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14 août 2022, 09:44
L’aube de nos jours  PV 
Le jeudi 24 janvier 2047,
Juste après La Défense contre les Forces du Mal,
Au détour d’un couloir,

4ème année
Avec @Cinead Reid


À Poudlard, le temps est morne. Il ne fait pas bon être entre les murs froids et peu accueillants du grand château écossais, tant la brume l’enferme dans un cocon blanc, tant l’humidité se glisse entre les pavés et tant les sourires ont quittés les visages. C’est étrange, mais rares sont les élèves qui rient à cette période de l’année. Période charnière, certains ont récemment quitté leurs familles, d’autres se rendent compte qu’il leur reste encore des mois à passer ici. Il fait froid, il fait gris, il fait nuit tôt.

Mais moi, ça ne me rend pas morne. Au contraire, c’est toujours quand le ciel est gris que mon sourire est le plus large. J’aime me sentir protégée par l’épais manteau de nuage qui flotte sans arrêt sur le château, j’aime enfiler ma cape et mon écharpe, j’aime qu’il n’y ai personne dans le parc et qu’il n’y ai pas de sourire sur les visages de mes camarades. Je pense en triturant ma plume en cours de Défense contre les Forces du Mal.

Et pourtant, je sens que mes sourcils sont froncés. Cela doit faire un moment qu’ils le sont, puisque les détendre me fait un bien fou. Je réalise que j’étais en train de me donner mal à la tête, en chiffonnant les traits de mon visage.

Un réflexe me fait tourner la tête sur ma gauche. Je la détourne bien vite en constatant que Cinead Reid est toujours assis là, à quelques places de moi, et je fronce à nouveau les sourcils en découvrant l’air morne sur son visage. Je crois qu’il a cet air sur la face depuis qu’il est revenu d’Aberdeen début janvier. Mais aujourd’hui… c’est différent.

Aujourd’hui, je m’inquiète pour lui.

Ce que j’ai vu dans la Grande salle hier me donne toutes les raisons de m’inquiéter. Rien qu’en repensant à ce qui s’est passé, la boule que j’ai eu au ventre toute la nuit se reforme. Elle reprend sa place dans le creux de mon estomac pour le triturer et me faire souffrir de l’inquiétude que je ressens à son égard. C’est probablement débile, mais je ne peux pas m’en empêcher.

Alors j’ai pris une décision, je pense en rangeant mes affaires. Je salue notre professeure avec un sourire aussi large que possible, et je me faufile derrière Cinead.

Je commence ma filature à travers les couloirs, en restant à distance. J’imagine qu’il est trop déprimé pour se retourner et vérifier qu’on ne le suit pas, dans la masse qui s’agite dans tous les couloirs. Alors je le suis, à gauche, à droite, en bas.

Et finalement, nous finissons par atteindre un couloir tranquille. Le passage est moins dense et les gens s’en vont progressivement. Si bien que nous finirons seuls si nous ralentissons l’allure.

C’est maintenant que je décide de brandir ma baguette, en traçant une ligne courbe de gauche à droite avant de retourner sur la droite dans une courbe plus importante. Armée de toute la joie que me procure le temps qu’il fait dehors, cette période de l’année où je n’ai plus à me préoccuper de Noël et surtout mon envie de le voir sourire après tant de temps.

« Alegrio ! »

Magic Always Has a Price
6ème année

25 août 2022, 11:52
L’aube de nos jours  PV 
Quand Père apprendra l'affaire, il sera furieux.

"Te battre ! Dans la Grande salle ! Un élève plus âgé que toi ! Qu'est-ce qu'il t'a pris, sombre mule ? Je ne t'ai pas envoyé étudier à Poudlard pour que tu donnes en spectacle... Un coup de poing ! Tu t'es comporté comme un cracmol ? Lui, au moins, c'est un vrai sorcier. Il t'a cassé deux côtes... Incapable d'avoir le dessus.... Ton attitude me fait honte. Tu n'es pas digne de porter le nom des Reid..."

Cela sera plus rude que ça encore. Père n'est pas du genre compréhensif. Il ne retiendra que ma défaite et l'impuissance de son fils à se montrer à la hauteur de son nom. Puis, aux prochaines vacances, viendra la punition, bien plus sournoise que celle de l'école. Je serai rappelé à Drystone Walls. Père ne m'adressera plus la parole. Il ordonnera à Mère d'en faire de même et je serai confiné dans la chambre grise, au bout du couloir de l'ail gauche. C'était le prix à payer, les méthodes d'éducation de Lachlann Reid, celles éprouvées déjà bien des fois.

La nuit dernière, je n'ai presque pas dormi. La journée s'écoule comme si je me tenais à l'écart sur une autre rive. Rien n'a de sens, ni les cours, ni l'agitation autour de moi qui m'irrite. Je sens bien qu'ils me regardent, qu'ils chuchotements ou s'écartent sans un mot. Certains, compatissants, me sourient, mais, sur la plupart des visages, je peux lire leur désapprobation. Qu'ils aillent au diable. Tous !

Le cours de Défense contre les forces du mal s'éternisent sans me sortir de mon humeur maussade et cette triste journée touche à sa fin quand Mrs Valerion nous libère. Combien de jour comme celui ci faudra t'il encore avant que je reçoive la visite de Père ?

Je n'ai pas aperçu Isaac depuis que nous sommes sortis du bureau de Mrs Priddy. Il doit se tenir sage quelques part. Même après sa violente réplique, je n'arrive pas à lui en vouloir. Il n'a fait que réagir. Mes côtes ne me font plus souffrir. Au moins, les soins de Mr O'Belt et la nuit à l'infirmerie auront eu raison de ça. Je suppose que pour le moral en berne, l'école préfère que les élèves se débrouillent avec leur conscience. Je me demande comment il se sent, lui ? Surement pas aussi mal que moi. Après tout, il a prouvé à tous qu'il savait se défendre. Sa fierté est sauve.

Je parcoure les couloirs machinalement. Il me faut prendre l'air. J'étouffe ici. Malgré la nuit qui est déjà tombée, rejoindre le parc me paraît être la meilleure chose alors j'accélère le pas et rajuste les cordons de ma cape d'hiver. Dehors, avec ce froid glacial, il n'y aura personne.

J'ai tellement envie de crier. Cette rage, il faut qu'elle sor...

Stoppé dans mon élan, je m'arrête. Quelque chose vient de se produire. Une voix, dans mon dos, puis, mes épaules qui se libèrent, mon estomac qui se desserre, ma tête qui, d'un coup, se vide avant que je ne sente une douce chaleur m'étreindre à nouveau. Les pesantes idées noires ont disparu, les muscles de mon front, de mes mâchoires se relâchent et un sourire un peu niais se forme sur mes lèvres. Comme par miracle, je suis sens changé, libéré, étonnement calme. Je me tourne alors pour découvrir la personne.

Elle est là, au milieu du couloir, sa baguette toujours pointée dans ma direction, son regard figé suspendu par l'attente et ses lèvres entrouvertes par son souffle léger. Presqu'immobile, dans l'expectative, elle m'observe. Sa silhouette coutumière, empreinte de la majesté d'une souveraine mais dont émane encore plus de force que d'ordinaire me subjugue par sa beauté. Elle m'apparaît alors implacablement attirante.

"Ada, c'est toi qui... "

Surpris par la fébrilité de ma voix, je m'étrangle presque avant de m'interrompre. Il y a comme une urgence à préserver la grâce de cet instant.

@Adaline Macbeth

5ème année RP en 2047/2048

25 août 2022, 16:05
L’aube de nos jours  PV 
Le temps est en suspens le temps que mon sort agisse sur sa cible. Je laisse ma magie se répandre et faire son action, avec la légèreté que j'ai donné à mon mouvement mais également avec la joie que j'ai insuffler à ma baguette. Qui est toujours braquée sur son dos en attendant qu'il se retourne lorsqu'il aura réalisé. Réalisé que je me suis permise de lui lancer un sortilège pour le plonger dans un état second, pour modifier sa perception mais aussi et surtout... pour le rendre heureux juste le temps que voudra bien accorder ma magie.

Comment le prendra-t-il ?

Lorsqu'il se retourne, je cesse de respirer, mon souffle se coupe et pourtant mon cœur bat à tout rompre. J'étais si sûre de moi quand il me tournait le dos, que je perds tout mes moyens maintenant qu'il est en face. Pourtant, il sourit. Et les mots qui sortent de sa bouche ne sont pas hostiles, le ton utilisé est étrange. Ce n'est pas le sien, et pour cette fois, cela me va.

Je ne sais pas si, depuis qu'il est revenu en janvier, il n'a jamais souris comme ça. Son air serait presque bête, mais je suis juste soulagée de voir que ses lèvres peuvent encore former un sourire (c'était pas gagné). Alors je me mets à sourire moi aussi.

« Oui, c'est moi qui t'ai lancé ce sort. »

Je déclare calmement.

Le moment de panique qui m'a traversé s'en est allé. Je ne sens plus battre mon cœur dans mes oreilles et mon souffle est redevenu normal lorsque j'ai vu qu'il ne m'en voulait pas. Je ne doutais pas que mon sort fonctionne, mais sur un tel bougon je n'étais pas certaine de son effet. Maintenant, j'ai seulement peur qu'il m'en veuille quand il quittera cet état de bonheur.

Oui, ce bonheur est artificiel, mais au moins il le ressent pour un moment. Et je ne peux m'empêcher d'espérer que cela lui donne envie de sourire un peu plus souvent, de se sortir de sa léthargie et de sa foutue déprime qu'il traîne depuis presque un mois. Je suis d'ailleurs persuadée que c'est ça qui l'a fait disjoncter hier, dans la grande salle.

« Pour que tu sois un peu heureux. »

Je rajoute, avec un petit sourire.

Un sourire qui veut dire regarde, je suis ton amie et je m'inquiète pour toi. Je veux que tu souries et que tu profites de ta vie.

Même si je suis loin d'imaginer le genre de choses qui peuvent occuper ses pensées, le genre de défis qu'il doit affronter et le genre de sanctions qui l'attendent chez lui. Je ne connais pas son mère mais je connais sa mère et... cela m'inquiète aussi. C'est une femme de la vieille école, m'a dit ma grand-mère, c'est une femme qui se dévoue à sa famille et à son mari, elle a ajouté, c'est une femme qui se laisse aveugler par le pouvoir et la renommée, a-t-elle conclu.

Magic Always Has a Price
6ème année

30 août 2022, 11:56
L’aube de nos jours  PV 
Ce sort... Elle m'a lancé un sortilège d'allégresse ?

Un charme d'ailleurs drôlement puissant. Je me sens mieux, infiniment. Bye bye, les ruminations, la torpeur ou l'effroi que m'inspire Père. Tout s'est évanoui. Par magie, évidemment. Oh, je me doute bien que rien n'est résolu mais, pour le moment, les derniers évènements n'ont plus guère d'incidence. Je me sens heureux, léger, euphorique même.

Ada a volé à mon secours et, malgré le sourire qu'elle m'adresse, m'emplit d'embarras. Se faisait elle du souci pour moi ? On dit que les vrais amis ressentent ce genre de chose. Cela signifie qu'elle est mon amie ? Je crois qu'elle m'apprécie, beaucoup. C'est d'ailleurs un sentiment réciproque. Cette année, j'ai appris à mieux la connaître, à même espérer les moments passer à ses côtés. Mais nous n'avons jamais évoqué une quelconque amitié. Faut il se dire "ami" pour l'être réellement ?

"Tu m'as lancé un sort ? Pour que j'aille mieux ? "

Ma voix tremble tant l'émotion me tient serré à la gorge. Cette fragilité m'ébranle presqu'immédiatement. Son geste si soudain fait monter les larmes à mes paupières, brouillant ma vision. Encore trop fier pour pouvoir pleurer devant quelqu'un, je les essuie rapidement d'un revers. "Les garçons ne pleurent pas." C'est bien ce que vous m'aviez dit, Père. Je songe :

C'est pourtant bien elle qui me fait pleurer.

Les traits de son visage réapparaissent clairement et me transportent à nouveau. Ce flot d'émotions ne me ressemble pas. Je me sens si bête d'un coup, tellement fragile et confus. Lisible aussi alors que je garde en général tout en moi. J'ai presqu'envie de me dérober à son regard, de lui épargner cette lamentable démonstration mais m'y refuse. Elle interpréterait cela comme de la colère.

J'aimerais lui parler, lui dévoiler cet attrait que j'éprouve pour elle. Mais mon sentimentalisme soudain est contre nature. Le sortilège a effacé, pour un temps, le mal-être. Il ne m'aide pas à dévoiler les sentiments troublants qu'Adaline m'inspire. Les mots ne viennent pas alors, à défaut, je me rapproche d'elle, attrape sa main pour l'enserrer entre les deux miennes et la fixant dans les yeux, lui dit :

"Merci."

5ème année RP en 2047/2048

01 sept. 2022, 10:27
L’aube de nos jours  PV 
Ce moment est étrange mais je ne me sens pas mal à l'aise, pas encore. Nous nous tenons assez loin l'un de l'autre pour que je sois encore dans ma zone de confort et échanger des sourires d'un bout à l'autre du couloir me convient largement. Le silence est notre troisième interlocuteur, tant nos phrases sont entrecoupées comme pour laisser le silence s'exprimer. Encore une fois, le silence est ma zone de confort et cela ne me dérange pas.

Il répète et paraphrase ce que je viens de lui dire et je ne peux m'empêcher de ricaner. Pas pour me moquer de lui ! Mais parce que je réalise de ce que je viens de faire.

Je hoche la tête pour le lui confirmer, oui j'ai pris ma baguette, je l'ai pointé sur toi et je t'ai envoyé un sortilège dans le dos. Tout ça pour que tu puisses oublier tes soucis, que tu souries pour la première fois depuis un trop long moment et que tu réalises que tout n'est pas si nul au château. Et puis, c'est aussi pour dire que je suis ton amie !

Je réalise, alors que mon sourire s'évanouit de lui-même, qu'il a une attitude bizarre. Est-ce qu'il est en train de pleurer alors que je lui ai lancé un sort d'allégresse ? Puisqu'il le cache je décide que je n'ai rien vu.

Puis il s'approche de moi et je peux voir clairement des émotions fragiles sur son visage. Ce n'est pas de la tristesse mais j'interpréterais peut-être cela comme de la mélancolie. J'imagine qu'il ne pense pas à mal en s'approchant de moi mais je ressens soudain un inconfort, et comme toutes les fois où il s'est approché aussi près, je sens mon cœur battre la chamade.

Et voilà qu'il me prend les mains ! Je tente de ne pas laisser transparaître mon malaise mais ce contact me met vraiment mal à l'aise. C'est certain, il ne pense pas à mal, j'en suis convaincue quand il me remercie. Je ne pensais pas que mon sortilège d'allégresse aurait cette effet et après tout, c'est une réaction absolument normal pour quelqu'un qui est drogué à la magie et à la joie artificielle de mon sortilège.

Je ne me dérobe pas de son contact et j'essaie de cacher mon inconfort, j'articule un petit sourire qui est presque une grimace.

« C'est normal, je suis ton amie. »

Et c'est la première fois que je le lui dis. C'est la première fois que je lui dit mot pour mot qu'il est mon ami, alors que je le considère comme cela depuis plusieurs mois, même avant la séance de divination chez ma grand-mère.

Magic Always Has a Price
6ème année

05 sept. 2022, 16:09
L’aube de nos jours  PV 
Elle se crispe...Le contact de mes mains surement. Je n'insiste pas, relâche sa main doucement et recule de quelques pas. Je ne souhaite pas la mettre mal à l'aise. Elle est mon amie. Elle vient de me l'avouer. L'entendre est un soulagement immense. Adaline, mon amie. Elle, la Gryffondor, l'élève admirée par tant, jalousée en retour, l'Impératrice intimement idéalisée. Je l'ai toujours su, depuis la fin de l'année dernière et cette visite chez Mrs Miller.

Peu à peu, mes émotions se calment et je retrouve un peu de sérénité. Il faut que je lui dise à mon tour combien elle est importante pour moi, combien son geste aujourd'hui, même s'il ne m'aide pas à chasser toutes les doutes, est un onguent inestimable. Je lui dois ce moment au moins.

"Nous sommes amis, alors." Je lui confirme sourire à l'appui avant de poursuivre maladroitement : "En réalité, je l'espérais... alors le savoir est juste... génial."

Je ne suis pas très doué pour parler de mes sentiments. Un mal propre au Reid sans aucun doutes. Alors, j'abrège le propos et tente de me sortir de l'ornière :

"Combien de temps tu crois que le sort va durer et que va t'il se passer après ?"

Je lui pose ses questions sans m'inquiéter de ses futures réponses. Le charme qui agit maintenant comme un profond euphorisant me rend certainement plus optimiste qu'il ne le faudrait mais je ne peux contrôler ses effets. Mon une expérience au sujet d'Alegrio est plus que limitée. Je ne me souviens pas l'avoir lancé depuis le cours de troisième année. Hors, je n'ai pas oublié les mises en garde quand à usage. Si Ada a décidé de me le lancer, elle doit savoir ce qu'elle fait. Enfin, c'est ce que j'imagine.

"Je vais avoir besoin d'aide."

298 mots

5ème année RP en 2047/2048

07 sept. 2022, 12:51
L’aube de nos jours  PV 
Sans avoir besoin de me dérober en ôtant mes mains des sienne, il me libère de son contact. Mes pensées sont probablement trop dures avec lui et avec ce contact qui, autant qu'il me gêne, me trouble. C'est en cela qu'il devient encore plus inconfortable j'en suis sûre, et c'est pour cela que j'ai le sentiment qu'on me libère de chaînes lorsqu'il me relâche. Des chaînes faites de chair qui sont là pour m'empêcher de réfléchir correctement.

Il est sous sortilège d'Allégresse, voilà pourquoi il agit comme ça ! Aucune autre raison ne le pousserait à m'attraper les mains comme ça... pas vrai ?

Je sais que mon esprit empêchent certains souvenirs de remonter à lui, bloquant les visions de son visage tout près du mien et de son souffle contre ma peau, bloquant les sensations qui vont avec pour empêcher mon coeur de s'emballer à nouveau. Je garde sur la face un sourire presque vainqueur qui cache tout ce qu'il se passe dans ma tête et dans mon coeur alors qu'il s'écarte de moi. Je ne soupire pas à l'extérieur mais suis foutrement soulagée à l'intérieur : maintenant, je n'ai plus besoin de me battre contre les salves de souvenir.

Les mots qu'il prononce ensuite, toujours avec cet air un peu bête et ce ton qui n'est pas le sien, me fait sourire et puis ensuite rire doucement. Oui, il est maladroit, mais cela me fait plaisir de savoir qu'il espérait que nous soyons amis. Cela veut bien dire que je compte aussi pour lui. Bien que je ne sois pas sûre d'avoir besoin d'une preuve supplémentaire...

Toujours aussi maladroitement il change de sujet. Je ne suis pas vraiment douée pour les sentiments moi non plus, je l'avoue, alors ça m'arrange.

« Eh bien... Il devrait durer une heure plus ou moins. »

J'esquisse un sourire désolé lorsqu'il me dit qu'il aurait besoin de mon aide. Je le sais bien, je pense, je sais bien que tu as besoin de mon aide pour sortir de cet espèce de trou noir. C'est précisément ce que je suis en train de faire avec ce sortilège !

« Après... Tu auras besoin de mon aide. »

Confirmé-je en hochant la tête, mon sourire désolé ne me quittant pas.

« Après avoir été débarrassé de toutes tes pensées négatives par le sortilège, la redescente sera peut-être rude. Tes idées noires vont revenir. »

Au fil de mes explications, je me rends compte que c'est un peu dégueulasse d'avoir fait subir ça à celui que je dis être mon ami. Je le force à être heureux pour être encore plus malheureux ensuite, alors ? Mais si je l'ai fait, c'est pour une bonne raison, alors il faut que je la garde en tête et que je ne doute pas de moi. Sinon... c'est certain qu'il m'en voudra, d'avoir agi sans réfléchir aux conséquences et sans savoir ce que je fais.

Alors que je sais ce que je fais.

« Mais avec ce sortilège, tu sais que tu peux être heureux. Je vais t'aider à passer cette épreuve, d'accord ? »

Magic Always Has a Price
6ème année

16 sept. 2022, 15:43
L’aube de nos jours  PV 
Etais je si mal que ça avant ?

Je ne me rappelle plus. Les effets du sortilège sont si étranges. Jenna, le froid, Prodigium... Cela me semble si futile. Isaac, les punitions... Plus grave mais simples conséquences. Quelque chose de plus lointain se cache derrière. De la colère ? Le terrain miné d'une enfance effacée ?

Moins d'une heure. Voilà le temps qu'il me reste. C'est peu. Bien peu pour une parenthèse que j'aimerais ne jamais refermer. Cette fois, Ada sera là. Comme elle dit : m'aider à passer cette épreuve. La descente, c'est de ça qu'il s'agit. Comme un camé après sa prise. J'en ris. Même cette idée glaçante ne parvient plus à m'effrayer.

Arrête de penser.

Heureux, je peux encore l'être pour un temps. Ne devrais je pas en profiter ? M'assoir et parler.

"Tu as choisi un drôle d'ami, Ada." dis je en lui souriant. "Avec Chems ou Aliosus ce serait moins compliqué."

Je ne suis pas jaloux. Je ne l'ai jamais été. Les autres ne m'appartiennent pas. Ils sont libres. La liberté est ce que je respecte le plus, la mienne comme celle des autres. Je ne souhaite pas qu'on m'oblige. Adaline peut faire les choix qui lui chante. Si elle se trouve là plutôt qu'ailleurs c'est parce qu'elle en a décidé ainsi. Je lui fais confiance.

"Oublie ce que je viens de dire. Je suis heureux que tu sois là pour moi. Tous les deux, on va y arriver. Je... je dois me recentrer sur les choses importantes et tu l'es... importante... "

J'ai tellement envie qu'elle comprenne cela. La sincérité, c'est avec elle que je veux la cultiver. Alors que je ne sais pas m'offrir à la lecture des autres, auprès d'elle je suis prêt à me laisser lire, parcourir et aimer. Elle ne découvrira pas que de belles choses et il lui faudra accepter, mais elle aura le choix de me juger ou pas. Ce sera la vérité rien de plus.

"Que faisons nous maintenant ?"

336 mots

5ème année RP en 2047/2048

25 oct. 2022, 18:29
L’aube de nos jours  PV 
Je ris à la mention maladroite, toujours autant, de mes deux autres amis les plus précieux. Tous des garçons, je songe, alors même que cette école fourmille de filles, que c’est avec des filles que je m’endors tous les soirs et que je partage la plupart de mes espaces. Mais non, mes plus proches amis sont des garçons qui ne sont même pas de ma maison. Est-ce que cela me dérange ? Pas le moins du monde.

Mais en cet instant précis, je me surprends à remettre en cause celle que j’ai avec Cinead. Un sentiment de malaise me tord le cou alors qu’il répète que je suis importante pour lui - j’ai l’impression de l’avoir déjà entendu trop de fois. Ses mots sont trop gentils pour m’être destiné, trop emplis de sentiments pour je puisse les accepter, trop prompts à me déconcerter. Alors je desserre un peu le col de ma robe de sorcier, comme si c’était elle la responsable de l’air qui se raréfie dans ma bulle, en essayant de cacher tant bien que mal (avec plus de mal) ce truc qui me dérange. Le malaise.

Contente qu’il change de conversation, je souris de plus belle et je garde la face. Toujours garder la face.

« Maintenant ? »

Dis-je d’abord, en faisant mine de réfléchir, la main qui desserrait mon col grattant maintenant mon menton.

« On profite de l’heure de bonheur qui te reste… tu veux faire quoi ? »

Je lui demande.

Eh bien oui, c’est comme ça que je vois les choses. Même se promener dans le château avec un sortilège d’Allégresse comme celui là doit être différent. Rien que marcher dans le parc a probablement une saveur différente. Je me demande d’ailleurs ce que moi j’aurais aimé faire si les rôles avaient été inversés. Cela aurait probablement été un tour du domaine aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur avant d’essayer d’utiliser ma baguette.

Est-ce que lancer un sortilège en étant soi-même soumis à un sortilège, de ce genre, change quelque chose dans la pratique de la magie ? Puisque que les émotions sont différentes - pour ainsi il n’y a plus que la joie- elles ne permettent pas de lancer les sortilèges correctement. Des variations naissent probablement de cette différence.

Cela doit être intéressant…

Magic Always Has a Price
6ème année

03 nov. 2022, 15:22
L’aube de nos jours  PV 
Profiter de l’heure de bonheur qui te reste…

Les idées défilent dans ma tête alors que je réfléchis à toute vitesse. Qu'est ce qui pourrait me plaire le plus, là maintenant, avec Adaline ? Rien de ce qui pourrait se trouver au dehors, c'est certain ! J'ai beau être sous l'effet d'un sortilège d'allégresse, le charme ne peut véritablement rien contre mon dégoût du froid et de la neige. D'ailleurs, c'est bien dommage. En d'autres circonstances, je lui aurais certainement proposé d'aller admirer la lune depuis la Cour de la tour l'horloge. Malheureusement, à ce moment là de l'année, avec la neige et bise glaciale, il est impossible de s'allonger sur sol pavé.

J'écarte donc cette possibilité pour passer en revue les lieux à l'intérieur du château qui me sont chers : la bibliothèque, la salle des trophées, la salle de cours de divination... Rien ne parvient à me séduire suffisamment d'autant je sens mon estomac vide crier famine.

Mais oui... C'est ça que je veux faire...

Je me tourne vers Ada les yeux brillants d'un éclat de certitude, lui sourit.

"Tu sais ce qui me ferait le plus plaisir pendant le temps qu'il me reste. J'aimerais m'assoir avec toi à la table des Gryffondor et partager le repas de ce soir à tes côtés. C'est ça que je veux. La nourriture n'aura pas le goût fade des autres jours et nous pourrons profiter ensemble de cette dernière heure."

Convaincu que l'idée est celle que je désire par dessus tout, je trépigne d'impatience comme un garnement de sept ans devant mon amie.

"On y va ?"

* * *
Fin du RP


J'ai suivi ton conseil bien que l'inspiration me revient. Quant aux récits à partager ensemble, ils sont plus que jamais présents.

5ème année RP en 2047/2048