Faisant un petit hochement de tête pour lui assurer que c’était bien ce soir, elle dépose sa cuillère pour ne pas lui faire plus de mal. Le regardant discrètement comme pour lire en lui, l’enfant se concentre. Les mains sans toucher à la nourriture, l'une un peu crispée, un regard vers le fond de la salle, ses yeux reflétant qu’il fixait quelque chose de précis, l’air très concentré.

Se retournant pour regarder ce qu’il fixait ainsi, espérant que ce n’était pas une fille, la quatrième année vit deux Serpentards en train d’animer et de mettre le bazar à la fois. On entendait pas ce qu’il disait, Alice hausse les épaules, ce n’était pas important à ses yeux. À vrai dire, elle ne les connaissait même pas, ils avaient un air de première année et il faut avouer qu’elle ne croisait pas beaucoup des Serpentards de première année. Même si sa rencontre avec Alexander d’il y a à peine une heure pouvait laisser penser le contraire.

Regardant à nouveau le Serdaigle elle esquisse un petit sourire. Que je l’aime ! Attrapant sa main un peu crispée, la Smith la caresse doucement pour le détendre. Avait-il peur pour ce soir ? Pas envie ? Il hésitait ? Il regrettait d’avoir accepté ? Ou bien juste il ne souhaitait pas le faire avec Alice ? Une multitude de questions - qu’elle ne poserait jamais - tournaient dans l’esprit de notre petite protégée. Un peu stressée, elle reprends donc sa cuillère sur la table de son autre main.

Après qu’il propose à Alice de sortir de la grande salle, l’enfant hoche la tête et se dirige vers la sortie. Buvant un petit coup d’eau, la jeune fille se lève et quitte la salle aux côtés du bel Aaron. Bien qu’il y a eu ce petit incident en début d’après-midi, tout, c’était calmé et la soirée avait été bonne. Le sourire aux lèvres, la jeune brune marche dans le couloir.

Le Serdaigle avait chaleureusement proposé de la raccompagner à la tour des Gryffondors, sans hésiter une seule seconde, l’Anglaise hoche vivement la tête en accompagnant ce signe d’un "oh oui !". C’était l’occasion pour elle, de saisir la douce main de son camarade et de la caresser doucement. De plus, les mains d’Aaron étaient toujours très chaudes, ce que notre petite protégée appréciait fortement.

Pendant que les deux élèves grimpaient les nombreuses marches et que les escaliers n’en faisaient qu’à leur tête, Alice approchait doucement sa main, le plus légèrement possible. Enfin, elle effleure doucement la main du jeune homme avant de la poser délicatement dans la sienne le cœur battant. La Gryffonne était aux anges.

C’est fou comment elle pouvait l’aimer. À ses yeux, rien d’autre que lui n’avait de l’importance. Tellement perdue dans ses pensées, la lionne fut étonnée d’être déjà en haut, devant la Grosse Dame. D’un petit bisou sur la joue à Aaron, elle en profite pour lui murmurer à l’oreille "à tout à l’heure".