Le professeur était bien matinal, et le soleil qui se levait plus tard que lui ne changeait rien en cette habitude qui lui était vieille depuis bien des décennies. Il avait pour coutume, à ces heures où la rosée blanchissait les herbes du parc, de préparer ses cours ou d'arroser ses plantes. Ces dernières étaient suffisamment nombreuses pour que le soleil finît finalement par éclairer le château, brillant de ses doux rayons d'automne, au dessus des collines qui s'étendaient sur l'autre rive du lac.

Après l'instant arrosage, le professeur finissait sa morning routine par des instants de détente, à lire un livre dans son bureau ou à discuter avec ses collègues quand il les croisait. Mais ce jour-là, le professeur eut l'envie d'aller en direction de la Forêt Interdite, où il pourrait sûrement trouver des Champifleurs à cueillir. Il fallait dire que la pluie légère qui grisait le ciel était propice à la cueillette des champignons. Cela lui rappelait son enfance, lorsqu'il accompagnait ses parents chercher les girolles dans les bois. Ses parents le forcer à mettre des bottes en caoutchouc, qu'il n'aimait pas car la hauteur du plastique tapait dans ses tibia lorsqu'il essayait de courir. Mais il fallait dire aussi que ses parents avaient bien raison de lui en mettre, car le garçon avait la fâcheuse manie de sauter dans les flaques d'eau qu'il voyait.

Le professeur était donc sorti des serres, vêtu d'un ciré pour affronter la pluie. Il suivait un sentier qui amenait en direction de la forêt lorsqu'il entendit piailler autour de lui. Un oiseau, ou oisillon d'après les petits cris désespérés qu'il émettait. Bien qu'il préférait les plantes, le professeur aimait les animaux aussi, et il chercha alors autour de lui dans le but d'apercevoir l'animal.

Sa quête se termina dans les hautes herbes, où il y trouva un oisillon sûrement tombé de son nid. Il venait sans aucun doute du grand conifère qui se dressait en face de lui. Le professeur prit l'oiseau dans la main, ce qui ne le rassura pas, puisqu'il se mit à crier plus fort. Le vieil homme savait qu'il ne survivrait pas s'il ne retournait pas dans son nid. Bien qu'il commençait à avoir des plumes, il était encore trop petit pour s'envoler et être autonome. Le professeur reconnut l'espèce : un Bec-Croisé, dont le bec ne l'était pas encore suffisamment pour s'alimenter par lui-même. Il fallait donc trouver un moyen pour le remettre dans son nid.

Le sorcier prit alors sa baguette : un sortilège de lévitation se montrerait peut-être efficace pour le faire voler jusqu'au nid... Mais le professeur comprit que l'idée était un peu dangereuse, d'autant plus que les branches et les aiguilles de l'épicéa ne le laissait pas entrevoir le nid. Il pensa alors que le meilleur moyen était de demander une échelle au concierge...

Pamela s'était levée tôt ce matin là. Le match de Quidditch contre les Ailes d'Airain de Serdaigle approchait à grand pas, et étant nouvelle chez les Griffes Ardentes, cela allait être son tout premier match alors elle ne voudrait le gâcher pour rien au monde! Elle avait donc décidé de venir s'entraîner assez tôt dans la journée pour être sûre de ne croiser personne d'autre sur le terrain d'entraînement. Elle voulait être seule pour ne pas être distraite ce qui aurait rendu inefficace son entraînement. La jeune Gryffondor, après avoir pris le soin de prendre toutes les affaires nécessaires, c'est à dire mettre ses protections et sa tenue de vol et se munir de son balai, son beau Comète 180, elle avait quitté le dortoir sur la pointe des pied pour ne pas réveiller ses voisines de chambre, puis avait dévalé les cinq étages à tout vitesse, avant de se retrouver au milieu du grand hall.

De là elle est sortie dans le parc. L'air frais du matin lui caressant le visage et la pluie tombant sur sa tête dénudée, ont terminé de la réveiller. La météo n'était certes pas des plus agréables, mais elle se doutait que pour le match elle devrait certainement jouer avec ce type d'intempéries, alors autant s'entraîner dans les même conditions! La fillette jeta un rapide coup d'oeil aux alentours et en conclut qu'elle devait être la première debout. Personne en vue, c'est tout ce dont elle voulait! Sa journée commençait à merveille! Elle s'est donc mise à marcher le long du petit sentier, et alors qu'elle passait devant les Serres, elle aperçu son professeur de botanique, vêtu d'un ciré, en train de marcher dans les hautes herbes, le regard tourné vers le sol. Il cherchait visiblement quelque chose. Intriguée, la jeune fille s'est approchée de celui-ci et alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres de lui, elle entendit comme un piaillement. Serait-ce un oiseau? Mais dans ce cas où pouvait-il être? Il n'y avait pas d'arbres aux alentours à part ce conifère assez grand. C'est alors que, tournant la tête vers son professeur pour tenter de savoir si lui aussi avait entendu ce cri, elle le vit sortir sa baguette et la pointer vers le ciel avant de l'abaisser aussitôt, comme s'il renonçait à lancer un sort. Alors, curieuse comme elle était, elle ne pu s'empêcher d'aller le voir, au moins pour le saluer.

Elle était sur le point de prendre la parole lorsqu'elle aperçu dans les mains du sorcier un petit oisillon tout frêle. C'était donc de là que venait le cri! Il avait certainement du tomber du nid. Elle releva alors la tête en observant attentivement l'arbre qui se tenait en face d'elle, son regard se baladant des premières branches jusqu'à la cime de celui-ci. Elle cru apercevoir ce qui pourrait être un nid dans les branches les plus hautes, et comprenant alors ce que son professeur avait voulu faire, elle se retourna vers lui.

- Bonjour Professeur! Vous êtes bien matinal vous aussi! Pamela marqua une pause avant de continuer. Vous pensez que cet oiseau vient de là haut? dit-elle en regardant succinctement les mains de son professeur et la cime de l'arbre. Il a l'air si jeune... il faudrait pouvoir le remettre dans son nid...

Attendant la réaction de celui-ci, la jeune gryffonne déposa avec délicatesse son balai à ses pieds et observa l'oiseau, essayant de deviner de quelle espèce il s'agissait. Elle s'intéressait beaucoup à la nature alors son père, quand elle était plus jeune, lui avait appris quelques rudiments de tout bon naturaliste, et notamment à reconnaître quelques espèces végétales et animales. Mais cet oiseau là, elle n'en avait jamais vu... ou peut être des adultes, mais il y a de telles différences entre les jeunes oisillons et leurs parents qu'elle ne parvenais pas à reconnaître de quelle espèce il s'agissait.

@Archibald Featherstone, voici le pavé promis!

Le professeur réfléchissait toujours à un moyen de remettre l'oiseau dans son nid, tout en veillant à sa propre sécurité . Au final, demander une échelle au concierge n'était pas une si bonne idée : il aurait bien trop peur de faire une gaffe et tomber du haut de l'arbre. Il pourrait très bien demander au concierge de ramener l'oiseau dans son nid, après tout le fantôme était déjà mort, rien ne pouvait lui arriver. Mais le professeur connaissait très bien Argus Rusard et à quel point cet homme était détestable. Après tout, il l'avait connu vivant, et il l'était déjà bien assez.

Une voix vint alors titiller ses oreilles. Surpris, ne s'attendant pas à être accompagné à cette heure, il se tourna vers la personne qui venait de parler. Il n'avait pas bien compris les premiers mots que la jeune jeune fille prononça, et se contenta d'un bref :

"Ah! Bonjour! Vous êtes déjà debout?"

La jeune fille était en tenue de Quidditch, balai à la main. Il n'y avait aucun doute sur la maison dont elle provenait, une Gryffondor. Le professeur n'avait jamais vraiment été emporté par le Quidditch, contrairement à grand nombre de sorciers. Il préférait la quiétude d'une bibliothèque à l'excitation des stades, trop bruyants à son goût. En pratiquer était encore moins envisageable pour lui : il n'était pas monté sur un balai depuis qu'il avait quitté Poudlard. Déjà lors de ses études, il fallait l'y forcer. Le professeur avait peur de voler et des accidents que le vol pouvait engendrer. Il préférait rester les pieds au sol, là où il était sûr à 99% qu'il ne pourrait pas faire de chutes mortelles.

La joueuse de Quidditch le questionna alors sur sa trouvaille. Le petit oisillon continuait de piailler dans les mains du vieil homme. Il fallait le remettre dans son nid, ne serait-ce que pour le rassurer. Aussi, il répondit :

"Oui, il est encore tout petit. Il vient de ce pin." Dit-il en montrant du menton le grand arbre qui se dressait devant eux. "J'aurais voulu le remettre dans son nid, mais je ne sais comment je pourrais y arriver. Vous avez peut-être une idée?"

Alors que je venais de finir de parler et que m’apprêtais à déposer mes affaires sur l’herbe encore mouillée par la rosée du matin, le professeur s’était retourné vers moi pour me saluer.

- Et oui, déjà debout ! Comme vous pouvez le voir, je comptais aller m’entraîner au Quidditch, le match approche et je dois encore me perfectionner sur certaines choses... Il fait plus frais le matin donc c’est plus agréable et puis il n’y a personne... dis-je en tournant la tête vers le stade et le terrain d’entraînement.

Et les dires du professeur répondaient à ma question : cet oisillon provenait bel et bien du nid au sommet de ce pin majestueux qui nous surplombait. Mr Featherstone était de mon avis, il fallait aller remettre l’oiseau dans son nid.

- Hum... oui je vois mal comment... enfin cet arbre est très haut... répondis-je songeuse.

*Trouver un moyen... facile à dire... Un sortilège de lévitation ? Non, trop de risques de le blesser... Une échelle ? Mais quelle échelle serait assez grande ? Non et puis le professeur y avait très certainement déjà songé.* En pleine réflexion, j’ai baissé ma tête et fixé le sol. C’est alors que j’ai eu une idée. Peut-être pas la meilleure mais cela pourrait marcher...

- Je sais ! m’écriais-je toute contente en relevant la tête et en toisant mon professeur de botanique. Excusez-moi... professeur... dis-je un peu gênée, consciente que ma réaction assez énergique puisse surprendre le vieil homme. Je pense avoir trouvé une solution... peut-être que je pourrais le prendre dans ma main et aller le déposer là-haut en volant ! dis-je en regardant tour à tour l’oiseau et mon balais posé au sol. A moins que vous ne vouliez le faire vous même bien sûr... D’ailleurs, ajoutais-je après une courte pause, j’ai une question si vous me permettez, professeur... de quelle espèce d’oiseau s’agit-il ? J’en connais beaucoup mais j’arrive pas à le reconnaître... vous pouvez m’éclairer ? dis-je avec des grands yeux pétillants de curiosité.

Je m’excuse pour cet inqualifiable retard, c’est plus que catastrophique... sincèrement désolée...

La Gryffondor acquiesça et expliqua que son réveil matinal avait pour but d'aller s'entraîner au Quidditch : ce sport de haut vol que le professeur Featherstone n'affectionnait pas particulièrement. Mais il ne pouvait que comprendre l'élève qui profitait des heures les plus calmes pour s'atteler à ses occupations ; il faisait après tout la même chose.

« Vous avez bien raison, Miss. Les matins ont un calme plus profitable. Pensez tout de même à vous couvrir, il fait de moins en moins chaud. »

La jeune fille chercha ensuite une solution pour aider ce petit oisillon tombé du nid. Lui vint alors une idée, pertinente et plutôt logique au vu de ce qu'elle possédait avec elle. Le botaniste se trouva presque idiot de ne pas y avoir pensé.

« Très bonne idée. Si vous vous sentez apte à le faire, je vous regarderai bien ; je passe mon tour, les balais ne sont pas trop ma tasse de thé. Mais ne vous forcez pas si vous avez le moindre doute, je ne voudrais pas avoir à vous amener à l'infirmerie ! »

La Gryffondor demanda également au professeur de quel oiseau il s'agissait. Le vieil homme répondit alors :

« Si mes connaissances sont bonnes, il s'agit d'un Bec-Croisé, une espèce de passereaux vivant dans les conifères. »

L'espèce faisait partie de celle qu'il avait retenue après la lecture d'un livre d'ornithologie moldue. Le professeur s'amusait, dans ses promenades, à reconnaître certains oiseaux des îles britanniques.

@Pamela Cox, à un an près je n'ai que 4 jours de retard... ça vaaaa

Je lève les yeux au ciel à sa remarque concernant mes capacités à effectuer une telle opération. Un doute ? Comment ça un doute ? Bien sûr que non je n’ai pas de doute. Je sais voler sur un balais tout de même. Je ne ferais autrement pas partie d’une équipe de Quidditch. Je fais alors venir mon Comète 180 dans ma main d’une simple pensée. Si avec un balais inconnu j’aurais été obligée de dire fermement “Debout !” pour qu’il m’obéisse, ce n’est pas nécessaire avec mon balais personnel, un lien s’étant créé à force d’utilisation.

- Professeur, je suis batteuse chez les Griffes Ardentes, je peux frapper un cognard avec ma batte en volant, alors prendre un oisillon dans ma main… c’est un jeu d’enfant, dis-je en tendant ma main droite, paume ouverte vers le ciel pour qu’il dépose le jeune oiseau. Une question me traverse alors l’esprit, tandis que j’attends de sentir le contact de son duvet. Et si jamais ce n’était pas une bonne idée d’aller le remettre dans son nid tout de suite ? Et si… je prononce le reste de ma pensée à voix haute. Monsieur, êtes-vous certain que c’est une bonne idée ? Je veux dire… ce jeune Bec-Croisé n’est pas blessé au moins ? Et si jamais ses parents sont partis et ne reviennent pas… j’ai alors une idée. Une nouvelle idée, que j’expose d’une voix très sérieuse, mon regard se détachant du sol pour venir se plonger dans celui du vieillard. Je pourrai revenir, demain, après-demain, pendant quelque jours pour voir si ses parents viennent le nourir. Et si jamais ce n’est pas le cas… je le redescendrai et on… Hagrid ou miss Almeida pourraient s’en occuper le temps qu’il puisse voler de ses propres ailes ? Vous en pensez quoi ? je demande tout en recevant le petit passereaux au creux de ma main et en enfourchant mon balais.

@Archibald Featherstone

La Gryffondor n'eut pas une seule hésitation et porta sa main en direction de son balai pour l'attraper. Le professeur ne connaissait pas les talents de la jeune fille au Quidditch, mais il ne put décliner la tentative devant autant de confiance en soi. Assurant qu'il s'agirait d'un jeu d'enfant, le professeur ne put que s'y résoudre.

« Hm, bien. Vous avez l'air de savoir ce que vous faîtes. »

La Gryffondor tendit alors la main. Le botaniste s'occupa alors de prendre délicatement l'oiseau qui piaillait. Le pauvre animal ne devait pas comprendre pourquoi de si grands énergumènes le manipulaient. Le vieil homme déposa ensuite avec attention l'oisillon dans la paume de l'élève, lui confiant le sauvetage du petit animal.

« Il n'a pas l'air blessé. Répondit le professeur en observant le piailleur. Vous pourrez revenir les prochains jours pour voir si ses parents reviennent s'occuper de lui, mais je ne pense pas qu'il ait été abandonné. D'ailleurs, sa mère ne devrait pas tarder à revenir, il faudrait mieux se dépêcher si l'on ne veut pas qu'elle s'alarme. Vous pourrez prévenir Hagrid ou miss Almeida si vous constatez qu'il reste esseulé dans le nid. »

L'opération qui s'apprêtait à se dérouler promettait d'être bien délicate. Le professeur s'apprêtait à redoubler de vigilance, et il posa naturellement sa main vers sa baguette, se tenant prêt à d'éventuels problèmes. Bien qu'elle fût sûre d'elle, le professeur ne voulait pas être responsable d'un accident.

Lorsque mon professeur dépose l'oisillon dans ma main droite et m'assure qu'il va bien et que je pourrai revenir le voir, j'hoche la tête en guise d'approbation. Quant au fait que sa mère puisse revenir le chercher dans peu de temps, il a raison, mieux vaut ne pas attendre plus longtemps. On ne pas savoir comment elle réagirai en découvrant que son petit n'est plus là mais dans les mains de deux géants par rapport à sa taille.

- Compris professeur, je lui assure tout en frappant le sol de mon pied pour décoller. J'y arrive comme prévu sans mal et me dirige vers le haut de l'arbre en question. Confiance en moi variable pendant le vol, le petit passereau me picorant la paume de la main me déconcentrant. C'est qu'il faisait mal ce bougre ! Une fois arrivée au niveau de la branche comportant le nid, je teste sa solidité en prenant légèrement appui dessus avec mon pied... Elle me semble costaud, au moins au niveau de son attache au tronc. Je m'approche donc et de ma main gauche, tente de me stabiliser en m'appuyant dessus. Je dépose délicatement le petit oisillon dans son nid de mon autre main et m'assure qu'il ne puisse pas retomber. Mais c'était sans compter sur une violent bourrasque de vent. Le petit Bec-Croisé est bien en sécurité, moi en revanche... je suis pendue à la branche par les deux bras, le vent latéral m'ayant poussée hors de mon balais et ce dernier étant tombé sur le sol puisque je n'étais plus dessus. Par la force des bras, je me hisse sur la branche qui commence à ployer sous mon poid et m'allonge dessus, l'enserrant alors de mes bras et mes jambes. Et bien évidemment je ne connais pas encore le sortilège d'attraction puisque n'étant qu'en deuxième année. Ma baguette ne me sert donc à rien. Ne me reste plus qu'à faire la chose la plus honteuse : demander de l'aide à mon professeur à qui je viens d'assurer quelques minutes plus tôt que c'était un jeu d'enfant.

- M'sieur Featherstoooooone ! Je suis bloquéeeeee ! J'ai besoin de mon balais ! je crie tout en le regardant et en indiquant mon Comète au sol avec une main. J'ai l'air fine moi... perchée en haut d'un arbre.

Lancé de dé :
1 ou 2 = échec (L'oiseau tombe/Pamela perd son balais)
3 ou 4 = neutre (L'oiseau est sur la branche, pas dans son nid/Pamela est destabilisée mais tiens bon)
5 ou 6 = Réussite (L'oiseau est en sécurité/Pamela ne subit pas la rafale de vent)

Après un acquiescement, la Gryffondor ne perdit pas un instant et se saisit de son balai pour emmener le petit oisillon dans son nid. Le professeur, qui restait peu serein de la manœuvre, observait le moindre mouvement, espérant ne pas voir chuter la fille du haut de l'arbre. Mais il n'y avait a priori aucune raison de s'en faire : après tout, c'était une joueuse de Quidditch, non ? Elle savait manier un balai.

L'avenir lui montra assez vite qu'il avait tort, puisqu'à peine le passereau posé dans son nid, la Gryffondor fut emportée par le vent et arriva à attraper une branche et s'y hisser pour éviter la chute. Ce que n'esquiva pas son balai qui descendit à travers les branches. Le professeur crut voir la fin de ses jours quand ce dernier tomba juste à côté de lui en un gros fracas. Il s'était protégé en passant ses bras au-dessus de sa tête, maigre barrière face au bois en chute libre.

Le professeur releva la tête et dépoussiéra sa veste des aiguilles de pin qui avaient été emportés dans l'incident. Il leva es yeux à l'appel de l'enfant dans les branches. Comment allait-il bien pouvoir l'aider ?

« Euh... oui. Bredouilla-t-il quand Pamela demanda son balai. »

Il ramassa vite le balai. Mais comment le lui envoyer ? Il n'allait quand même pas le jeter sur elle ?... Un Wingardium Leviosa ? Il y avait beaucoup trop de branches au milieu de la trajectoire pour bien manœuvrer le balai à l'aide d'un sort. Il allait quand même pas enfourcher le balai pour voler jusqu'à elle... cela salirait sa veste.

Il fallait faire vite, la branche sur laquelle reposait la benjamine pouvait céder à tout moment. En y réfléchissant, il préférait être coupable d'avoir sali sa veste plutôt que d'avoir laissé une enfant se casser la nuque en tombant d'un arbre, il y avait déjà bien assez de fantômes tourmentés dans ce château.

« Euh... bon... j'arrive. Dit-il sans once d'assurance. »

Le botaniste prit place sur le balai et commença à s'élever dans les airs. Et si c'était lui qui allait se casser la nuque ?... Le professeur regarda en direction du sol : il était trop tard pour faire demi-tour, d'autant plus qu'il avait dit à la jeune fille qu'il arrivait. Après une petite ascension qui lui parut être le mont Everest, Archibald le valeureux sauveur arriva au niveau de la Gryffondor.

« Vous pensez réussir à monter sur le balai sans le faire chavirer ? J'aimerais bien revenir sur la terre ferme en entier. »

Bravo le sauvetage, bien joué, bien réussi ! Je n’ai pas du tout l’air bête coincée en haut de mon arbre à demander de l’aide à un vieux professeur qui a peur des balais. Comment qu’on va faire maintenant ? S’il me l’envoie ça pourrait être un carnage. Je le prends dans la tête ou je ne l’attrape pas et il retombe et m’sieur Fizz se le prend dans la tête ou PIRE il se coince dans une branche. Non ça c’est trop risqué. Mais il va bien falloir que je redescende, il ne va pas me laisser moisir là-haut hein ? A cet instant un vent de panique me prend et je lance un regard désepéré à l’adulte encore en bas. Si je mourrais là-haut… ce serait atroce… eh mais non en fait ce serait cool aussi, je deviendrai le fantôme de l’arbre maudit. Tiens quel nom je pourrai me donner ? La sauveuse d’oisillons ? Mouais moyen… oh un nom de code ! Pamoiseau ! Le fantôme de pamoiseau, ouais c’est classe ça c’est pas mal ! M’enfin je préfèrerai tout de même redescendre sur la terre ferme, la branche commence à bien bouger en plus.

Je regarde alors une nouvelle fois vers le sol pour demander à mon professeur de botanique s’il a trouvé une solution et… malheur il n’est plus là ! Qu’est-ce que je vais devenir ça y est c’est la fin ! Perdue dans mes pensées je ne l’avais pas entendu s’envoler et s’approcher, d’autant plus que j’avais les yeux fermés pendant un bout de temps. C’est sa voix qui m’a fait reprendre pied et me rendre compte de sa présence - ô combien louée - à mes côtés. Ah heu vous êtes là, super merci ! J’vous avais pas vu j’ai cru qu’vous m’aviez abandonnée à mon triste sort. Je commence sans bouger avant de réaliser qu’il m’attend. Bien sûr que je peux, qu’est-ce vous croyez, je suis pas neuneu. Faut juste que vous vous teniez bien. Bon allez, vous êtes prêt ? Et sans attendre son approbation je saute dessus en m’écriant, Banzaiiii ! et en tirant la langue par concentration, un tic que j’ai. Merlin soit loué, le balais ne bouge pas d’un poil et personne ne dégringole !

Une fois bien placée, je nous ramène alors en douceur sur le plancher des vaudelunes. Ce n’est que les deux pieds bien ancrés au sol que je souffle de soulagement avant de me laisser tomber momentanément en arrière dans l’herbe dans un rire nerveux que je ne peux contrôler. Je ne me redresse qu’au bout de quelques secondes pour m’assurer que le vieillard va bien aussi et remercier mon sauveur du jour. Le sauveur de la sauveuse d’oiseaux. On a fait un beau travail d’équipe moi je trouve m’sieur Featherstone, j’ai remis l’oiseau et en haut et vous m’avez ramenée en bas… Merci pour ne pas m’avoir laissée mourir là-haut, même si j’avais trouvé un nom de fantôme super classe. C’est quand même mieux d’être vivante. Je m’interromps quelques secondes, mon regard honteux ayant dévié vers le sol. Désolée, je pensais vraiment en être capable et je nous ai mis tous les deux en danger, je… punissez-moi si vous voulez je le mérite pour mon imprudence, concluais-je en me mordant la joue de gêne, ces dernières s’empourprant aussi. C’était vrai après tout je l’avais mérité, même si j’espérais au fond de moi qu’il retiendrai avant tout mon courage et acte héroïque plus que le reste.

Mon regard se pose alors sur le balais à mes pieds… le quidditch, je devais aller m’entraîner, mais est-ce que je suis vraiment faite pour ça au final ? Alors qu’une simple rafale de vent me fait perdre l’équilibre ? Dans des conditions particulières certes, mais tout de même… attendons de voir ce que donneront les entraînements, en fonction je parlerai peut-être de mes craintes à Leo et/ou à m’sieur Mason. En attendant la sentence du professeur de botanique, je ramasse mes affaires. S’il ne me retiens pas plus j’irai poursuivre mon programme du jour à savoir taper dans un cognard, sinon et bien… et bien je l’accompagnerai là où il voudra me mener.



Pardon pour le délai !
Ce sera plus que certainement mon dernier post, à voir en fonction des réactions d’Archibald.
Merci beaucoup ce RP vertigineux, c’est le cas de le dire haha et bon courage à Archi avec ce phénomène de Pam ! C’était très amusant à écrire