1er septembre, 2046
King's Cross, gare 9¾
Maureen Atwood & Gideon Atwood

Après un après-midi complet de se saucer les pieds dans le monde magique à faire ses emplettes, Gideon était retourner à l'hôtel voir sa mère vers veingt heures. Le souper qu'elle avait commandée était froid sur la table de nuit. Malgré ses commentaires Maureen avait commandée du poulet à l'orange, et un riz frit. Un des repas spécial que son fils aimait le plus.

— Tu peux changer d'idée si tu veux. Je suis certaine que l'école près de la maison te prendrait, même en retard...

Un petit sourire au lèvres il la regarda. Ses cheveux roux bouclés, son front de marbre, les petites lignes qui se dessinaient au coins de ses lèvres. Il adorait sa mère, et même avec son profile maigre, et son air parfois pincé, elle était la plus belle femme au monde à ses yeux.

— Je veux y aller, il la rassura. Et puis j'ai déjà acheté tous mes effets scolaires. Ses yeux se posa sur les sac qu'il aurait à vider pour faire sa valise pour la dernière fois cette semaine.

Après un souper plutôt calme, les deux prirent un moment pour regarder la télévision, coller comme quand il était enfant. Son bras devant le ventre de sa mère, la main de celle-ci sur son épaule, boucles contre boucles. Il s'était endormi, sans vraiment se rappeler de ce qu'il avait regardé. Son attention s'était posé sur chaque battement du cœur de sa mère, prenant en compte chaque soupir, et souriant lorsque ses lèvres se posèrent sur le dessus de sa tête. De petits moments qu'il garderait avec lui une fois au château. De bonnes mémoires pour oublier la courte patience de Maureen Atwood.

— Zut zut zut ! On est en retard, allez, dépêche, t'as un train à prendre, et moi aussi...

Sa mère était une tornade dans la chambre a bouger les choses, et s'assurer que rien n'était oublié, comme à tous les matins.

— T'as ton sac ? Ta valise ? Non mais tu ne sort pas comme ça brosse tes cheveux ! Et ton chandail... Il est tout fripé. Tu vas quand même faire mieux à l'école. Je ne veux pas entendre que tu es tardif et habillé comme un clochard quand même. Mais ils vont penser que je ne t'ai pas élevé à te voir. Va te laver le visage, et brosse toi les dents !

Gideon fit un nombre de oui maman, hochant la tête et suivant les directives qu'elle lui donnait. Bien que normalement, il se facherait, il savait que ça allait lui manquer comment elle s'affairait sur lui.

— Mais qu'est-ce que tu regardes ?

— Je t'aime tu sais?

Maureen avait les larmes aux yeux, un hochement de tête en réponse. Bien qu'elle avait du mal dans sa vie monoparentale, elle aimait bien son fils. Sans plus attendre, elle le guida au train.

— Mais qu'est-ce qu'ils pensent neuf et trois quarts ? Elle marmonna en marchant vers les plateformes 9 et 10.

— Bah, c'est entre les deux...

Elle lui donna un petit coup derrière la tête avec un regard qui lui disait de ne pas faire le con.

— Je te laisse ici, ou je vais manquer mon train pour rentrer. Je travaille dans... elle regarda sa montre. J'y vais et toi aussi. Tu m'écris, tu m'entends !

Gideon hocha la tête avant de la regarder partir encore une fois. Elle semblait toujours partir. Il savait exactement comment elle tournait sur ses talons, et la cadence de ses pas empressés, surtout en s'éloignant de lui. Il aimait penser qu'elle devait faire ainsi, pour ne pas perdre courage pour revenir vers lui.

Avec un grand respire, il mit ses mains sur son carrosse, et couru entre les voies neuf et dix. Fermant les yeux en approchant le mur de briques, il ralentit après quelques pas, manquant une petite sorcière de justesse qui enlevait une tache sur la joue de sa jeune fille. Une deuxième étape de franchie.

Les joues rouges, il se rendit à son wagon et laissa ses bagages à l'endroit désigné. Il avait été en train quelques fois avec sa mère, mais jamais un comme celui-là. Un petit sifflement s'échappa de ses lèvres et il trouva une banquette vide ou s'asseoir. Le seul item sur sa liste qu'il manquait était sa baguette, qu'il retrouverait une fois sorti du train. Sortant son sac, il prit un de ses livres : Les Animaux Fantastiques de Newt Scamander.