Nélya Marks, deuxième année 12 ans BBCode= #800000

@Gianna Evans

Lundi 8 janvier 2046, Vers 15 heure, après le cours de Vol

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débardeur blanc, chemise blanche manches remontées aux coudes, cravate Gryffondor tenue lâche, robe de sorcière ouverte, chaussettes hautes noires, jupe noire plissée, vielles converses noires

Des inattentions, des erreurs, et une chute. Sacré cours de vol dis donc! Fort heureusement, ce n'était qu'une petite sans rien de méchant, dont elle garderait tout au plus un petit bleu à l'épaule pour seul souvenir. Rien de bien méchant… Si on comparait aux innombrables taches qui recouvrait le corps de son père.

Vol étant son dernier cours du jour, elle avait au préalable caché sa petite Tommee dans son sac, pour pouvoir lui faire profiter rapidement du parc et de sa verdure. Ayant passé les vacances à la montagne, l'animal n'avait pas réellement pu se défouler, et Nélya sentait que sa petite amie à poils mourrait d'envie de profiter de l'herbe fraiche.

En la voyant sauter entre les herbes, cherchant attraper un insecte, Nélya eut l'ombre d'un sourire. C'était bien ce que sa mère voulait non? Tout comme son père en fait… Il fallait qu'elle agisse en souriant et en riant, comme si elle croyait en leur incessant "tout va bien".

- Doucement Tommee, vas pas t'faire mal hein…

Nélya s'assit dans l'herbe, laquelle avait déjà taché ses vêtement précédemment, en portant son regard sur sa petite boule de poils. Au moins, elle semblait bien s'amuser. C'était agréable à voir pour la Gryffondor, tout comme l'était la légère brise de janvier. Elle porta doucement sa main à son épaule et la massa, certes elle avait refusé de passer à l'infirmerie, mais ce n'était pas pour autant qu'elle n'avait pas un peu mal.

La journée de reprise après le week-end n'avait pas été trop rude pour moi. Il faut dire que les cours qui meublaient ma journée n'étaient pas trop mal ! Histoire de la Magie, Soins aux Créatures Magiques, Vol et ensuite Astronomie. Le cours d'Astronomie n'était pas pour tout suite j'avais encore un peu de temps libre devant moi. Mais le moment viendrait bien assez tôt.

Le cours de Vol d'aujourd'hui portait sur le Quodpot, en théorie. Apparemment, ce sport sur balais est l'équivalent du Quidditch en Amérique. Le cours était passé à une vitesse hallucinante. J'étais dans la même classe que Nélya, ma meilleure amie. Avec une copine, le temps passe plus vite ça c'est sûr ! Mais Nélya était distante depuis quelque temps. Elle était distraite et son visage n'affichait plus le sourire radieux habituel. Durant le cours, elle avait chuté de son balai. Ça ne lui arrive pas d'habitude, elle devait sûrement être distraite. À mon avis elle pensait à ses parents, elle devait s'inquiéter pour son père.

La mère de Nélya avait appelé mes parents il y a à peine un mois pour les informés de la situation. Il faut dire qu'ils s'inquiétaient beaucoup pour Nélya, et moi aussi. Son père avait été battu par des moldu anti-sorciers. Lorsque mes parents m'en avaient parlé, j'étais sous le choc. Je n'en avais jamais vraiment parlé avec Nélya de peur de raviver des souvenirs douloureux. Mais peut-être qu'en parler avec elle l'aiderait à passer à autre chose, ou du moins à guérir peu à peu.

Nélya était parti plus loin dans le Parc une fois le cours de Vol terminé. Dès que mes affaires ont été rangées dans mon sac, je partis dans la même direction qu'elle. Il fallait que l'on parle mais je ne comptais pas la forcer. Je voulais simplement être une bonne oreille et une bonne épaule pour elle, si elle a besoin.

- Nélya dis-je d'une voix calme en m'asseyant en face d'elle. Tu t'es pas trop fait mal en cours après ta chute ?

Le regard rivé sur l'herbe, elle suivait d'un oeil distrait et faussement attentif les petits bonds que produisait l'animal. Tommee n'avait plus gambadée ainsi dans l'herbe depuis... Depuis quand? Bonne question. Son papa s'en souviendrait lui... Son papa... Tandis que les traits de son visage, intact, se précisaient sans le moindre mal dans son esprit, ses yeux s'humidifiaient tout aussi vite. Et il fallait croire que l'on ne se réinventait pas, car aussitôt que la tristesse fit trembler la lèvre inférieur de la gamine, un sourire se dessina sur son visage par automatisme, après tout c'est ce qu'elle avait toujours fait, sourire pour chasser la peine. Mais cette fois, le sourire qui était venu se peindre sur son visage faisait peine à voir, tremblotant et mal assuré, il ne transmettait pas la moindre once de joie habituelle de l'enfant.

Même si elle n'était pas attentive à grand chose, Nélya comprit bien que l'on venait de pénétrer dans son champs de vision. Mais elle était bien incapable de reconnaitre les traits flous qu'elle percevait vaguement, derrière l'eau qui lui montait aux yeux, et que son "sourire" n'avait pas réussi à chasser. L'identité de la personne ne se clarifia, tout comme sa vue, qu'à l'appellation de son prénom. Gianna!

Son amie, sa meilleure amie c'était donc elle qu'elle n'avait pu reconnaitre tout de suite. Oh Gianna... Elle avait l'impression de ne pas avoir pu passer de temps avec la blonde depuis si longtemps. Elle était contente de pouvoir passer du temps avec elle, c'était peut-être pour ça, que la veine tentative de sourire parvint finalement à ressembler enfin à ce qu'elle visait, un sourire, qu'elle devait à la vision de Gianna.

- Oh nan, ça va. C'tait pas très haut, et j'suis solide!

Etait-ce pour convaincre la blonde que Nélya avait rajouté cette information, même sur le ton de la rigolade? Ou bien pour se convaincre elle-même, qu'elle n'était pas aussi fragile que le laissaient croire ses parents?
Et a nouveau malgré l'air presque rieur qu'elle affichait, elle parut ailleurs, emmenée au loin par ses pensées qui lui faisaient mal à la tête et mal au coeur. Oui, elle ne pouvait pas être si fragile... A cette pensée, elle déposa sa main sur son épaule qu'elle pressa entre ses doigts. Ça faisait mal, mais pas tant que ça. C'était largement supportable. Elle n'était pas si faible... Si? Non...

-Mhh... J'suis solide... Mais ça va, j'tais juste pas super concentrée, j'pensais, j'pensais à aut' chose... C'est tout...

Son regard se tourna vers son épaule qu'elle tenait toujours entre ses doigts, et le bleu qu'elle s'attendait à avoir se superposa sur ceux qui faisaient tant souffrir son papa. Si seulement il n'avait que des bleus... Il aurait bien moins mal... En plus, ça partait vite, un bleu... Et ça ne laissait pas de trace... Bon sang, la voila qui sentait à nouveau sa vision se brouiller à cause de ses yeux qui s'humidifiaient et sa lèvres inférieur trembler. Les larmes de la tristesse la guettaient.

@Gianna Evans

Je regardais mon amie qui elle, observait son petit animal gambader dans l'herbe fraîche du parc. Assise en face d'elle, je voyais bien qu'elle regardait Tommee sans vraiment le regarder. Nélya a le regard dans le vague, elle est encore ailleurs. Ça faisait quelque temps que nous n'avions pas parlé toutes les deux. Je ne voulais pas être trop présente au point de ne pas lui laisser assez d'air, je voulais juste qu'elle se sente bien. Mais en m'éloignant un peu d'elle j'avais peut-être fait l'exact opposé de ce que je voulais de mieux pour elle.

- T'es sûre ? On devrait sûrement aller à l'infirmerie au cas où !

Nélya évite mon regard depuis que je me suis assise avec elle. Pourquoi ? Je l'entends, sa voix tremble lorsqu'elle parle, tout comme sa lèvre. Nélya est forte, elle retient ses larmes malgré la douleur dont elle doit faire face. Et pour cela je ne peux que l'admirer.

- J'avais remarqué oui dis-je d'un petit rire triste.

J'observe encore un peu mon amie. Je le voyais bien sur son visage qu'elle était triste. Mais je ne voulais pas la forcer. Mais, et si m'en parlé ça l'aidait à avancer !? Sa lèvre inférieure se remettait à trembler, signe que Nélya était en proie à une tristesse profonde. Assez ! Je ne peux plus la laisser souffrir en silence, dans son coin comme ça. Je suis son amie, sa meilleure amie et c'est à moi de l'épauler pour le meilleur comme pour le pire. Et puis si elle doit se défouler sur moi pour aller mieux et bien tant pis !

- Bon dis-moi, tu veux qu'on en parle ? Je ne veux pas te forcer, mais je pense que ça te ferait du bien Nélya dis-je d'une voix douce. Je m'inquiète vraiment beaucoup pour toi et te voir comme ça... te voir comme ça, ça me détruit !

Nous nous inquiétions tous beaucoup pour elle. Ses parents, mes parents, moi... J'attendais une réponse de sa part, j'étais persuadé qu'en parler ensemble ça l'aiderait. Parler de cet incident, ferait sûrement remonter de mauvais souvenirs, mais je suis là pour elle quoiqu'il arrive !

A nouveau, elle avait refusé le passage à l'infirmerie. Elle était persuadée de ne pas en avoir besoin, elle était persuadée d'être assez forte pour pouvoir s'en passer. Mais au final, est-ce qu'elle l'était? Est-ce qu'elle était vraiment forte comme elle le pensait? Alors que tout le monde autour d'elle la traitait comme un être si délicat que la moindre brise pourrait briser? D'ailleurs, à présent elle n'osait plus réellement regarder ses amis dans les yeux. Par peur. Elle avait peur de ce qu'elle verrait dans leur regard, de voir de l'inquiétude dans leur regard. Mais malgré ça, elle avait envie de passer du temps avec eux, de jouer avec eux, d'être avec eux...

Doucement elle releva son regard pour croiser celui de la blonde. En parler? Parler... De quoi? De sa chute? De son papa...? Peu à peu recroquevillée sur elle-même, elle s'enserrait de ses bras, regrettant ceux de sa mère. Gianna était si gentille avec elle, mais son regard... Il ressemblait tellement à ceux des autres, à ceux de sa famille... Mais avec Gianna, ça ne pouvait pas être pareil, elle ne pouvait pas la penser faible, n'est-ce pas?

-...

Elle était tombée sur l'épaule, mais c'était à la gorge qu'elle avait mal. Elle avait l'impression d'avoir un poids dans sa gorge, qui l'empêchait de parler, et que le moindre son qu'elle produirait ne pourrait que déclencher ses larmes...

-... Pa-papa...

Et comme elle le présentait, ses larmes coulèrent avant même qu'elle ne sache ce qu'elle aurait voulu dire. La gamine sanglotait à chaude larmes, et passant avec hâte ses mains sur ses joues pour en chasser l'eau de ses yeux, mais rien n'y faisait elle ne pouvait pas s'arrêter de pleurer.

-Mon papa..! Hu, mon, mon papa !

Et comme alertée, Tommee qui s'éloignait à chaque fois un peu plus, revint aussitôt auprès de sa maitresse, en détaillant ce visage larmoyant qu'elle ne connaissait pas, miaulant comme pour lui signaler sa présence à ses côtés.

@Gianna Evans

Si Nélya ne veut pas discuter je ne compte pas la forcer. Je tiens juste à être présente pour mon amie, à m'assurer qu'elle le sait, lui dire qu'elle n'est pas seule. Je sais à quel point c'est dur de se confier, même aux personnes les plus proches de nous. Car en se confiant, on fait tomber le masque et les barrières que nous avons instaurés nous-mêmes afin de nous protéger. En se confiant on se met en position de faiblesse et ce n'est pas souvent - même jamais - une sensation agréable.

Elle lève enfin le regard sur moi et je vois au travers de ses yeux de la confusion. Elle ne sait pas par où commencer. Je l'encourage d'un petit sourire mais elle replie ses genoux sous sa poitrine. Elle se refermait doucement sur elle-même comme une fleur par mauvais temps. Puis elle prononça un mot. Enfin, elle essayait mais le mot était un peu déformé dû à sa gorge nouée d'émotion. Puis des larmes roulèrent sur ses joues, inondèrent son visage.
Je me rapproche un peu plus d'elle et lui fais un câlin, elle en a besoin. Après ce geste tendre je m'écarte légère afin que nos regards se croisent.

- Okay, Okay ! Nélya, respire ça va aller dis-je en lui frottant le dos comme pour l'apaiser. Prends ma main, j'ai lu je ne sais plus où que les gens ont moins de mal à parler de choses douloureuses en tenant la main de quelqu'un donc tiens dis-je en lui tendant la mienne et en lui souriant pour la rassurer. Ça va aller Nélya ne t'en fait pas.

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@Nélya Marks

L'enfant sanglotait à chaudes larmes, le corps secouait comme une feuille pas le vent, risquant de s'envoler, ou plutôt dans son cas de céder à la pression qu'elle ressentait à chaque instant un peu plus. Elle regrettait les embrassades de sa mère, les mots de son père, mais Gianna la connaissait depuis assez longtemps pour savoir à quel point la brune aimait le contact doux d'un câlin, ou de n'importe quel autre geste. Quand ses bras se refermèrent sur elle, Nélya retint une énième vague de larmes, se faisant violence pour stopper ses pleurnichements. Si elle pleurait comme ça, allait-on vraiment la croire forte? Est-ce qu'on pouvait pleurer comme ça quand on était fort?

Elle aurait aimé que ce câlin dure plus longtemps, mais s'empressa de frotter ses joues et ses yeux pour se débarrasser de l'eau qui s'en enfuyait, pour venir glisser jusque dans son col, ou s'écraser contre ses jambes repliées. La proposition de Gianna de lui prendre la main ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd, mais Nélya donnait l'impression de ne pas l'avoir entendue en continuant à chasser son flot de tristesse liquide. La Gryffondor était certaine de pouvoir venir à bout de ces fichues larmes seule, mais tout ce qu'elle parvenait à faire, c'était à s'irriter les yeux à se frotter ainsi le visage. Alors elle garda un instant ses paumes de mains contre ses yeux, avant d'abandonner pour attraper maladroitement la main de sa meilleure amie.

Face aux deux enfants, Tommee restait attentive, prête à intervenir si nécessaire, mais à l'instant ou Nélya saisit la main de Gianna avec la force meurtri d'un espoir d'enfin se raccrocher à la paix intérieure, elle s'allongea dans l'herbe, ses pupilles vertes tournées vers la blonde. Des quelques personnes que l'animal tolérait, cette blonde faisait partie de ceux qu'elle préférait, elle avait cette gentillesse et ce sourire rayonnant... Peut-être parviendrait à rendre ces mêmes attributs à Nélya?

Le regard humide, la brunette renifla quelques fois, le visage rougit par ses veines tentatives d'effacer ses larmes, dont elle abhorrait la simple idée, à force de se préoccuper de paraitre aussi forte qu'elle se pensait l'être. Mais à présent, son propre avis vacillait doucement...

- je, j'sais pas si, si j'pleure, j'peux quand même être forte pas vrai? Je, je peux quand même être forte et protéger tout le monde... Plus personne sera blessé si j'suis assez forte... Plus personne doit... être blessé, comme papa
Ces quelques paroles déformées étaient tout ce que la jeune fille était capable de sortir. Sa voix tremblait sous le poids de ses larmes, qui venaient à chaque fois peser sur son coeur pour fragiliser sa confiance.
Pouvait-elle y arriver?
Pouvait-elle être suffisament forte?
Est-ce qu'elle était même un tout petit peu forte? Ou se voilait-elle la face en refusant la réalité qu'elle fuyait dans le regard de ses proches?

A nouveau, elle se sentit bien incapable d'affronter le regard de Gianna, et ploya définitivement sous le poids de ses inquiétudes assaillantes. Il y avait bien trop de pression pour les épaules de l'enfant, surtout quand celle-ci faisait face à cette tourmente qu'elle découvrait, et que jamais, en tant qu'enfant choyé, elle ne s'était même imaginé possible. Mais elle n'était pas seule, elle n'avait pas à être toute seule face à ses tracas, c'était ce que lui faisait ressentir la main que Gia' posa dans son dos. Le contact était léger, mais pourtant si puissant pour Nélya, qui finit par relâcher tout ce qu'elle tentait si douloureusement de retenir. Les vannes cédèrent dès lors, et la jeune fille, posa son front contre les genoux de sa meilleure amie, le corps secoué par ses plaintes. Ses larmes coulèrent sans plus la moindre retenue.

Face à Gianna, ça allait, ce n'était pas grave de pleurer. Elle avait décidait de croire, que même si elle se laissait aller à sa peine face à son amie, et qu'elle pleurait de toutes ses forces, elle voulait croire, qu'elle ne la verrait pas comme une personne faible. Et si elle pouvait pleurer devant Gianna et continuer de paraitre forte, alors peut-être pourrait-elle être encore plus forte.

Fin du RP pour moi chouchoute des bisous des bisous et encore des bisous!
@Gianna Evans