Je me tendis un peu au début de sa phrase mais je me détendai à sa fin immédiatement, elle n'était pas du genre à juger les autres alors des opinions qui ne sont pas les siennes. Une bonne chose à mon avis.

- Il y en a des bons qui veulent aider les autres et qui veulent la paix et puis d'autres qui tuent les leurs qui veulent la guerre pour gagner le pouvoir et ce même si c'est par la peur et dans le sang. Je fis une pause et je repris : m'enfin c'est comme les sorciers, l'Histoire l'a montré avec les différents mages noirs et leurs partisans.

Je me taisais un peu, regardant l'arbre et le soleil qui filtrait, un léger vent se levait doucement. Il faisait encore bon...

- Oui, les téléphones sont des bijoux de technologies communes accessibles à tous, même les vieux modèles des années 2020, ont énormément de fonctionnalités. Je te le montrerais mais cela va te décevoir puisque je ne peux pas l'allumer mais tu seras étonnée par contre sur son apparence.
Je refis une pause et je continue : c'est vrai, je m'appelle Diane Ashwood et toi, t'es une première année ?

Ce n'était qu'une question, je connaissais plus ou moins les secondes années et elle ne semblait pas plus âgée que moi.

@Louna Hamilton, je commence doucement mais sûrement à avoir moins d'idée, je te demande pardon

Louna hocha la tête aux paroles de son interlocutrice et renchérit immédiatement :

« - C’est exactement ça. Mais comment est-ce possible d’être aussi méchant sans essayer au moins de s’ouvrir ? C’est injuste mais les gens de nature vilaine ont cette incapacité, ils ne peuvent pas comprendre leur “ennemi ” ou du moins essayer et prendre du recul. »

Leur elfe de maison Dany était vieux et parfois un peu grincheux mais il portait un grand amour pour ses maîtres. Louna lui avait demandé un jour pourquoi est-ce qu’il ne prenait pas sa liberté comme tant d’autres elfes. Celui-ci lui avait répondu qu’il se sentait libre tant qu’il pouvait encore servir la famille Hamilton. C’est ainsi que la jeune fille avait appris que celui-ci n’avait pas choisi de camps mais de les aimer. L’amour est donc la chose la plus puissante au monde, qui nous tient prisonnier de la liberté que l’on choisit.
C’est ainsi qu’elle avait choisit d’agir en fonction de ce qu’elle aimerait ou de ce qu’elle n’aimerait pas, mais pas par préjugés. Enfin elle n’était pas assez mature pour savoir qu’elle suivrait son cœur pour prendre ses propres décisions politiques.
Elle l’écouta détailler cet objet de technologie avec un grand intérêt et haussa ses épaules :


« - Ce n’est pas grave, rien que l’idée de connaître son apparence me réjouis. Je t’aurais bien montré quelque chose de spécialement sorcier mais je n’ai pas la moindre idée de ce que je pourrais te faire découvrir en sachant que tu passes toute ta scolarité parmi nous. »

Elle se mit à réfléchir en regardant le ciel et ses taches blanches qui allaient vers le si bel horizon. Puis elle hocha la tête à son interrogation.

« - Effectivement je fais partis des petits de cette grande école. Toi tu ne dois pas être beaucoup plus vieille que moi, je ne viserais pas plus haut que la troisième année. »

Puis elle se redressa quand elle eut une idée, peut-être vaine mais elle tenta :

« - Mmmh tu as déjà jouer aux échecs sorcier ? Je sais que tu en as sûrement déjà vu mais y as-tu déjà jouée ?»

- Je pense que les gens méchants, sont en réalité des gens qui ont un passé rempli d'expériences cruelles et marquantes qui les a rendus amers, ou bien tout simplement cela cache de la peur...je fis une pause et je repris : enfin ne va pas croire que je leur cherche des excuses, ce n'est pas une raison pour accepter cela mais je trouve ça intéressant de savoir pourquoi les gens sont ainsi.

Je réfléchissais un peu, j'avais connu des gens cruels, les autres enfants de primaire, finalement ce qui les rendaient ainsi, c'était la peur dictée par la morale de leurs parents, je pouvais les comprendre, mon père vend des armes, indirectement il est celui qui tire sur la gâchette...pourtant je ne pouvais pas le détester, même si la situation me rendait amer à son égard, je n'arrivais pas à le haïr, est-ce ça les liens familiaux ?

Je secouais la tête et je repris,

- Pardon, j'étais dans mes pensées, je suis en deuxième année. Oui je te le montrerais promis, et tu sais même si je fais ma scolarité à Poudlard, je sors très rarement d'ici, je ne me balade pas, je ne découvre pas vraiment les moeurs sorcières, comme la musique par exemple, je n'entend jamais de musique sorcière, je ne sais même pas au final si cela existe. Je repris mon souffle : je ne sais même pas jouer aux échecs moldus et en réalité, je n'ai jamais joué à un seul jeu sorcier...tu vois au final, je ne connais rien de ce monde, je reste une étrangère.

@Louna Hamilton