25 Septembre 2047 - 20h15 -
Grande Salle, Table Poufsouffle
Un Rp en compagnie de @Narcisse Brando

Je l'ai avez vu. Eux deux. Dans ce parc, pupilles contre pupilles mais surtout... lèvres contre lèvres. Un spectacle de romance qui m'en avait presque fait mal aux yeux, moi qui n'avait jamais connu l'amour charnel. J'aurais alors volontiers passer mon chemin si les deux visages qui étaient collé l'un contre l'autre n'avait pas éveillé ma mémoire. Narcisse... Kelly...

Mes yeux s'étaient alors mis à clignoter comme deux vieux lampadaires avant que je ne reprenne légèrement mon chemin, songeur, en direction de la grande salle. L'heure était au repas, pas au réflexion et pourtant même les blagues de Matthew n'avait eu don de stopper ces tarabustantes inquiétudes. Le sourire niait de Narcisse lors de sa venue avec Kelly dans la salle, n'arrangea pas les choses et ce fut durant tout le repas que je ne cessai de lui jeter des coups d’œil intriguant. Un semblant de voyeurisme qui ne me ressemblait pas mais que dire... Le côtoiement quotidien de Matthew m'avait appris à accorder un peu d'attention à mes proches camarades. L'amitié et la sympathie qui était un concept si flou avant mon arrivé prenait peu à peu sens et c'est pour cela qu'en ce soir de Septembre, j'allais prendre sur moi : vaincre ma paresse.

Ainsi, lorsque le dessert fut fini et que les élèves quittèrent peu à peu leur table respective, la fatigue sous les yeux, je me levais pour rejoindre ce bon vieux Narcisse. Franchissant mollement, ces quelques mètres qui séparaient Serpentard et Poufsouffle, je m'affalais alors à côté de lui dans un soupire.

« Yo. »

J'aurais voulu enchaîner mais cette petite marche de 5 secondes ensuit de cette flexion de genoux pour m'asseoir, m'avait légèrement essouflé. Quelques secondes de récupération n'étaient donc pas de refus....

« Euh... Tu as l'air content... Il s'est passé quelque chose ? »

Disais je innocemment une fois le souffle repris.

Narcisse avait eu du mal à terminer son assiette. Ce n'était pas normal. Oh, bien évidemment qu'il l'avait terminé, comme disait son père : « Ne gâche pas la nourriture fils ! » C'était un conseil qu'il appliquait à la lettre depuis qu'il savait tenir sa fourchette tout seul, et combien de fois avait-il fini les assiettes de ses petits camarades en primaire. Bien naturellement donc, qu'il ait fait honneur à ce délicieux repas comme il se devait, en n'en laissant aucune miette. Délicieuse ? Même cette simple affirmation semblait difficile à corroborer, n'y avait-il donc rien de plus intéressant à faire que manger ?

Pire, après avoir terminé son assiette, Narcisse ne se leva pas de table, tout joyeux, pour aller discuter avec un de ses camarade ou même un parfait inconnu. Non. C'était fort étrange, n'est-ce pas, comme, l'absence d'une seule personne pouvait faire apparaître tout le reste comme... fade ? Ne pouvant résister à la tentation, il laissa ses yeux glisser du côté de la table des Serpentards, espérant y croiser celui d'une personne en particulier.

Nowan ? Narcisse eu un petit mouvement de surprise en voyant le zombie vivant s'être approché aussi près de lui sans qu'il le remarque. Oh il n'était pas mécontent de le voir bien au contraire, mais... Bref. Il n'avait pas l'air bien en forme le pauvre, avait-il trop mangé ? Il était à bout de souffle, Narcisse tapota gentiment sur l'épaule de son camarade avec un léger sourire. Mais son visage ne put afficher que de la surprise en l'entendant dire qu'il avait l'air content. Content ? Euh... Ce n'était certainement pas le terme que Narcisse aurait employé pour décrire son état actuel.

Il se frotta le menton, l'air de réfléchir.

« Euh... J'dirais pas qu'j'suis content... » Il haussa les épaules, s'affaissant légèrement, le coude sur la table, le menton dans le creux de sa paume de main, ne fixant rien de particulier. « Pour être honnête c'est l'contraire même... » Il se tourna vers Nowan. « T'as d'ja été amoureux ? »

A la manière d'un philosophe, Narcisse se frotta le menton : pensif. Le fixant de mes deux pupilles noisettes, je fut surpris d'y déceler un sentiment que je ne connaissais que trop bien. Le Poufsouffle était tout sauf content. Le regard vide, il avait ce même masque que j'arborais quotidiennement. Celui de la lassitude. Comme si le monde à travers ses orifices lui paraissait sans saveur, sans goût : fade. J'esquissais une petite grimace. Poudlard avait besoin de tout sauf un deuxième Nowan.

Finalement, après ses belles paroles, qui furent, au passage, aussi évasive qu'un prisonnier d'Azkaban, il me questionna. Sur ma vie amoureuse passé... Décidément c'était plus grave que je ne le pensais...
Je lâchais un long soupire. D'exaspération ? De fatigue ? De décontenance ? Je ne savais guère mais toujours fut il que je prenais un certain temps de réflexion pour y répondre.

« Euh... je ne sais pas. Amoureux c'est quand on trouve quelqu'un de jolie ? »

Je m'étais posé la même question il y a peu de cela. Essayant de donner une définition à la beauté humaine et à éprouver quelconque sentiments pour elle. Je m'étais vite mis l'idée que certaines interrogations n'avait pas de réponse. Ou du moins pas celles attendues si je me remémorais une certaine conversation...

Mais là n'était pas la question, l'heure de dormir approchait à grand pas et m'éterniser dans ce vaste sujet qu'est l'amour ne m'attirait pas plus que ça. Venant ainsi planter mes pupilles dans celles de Narcisse, les yeux se plissant et les sourcils essayant de se rejoindre, je demandais avec une certaine appréhension :

« Narcisse... Si tu me parles de ça c'est par rapport à .... Kelly hein ? Je... Je vous ai vu dans le parc. »



@Narcisse Brando

Narcisse laissa échapper un petit ricanement. Pour Nowan, être amoureux, c'était simplement trouver quelqu'un joli ? Il entreprit de vouloir corriger cette vision qu'il trouvait absurde, mais il se rendit compte que les mots ne sortirent pas de sa bouche. Qu'est-ce que ça voulait dire au juste, d'être amoureux ? Il avait entendu parler un nombre incalculable de fois de ce concept, dans des livres, des séries, des animes, des BD, des jeux. Mais comment on définissait ça ? Comment mettre des mots sur l'amour ? Il se demandait s'il l'avait jamais été par le passé. Certes, plusieurs fois, il avait tenu la main d'une fille en maternel, plusieurs fois ils se disaient qu'ils étaient amoureux, mais au fond, avait-il jamais réellement ressenti ce sentiment ?

Il pensa à ses parents, pourquoi n'avait-il jamais demandé à son père ce que cela signifiait d'être amoureux de maman ? Est-ce que cela signifiait simplement s'embrasser et se faire des câlins ? Certes, Narcisse trouvait beaucoup de filles jolies, très jolies même parfois, mais est-ce que cela suffisait ? Si oui, cela voulait dire qu'il était amoureux de beaucoup plus qu'une seule personne... Et il trouvait ça très inquiétant et pas très correct. Quant aux garçons, il n'avait jamais trouvé un quelconque intérêt à part amical, dans ses rapports avec ses camarades.

Ses pensées glissèrent immédiatement sur Kelly, s'était-il fourvoyé ? Tout cela n'était-il que le produit de son imagination ? Il sentit le désespoir et le vide le gagner, quand il entendit la dernière phrase de Nowan, et ses joues entreprirent soudainement de virer au rouge tomate. Il les avait vu ? Tout ?? Narcisse ne put retenir ses mains qui montaient jusqu'à ses joues, frottant sa peau pour en déloger les picotements qui commençaient à se faire sentir.

« Je... T'as tout vu ??? Oh sapristi... »

Il s'effondra légèrement sur la table, les coudes supportant le poids du haut de son corps, son visage entier s'était transformé en charbon ardent. Et soudainement, cela lui paru évident. Il su qu'il était bel et bien amoureux de Kelly. Pourquoi cela semblait-il si abstrait auparavant ?

« Ben en fait... Si justement, j'pense bien que je l'aime... Oh bon sang... T'as vraiment tout, tout vu ? »

Les mains courbées au-dessus de ses yeux, il fixait les nervures du bois qui lui apparaissaient soudainement comme particulièrement intéressantes.

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J'avais visé dans le mille. L'enfant de Poufsouffle ne sut cacher ses émotions à la manière d'un tableau d'Edvard Munch. Il en aurait pu incarner le personnage si j'en croyais sa petite bouche qui s'arrondissait sur le coup de la surprise. Il s'affala sur la table. Etait-ce de là que venait l'expression tomber amoureux ? M'égarais-je à penser alors que le visage de Narcisse virait au rouge.

« Ben... Je t'ai vu mettre ta bouche sur la sienne quoi... »

Et c'était déjà assez me retenais-je d'ajouter alors que je suivais le regard de mon camarade de classe qui, posé sur la table, semblait hagard. Quant à moi, aussi pensif que lui, je ne savais plus trop quoi dire. Devais-je prendre des pincettes ou rester crue dans mes paroles ? Devais-je déguiser l'horrible vérité derrière cette amour qui de mes yeux étaient non réciproque ? Comment aurais agit Matthew ?

Je jetais un coup d’œil à l'horloge avant de reprendre. Je n'avais pas le temps pour les réflexions, le couvre feu arrivait à grand pas.

« Narcisse... Même si je ne connais rien à l'amour, tu n'as pas le droit d'aimer Kelly. Enfin si tu as le droit mais c'est peine perdu... Elle est plus âgé que toi... Et puis... »

Certains auraient pris une grande inspiration, redoutant alors la réaction du concerné mais pas moi. J'étais Nowan et je n'avais qu'une hâte : me débarrasser de cette corvée. Une corvée que je me devais alors de faire si ce ne fut que la culpabilité l'aurait faite à ma place.


« ... tu crois vraiment qu'elle t'aime elle ? Tu as 11 ans, elle c'est une vieille mémé cramoisie. Dans 3 ans c'est tchao pour elle. Au revoir Poudlard. Au revoir Narcisse et sa petite peine de cœur ... »

Je marquais une petite pause, inconsciant des durs paroles qui sortaient alors de ma bouche.


« Crois moi... Tu ferais mieux de laisser tomber mon vieux... »

Concluais-je d'un très long bâillement.

@Narcisse Brando

Narcisse s'effondra davantage. Laissant carrément son front toucher la table, et ses bras pendaient dessous mollement. Il avait peut-être raison... Elle était tellement plus âgée que lui, et tellement plus jolie au passage... Après tout, pourquoi voudrait-elle s'embarrasser d'un gamin comme lui ? Lui arrivant à peine au niveau des épaules, il devait paraître bien ridicule à côté d'elle. Mais il repensa à ses parents. Sa mère était plus âgée que son père également... Et ils étaient très heureux ensemble, certes, ils s'étaient rencontrés plus tard que Narcisse a rencontré Kelly, mais ce n'était pas anodin !

Il redressa la tête, un sourire béat sur les lèvres, regardant dans la direction de la table des Serpentards. Après tout, pourquoi pas ? Ils avaient l'air de bien s'entendre tous les deux. Posant sa main sur sa poitrine, il sentait son cœur battre vivement.

Mais quand le reste des mots de Nowan sortirent de sa bouche, le sang de Narcisse ne fit qu'un tour. Sa mâchoire se crispa, ses dents se serrèrent, et il contracta inconsciemment les poings. Oh, il était du genre patient Narcisse. Il n'était jamais celui qui perdait son sang-froid dans la cour de récréation quand on le bousculait, il préférait en rire pour désamorcer la situation. Il n'était jamais celui qui rendait les coups quand des élèves turbulents s'amusaient à lui mettre des taquets ou autre, il préférait se laisser faire jusqu'à ce que ça passe et qu'ils se sentent bêtes et s'excusent. Il n'était jamais celui qui levait le ton quand on lui criait dessus, faisant son possible pour garder son calme et discuter paisiblement.

Mais il y avait une chose, une seule, qui le faisait sortir de ses gonds. Il n'était pas du genre à exploser de colère et tabasser tout ce qui bougeait, non, jamais il ne ferait ça. Mais une chose le faisait dérailler, le faisait voir rouge et battre les tempes.

C'était quand quelqu'un parlait en mal d'une personne qu'il aimait.

Qu'il s'agisse de ses amis, ses parents, ou ses camarades, peu importe. Lui-même, il s'en fichait bien, il pouvait gérer. Mais il ne supportait pas que l'on casse du sucre et que l'on manque de respect à ceux qu'il avait laissé rentrer dans son cœur. Il se redressa froidement, le visage dur. Son père lui disait qu'il ressemblait à sa mère dans ces moments, et que sa voix grondait, glaciale et tranchante comme un couteau. Il paraissait même que ses yeux s'étrécissaient, pour ne devenir que deux petits cercles noirs abyssaux, aussi sombres et brillants que l'obsidienne.

Il croisa ses mains sur la table, serrant ses doigts tellement fort que ses phalanges blanchirent. Il l'aimait bien, Nowan, et c'est pour cette seule et unique raison qu'il prit la peine de le regarder, pour lui donner une chance de s'expliquer.

« Nowan. Je crois ne pas t'avoir bien entendu. Tu as dit que Kelly était une... Une quoi ? Désolé, j'avais la tête ailleurs. Tu sais. Je n'écoutais pas, je crois. »

Sa voix tranchante et fluette contrastait grandement avec le très léger grondement du fond de sa gorge, alors qu'un masque de pierre avait remplacé le visage habituellement si jovial de Narcisse. Toute l'amitié qu'il avait pour Nowan ne saurait effacer les méchancetés qu'il avait proférées envers celle qu'il aimait. Peut-être se rendrait-il compte plus tard que ce n'était pas bien méchant ni grave, mais pour le moment, il était incapable de voir autre chose que quelqu'un qui manquait de respect envers Kelly, et il n'aimait pas ça.

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« Euh... une... »

Qu'avais-je dis déjà ? Cela remontait il y a si longtemps et pour le cerveau lent que j'étais c'était trop en demander. Je jetais tout de même un petit coup d'oeil à Narcisse, son visage avait changé pour le tout. Il avait l'air constipé le pauvre. Sûrement la maladie de l'amour... Allez savoir ce qui se tramait dans sa caboche mais une chose était néanmoins sûr sa voix été devenue plus menaçante et ses yeux s'étaient remplie d'une noirceur sans égale. Des symptômes secondaires acquiesais-je pour moi même.

Je levais la tête, contemplait pensivement, les bougies qui éclairaient de leur petites flammes la pièce et c'est d'une voix presque simplette que je levais le doigt. Eureka.

« Ah oui. Une vielle mémé cramoisie... Une vielle comparé à nous quoi.... Le genre de femme qui a plein de rides et qui a presque plus de peau sur les os. D'où le cramoisie quoi... La couleur du sang... Berk.... »

Bon moi et l'anatomie ça ne faisait sûrement pas un. Mais dans ma tête les vieux croulants devenaient tout rouge parce qu'il perdait la peau... Allez savoir d'où me venait cette idée mais c'était sans gêne que je l'avais exprimé à voix haute à mon camarade poufsouffle. Qui le regard noir semblait... bizarrement sur le point d'exploser à un instant ou un autre. Un petit merci pour les conseils et un visage reconnaissant aurait été d'avantage appréciable pensais-je d'un soupir. Ce n'était pas tous les jours que je prenais sur moi pour aviser de mes conseils les enfants de mon âge. C'était même peut-être la première fois que j'agissais ainsi. Bon en soit ça ne me regardait pas vraiment leur histoire d'amour mais tout de même... il avait 11 ans et elle approchait du siècle ! Bon d'accord j'exagérais un peu (ou beaucoup) tout comme le fait que Kelly soit une mémé cramoisie mais c'était qu'il se faisait tard là, alors il ne fallait pas m'en vouloir si j'usais à bon escient de l'hyperbolisme.

Je jetais un énième coup d'oeil à la pendule de la salle et décidais qu'il était plus que l'heure pour moi d'aller au lit. Oh la compagnie de Narcisse n'était pas des plus désagréables mais elle n'était vraiment pas des plus reposantes.

« Bon... Bin... J'imagine que tu as compris hein... Si tu veux, je peux même lui en toucher deux mots... Mais juste parce que c'est toi... hein ? »

Quelle gentillesse de ma part... Aucun doutes que Matthew aurait été fier de moi sur ce coup. Voilà qu'en une journée, j'avais conseillé un camarade, avertit des dangers et bientôt peut-être allais-je de moi même remédier à cet amour impossible ! Finalement s'occuper des cas des autres c'étaient plutôt sympa sur le plan personnel. On en ressortait fier et on avait l'impression d'être un de ces super héros qu'on avait, petit, la chance de lire dans les bandes dessinées.


@Narcisse Brando

Comment osait-il ? COMMENT OSAIT-IL ? Narcisse sentait son sang bouillonner. Cette espèce de... Comment pouvait-il ainsi insulter Kelly ? Il sentit ses dents crisser à force de les serrer, Nowan disait ces atrocités avec un tel flegme, le pensait-il réellement ? Et puis même, était-il aveugle ? Ce ne pouvait être qu'une blague, c'était impossible autrement. Mais Narcisse n'avait pas les idées claires, noyé dans l'euphorie de tout à l'heure et la colère que la fille qu'il aime soit ainsi insultée.

Et puis Nowan utilisa un mot. Un mot de trop. "Berk". Et Narcisse craqua. Il commença à rire, discrètement au début, puis franchement, pour enfin éclater de rire jusqu'aux larmes. Il en voulait toujours à Nowan pour ce qu'il avait dit sur Kelly, mais quelqu'un de sérieux ne dirait jamais ça. Et il avait l'air tellement détaché de ce qu'il disait qu'il ne pensait certainement pas à mal. Pourquoi avait-il eu autant de mal à le voir il y a quelques secondes ? Il tremblait encore légèrement de son brusque accès de rage, il ne ressentait que très rarement cette émotion, il n'était pas habitué.

Bon, Narcisse n'était pas du tout sûr d'avoir compris ce que voulait dire Nowan, Kelly ne ressemblait en rien à ce qu'il décrivait, bien au contraire. Mais Narcisse s'empressa de se tourner vers son camarade quand il parle d'aller toucher deux mots à Kelly ! Était-il fou ??

« T'es pas fou ?? Lui dit rien ! »

Il secoua légèrement Nowan pour s'assurer qu'il avait bien compris, l'air totalement paniqué. Qu'est-ce qu'il pourrait lui dire que diable ?! Puis il se reprit en se raclant la gorge et en époussetant la robe de Nowan en rigolant.

« Haha désolé... J'crois que j'ai un peu la tête embrouillée... Mais vas pas la voir s'il te plaît, j'aimerais pas... Ruiner ce qu'il y entre nous déjà. Pis c'est pas une tâche qu'on délègue tu penses pas ? »

Si jamais il s'y prenait mal ou trop tôt, il ruinerait l'amitié entre Kelly et lui, et ça, jamais ! Il rougit.

« Et pis... Kelly est pas une mémé cramoisie d'abord... C'est la plus belle fille que j'ai jamais vu, j'te ferais dire... »

Il tira la langue à Nowan en rigolant et en rougissant. Tout en priant pour que Kelly n'ait rien entendu, il ignorait où elle se trouvait, mais si jamais elle était plus proche qu'il ne l'imaginait... Oh la honte.

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Drôle de comportement que décida d'adopter Narcisse face à mes conseils puisque fut d'un rire incontrôlable qu'il me perdit. La mine perplexe, je le regardais alors d'un plissement de yeux, ne sachant guère comment je devais réagir. Bien ? Mal ? Trop de questions pour le fainéant que j'étais. Alors j'attendis tranquillement qu'il se calme et que les larmes qui perlait ses joues disparaissent. Puis cela fait, nouvel étonnement de ma part lorsque je fus secoué comme un vulgaire sac à patate avant d'être dépoussiéré comme un vieux meuble par les mains du Poufsouffle. Etait-il donc mentalement instable ? Un coup amoureux, un coup en colère, un coup rieur et puis un coup paniqué. Ses émotions étaient aussi incompréhensible que les cours de potion de Miss Xarinez.

« Euh... Oui... »

Disais-je sans chercher à comprendre l'étrange attitude de Narcisse. S'il jugeait mon intervention inutile tempi pour lui... Il ne savait pas ce qu'il ratait... Pour sûr qu'avec moi, deux~trois mots et l'affaire était réglée. "Narcisse te trouve aussi laide qu'une grenouille" me voyais je déjà dire à Kelly. On pouvait être certain qu'après ça elle n'irait plus séduire des petits jeunots.

J'en lâchais donc un énième bâillement alors que le première année, à la manière d'un prince, semblait vouloir me contredire au sujet de cette fameuse beauté. Décidément, il n'avait rien retenu à ce que je lui avais dit pensais-je à la vue de ses joues aussi rouges qu'une tomate...

« T'as pas du voir beaucoup de filles alors... »

Murmurais-je d'un long soupire, un œil pour la pendule qui annonçait bientôt l'heure du couvre feu.

« Pff... Fais comme tu le sens... Mais faudra pas chouiner le jour où tu te rendras compte qu'elle s'en fout de toi. Sur ceux, bonne nuit.»

Et je quittais mollement la table, le sentiment du devoir bien fait.

@Narcisse Brando

Merci Nowan ! C'était marrant !
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