portes claquer mais elle fait surtout très attention à la fenêtre et voit donc la Serdaigle passer devant eux. Elle ne sait plus quoi dire lorsqu'elle entend l'éboulement.

Contexte actuel :

❝ La tension est à son comble dans le compartiment. Cependant, les tremblements cessent et le calme revient. ❞

Je soupire longuement en levant les yeux au ciel lorsque la réponse de la préfète me parvient. Non mais sérieusement, juste, arrête de parler. Plus tu l'ouvres, plus tu parais stupide.

— Parce que oui, c'est sûr que le meilleur duelliste peut faire des duels dignes de ce nom sans baguette.

Idiote.

Je fronce les sourcils lorsque je sens mes mains se faire kidnapper par celles de Lili.

— Baah... Je me dis que, s'il voulait du mal aux élèves de ce train, il aurait pu s'arrêter à n'importe quel compartiment avant le nôtre.

Surtout que, vu les élèves de cette école, cela ne m'étonnerait franchement pas qu'il y en ait au moins quarante qui aient totalement paniqué et tambouriné la fenêtre à plein poumon dans l'espoir que le vieil homme s'arrête à la leur. À côté, mon léger toc est tout mignon.

J'esquisse un sourire en constatant l'effet de ma plume sur la porte.

Pas d'étincelles. Pas de repoussement. Pas d'explosion magique. Certes, la marque laissée est trente fois moins visible de ce qu'elle devrait l'être mais c'est au moins ça. Cela veut dire la porte a juste dupliqué sa robustesse par mille, pas qu'elle est incassable ou qu'elle est enchantée de manière à repousser toute attaque. Cela prendra peut-être dix ans et dix malles de la faire sauter mais ce ne sera pas infaisable. Quoique, on n'a pas vraiment dix ans et dix malles.

Et qu'en est-il de la fenêtre, alors ?

J'ai à peine le temps de me poser la question que le train se met... À trembler. Littéralement. Rien que ça.

On va mourir.

Pas le temps d'expérimenter la fenêtre avec la plume. De toute façon, si énormes protections il faut, c'est sur la porte qu'il fallait les concentrer. La porte est "juste" hyper robuste. Donc il ne pourra pas y avoir de protections plus grandes pour la fenêtre. Pas le choix. Et surtout pas le temps.

Je me hâte de clipser ma malle pour s-... Oulah, non, ça va clairement pas le faire, jamais je réussirai à la lancer. Bon, au moins, je peux affirmer qu'elle est bien lourde.

Je me contente de la soulever jusque sur la banquette ou Wellhister n'est pas assis, juste à côté de la fenêtre.

C'est bon : j'ai mon marteau. Plus qu'à la faire basculer d'avant en arrière en m'assurant que ce soit toujours le coin métallique qui tape contre la fenêtre. On ne va pas mourir. Peut-être.

Edmund répond à Lydia et Lili puis, lorsque le train se met à trembler, panique et pose sa malle sur une banquette proche de la fenêtre pour utiliser un coin métallique de sa malle comme marteau dessus en comptant sur son poids.

Contexte actuel :

❝ Edmund, la vitre tremble légèrement, mais ne montre pas de signe de faiblesse. Dehors, rien ne bouge. Vous entendez un bruit sourd accompagné de ce qui vous rappelle un gong en provenance du compartiment 5 tandis qu'on frappe sur la paroi donnant sur le compartiment 3. ❞

Contexte actuel :

❝ Le silence qui est retombé sur le wagon dure et il semble que plus personne n'ose bouger dans le compartiment. ❞

Dale n'étant décidément pas digne de considération, Lydia décida de se concentrer uniquement sur les explications que son amie préfète lui donnait. S'il y avait bien une personne à qui elle pouvait faire confiance, c'était Lili. Ils avaient au moins quelqu'un de raisonnable et modeste dans ce wagon. Alors qu'elle avait fait une expertise de sa valise, Lili lui expliqua qu'un vieux monsieur était passé sous leur fenêtre. Et une... Élève ? Quelqu'un avait donc réussi à sortir ?

Un tremblement l'empêcha de davantage réfléchir et lui fit lâcher la chocogrenouille qu'elle tenait pour donner à Edwin. « C'est n'importe quoi ce train ! » s'agaça-t-elle, les pommettes roses. Le gong retentissant confirma son propos. « Lili, reprit-elle, j'ai entendu des coups venir de l'autre compartiment. Tu penses que tu pourrais leur parler ? »

Il fallait commencer à prendre les choses en main, sinon ils resteraient enfermés ici toute la semaine ou pire ; ils s'écrouleraient avec le pont. Dale semblait penser comme elle puisqu'il s'empara d'une valise comme... Comme bélier. Sa main droite remettant une mèche ébène, Lydia se fit la réflexion que le serpentard était peut-être moins bête qu'un axolotl endormi, contrairement à son avis précédent.

Lorsqu'il demanda d'accrocher un objet volumineux pour mieux enfoncer la porte, la jeune Holmes tendit immédiatement son chaudron. S'il se cassait, un reparo suffirait ! Elle prit le sorcier collant que Lili tendait et accrocha comme elle pouvait la marmite. « J'avoue que c'est une bonne idée » dit-elle à Edmund. Un bélier confectionnée de toutes pièces pourrait créer une complicité, qui sait.

Elle se plaint du train, demande à Lili d'aller voir le compartiment 3 et donne son chaudron à Edmund pour renforcer leur bélier.

Actions vues avec les joueurs

Je souffle de soulagement en voyant que, finalement, les tremblements se sont arrêtés. Mais je reste tout de même un peu frustré que cela ne souhaite pas se casser. Alors il faut quoi ? De l'élan ? Pas de problème.

Certes, les tremblements se sont arrêtés. Mais qui me dit qu'ils ne vont pas reprendre d'une seconde à l'autre ? Qui me dit que le pont ne va pas s'effondrer d'un coup alors qu'on sera encore coincés dans ce compartiment ? Ce sont quand même dans ces moments que je regrette de ne pas avoir enfreint le règlement de l'école en apportant mon boomerang à mouvement perpétuel... Ah...

À défaut d'avoir un boomerang à mouvement perpétuel à portée, je jette un bref œil aux valises de chaque, espérant en trouver une qui posséderait des roulettes... Bingo.

Sans même demander l'accord du ou de la propriétaire de cette valise, je m'assure qu'elle est bien lourde et bien fermée avant de la poser entre les deux banquettes, entre la porte et moi, roulettes bien évidemment dirigées le sol.

— Gardez vos pieds sur les banquettes.

Puis je me mets à pousser violemment la valise qui roule sur la longueur du compartiment pour aller se loger dans la porte. Et je ne m'arrête pas avant d'avoir un résultat.

...

... Mais en fait, ça cogne l'étendue de la surface de la valise. Le choc n'est pas concentré en un point mais sur une surface beaucoup trop grande et, surtout, sur une matière qui n'est pas vraiment réputée pour casser des trucs. Ça va jamais se casser si je m'obstine, comme ça.

— Eeuh... Quelqu'un aurait un objet assez grand et robuste ? Et du sorcier collant, histoire de le scotcher à la valise ?

— J'avoue que c'est une bonne idée.

Pfft. Bah bien sûr que c'est une bonne idée : c'est mon idée.

Lili sort du sorcier collant de sa valide tandis que l'autre préfète en sort... Un chaudron. Oh bigre, mais oui, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? En plus, les bords incurvés des chaudrons qu'on nous demande en cours peuvent sans problème coller à une surface plate. Finalement, peut-être qu'il y aura moyen de faire quelque chose...

Une fois que la Serdaigle en a fini avec le sorcier collant et le chaudron, je me remets derrière notre fameux bélier improvisé collectif. Pour le faire de nouveau rouler sur la longueur du petit "couloir" de notre compartiment. Ça va le faire. On y croit.

Edmund prend la valise à roulettes d'Edwin pour la faire rouler tout le long du compartiment jusque dans la porte vitrée plusieurs fois puis attend que Lydia scotche son chaudron à la valise avec le sorcier collant de Lili pour recommencer à taper sur la porte vitrée, s'aidant donc de l'élan que lui permettent les roulettes et la longueur du compartiment ainsi que de la robustesse du chaudron scotché pour espérer que la vitre cède sous cette sorte de bélier improvisé.