Une partie des élèves de Cinquième année revenait d'un cours de Botanique, regagnant le château par le pont couvert. Elian s'y était engagé en dernier, sa cadence lente pouvant se justifier par sa lecture attentive du livre qu'il tenait ouvert entre ses mains, Comment apprivoiser un champignon vénéneux sauteur après sa récolte. Il avait l'air complètement à l'ouest, rentrant régulièrement dans les pans du pont, sursautant le temps d'une demie seconde à chacun de ces contacts imprévus et reprenant sa marche comme si de rien n'était. Régulièrement, d'autres sorciers le croisaient et pouffaient dans leurs mains. Sur ses épaules était fixé son vieux sac à dos en cuir. Peut-être que ce dernier était un peu trop vieux pour pouvoir distinguer dans quel sens il devait être enfilé, car pour le moment il déchargeait peu à peu son contenu sur le passage de son propriétaire. Ou bien était-ce seulement la nouvelle mode à Poudlard, de porter son sac sens dessus dessous ?

Une cuillère provenant manifestement des cuisines rebondit sur le sol en pierre sans alerter le garçon, décidément imperturbable. Elle était parsemée de terre comme si elle avait été détournée de son utilisation initiale - du moins on l'espérait. La chute de cet ustensile avait apparemment permis l'expulsion d'un plant de muguet, qui lui même avait laissé passer une sorte de gourde en fer-blanc d'un état lamentable. Plus inquiétant, ses manuels de cours dépassaient à leur tour, attirés par la gravité du sol. En réalité, si on regardait de plus près, les sujets abordés par lesdits bouquins n'avaient pas grand chose à voir avec les programmes de l'école : Eliminer les boutons d'acné sans se tuer, Dix méthodes magiques pour paraitre non-magique, Abécédaire des meilleures expressions pour faire son effet près d'une scène de crime... Quel genre de lecture était-ce ?! Dans tous les cas, les livres s'écrasaient un par un au sol dans l'indifférence totale du jeune sorcier et cela ne semblait pas s'arrêter.

Les cours la rendait tellement stressée que le peu de temps calme entre les classes lui faisait un bien fou.
Éli était plutôt bonne élève, mais les examens approchant , la cadence de ses révisions lui donnait un air solitaire et peu de personne pouvait l'approcher. Elle se rendait compte qu'elle rejetée les gens, mais seul ses livres, qui ne la quittés jamais , trouvaient une place à ses yeux.

Le dernier cour avait était particulièrement éprouvant, et la jeune Poufsouffle trouvait rassurant de se plonger dans son recueil de citations pour se détendre:

"Le plus haut degré de la sagesse humaine est de savoir plier son caractère aux circonstances et se faire un intérieur calme en dépit des orages extérieurs."

Celle ci était parfaite, mais c'était plus facile à dire qu'a faire.
Adossée contre une colonne de pierre, élisabeth n'arrivée pas vraiment à se concentrer sur les mots, pourtant criant de vérité;
La vision d'un élève passant dans la cour lui fit soutenir le regard. Il était plus âgé, mais elle l'avait déjà croisé dans sa maison. Il aimait les livres mais il avait surtout une façon d'être assez particulière et atypique, elle aimait beaucoup les personne , "extra" ordinaire comme elle disait souvent, avec une personnalité différente des autres, de ceux que l'on oublie pas lorsqu'on les croise; En bien ou en mal selon le point de vu , mais unique.

Elle n'avait jamais vraiment osée lui parler , peut être était-ce dû à sa timidité ou à leur différence d'âge , mais le fait est qu'elle ne savait de lui, que ce qu'elle en voyait.

Aujourd'hui pourtant, il avait l'air ailleurs, absorbé par un livre dont elle n'arrivée pas à lire le titre mais qui le passionné au point de le faire dévier de sa route, n'en déplaise au murs alentour.
Cette vision la fit sourire, et bien qu'il aurait pu se blesser , il n'avait pourtant pas l'air de se rendre compte de quoi que se soit.
A bien y regarder, ce n'était pas la seule chose qui attirait l'œil des curieux, son sac , qui avait l'air d'avoir mile ans, semblait avoir était installé sur son dos d'une façon aléatoire.
Tout paraissait sortir d'un film comique : le pas nonchalant du jeune homme, le flots d'objets qui se rependaient au sol comme les cailloux du petit poucet, même les regards rieurs des spectateurs faisait partie de la scène.

Il fallait qu'elle lui dise.

La jeune Poufsouffle s'avança pour ramasser les objets déjà au sol, mais la vue d'une cuillère la perturba un peu, pourquoi se baladait il avec ça dans son sac ? en même temps c'était un Poufsouffle , alors pourquoi pas ! la terre dessus lui fit changer d'idée, à moins qu'il ne mange des glaces dans la serre tout en rempotant les mandragores, elle ne voyait pas bien comment l'objet pouvait être si sale.
Il était déjà loin à présent et il fallait qu'elle se dépêche si elle voulait le rattraper , elle avança d'un pas plus rapide et manqua de trébucher sur une plante, elle ne pris pas la peine de chercher à savoir laquelle, qu'elle la mis dessous son bras en vitesse;
Un peu plus loin, elle ramassa un objet non identifié , il ressemblait vaguement à une gourde mais elle n'en était vraiment pas sûr , elle voulu l'appeler pour lui dire de ralentir et lui rendre ses affaires, mais sans son prénoms elle fut un peu limité.

- Hé !!!! oui elle se doutait bien que si même les murs ne le faisait pas réagir plus que sa , ce n'était pas son malheureux "hé" qui ne s'adressait à personne, qui allait le faire s'arrêter !

Plusieurs livres étaient tombés sur son sillage et elle les ramassa également à la hâte sans même voir que les titres, pour le moins particulier des ouvrages lui aurait donnée envie de discuter avec leur propriétaire un bon moment;
Le contenu du sac du jeune homme était plus que conséquent, et la lourdeur de tout cela commencé à lui peser;
Elle n'était plus qu'a quelques mettre de lui, quand son habituelle maladresse qui s'empirait au fil des années, eut raison d'elle.
Dans un grand fracas, elle se retrouva à terre, se qui , malheureusement , attira tous les regards sur sa mine gênée, ses cheveux sur le visage et sa honte bien au dessus de tout le reste.
Les affaires du garçon quand à elles, avaient repris leurs place au sol.

Sa tête opinait du chef tandis qu'il parcourait une ligne très intéressante de son livre : "Les champignons vénéneux sauteurs méritent toute la prudence qu'un sorcier peut exercer lors d'une récolte. En effet, un champignon vénéneux se montrera vénéneux." Elian leva les yeux et fixa un point imaginaire devant lui. Un champignon vénéneux se montrera vénéneux. La phrase semblait coupée en plein milieu, sans chute. Mais elle restait tout de même assez philosophique pour lui. Bong. Sa tête était de nouveau rentrée dans une paroi du pont, mais peu importe car bientôt il atteindrait la cour et n'aurait plus à s'arrêter tous les deux mètres pour corriger sa trajectoire durant sa lecture. Bizarrement, il sentait qu'il pouvait augmenter la cadence sans se fatiguer, contrairement à la remontée qu'il avait réalisé juste avant depuis le parc jusqu'au pont. D'un rapide coup d'œil, le jeune sorcier aperçut ses camarades devant lui, déjà arrivés dans la cour protégées par ses préaux. Il revint une nouvelle fois à sa lecture. Boum. Un chaudron de poche roulait derrière lui. Patatras. Toutes sortes de dragées à la couleur marron s'éparpillèrent au sol. Dès qu'il se trouvât sur le pavé de la cour, un éventail virevoltât pour se poser au beau milieu d'une partie de Bavboules bien engagées. Sans quitter les mots un peu nébuleux du livre, le garçon se laissait visiblement guider par les rouspétances des élèves qu'il croisait d'une part et d'autre de l'espace dès qu'il déviait un peu trop dangereusement sur un groupe.

C'était sans compter l'armoire à glace qui l'arrêta net en se postant juste devant lui. « Uh... » fit-il en remontant le menton pour surprendre le visage de l'étudiant qui le bloquait. « Dis, un conseil tête de linotte : retourne-toi. » Elian, à peine réveillé de sa lecture passionnante, n'était pas en mesure discuter ce conseil qui ressemblait sacrément à un ordre. Il se retourna devant un spectacle malheureusement bien familier : une étudiante venait visiblement de s'écraser sur le pavé. Eh bien quoi, ça lui arrivait tout le temps, à lui. C'était courant de tomber, non ? Il sentit alors la main du garçon derrière lui s'aplatir sur son crâne pour forcer sa tête à pivoter vers le bas. Elian constata alors la pagaille qui régnait sur le sol de cette cour. Les elfes de maison faisaient grève ? Tien, qui collectionnait comme lui les dragées surprises de Bertie Crochue au goût terre ? Il cala son livre sous son bras et se baissa pour les rassembler une à une dans sa poche, quand un bruit provenant de son dos le fit sursauter. Il se retourna, observa le pot de fleur qui venait de s'écraser sur le pavé et fixa le visage du grand gaillard de son air ahuri. Elian comprenait lentement, mais sûrement. Il suffisait simplement que l'information parvienne au bon endroit dans son cerveau. Il pointa du doigt le pot de fleur légèrement entaillé à présent : « Mon pot de fleur. » Nul doute qu'un applaudissement narquois aurait retenti s'il y avait eu de plus nombreux témoins devant cette prise de conscience interminable. Sa main passa derrière son dos pour tâter un peu la zone. Ah. En effet, quelque chose clochait. Il fit glisser son sac vide de ses épaules pour le secouer de trois coups secs devant lui, bras tendu : oui, il était bien vide à présent.

D'une connexion à l'autre, Elian arrivait à la conclusion qu'il devait à présent rebrousser chemin pour avoir une chance de récupérer toutes ses affaires. Il porta ses doigts à son oreille dans une expression soudain inquiète qui se tranquillisa tout aussi vite : au moins, sa baguette magique était restée en place. Le jeune sorcier commença par ranger le bouquin passionnant, puis à enfourner les dernières dragées dans son sac. Apparemment immunisé contre tout sentiment de honte, il ne faisait pas du tout attention aux quelques ricanements qui l'entouraient, ni aux commentaires un peu gratuits. Est-ce que la petite sorcière avait trébuché sur ses affaires en s'engageant dans la cour ? Il était donc... coupable par association..? Son regard hébété retrouva celui de l'étudiant qui leva les yeux en l'air avant de s'éloigner. Bien, il était seul à devoir faire face à son crime. Ni une ni deux, éventail - récupéré au passage en désordonnant l'ordre des Bavboules du terrain - et sac à dos à la main, il se précipita sur la victime qui était entourée de toutes les pièces à conviction. « Ah, c'est terrible ! s'exclama-t-il en s'accroupissant à côté d'elle. Ma cuillère à rempotage est toute tordue ! » Le sens des priorités toutefois rapidement retrouvé, il jeta des regards inquiets à la sorcière tout en enfournant ses affaires. Elle ne s'était pas loupée... « Sur quoi tu as trébuché ? Non laisse-moi deviner ! Le chaudron..? Oh je sais ! La gourde ! » Son rire ne trompait pas : Elian ne se rendait pas compte que les gens pouvaient ne pas vivre aussi bien que lui cette infortune.

La situation était déjà assez gênante, et bien qu'elle avait l'habitude de n'être qu'une tête de linotte mal dégourdie elle aurait tout donnée en cet instant pour n'être qu'une fille invisible;

Ce qui ne l'était pas, par contre, c'était le jeune garçon , pour qui au passage, elle venait de risquer ses bras, ses genoux et accessoirement sa dignité, et quelle voyait , droit sur ses jambes, plus inquiet de voir sa malheureuse cuillère, qui soit dis en passant ne pouvais pas être plus délabrer qu'elle ne l'était déjà avant sa chute; et qui, avec la politesse d'un gnome de jardin, s'amusé de la situation et chercher à commérer sur l'objet responsable de la blague plutôt que de s'inquiéter de sa santé !

Elle ne pouvait pas vraiment l'en blâmer; Elle aurait surement ri à gorge déployée devant la scène si seulement elle n'avait pas était la principale victime. Une tel situation fait toujours un peu sourire malgré le mal que la chute pourrait avoir fait.
Mais il aurait tout de même pu avoir la gentillesse de paraitre un minimum confus , voir même oser aller jusqu'au excuses ; Mais non ! Le Poufsouffle n'avait pas l'air concerné; et malgré sa blondeur et son petit coté loufoque quelle trouvé hypnotique d'ordinaire, aujourd'hui , elle le voyait d'un œil réprobateur et un peu déçu.

- Non, pas sur la gourde non ! La gourde c'est plutôt moi ; c'est ça de vouloir rendre service; Tu perdais toute tes affaires sur le chemin, j'ai juste voulu être sympa et te les ramasser mais visiblement je suis encore plus maladroite que bête. Essayant tant bien que mal de se relever, ramassant au passage un livre ouvert sur elle dans la chute; Mais ne t'inquiète pas pour moi surtout ! tiens c'est à toi ; lisant le titre au passage : "Abécédaire des meilleures expressions pour faire son effet près d'une scène de crime" , et avec un sourire qui n'en était pas un, qu'elle ironie ! Tu devrais peut être le relire celui ci , tu apprendrais quelques techniques plus efficace, ta méthode n'est pas encore au point il me semble.

La petite sorcière ne rigolait pas, elle. Flûte, il avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Beaucoup plus prudemment, comme s'il faisait soudain face à une bête sauvage imprévisible, Elian glissait ses dernières affaires dans son vieux sac. C'était donc la jeune Poufsouffle qui avait centralisé son bric-à-brac... Nul doute qu'elle n'avait pas pu transporter tout cela, seule, jusqu'à lui. Lorsqu'elle s'était auto-qualifiée de gourde, Elian avait baissé les yeux sur sa propre gourde en fer-blanc, comme pour établir une comparaison. La sienne était assez vintage et rouillée pour penser que n'importe quel liquide contenu à l'intérieur pouvait automatiquement se transformer en poison. La jeune sorcière ne ressemblait définitivement pas à sa gourde, en tout cas. Il releva la tête alors qu'elle lui tendait son exemplaire de l'Abécédaire des meilleures expressions pour faire son effet près d'une scène de crime puis attrapa ce volume avec ses deux mains, incertain de la façon dont il devait réagir à présent. Le relire ? Il ne l'avait même pas commencé, avec tout ce qu'il s'était passé depuis la reprise des cours. Elian le rangea parmi les autres bouquins, toujours très décontenancé mais prudent : au moindre faux mouvement et la créature pouvait mordre en réaction de défense. Il se releva et fit de son mieux pour aider sa camarade de maison à se maintenir sur ses deux jambes. Le spectacle était fini pour les quelques étudiants qui avaient assisté à la scène. « Tu as mal quelque part, c'est pour ça que tu es méchante ? » Ce n'était pas la meilleure parole à avoir après l'énorme service qu'elle avait voulu lui rendre, mais Elian essayait réellement d'éclaircir la situation pour pouvoir l'aider - très maladroitement. Par "tu es méchante", il entendait plutôt "tu es en colère".

En réalité, passé la surprise de toutes ces remarques sur son manque de discernement, Elian sentait bien qu'il ne se montrait pas assez reconnaissant envers elle. Ces objets, même s'ils étaient siens, ne l'importaient que peu. Leur perte ne l'aurait pas tant affecté plus que cela. On pouvait dire qu'il n'était pas matérialiste pour un sou, c'était peut-être parce qu'il avait toujours eu l'habitude de semer ses affaires partout et de les étaler le plus loin possible - en témoignaient ses copains de dortoir.

Pauvre Élisabeth, courage ;o;

Elle était énervée au possible, bien sur qu'elle l'était ! Et la réaction du jeune homme n'arrangée rien, il avait l'air surpris de la voir dans un tel état et s'obstiné à ranger ses affaires dans son sac.

Élisabeth ne se reconnaissais pas non plus sur ce coup la, bien qu'elle avait commencée à être un peu différente depuis quelque temps, les évènement familiaux qui l'avait fait douter de tout y étaient pour beaucoup; et ce fameux chaos qui avait eu lieu au retour des vacances... elle préféré ne plus y penser.

Rien n'était plus pareil et elle avait enclanchée , elle aussi, un virage dans ses émotions , elle s'en rendait compte.
Aujourd'hui , la fatigue aidant, les examens n'étant plus très loin, cette chute était devenue la goutte d'eau débordant du chaudron.

La situation aurait pu en rester la et sa colère redescendre tranquillement mais il décida visiblement qu'elle n'en avait pas eu assez. Bien sur il essaya de l'aider à se relever mais pourquoi avait il fallu qu'il parle ensuite ?
« Tu as mal quelque part, c'est pour ça que tu es méchante ? »

La jeune Poufsouffle sentit son sang bouillonner de toute part en entendant ces paroles, ses yeux le fixer d'un regard noir.
Il ne fallait pas qu'elle réponde , il ne le fallait pas, sa ne servirait à rien, mais elle ne pu s'en empêcher.

- JE suis méchante ?! Tu rigole j'espère ?! Tu pense vraiment que sa ressemble à des excuses, parcque je ne trouve absolument pas ! Et si tu veux savoir se qui est terrible, comme tu dis, ce n'est pas la courbure de ta cuillère mais celle de ton cerveau tordu !

Clairement c'était beaucoup trop ! Mais après tout sa faisait du bien.

Pour une fois qu'elle ne s'obligée pas à contenir sa colère et à penser plus à la réaction des autres qu'a la sienne.
Pour une fois elle avait décidée de s'écouter et de CRIER plutôt que de garder en soi toute cette frustration.

Désolé je pense que je suis un peu enervée @Elian Kernac'h

La tête d'Elian se baissa, il essayait de se faire tout petit. Plus il voulait éclaircir la situation, plus il l'empirait bien malgré lui. La petite sorcière semblait rouge colère et lui ignorait comment la calmer ni même comment lui exprimer sa reconnaissance d'avoir essayé de rassembler toutes les affaires dégringolées de son sac. Il se souvenait d'Athalée, une camarade de Serpentard sur qui il avait testé les effets d'une plante assez étrange lorsqu'ils étaient petits. Qu'est-ce qu'elle avait été en colère contre lui, ce jour-là ! Quand il énervait son père, il lui suffisait de lui faire un câlin pour que tout soit oublié. Il ne savait pas vraiment comment cela fonctionnait, mais ça fonctionnait. Elian paraissait tout de même incertain, mais pas pour les bonnes raisons : il touchait le sommet de son crâne comme s'il testait sa forme. « Tu crois qu'il est tordu mon cerveau ? » Il ne sentait rien d'anormal, sa tête avait la forme d'une tête. « Parce que si mon cerveau est réellement aussi courbé que ma cuillère, il serait plié en deux et il faudrait que j'aille tout de suite à l'infirmerie pour le regonfler. » Dans sa tête, le cerveau était un gros ballon - et il était en effet possible que le sien soit composé à quatre-vingt pour cent d'air.

« Dans tous les cas, je dois d'abord m'excuser pour ne pas que tu cries sur moi. Alors accepte mon câlin. » Sans lui laisser le temps de traiter l'information, il attrapa les épaules de la jeune Poufsouffle et s'approcha d'elle pour l'étreindre. Voilà, maintenant tout rentrerait dans l'ordre et ils pourraient retourner en cours sans qu'il n'y ait plus d'esclandre entre eux.

C'est bien normal eheh

La colère la tenait en otage , elle n'aimais pas du tout cela... mais le voir si désappointé la mettait hors d'elle comme jamais.

La situation n'avait pas du tout lieu d'être si tendue et les raisons de sa colère étaient bien différentes de cette scène pitoyable finalement, elle en avait conscience, mais il fallait que quelqu'un prenne pour son père.
Malheureusement, ou heureusement c'était tombé sur lui;

Lorsqu'il toucha son crane et prononça
- Tu crois qu'il est tordu mon cerveau ? Parce que si mon cerveau est réellement aussi courbé que ma cuillère, il serait plié en deux et il faudrait que j'aille tout de suite à l'infirmerie pour le regonfler.

Elle ne su quoi dire...

C'était le genre de blague ( en est-ce une pour lui ? ) dont elle aurait bien aimait rire d'habitude, mais aujourd'hui, elle l'observée , silencieuse, abasourdit par l'égocentrisme ? la naïveté ? L'indifférence du jeune homme ?
Au lieu de cela elle l'écouta lui dire
- Dans tous les cas, je dois d'abord m'excuser pour ne pas que tu cries sur moi. Alors accepte mon câlin .

Il lia le geste à la parole, son étreinte d'excuses forcée eu le mérite de faire descendre immédiatement la tension.
Elle n'avait aucune envie qu'il lui fasse cela, et encore moins sans son accord, mais inconsciemment c'était exactement ce dont elle avait besoin en cet instant.

Ils ne se connaissaient pas, et ils n'auraient certainement aucune envie de se recroiser par la suite, mais ce contact spontané et simple l'apaisa.

Pour unique réponse, elle se concentra pour ne pas fondre en sanglots ,mais une grosse larme coula le long de sa joue, une seule, qu'elle s'empressa d'essuyer d'un revers de manche.

@Elian Kernac'h La moindre des chose en effet petit ingrat egocentrique

Evidemment, la méthode du câlin s'avéra fructueuse : la petite sorcière ne criait plus contre lui. Seulement, en se détachant légèrement d'elle, Elian comprit qu'elle avait pleuré. Ce n'était pas agréable du tout de s'en rendre compte... D'habitude, les choses s'arrangeaient totalement et plus personne n'était fâché. Etait-ce de sa faute ? Avait-elle réellement mal quelque part ? Si Elian avait souvent des difficultés à demander pardon au bon moment, il fallait bien avouer que, pour une fois, il ne semblait pas exister d'autres issues possibles à ses yeux. Les mains jointes, le regard plantés dans les mirettes de la fillette, il s'essaya à cet exercice si peu familier pour lui :

« Excuse-moi d'être bête, ça arrive très souvent tu sais... »

Ce n'était pas faux, mais il n'avait pas l'air de faire beaucoup d'efforts pour contrer cette drôle de maladie. Le doigt tendu devant lui comme s'il possédait la connaissance ultime, il déclama soudain :

« En tout cas : si tu as bobo quelque part, il faut aller à l'infirmerie. »

Curieusement, Elian n'était pas client de ce lieu. Il avait peut-être trop peur qu'on le gave de potions, comme son père en avait longtemps usé sur lui. Ce dernier avait fini par se modérer en lisant quelques articles conspirationnistes sur l'utilisation - même normale - de certaines concoctions quotidiennes, bien que les mauvaises habitudes n'étaient pas abandonnées facilement dans leur famille. Dans tous les cas, cela constituait l'une des raison pour lesquelles Elian ne se proposait pas de l'accompagner, la seconde se montrant bien plus évidente :

« Il faut que je retourne en cours mais même s'il n'y avait pas cours je ne t'aurais pas accompagné. »

S'il ne précisait pas pourquoi il ne voulait pas accompagner la petite sorcière, ses paroles pouvaient tout à fait être mal interprétées. Comme s'il s'en était rendu compte en s'écoutant prononcer cette phrase, Elian compléta :

« C'est parce que j'aime pas trop l'atmosphère dans les infirmeries. Mon père m'a dit un jour que c'était là-bas qu'on droguait les enfants pour contrôler leurs fées-et-gestes. »

Il fouilla dans son vieux sac retourné, brassant toutes ses babioles avec l'air d'un sorcier en mission. Dans sa tête, il lui fallait absolument trouver quelque chose à offrir pour sceller ses excuses et faire en sorte que sa camarade ne pleure plus jamais à cause de lui.

« Qu'est-ce que tu aimes ? Comment tu t'appelles ? Tu connais Charlotte ? Non... Tu dois être plus jeune que Charlotte. »

L'air triomphal, il sortit un petit ruban rouge qui lui servait de marque-page les rares fois où il se souvenait de le placer à la fin de ses lectures.

« Tend ton poignet », ordonna-t-il en se relevant, ruban en main.

Libéré de l’étreinte du garçon, elle eut enfin le droit à ses excuses. Il n'avait pas vraiment l'air de savoir quoi dire, et ces mots sonnaient presque comme une justification envers lui-même, mais ils avaient le mérite de paraître sincère et Éli laissa retomber complètement sa colère, oubliant presque la scène qui venait de se passer.

Sa candeur et son attitude nonchalante le faisait paraître à ses yeux, plus jeune que la pouffys, et lorsqu'il lui parla sérieusement de l'infirmerie, le doigt en l'air, elle esquissa un léger sourire. Dans sa bouche cela sonnait quasi comme une marque de tendresse, pourtant, son amusement s’amoindri aussi vite lorsqu'il fini sa phrase. A peine ses excuses faite, qu'il lui refusait déjà son aide catégoriquement, sans même s'en cacher !

Le regard noir retrouvé, Éli sentit soudain la colère remontée en force. Mais il se fout de moi ou quoi ?! Elle n'eut pas le temps de répliqué qu'il continua sur sa lancé, précisant sa pensée. L'infirmerie, droguait les enfants, mais de quoi il parle ? Un air interrogatif vint prendre le relais, laissant sa rage en demi teinte, tout en l'observant trifouiller dans son sac.

Les questions fusaient aussi vite que ses remarques, et Éli ne savait pas dire si elles lui été adressées ou si le garçon pensait juste à voix haute.

- J'm'apelle...Éli, mais... La jeune fille ne répondit qu'a la question qui lui paru la plus simple, trop intriguée de le voir chercher après quelques chose dont elle ne savait rien. Focalisée sur ses mains plutôt que sur sa voix, elle le laissa répondre lui même aux questions.

Enfin il sorti de se bazar un petit ruban rouge, laissant sa camarade dubitative, tendant le poignet machinalement à sa demande. Observant la bande de tissu comme s'il s’agissait d'un objet non identifié, elle finit par sortir de sa léthargie et rabaissa un peu le poignet honteuse.

- t'ai pas obligé tu sais. Un peu gêné d'avoir réagit avec autant de colère, elle baisa la tête pour ne pas lui faire face.

@Elian Kernac'h Vraiment aucun soucis