En ce midi d'un vendredi du mois de Mars, Alyssa se hâtait de remonter les escaliers jusqu'à la salle commune de Gryffondor. Elle était si pressée de se débarrasser des livres qui l'avaient accompagnée durant cet interminable cours de potion pour enfin profiter du repas du midi à la Grande Salle. Après être restée près de 4h dans les cachots à travailler sur un protocole particulièrement détaillé et à respirer des vapeurs guère agréables, la jeune fille mourrait littéralement de faim.

Par ailleurs, c'était enfin le week-end pour les premières années, qui disposaient du vendredi après-midi de libre. Alyssa allait probablement enfin pouvoir s'amuser avec sa cousine Winter, ou même simplement se balader dans l'enceinte de l'école. Ce qui était bien avec Poudlard, c'est que même après plusieurs mois passés dans le château il semblait avoir toujours des choses intéressantes, ou parfois bizarres, à découvrir.

Il y avait aussi une montagne de devoirs à rendre, et ce même en première année -malheureusement. Les examens étaient encore bien loin mais certains professeurs commençaient déjà à les évoquer devant les jeunes élèves. Autant cela remplissait d'inquiétude sa cousine Winter, autant Alyssa restait pour l'instant insouciante à leurs paroles. Elle espérait juste que Winter ne finisse pas par s'enfermer toute la journée dans la bibliothèque pour réviser, sinon l'ennui finirait par la gagner. Tout cela ne dispensait cependant pas la Gryffonne peu érudite de devoir rendre tout ces rouleaux de parchemins demandés par les professeurs, afin d'éviter d'écoper d'une retenue ou de travail supplémentaire.

Ces devoirs n'allaient pas pour autant lui gâcher son week-end. Pour en rajouter à sa bonne humeur, les escaliers semblaient être, pour une fois, de son côté. La fillette était déjà arrivée au couloir du deuxième étage, qu'il lui restait à traverser pour rejoindre la tour de Gryffondor. Peut-être existait-il plus rapide comme itinéraire, mais Alyssa remontait assez rarement le midi. Elle était aujourd'hui animée par une énergie encore plus forte que d'habitude, et rien ne pourrait ternir cela.

Cependant, tout comme elle, une foule d'élèves se hâtait de sortir des salles de cours, ce qui gênait de plus en plus sa progression. Alyssa se retrouva encerclée par des élèves de troisième ou quatrième année -elle n'en savait que trop rien, et devait jouer des coudes pour ne pas retrouver écrasée par sa petite taille. Finalement, voyant une ouverture, la jeune fille se faufila agilement parmi un groupe de Serdaigle plus âgés, essayant de les épargner de ses gros livres. Elle s'élança sur une ligne droite s'étendant devant elle tel un miracle. Quelle aubaine !

Soudain, sans qu'elle puisse l'expliquer, la jeune fille se sentit catapultée en l'air et ses livres s'échappèrent de son étreinte.


J'espère que ce premier post te convient !

Tu écoutes à peine la fin du cours. Tu n'aurais pas dû te coucher si tard, Tami... te coucher à minuit passé pour te lever à 7 heures... On t'a connue plus soigneuse envers ton sommeil.
Déjà trois fois cette semaine que tu te couches après 23 heures. Les cours te sapent indirectement le moral... entre ceux obligatoires, les devoirs à rendre et les efforts que tu fais en dehors de ceux-ci pour maintenir des connaissances en Potions et Histoire De La Magie principalement, ton temps libre à tendance à se cacher derrière des armures. Tu n'y avais pas vraiment prêté attention, mais ces matières que tu n'as plus sont - à tes yeux - tout de même utile. A vrai dire, l'HDLM te plaisait bien et c'est dommage de l'avoir arrêtée...

Peut-être aurais-tu dû prendre la Filière Totale, finalement ? Non, non, tu as déjà bien potassé dessus. Pratique et Ouverture, c'est mieux. Ton frère t'a soutenue dans ton choix, tes parents n'avaient rien contre mais auraient préférés que tu gardes l'HDLM, surtout ta mère... Discipline qui lui plaisait quand elle faisait sa scolarité au château, ceci explique cela.

Les élèves s'affairant à ranger leur cours te sortent de ta torpeur. Tu les imites, ramassant tes affaires. Un coup d’œil confirme la présence de ta baguette dans ta sacoche. Profitant de l'agitation, tu la glisse sous ton bracelet, au bras gauche. Ni vu ni connu, mais c'est un geste qui te rassure. Le règlement te défend de t'en servir, bien sûr, tu l'as lu des dizaines de fois, mais on ne sait jamais. Imagine si un.e élève en attaque d'autres: on ne sait jamais. Imagine s'il y a un problème dans un couloir qui nécessite de la magie: on ne sait jamais.

Tu sors de la salle. C'est l'heure de manger, tu entends des camarades le rappeler et ton ventre s'en charge personnellement. Tu iras plus tard, la Grande Salle va être pleine. Non pas qu'il manque des places, c'est plus une question de confort sonore. Si tu ne te trompes pas, les Premières Années ont fini les cours, d'ailleurs. Le week-end est déjà commencé pour les plus jeunes, donc. La chance, quand même.

Tu soupires, esquivant quelques élèves de ta promotion. Tu en salues, les connaissant de vue. Luttant contre le flot d'élèves - tu n'as même pas d'objectif, que vas-tu faire, aller en tour Ouest pour te poser un peu ? Oui, tiens, comme le reste de la semaine. On change pas les bonnes habitudes. Le temps de poser quelques parchemins et manuels, les relire en diagonale, la Grande Salle sera déjà plus calme.
Un petit groupe de Serpents te barre le chemin, une esquive, un "pardon" et c'est reparti. Tu réfléchis à peine à ton itinéraire mais t'arrêtes. Des Serdaigle de ton âge arrivent en face. Comment est-ce possible... ? Tu as pris le chemin le plus rapide, pourtant ?

Réalisation. Tu t'es trompée d'escalier, encore. Pas la première fois du mois... faut vraiment que tu reposes ton esprit, tu es moins efficace. Pourtant, le château devient ton terrain de jeu: en sortant de cours, c'est droite, droite encore, gauche, escalier qui tourne à droite sinon ça te rallonge et tu dois tourn...

Ton esprit s'arrête totalement lorsqu'une élève - vu sa taille, Première, Deuxième Année ? - se met à... à faire un beau splaff, devancée par les boudoum de ses livres. Ah bah bravo. Tu regardes la blondinette à qui ils appartiennent, étalée de tout son long sur ta gauche. Tu te tournes vers elle, identifiant sans mal sa Maison et son Année. Dans un murmure (plus pour toi que pour elle mais il n'est pas impossible qu'elle t'entende, tu t'en fiches), tu exprimes tes reproches et pensées moqueuses:

- On t'a pas dit de prendre soin de ton matériel, toi... Puis, plus haut: Eh beh la Gryffonne, tu retombes pas sur tes pattes ?

On ne va pas se mentir, ta pique improvisée n'était pas si mal. Tu ne fais pas un geste pour l'aider, du coin de l’œil personne ne semble venir aider la Rouge et Or. Tes camarades Bleu et Bronze n'y prêtent pas attention. Un léger sourire, tu commences à hésiter. Peut-être devrais-tu l'aider ? C'est toujours un peu la honte de s'étaler comme ça au milieu d'un couloir.

Alyssa s'étala bruyamment contre le sol pavé, en écho à tous ses livres se dispersant autour d'elle. Ses genoux et ses mains heurtèrent la pierre en premier, épargnant heureusement son menton. Le souffle coupé, l'esprit embrumé, elle entendit vaguement une question moqueuse et tarda à comprendre à qui cette pique était adressée. La fillette se redressa lentement, étourdie et maintenant assise dans le couloir; elle regarda tout autour. Des étudiants en robe ornée de bleu et argenté continuaient de passer en se contentant d'esquiver elle et ses livres, sans lui porter une once d'attention. A croire qu'il était habituel dans ce couloir qu'un élève s'étale de cette manière.

Le regard d'Alyssa capta alors celui d'une autre fille et comprit immédiatement que les paroles qu'elle avait entendues venaient de cette personne. Celle-ci l'observait avec un léger sourire, narquois du point de vue de la gryffonne. Son visage, encadré par de long cheveux et une frange épaisse et brune, était totalement inconnus à la jeune fille. A en juger par son apparence et par sa robe à la doublure bleu et argentée, l'adolescente devait déjà être en troisième ou quatrième année et dans la maison des Serdaigles.

Les joues rouges en accusant le fait d'avoir eu une spectatrice à cette chute désastreuse, de plus étant son aînée, Alyssa se sentit immédiatement humiliée. Il lui était difficile d'établir ce qui était le pire entre se faire simplement ignorer et enjamber, ou, s'étaler au sol devant une spectatrice bien attentive qui était plus âgée. Au vu du sourire qu'affichait toujours l'aiglonne, Alyssa aurait finalement nettement préféré que celle-ci imite ses camarades de Serdaigles : c'est à dire passer en l'ignorant ; bien que cela ne soit pas très sympathique.

Alyssa ne répondit tout d'abord rien aux paroles teintées d'ironie de la Serdaigle inconnue et planta ses poings dans le sol pour se relever difficilement, mais seule. Elle jeta un coup d'œil à ses pauvres livres éparpillés, mais son égo blessé lui interdisait de se baisser à nouveau pour les ramasser. Toute la bonne humeur qu'elle avait éprouvé avant sa chute lui était bien loin et, petit à petit, tandis que les élèves continuaient à la dépasser, l'humiliation qu'elle ressentait se muait en colère.

Alyssa ne pouvait finalement pas simplement ignorer cette Serdaigle, et elle la fusilla du regard.

- Je n'ai pas besoin d'aide, tu peux circuler, lui jeta-t-elle sans se soucier de leur écart d'âge.

Cette phrase lâchée gratuitement, la fillette se sentit un peu moins mal et se dit qu'elle devrait quand même ramasser ses livres avant que l'un ne disparaisse pour de bon. Elle ne se voyait pas envoyer un hibou à ses parents en leur demandant de nouveaux grimoires pour une raison aussi bête. Alyssa se pencha donc pour attraper les deux livres les plus proches d'elle. Tout en exécutant ce mouvement, elle revisionna la fin de sa chute, comme si l'humiliation ressentie n'était déjà pas suffisante. La Gryffonne avait plané avant de s'écraser tout lamentablement. Mais comment cet accident avait-il pu arriver ? Etait-ce vraiment un accident ? Elle releva brusquement la tête vers la Serdaigle, étant comme prête à dire quelque chose d'autre.


Oui ! J'ai adoré la réaction de Tami

La Rouge et Or ne répond rien à ta pique. Tu es un peu déçue, on ne va pas se mentir. Elle était quand même bien. Faudra que tu penses à la noter quelque part. C'est toujours utile, ces jeux de mots qui sont également des petites provocations.
Si ça se trouve, elle est sourde, l'autre, là, celle qui s'est écrasée. Tu as eu pitié d'elle un instant mais c'est vite passé: ton amour pour les livres ou autre chose - l'envie de provoquer ? - est plus fort que ce sentiment peu noble.

Elle se relève, lentement, bien lentement tu trouves. Tu la toises, clairement. Pas besoin de lever le menton pour te donner un air dédaigneux, le simple fait de rester immobile, presque impassible, est déjà une marque de mépris envers cette Première Année. Car oui, c'en est une. Ses traits te sont familiers, ou alors tu confonds avec un.e autre élève ? Mhh. Tu n'as aucune idée de son prénom mais tu te souviens l'avoir vue près de la fin de la Répartition. Elle est donc en fin d'alphabet.
*Wahou, bravo Tami, hyper utile comme info, ça !* Tu chasses cette réflexion, voyant le regard de la-fille-en-fin-d'alphabet te parcourir. Elle a dû voir le beau blason de ta Maison. Connait-elle ton nom, elle ?
Peu de risque. Tu n'occupes pas de poste important et ne cherche pas à sociabiliser avec tout Poudlard.

Tu continues de toiser la Gryffonne. Elle est debout mais ne ramasse toujours pas ses livres ? Qu'est-ce qu'elle attend ? Elle va les laisser ici et leur marcher dessus ? Si elle fait ça, règlement ou pas, tu la rattraperas et tu lui mettras une bonne raclée. On n'abîme pas les livres, point. De plus, avec une mère bibliothécaire, tu ne vas pas dire le contraire.

La fille-en-fin-d’alphabet *alleeez, surnom officiel* te regarde dans les yeux. Bon, elle n'est pas sourde, donc. Mais qu'est-ce qu'elle veut ? Que tu l'aides ? Ah bah, ce n'est pas comme ça qu'il faut qu'elle s'y prenne alors ! Elle te parle d'ailleurs, pendant un bref instant tu es troublée: ses paroles se reflètent parfaitement bien avec tes pensées, est-elle légilimens ?
Un temps de réflexion après, tu comprends que c'était juste du pur hasard. Enfin, hasard, hasard... tout est relatif: la situation porte à aider (ou non) la porteuse des livres.

Enfin, la Rouge et Or se décide à ramasser ses bouquins. Tu te décales de façon à ne pas être complètement dans son dos. Tu n'es pas mauvaise jusqu'aux os, faut pas exagérer, tu restes un minimum dans le champ de vision de la Première Année. Ton cerveau carbure pour trouver une nouvelle pique. Qu'est-ce que tu pourrais sortir pour cette Rouge et Or ? Un truc sur les griffes ? Mouais, bof, t'as déjà fait le coup de retomber sur ses pattes, ça serait répétitif. Tu caresses presque inconsciemment ton bracelet gauche, sous lequel se trouve ta baguette.

Cela te donne envie de jeter un petit Expelliarmus pour que les livres de la Gryffondor retombent. Le règlement te retient de le faire; les livres ne s'abîmeraient pas, vu la hauteur à laquelle ils sont actuellement. Ce serait juste pour embêter la Première Année, quoi. Mais ça reste interdit, quoi. Zut. De nouveau, comme si elle lisait dans tes pensées, la-fille-en-fin-d'alphabet relève la tête. Tu en profites pour caser une provocation nouvellement trouvée.

- Quoi ? Tu vas sortir les crocs ? Ouhhh, j'ai peur !

Tu te permets d'ironiser à fond ta dernière phrase. Si cette jeune maladroite ne semble pas avoir peur de toi, c'est réciproque. Qu'est-ce qu'elle peut te faire ?

Pendant qu'Alyssa commençait à ramasser ses livres qui s'étaient réellement dispersés durant sa chute, elle continuait de sentir le regard pesant de l'inconnue. Cette dernière s'était décalée légèrement alors que la Première Année allait lui tourner le dos; et restait donc dans son champ de vision, en dépit des élèves allant et passant entre elles deux. La Gryffonne ne comprenait pas les raisons de cette fille s'entêtant à rester dans les parages, simplement plantée à la regarder.... Ou plutôt à la toiser avec un certain mépris.

Alyssa avait compris : sa chute était humiliante et sans aucun doute très distrayante pour un élève en manque d'amusement. Mais son pauvre spectacle de ramasser ses livres, les membres douloureux, n'avait absolument rien d'intéressant ni même d'amusant. Alors qu'avait donc encore l'Aiglonne à faire par ici ? Son comportement était vraiment étrange.

Ayant seulement ramassée deux livres, laissant les deux autres giser lamentablement, Alyssa avait relevé la tête, les sourcils froncés et prête à dire quelque chose, une pensée incongrue venant de lui effleurer l'esprit. Cependant, l'inconnue de Serdaigle la coupa dans son élan en lui lançant une nouvelle pique.

Ha ha ha, ah. Cette fille semblait vraiment aimer les comparaisons animales. Et celles-ci n'étaient pas au gout d'Alyssa. Pas le moins du monde même. A défaut de crocs, l'adolescente serra les dents, et abandonna l'idée de ramasser ses deux autres livres non loin d'elle. D'ailleurs, en parlant de livres, Alyssa commençait à regretter que ces deux pavés n'aient pas plutôt heurté la tête de l'aiglonne impertinente au lieu de s'écraser au sol.

C'était si tentant de lui en assener un sur sa tête, afin de retirer cet air si énervant que la Serdaigle arborait, sans aucun doute fière de sa nouvelle réplique. Un léger sourire apparut alors sur le visage d'Alyssa en imaginant les livres donner chacun leur tour une claque à l'Aiglonne. Cette pensée l'aida à ne pas à nouveau démarrer au quart de tour, alors que des préfets pouvaient surgir de nulle part à l'affut du moindre débordement. Alyssa allait-elle, pour une fois, tourner les talons en ignorant les provocations ?

Non. L'ironie qui avait teinté les derniers mots de la Serdaigle était inacceptable aux yeux de la première année. Elle n'avait peut être pas fait preuve d'un répondant aussi illustré que celui de l'inconnue, mais ce n'était pas une raison pour s'arrêter. D'un air presque théâtrale, Alyssa leva les yeux au ciel avant d'ouvrir la bouche à son tour.

- Tu ferais mieux de replonger ton bec dans des livres. C'est la seule chose que vous savez faire à Serdaigle, lui jeta-t-elle en désignant d'une main ses propres livres qui étaient tenus négligemment par l'autre.

Elle afficha un large sourire provocant, guérissant peu à peu l'énervement qui ne cessait de revenir. Mais si la Serdaigle continuait ainsi, nulle doute qu'Alyssa ne pourrait maintenir son sang froid plus longtemps.


J'adore lire tes réponses t'inquiète

Il te semble voir différentes émotions passer sur le visage de la Rouge et Or. Pas sorcier de deviner la première: c'est de la colère. Même en n'étant pas exactement en face d'elle - ce qui serait plus pratique tout de même -, tu le vois. Tu gardes un léger sourire narquois. Peut-être va t-elle réagir ?

Mais non. Elle ne dit rien. Elle se tait, elle encaisse. Un peu ennuyant. Pire que les tableaux vivants de Poudlard, quoi. Aucune action, pff. Presque envie de partir. Tu ajustes la sacoche sur ton épaule, commençant à te sentir un peu coupable d'embêter cette élève plus jeune que toi. Peut-être devrais-tu lui demander comment elle va, finalement ?
Oh et puis non, tu commences à en avoir marre, toujours être respectueuse, toujours être gentille, toujours être aimable, toujours être polie. Ça suffit, tu as envie de t'amuser un peu. Tu restes un peu déçue de ne pas pouvoir lancer de sort à cette Première Année. Ça te changerait des formules répétées parfois une heure complète, juste pour obtenir une gestuelle et une prononciation correctes.

Un petit coup de magie, genre Rictusempra, discret, hop ? Ouais mais non, c'est trop reconnaissable et si un.e adulte te grille... Tu ne te souviens pas du Règlement en détail, mais tu sais bien que si tu fais ça... soit tu feras perdre des points à ta Maison, soit tu auras une retenue. Peut-être même que ta baguette te sera confisquée !? Tu vas t'abstenir, donc. Tu as trop à perdre pour ce que ça t'apporterait.

Pour ce qui est du second changement d'expression que tu détectes sur le visage de la Rouge et Or, tu hésites. De la moquerie, peut-être ? Tu es quasiment sûre qu'un sourire se dessine sur son visage. Encore une fois, tu te dis que te trouver en face d'elle serait préférable, à condition qu'elle ne te mette pas son poing sur le visage... un nez cassé, ça ferait bien, ça, en lettre aux parents. “Oui, bonjour, votre enfant s'est battue et était en grande partie responsable.” Finalement, c'est pas si mal qu'elle soit au sol, la Rouge et Or.

Enfin elle se décide à répondre à tes provocations, te sortant de tes pensées.
Tu ne sais pas si tu apprécies, finalement.
Elle reprend ton humour, jouant avec la Maison dont tu fais partie. Elle sourit, en plus.
Ouhhh, tu n'aimes pas ça du tout.
Qu'elle laisse les autres élèves Bleu et Bronze hors de tout ça. À aucun moment tu n'as fait de généralité sur les Gryffondor. Tu respectes les Maisons et leurs valeurs. Enfin, plus ou moins, mais ce n'est pas vraiment la question. ON-N-ATTA-QUE-PAS-LES-MAI-SONS. C'est tout.

Elle est sur ton terrain de jeu, c'est toi qui joues avec les mots. Pourquoi cherche t-elle à t'imiter ? Tu te forces à ne pas perdre ton sourire. À la place, tu fronces légèrement les sourcils et penches la tête sur le côté. Tu as clairement un air de "tu vas me le payer".

- Nous au moins on sert à quelque chose, on cherche pas juste à se la péter, tu vois. Et on se taule pas lamentablement, on regarde où on marche, contrairement à d'autres.

Tu as pris une voix doucereuse et plissé sur tes derniers mots. Si c'est vrai que tu l'as imitée en généralisant Gryffondor - tu as sorti la première phrase totalement au pif mais ça peut marcher après tout -, tu gardes tes piques dirigées contre elle.

Sans vouloir se laisser démonter davantage, Alyssa avait rassemblé tout son sang-froid pour renvoyer le souafle dans son propre camp. Elle s'était défait de son masque de marbre et adoptait maintenant un sourire provocant qui ne devrait jamais être adressé à une aînée. Mais comme cette dernière l'avait bien cherché, il ne fallait point s'en priver. La Gryffonne était satisfaite de son répondant, jouer au même jeu que sa nouvelle ennemie était le meilleur choix pour une personne plus jeune et donc peut-être plus inexpérimentée.

Car oui, Alyssa avait maintenant catalogué cette Serdaigle inconnue - qui était sans doute en troisième année, en tant qu'ennemie à éviter. Elle ne lui avait pas fait grand chose, du moins pas physiquement, mais la Gryffondor avait une fierté et ne supportait pas se faire moquer ou se faire marcher sur les pieds. De plus, le jeu que l'Aiglonne avait inventé, à base de piques animales, lui déplaisait profondément.

Sans se départir de son sourire, Alyssa attendait la réaction de la Serdaigle... Qui ne se fit pas attendre. Malheureusement, cette dernière ne perdit pas son sourire ; et elle arborait maintenant un air de vengeance. La Gryffonne devrait peut-être s'en inquiéter à ce stade -mais il en faudrait bien plus pour apeurer une fille inconsciente comme elle. Qu'est-ce que la Serdaigle pourrait bien lui faire ? Lui jeter un sort ? Impossible à réaliser dans les couloirs, un préfet pourrait surgir de nulle part. Et heureusement, car ce n'était pas Lumos ou Wingardium Leviosa qui aiderait Alyssa à s'en sortir. La fillette se surprit à imaginer de lancer à la Serdaigle un Nauseam, pensée bien séduisante, mais nulle doute que cette dernière l'éviterait sans problème. Il y avait bien Locomotor Mortis qu'Alyssa avait apprit en début d'année et qui pourrait permettre à la Serdaigle de s'étaler à son tour au sol, mais encore le même problème.

Pendant qu'Alyssa regrettait de ne pas avoir encore appris Expelliarmus ou même Stupefix, les traits de son interlocutrice s'était plissés et elle avait répondu à la provocation d'une voix doucereuse. Les métaphores animales n'étaient plus de la partie -tant mieux, mais étaient maintenant remplacées par des critiques envers les maisons. La Serdaigle était-elle en train d'insinuer que les Gryffondor se prélassaient en faisant les beaux ? Il était vrai qu'Alyssa avait commencé, en disant clairement que les Serdaigles passaient leur temps dans les livres, mais ce n'était pas si faux que ça, n'est-ce pas ? En revanche, elle considérait que cette attaque envers les Gryffondors était totalement injustifiée, c'était même plutôt les Serpentards qui auraient tendance à "se la péter".

Mais la suite des paroles de l'inconnue atteignit bien davantage Alyssa. L'Aiglonne remettait à nouveau sur le tapis sa chute de tout à l'heure, qui avait été certainement risible et malheureusement légèrement ridicule. Les joues de la Gryffonne se teintèrent de rouge, il ne fallait pas se laisser faire. Sinon cet évènement risquerait de la poursuivre jusqu'à la fin de l'année, sans grande exagération. Cherchant quoi répondre dans un laps de temps très réduit -pas question de faire apparaître son trouble ou son désarroi, Alyssa s'approcha de son interlocutrice tandis que le couloir se vidait peu à peu.

- Pour information, je regardais où je marchais.

Tandis qu'elle cherchait quoi que ce soit pouvant servir de répliques agressives à l'adresse de son ennemie du jour, Alyssa se remémora quelque chose qui la taraudait depuis le début de leur échange. Comment avait-elle pu s'étaler ainsi ? La Gryffondor avait habituellement beaucoup d'équilibre, avant d'entrer à Poudlard elle s'entraînait toute les semaines au patinage artistique et n'avait jamais souffert d'aucune chute. Alors comment pouvait-elle chuter simplement sur les pavés de pierre du sol de Poudlard ? Alyssa ne pouvait accepter l'hypothèse qu'il s'agisse simplement d'un incident dû à sa maladresse et, au contraire, commençait vraiment à penser qu'un paramètre extérieur en était la cause. Et ce paramètre extérieur devait être la Serdaigle.

S'approchant davantage de l'adolescente vêtue de bleu et d'argenté, sans se soucier de la différence de taille se creusant au fur et à mesure, Alyssa regarda droit dans les yeux marron clair de la Serdaigle, de son regard bleu clair lançant maintenant des éclairs, et dit d'une voix agressive :

- Et je pense même que c'est TOI qui a pu me jeter un sort pour me faire tomber de la sorte.

Elle avait particulièrement insisté sur le "TOI" et fixait maintenant la Serdaigle d'un regard accusateur.


Avec plaisir alors !

La blondinette rougit à tes paroles. Qu'est-ce qui l'a le plus touché ? L'attaque à Gryffondor - par Merlin, tu respectes les Fondateurs... tu t'en veux un peu mais ce n'était qu'en réponse à la pique sur Serdaigle - ou que tu évoques sa chute ? En tout cas, cette tête brûlée se rapproche de toi. Si tu es loin d'être parmi les élèves les plus grandes, tu as deux ans d'avance sur elle. La différence n'est donc pas extraordinaire, compte tenu de sa taille. *Quoi ? C'est comme pour les animaux ? Les plus petits sont des proies ? Tu vas m'attaquer ?*

- On n'aurait pas dit.

Tu sens une sueur froide couler dans ton dos mais l'ignore superbement. Si elle te frappe, elle sera la plus en tort. Tu détestes le contact, mais si ça peut lui apporter une retenue, ça vaut le coup. Tu ne recules pas, bien que la Gryffonne continue de s'approcher. Mental d'Aigle, Tami, mental d'Aigle. Impassible et froide. Rapide froncement de sourcils. *Cliché de Serpentard, ça, non ? Oh, on s'en fout.*

La Première Année reprend la parole. Genre ? Attends... quoi ? Elle t'accuse ?

Ha. Ha. Ha.
Douche froide. Ton sourire diminue considérablement, sans que tu ne puisses vraiment y faire quelque chose. À quoi bon se forcer à sourire alors que ton cerveau bouillonne ?

Tu ne sais pas quoi dire, pas quoi penser, pas quoi faire... bref, tu es perdue. La Première Année ne pouvait pas faire plus clair comme accusation. Parce que c'en est une. Elle te fixe, et tranquille, hop-là que j'en fais qu'à ma tête, je trébuche et j'accuse les autres.
Non mais, pour qui elle se prend, celle-là ? Faut pas pousser mémé dans les orties non plus !

Tu laisses quelques secondes s'écouler, sidérée, avant de formuler une réponse. Tu tournes une paume interrogative vers le ciel.

- Attends, tu m'accuses, là ?

Tu penches la tête - geste inconscient, une habitude - et retrouves ton sourire de “t'as fait une grosse erreur chatonne, tu vas bien vite t'en rendre compte”, ou un truc comme ça. La situation est presque comique: elle est en tort. Elle est en tort et elle le sait sûrement, non ? En tout cas, tu es certaine de ne pas avoir lancé de sortilège à son adresse.

Ta baguette ne peut pas lancer de sort seule, si ? Tu chasses de ton esprit Gaël avec qui tu as partagé avoir donné un surnom à ta baguette. Quelle n'était pas ta surprise quand il t'a avoué que lui ainsi que votre sœur l'avaient fait avant toi. Un truc de famille, faut croire.
Mais cela ne signifie en aucun cas qu'elle est autonome. Elle sert à canaliser ta magie, c'est tout.
Si vraiment la Rouge et Or ne te croit pas, tu peux jouer une dernière carte. Tu as lu quelque part qu'il existait un sort capable de donner l'historique d'une baguette. Où, quand et quels étaient les termes précis, incapable de le dire avec certitude, mais tu as dû lire ça à la bibliothèque, pendant ta Seconde ou Troisième Année.

- On peut toujours demander à un professeur de vérifier ma baguette, il existe un sort pour ça, voyons. Ah, mais... tu n'as pas encore appris ça, je me trompe ? Ce n'est pas au programme, désolée chatonne... *total bluff, j'en sais rien* j'ai sûrement vu ça quand j'étais le bec plongé dans un de mes livres., termines-tu durement.

Tu sors la-dite baguette, la tenant fermement dans ta main droite, le coude en angle droit. Le bois clair est orienté vers le sol, mais craignant que cette téméraire Gryffondor - un pléonasme, ça ? - ne sorte encore une ânerie sur ta culpabilité, tu la relèves, prenant l'autre bout avec ta main gauche.
Tes yeux se replongent dans les prunelles claires de la jeune Rouge et Or.

Après qu'Alyssa, à quelques pas de la Serdaigle, avait finalement lancé son accusation, elle n'avait pas dévié son regard. La fillette gardait braquées ses prunelles bleues sur celles marrons de son aînée. Il ne fallait jamais dévier le regard dans ce genre de situation, et la Gryffonne entretenait pour le moins un certain palmarès pour cet exercice ; elle n'avait même jamais perdu, elle était imbattable. En même temps, dans son esprit, ce jeu devenait rapidement une question de vie ou de mort, et c'était avec cette stratégie pour la moins légèrement extrême que la fillette n'avait jamais accusé un seul échec.

Et elle était bien curieuse d'observer la réaction de la Serdaigle. Lorsque celle-ci commenta sa manière de regarder devant elle -et en l'occurrence sa façon de ne PAS regarder face à elle, la fillette plissa les yeux. Elle ne daigna pas même de répondre à l'aiglonne, cela la dévierait de son but premier : accuser la fille se tenant face à elle. Alyssa avait continué d'avancer des quelques pas la séparant encore de sa cible, et n'était maintenant plus qu'à quelques centimètres de l'aiglonne. Cette dernière ne déviait pas le regard non plus. Pas mal pour une adolescente qui s'était plu à taquiner sa cadette, songea Alyssa.

Un ange passa. Puis la Serdaigle leva une main, paume à découvert. Alyssa ne dévia pas son regard, elle ne craignait pas de se faire frapper ; cette fille ne semblait pas être prête à en venir aux mains pour le moment. La Gryffonne pensa même quelques instants que l'Aiglonne était réellement choquée des accusations lancées à son égard, mais le regard de celle-ci se mua soudain en quelque chose de plus menaçant. L'aînée avait retrouvé son sourire.

Cette attitude n'allait pas pour autant décourager la Gryffondor, qui arbora à son tour un sourire plus large. La technique était simple, si la Serdaigle disait quoi que ce soit, Alyssa répliquerait plus fort, et si la Serdaigle faisait quoi que ce soit, Alyssa frapperait plus fort. C'était du moins sa manière de penser, de fonctionner, et il n'y avait plus moyen de reculer : la Gryffonne était déjà plongée jusqu'au cou dans les problèmes.

Donc oui, Alyssa accusait la Serdaigle. A ce stade de la discussion, dans la tête de la blondinette, la question n'était pas vraiment de savoir si, oui ou non, sa chute avait été véritablement causée par une quelconque machination de la fille à la robe parée de bleu et argent. L'enjeu était juste d'accuser pour garder la face, et de ne pas perdre ce combat de paroles. Et plus la fillette y pensait, et plus elle était persuadée de s'être faite véritablement piégée. Alors il n'y avait même plus de question à répondre.

Et la Serdaigle sortit une nouvelle carte de sous sa cape. Ainsi elle voulait impliquer un professeur... Quelle méthode de faible, songea Alyssa. Il était bien facile d'appeler un professeur de Poudlard dès que la situation n'allait pas de son côté, et ça, la fillette ne se l'était jamais permise. Et elle ne se le permettrait jamais. Cela ne faisait pas parti de sa morale. Et cela peut-être aussi car Alyssa n'était souvent pas la plus innocente, bien qu'elle était trop têtue pour se l'avouer.

La Serdaigle continua de parler, et ses paroles se muaient en pique. Chatonne ? Chatonne ?! Cette fille venait-elle vraiment de dénommer Alyssa de la sorte ? Ces paroles manquèrent réellement de faire sortir de ses gonds la blonde, et elle serra les poings, son sourire se muant en une expression de colère. Qu'il était tentant de brandir un de ces poings pour le flanquer droit dans la figure de la Serdaigle. Vraiment tentant. Mais non, il fallait se contrôler. Frapper en première mettrait réellement la Gryffonne à tord, elle devait poursuivre sa stratégie : suivre le schéma de son aîné, mais en ripostant plus fort.

Et celle-ci ressortit l'expression que lui avait lancé Alyssa quelques minutes plus tôt. "Le bec plongé dans des livres". Ironiquement, cela apaisa la colère qui montait jusqu'à la tête de la Gryffonne et elle reprit son grand sourire, encore plus impertinent que précédemment. Et la fillette était maître en la matière des mimiques provocantes. Les dernières paroles de la Serdaigle lui procurait un tel sentiment positif car, selon elle, si la Serdaigle avait reprit ses paroles, cela signifiait que cette dernière avait vraiment été touchée.

La Serdaigle amorça alors un geste et sortit sa baguette. Alyssa, bien que l'envie l'en démangeait, ne détourna pas le regard de la figure de son aînée. Cela l'empêchait donc de vérifier distinctement si la baguette était en position d'attaque ou servait seulement d'arme de dissuasion. En tous cas, la Serdaigle était à nouveau focalisée sur elle. Il était temps de riposter, mais seulement par paroles.

- Car tu veux impliquer un professeur ?, lâcha-t-elle dans un petit rire moqueur.

Elle ne pouvait pas non plus laisser sa fierté être atteinte par un sous-entendu manque de connaissance, et poursuivit :

- C'est bien d'en connaître plus sur les sortilèges qu'une fille de première année. Plutôt rassurant en fait. Bravo.

Son ton était réellement sarcastique, et Alyssa commençait même à se demander si elle n'en faisait pas trop. Peu importe. Elle finit plus simplement, enlevant le sarcasme de son ton, et jeta :

- Fais ce que tu veux, je suis sûre que c'est de TA faute si je suis tombée.

Alyssa bluffait (elle aussi). Elle n'avait la moindre idée de la tournure que pourrait prendre la situation, mais il était hors de question de rendre les armes la première. La Serdaigle allait-elle répliquer à nouveau ? Ira-t-elle jusqu'à appeler un professeur ? Ou même jusqu'à lancer un sort ?

En tous cas, l'Aiglonne avait bien sorti sa baguette. Et Alyssa ne l'imita pas sur ce point. Elle voulait lui montrer qu'elle n'avait pas peur, et qu'elle ne ressentait pas le besoin de la sortir. C'était tout de même un risque : son ainée connaissait sans aucun doute des sorts d'attaque dont la fillette n'avait pas idée. Alyssa sentit alors le relief de sa propre baguette dans sa poche, et ce contact important lui suffisait pour le moment. Quelle chance de ne pas l'avoir faite tomber avec tous ses livres !

La Gryffonne continuait donc de fixer la Serdaigle, oubliant presque de ciller, son regard exprimant toute sa détermination à lui tenir tête. Et ce jusqu'au bout.


Sentiment partagé ! J'adore ce RP

Vendredi. C'était à la fois trop chouette car la fin de la semaine et pas très drôle car une grosse journée. Mais sympa car elle commençait par un cours de Métamorphose, donc au cinquième étage, elle pouvait être en retard de 5 minutes en quittant sa salle commune et être quand même à l'heure devant la porte de son professeur, mais épuisant car elle finissait par Astronomie. Après le repas. Et oui, ça ne choquait personne que de pauvres élèves maltraités soient obligés d'écouter un professeur si tard. Certes, il fallait qu'il fasse nuit pour regarder les étoiles. Mais bon, était-ce vraiment important. Il existait des manuels. Elles avaient des cycles réguliers, rien de bien trépidant à observer selon elle.

Bref. On était vendredi et c'était à son goût une journée écossaise : qui alternait le chaud et le froid. Mais comme il était midi, c'est évidemment un bon moment ! Oxy avait laissé Mégan à la sortie de la salle de classe, déposé ses affaires dans son dortoir et n'avait plus qu'à aller manger. Son sac était prêt pour les cours de l'après-midi, elle le récupérerait en remontant un peu plus tard.

La Gryffondor descendait les couloirs d'un air pensif. Est-ce que les elfes de maison allaient refaire les escalopes de dinde à la crème et aux champignons ? Elles étaient extra bonnes mais elle n'arrêtait pas de repenser aux Champignons vénéneux sauteurs fugueurs de Mr Fizz de ce premier week-end du mois. Si ça se trouvait, certains avaient été abimés et on les leur avait fait manger discrètement. Elle fit quelques bonds dans le couloir, ne s'occupant d'éventuels regards surpris. Non. Elle ne sautait pas mieux qu'avant.

C'était décidé, ce midi, elle irait manger avec Megan pour lui faire part de sa théorie. Oh, peut-être avec Bad aussi, il devait avoir une bonne idée à ce sujet ! Ou Deryn ? Elle était maligne celle-ci. En attendant, plus de champignons pour elle. Ou juste un peu, pour tester.

Un éclat de voix la sortit de ses pensées. Elle regarda autour d'elle et reconnu un tableau du deuxième étage. Bon, au moins elle ne s'était pas perdue en route. Elle focalisa son attention sur les protagonistes.

Une jeune Gryffondor, Alyssa, si elle ne se trompait pas, car elle la connaissait plutôt joviale. Et Ta... ïs ? non, Tatie, Samy, Tami ! Une Serdaigle qu'elle ne connaissait que par la force des choses et du temps passé dans l'enceinte du château. Elle ne savait même pas si elle avait déjà échangé des paroles avec elle.

En tous cas, le spectacle n'était pas banal. Deux filles en colère, une baguette levée, une main dans une poche, Oxy n'était pas dupe de ce qu'elle pouvait y faire, et deux livres par terre.

Les hypothèses se multiplièrent dans sa tête mais l'urgence semblait être à l'intervention, pas à l'imagination. Se servant des dernières paroles entendues elle avança calmement et lança, presque joyeusement :

"Bonjour, bonjour ! Je ne suis peut-être pas professeur mais je peux peut-être vous aider ?"


alors que des préfets pouvaient surgir de nulle part à l’affût du moindre débordement.
Tu ne crois pas si bien dire !