07 oct. 2022, 09:49
Contexte actuel (résolution n°20, fin de l'aventure) :
❝ Les procès sont terminés pour la journée, la salle d'audience se vide. Les jurés peuvent réapparaître au bout d'une trentaine de minutes. ❞
Vous avez jusqu'au dimanche 23 octobre pour finir vos RPG.
Ena Varma, 21 ans, Gazette du sorcier
#b45f06
Maîtresse du Jeu
07 oct. 2022, 10:36
Alice ne parvenait pas à détacher son regard de Père. Comment avait-il pu être aussi inconscient ? Un tribunal n’était pas un endroit pour donner son avis sur le gouvernement, d’autant plus lorsque se déroule son propre procès ! Était-il idiot, inconscient, suicidaire ? Aucun de ces trois mots ne convenait à Père. Il était trop intelligent, trop malin pour se mettre dans une fâcheuse position sans une excellente raison. Quelle était-elle, aujourd’hui ?
Thomas restait attentif aux paroles de Pryor, et cela tout en suivant le procès. Alice lui jetait des œillades, sans comprendre comment il s’y prenait pour être aussi peu affligé par le comportement de Père.
« Père joue avec le feu » dit-il aux deux hommes, comme on commente un match de Quidditch. « Cependant, cela lui a au moins permis de mettre fin à leur acharnement. Tout cela devenait particulièrement gênant. »
Alice écouta l’avis de Thomas. Ce dernier lui sourit brièvement, comme si par ce simple petit geste il pourrait parvenir à lui transmettre sa confiance en l’issu du procès. Tout ce qu’il obtenu, c’est le regard désapprobateur de sa sœur, avant qu’elle ne se détourne de lui. L’heure des réquisitions approchait.
Le Défenseur du Conseil fut le premier à prendre la parole. Alice se fit plus droite, son menton plus haut. Elle ne se détournait plus de Père, ni de ses maudits adversaires.
Les mots allant contre Kenneth firent bondir le cœur d’Alice. Il ne le connaissait pas. L’homme qu’il décrivait n’était pas Kenneth, ça non ! De quelle radicalisation parlait-il ? Kenneth n’avait de griefs qu’envers ce gouvernement illégitime aux idées archaïques. Quoi qu’il ai pu se passer avec ce moldu, ce n’était pas par pulsion barbare, Alice en était convaincue.
« — Peste soit de cet imbécile, gronda t-elle en français, son regard rivé sur Kane.
— Ses mots sont durs, tant pour Père que pour notre famille. C’est ce que l’on attend de lui, et rien de plus.
— Il dit des mensonges éhontés.
— Pas aux yeux du Conseil. Ici, c’est leur vérité qui s’applique. »
La perte de sa nationalité lui faisait bien moins peur que l’enfermement de son père. Jamais il n’aurait dû venir affronter le Conseil. Jamais. Il aurait dû écouter Alice, et rester à jamais hors des Îles Britanniques. Mais malheureusement, l’honneur primait sur tout autre chose pour les Sangblanc. Père, en tant que chef de famille de la branche principale, se devait d’incarner ses valeurs et cela même si sa vie était menacée. Quel infâme héritage.
Les demandes miss Plums ne sauveraient pas Père. Il était désormais condamné.
Lorsque la salle fut évacuée, Alice resta silencieuse. La tête haute, elle regardait droit devant elle, sans chercher ni une ennemie, ni un cousin aimé. Thomas veillait dans son dos. Aucun mot ne fut échangé.
Pas même lorsqu’il leur fut demandé de rejoindre la salle quelques minutes après l’évacuation. Les jeux étaient fait, et Père avait perdu.
Ainsi qu’une condamnée dans le couloir de la mort, Alice rejoignait à nouveau le tribunal. Les murmures se muaient en chant de tambour. Ni la main de Thomas dans son dos, ni le cortège d’inconnu n’auraient su la soustraire à ce brouillard opaque.
Pourrait-elle le revoir une dernière fois avant qu’on ne lui arrache pour des années ? Que lui dirait-elle ? Lui demanderait-il d’être forte et digne, malgré la fatalité ? Pourrait-elle seulement y arriver ?
Oh oui. Elle y arriverait sans aucune difficulté. Mentir et se mentir était devenu une seconde nature. Tel était son fardeau.
A nouveau installée, il n’y avait plus qu’à attendre la condamnation. Cette attente si ne lui était pas désagréable. Elle savait ce qui allait être annoncé. Chacun le savait.
Alors pourquoi toute cette agitation ? Idiots qu’ils étaient. S’attendaient-ils réellement à un revirement de situation ou une toute autre résolution ?
Père fut escorté jusqu’à son box. Alice ne le lâchait plus du regard. Elle ne le ferait plus jusqu’à ce qu’il disparaisse à nouveau. Il ne fallait pas oublier les traits de son visage, jamais. Il ne sera plus cet homme si digne, après dix années au contact perpétuel des détraqueurs.
La main de Thomas sur la sienne l’arracha à ses démons. Il la serra un peu. Un simple geste pour lui signifier qu’il l’accompagnait dans ses tourments. Maigre consolation.
Les vilaines lèvres de Malfoy s’agitèrent pour appeler Père. Une dernière fois. « Reste forte » se murmurait-elle en songe. « Reste digne. »
Alice retint sa respiration, attendant la fatalité lui fouetter le dos.
Mais elle ne vint pas.
« Acquitté ? » répéta t-elle sans comprendre ? Père lui même semblait prit au dépourvu. Non, non. Alice avait mal entendu. Père ne pouvait pas être acquitté. Pas avec tous ses chefs d’accusations, pas avec ceux de Kenneth sur ses épaules, pas après ses mots révoltés. Ce n’était pas possible.
Alice se débarrassa de la main de son frère. Elle lui jetait des œillades, son regard ne voulant jamais se détourner trop longtemps de Père de peur de le voir disparaître.
« Ce n’est pas possible » dit-elle, mélangeant français et anglais dans son trouble. « Comment peut-il être reconnu non coupable pour chacun de ses chefs d’accusations ? Il les a lui même reconnu ! »
Thomas gardait le silence. Lui aussi semblait tout aussi surpris. Il finit par se tourner vers sa soeur, un sourire naissant sur son visage. « Père est libre. Peut-être ont-ils craint des répercussions liées à la diatribe de Père. Quoi qu’il en soit, il est libre désormais. C’est tout ce qui importe. » Alice opina du chef. Elle jeta un dernier regard à Malfoy et ses jurés, avant de suivre son frère qui déjà, rejoignait la sortie.
Il l’aurait fait, si un homme ne les avait pas apostorphé.
« Monsieur Harrison. »
Son corps entier se dressa. Une vague de panique mêlée de rage la submergea. Comment osait-il se présenter à eux pour leur offrir ses félicitations ?
« Force et dignité » se martelait elle.
« Nous vous remercions, monsieur Harrison » dit-elle. « Notre père sera tenu informé de vos bons mots et de votre soutien. Les alliés sont rares. »
Thomas adressa un sourire à sa soeur, avant de relever les yeux sur son ancien beau-père. Lui aussi savait mentir. C’était d’ailleurs le menteur le plus aguerri qu’Alice connaissait. Rien ne transparaissait jamais, chez son frère.
Toute l’attention d’Ivelios se reporta sur Thomas. Et avant qu’il ne prononce le moindre mot, une grosse mouche vint bourdonner aux oreilles d’Alice. Malgré ses tentatives désespérées pour chasser l’animal invisible, rien n’y faisait. Où était-elle, cette satanée mouche ?
Ivelios et Thomas échangèrent une poignée de main, avant que ce dernier ne vint aider sa jeune soeur. Il chassa la mouche et son bourdonnement d’un geste de la main.
« — C’était donc toi, l’odeur ? Demanda Thomas dans un sourire amusé.
— Très amusant. De quoi parliez-vous ?
— Rien de bien intéressant. Des félicitations, des encouragements… du vernis pour mes chaussures, en somme.
— Je vois. Bien, allons rejoindre Père et quittons cet endroit répugnant. J’ai assez soupé de ces britanniques. »
Thomas acquiesça Alice d’un sourire. Il chercha du regard les Pryor, sans doute pour les saluer, avant de quitter la salle. Peut-être les présenteraient-ils à Père ? Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas échangés de gentils mots avec des étrangers au Sangblanc. C’était l’occasion.
Et puis, peut-être était-ce l’occasion de revoir Aliosus et oncle Magnus, et cette fois pour de longues heures.
@Kasey Pryor (Merci beaucoup ! )
@Carry Harrison
Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN
Thomas restait attentif aux paroles de Pryor, et cela tout en suivant le procès. Alice lui jetait des œillades, sans comprendre comment il s’y prenait pour être aussi peu affligé par le comportement de Père.
« Père joue avec le feu » dit-il aux deux hommes, comme on commente un match de Quidditch. « Cependant, cela lui a au moins permis de mettre fin à leur acharnement. Tout cela devenait particulièrement gênant. »
Alice écouta l’avis de Thomas. Ce dernier lui sourit brièvement, comme si par ce simple petit geste il pourrait parvenir à lui transmettre sa confiance en l’issu du procès. Tout ce qu’il obtenu, c’est le regard désapprobateur de sa sœur, avant qu’elle ne se détourne de lui. L’heure des réquisitions approchait.
Le Défenseur du Conseil fut le premier à prendre la parole. Alice se fit plus droite, son menton plus haut. Elle ne se détournait plus de Père, ni de ses maudits adversaires.
Les mots allant contre Kenneth firent bondir le cœur d’Alice. Il ne le connaissait pas. L’homme qu’il décrivait n’était pas Kenneth, ça non ! De quelle radicalisation parlait-il ? Kenneth n’avait de griefs qu’envers ce gouvernement illégitime aux idées archaïques. Quoi qu’il ai pu se passer avec ce moldu, ce n’était pas par pulsion barbare, Alice en était convaincue.
« — Peste soit de cet imbécile, gronda t-elle en français, son regard rivé sur Kane.
— Ses mots sont durs, tant pour Père que pour notre famille. C’est ce que l’on attend de lui, et rien de plus.
— Il dit des mensonges éhontés.
— Pas aux yeux du Conseil. Ici, c’est leur vérité qui s’applique. »
La perte de sa nationalité lui faisait bien moins peur que l’enfermement de son père. Jamais il n’aurait dû venir affronter le Conseil. Jamais. Il aurait dû écouter Alice, et rester à jamais hors des Îles Britanniques. Mais malheureusement, l’honneur primait sur tout autre chose pour les Sangblanc. Père, en tant que chef de famille de la branche principale, se devait d’incarner ses valeurs et cela même si sa vie était menacée. Quel infâme héritage.
Les demandes miss Plums ne sauveraient pas Père. Il était désormais condamné.
Lorsque la salle fut évacuée, Alice resta silencieuse. La tête haute, elle regardait droit devant elle, sans chercher ni une ennemie, ni un cousin aimé. Thomas veillait dans son dos. Aucun mot ne fut échangé.
Pas même lorsqu’il leur fut demandé de rejoindre la salle quelques minutes après l’évacuation. Les jeux étaient fait, et Père avait perdu.
Ainsi qu’une condamnée dans le couloir de la mort, Alice rejoignait à nouveau le tribunal. Les murmures se muaient en chant de tambour. Ni la main de Thomas dans son dos, ni le cortège d’inconnu n’auraient su la soustraire à ce brouillard opaque.
Pourrait-elle le revoir une dernière fois avant qu’on ne lui arrache pour des années ? Que lui dirait-elle ? Lui demanderait-il d’être forte et digne, malgré la fatalité ? Pourrait-elle seulement y arriver ?
Oh oui. Elle y arriverait sans aucune difficulté. Mentir et se mentir était devenu une seconde nature. Tel était son fardeau.
A nouveau installée, il n’y avait plus qu’à attendre la condamnation. Cette attente si ne lui était pas désagréable. Elle savait ce qui allait être annoncé. Chacun le savait.
Alors pourquoi toute cette agitation ? Idiots qu’ils étaient. S’attendaient-ils réellement à un revirement de situation ou une toute autre résolution ?
Père fut escorté jusqu’à son box. Alice ne le lâchait plus du regard. Elle ne le ferait plus jusqu’à ce qu’il disparaisse à nouveau. Il ne fallait pas oublier les traits de son visage, jamais. Il ne sera plus cet homme si digne, après dix années au contact perpétuel des détraqueurs.
La main de Thomas sur la sienne l’arracha à ses démons. Il la serra un peu. Un simple geste pour lui signifier qu’il l’accompagnait dans ses tourments. Maigre consolation.
Les vilaines lèvres de Malfoy s’agitèrent pour appeler Père. Une dernière fois. « Reste forte » se murmurait-elle en songe. « Reste digne. »
Alice retint sa respiration, attendant la fatalité lui fouetter le dos.
Mais elle ne vint pas.
« Acquitté ? » répéta t-elle sans comprendre ? Père lui même semblait prit au dépourvu. Non, non. Alice avait mal entendu. Père ne pouvait pas être acquitté. Pas avec tous ses chefs d’accusations, pas avec ceux de Kenneth sur ses épaules, pas après ses mots révoltés. Ce n’était pas possible.
Alice se débarrassa de la main de son frère. Elle lui jetait des œillades, son regard ne voulant jamais se détourner trop longtemps de Père de peur de le voir disparaître.
« Ce n’est pas possible » dit-elle, mélangeant français et anglais dans son trouble. « Comment peut-il être reconnu non coupable pour chacun de ses chefs d’accusations ? Il les a lui même reconnu ! »
Thomas gardait le silence. Lui aussi semblait tout aussi surpris. Il finit par se tourner vers sa soeur, un sourire naissant sur son visage. « Père est libre. Peut-être ont-ils craint des répercussions liées à la diatribe de Père. Quoi qu’il en soit, il est libre désormais. C’est tout ce qui importe. » Alice opina du chef. Elle jeta un dernier regard à Malfoy et ses jurés, avant de suivre son frère qui déjà, rejoignait la sortie.
Il l’aurait fait, si un homme ne les avait pas apostorphé.
« Monsieur Harrison. »
Son corps entier se dressa. Une vague de panique mêlée de rage la submergea. Comment osait-il se présenter à eux pour leur offrir ses félicitations ?
« Force et dignité » se martelait elle.
« Nous vous remercions, monsieur Harrison » dit-elle. « Notre père sera tenu informé de vos bons mots et de votre soutien. Les alliés sont rares. »
Thomas adressa un sourire à sa soeur, avant de relever les yeux sur son ancien beau-père. Lui aussi savait mentir. C’était d’ailleurs le menteur le plus aguerri qu’Alice connaissait. Rien ne transparaissait jamais, chez son frère.
Toute l’attention d’Ivelios se reporta sur Thomas. Et avant qu’il ne prononce le moindre mot, une grosse mouche vint bourdonner aux oreilles d’Alice. Malgré ses tentatives désespérées pour chasser l’animal invisible, rien n’y faisait. Où était-elle, cette satanée mouche ?
Ivelios et Thomas échangèrent une poignée de main, avant que ce dernier ne vint aider sa jeune soeur. Il chassa la mouche et son bourdonnement d’un geste de la main.
« — C’était donc toi, l’odeur ? Demanda Thomas dans un sourire amusé.
— Très amusant. De quoi parliez-vous ?
— Rien de bien intéressant. Des félicitations, des encouragements… du vernis pour mes chaussures, en somme.
— Je vois. Bien, allons rejoindre Père et quittons cet endroit répugnant. J’ai assez soupé de ces britanniques. »
Thomas acquiesça Alice d’un sourire. Il chercha du regard les Pryor, sans doute pour les saluer, avant de quitter la salle. Peut-être les présenteraient-ils à Père ? Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas échangés de gentils mots avec des étrangers au Sangblanc. C’était l’occasion.
Et puis, peut-être était-ce l’occasion de revoir Aliosus et oncle Magnus, et cette fois pour de longues heures.
@Kasey Pryor (Merci beaucoup ! )
@Carry Harrison
Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN
07 oct. 2022, 21:50
« - Je dois m’absenter quelques instants. On se retrouve dans la cour du Consilum, d’accord ? Renesmée, c’était un plaisir de vous voir, je vous en prie, passez au manoir quand vous le pourrez si vous souhaitez échanger. »
Sans attendre de réponse de la part de ses enfants et adressant une dernière salutation a miss Nerrah, Dayla se leva à son tour et quitta la pièce toute souriante en saluant au passage des connaissances.
Revenant au siège ou était assis la famille Harrison, Carry n’avait pas bougée d’un pouce. Le dos droit, et les mains sur les cuisses, ses yeux n’avaient pas quittée une seule seconde des yeux la box ou les jurées étaient installés. Carry ne comprenait pas ce qui se passait dans leur tête, mais elle savait que c’était de leur faute si Sangblanc allait de nouveaux gambader librement. Elle ne comprenait pas comment ses parents pouvaient être satisfait de pareil résultat. Elle espérait grandement les voir fulminer de colère si ce n’était que de déception au moins. Mais non, au lieu de cela, Ivelios et Dayla semblaient tout deux soulager, souriant a la libération de Sangblanc. Beaucoup de questions vagabondaient dans l’esprit de la jeune sang-pur mais aucune n’arrivait à trouver de réponse qui lui convenait. Encore une fois, de manière complètement mystérieuse, Alice Sangblanc allait s’en sortir indemne. La colère et la haine commençaient peu à peu à aveugler la jeune Harrison qui ressentait une pointe douleur forte au niveau de la poitrine. Son cœur était empli d’amertume. Elle qui avait tant confiance a la Justice du Conseil était effondrée de voir qu’un homme ayant clamé sa non fidélité retrouve la liberté.
« - Pardon de devoir partir aussi soudainement miss Nerrah, mais je dois m’assurer que Carry rentre en sécurité. Je vous l’amènerais pour ses prochaines leçons, en tout cas merci pour votre compagnie et… félicitation pour la libération de votre ex-mari »
« Oh… Euh… oui, pardonnez-moi, merci beaucoup de nous avoir honorée de votre présence miss Nerrah. J’espère vous revoir bientôt ! » Annonça Carry en se penchant en avant avec respect.
Alors comme deux esprits partageants le même corps, les deux sœurs Harrison se levèrent simultanément et s’engager dans l’allée menant à la sortie. Tête basse, Carry n’avait plus qu’une envie s’était de rentrer au manoir et enterrer sa tête dans son lit pour le reste de la journée.
Tout le monde dans la salle se leva et les discussions augmentait frénétiquement. Le dernier verdict allait surement beaucoup faire parler de lui, c’était certains… Mais alors que la petite Harrison trainait des pieds devant sa sœur, Morrigan posa sa main sur l’épaule de celle-ci et la tourna vers elle.
« Viens, suis moi. » Ordonna-t-elle en tirant gentiment Carry par la main se dirigeant sans attendre vers les deux Sangblanc. Evidemment qu’elle irait les voir et quand bien même, Père et mère étaient heureux du résultat, Morrigan, elle, ne l’était guère.
« Félicitation pour votre petite tromperie, Thomas. » Raya Morrigan qui leur barra la route avec Carry. « Ramener ta pauvre petite sœur de France pour attendrir les jurées, c’est plutôt malin…» Dit-elle en lanca un regard emplit dedains vers Alice. « Je me demande combien tu les as payé , mais sache que tu ne t’en sortiras pas comme ça. Une enquête sera ouverte et quand on saura que tu es coupable de corruption, je me ferai une joie de te bruler vif… Et Je te fais la promesse que ce que ta sœur a au visage ce n’est rien comparé a ce que je te réserve. Donc un conseil, toi, ta sœur et le reste de ta famille, fuyez loin parce que quand on saura la vérité, je vous traquerai tous. »
Alors que Morrigan tourna les talons vers la sortie. Carry s’avança à son tour et se pencha un peu sur le côté pour voir Alice. « - Sympa la cicatrice, elle te va toujours aussi bien, Sangblanc. Continue à la porter, elle montre merveilleusement ce que toi et ton pauvre pere etes. Des traitres. Dis-lui de bien profiter de sa liberté, cela ne durera surement pas. Il doit surement deja manquer aux detraqueurs. » Sur un dernier sourire narquois, les yeux de Carry se posèrent enfin sur Thomas. Elle prit un instant pour le dévisager puis fit une mine emplit de dégout en s’esclaffant avant de quitter le duo Sangblanc et rejoindre sa sœur. Pour elle, il était bon de rappeler que la saleté restait et resterait de la saleté.
« -Tu vas vraiment le bruler ? » demanda Carry qui accéléra le pas pour se mettre au niveau de sa sœur.
« - Je n’attends qu’un seul faux pas de sa part et je te promets que je le ferai crier lui et toute sa famille… »
Dubitative, Carry haussa simplement les épaules et retrouva doucement le sourire perdu qu’elle n’avait cessée d’arborer pendant le procès. Ces prochaines semaines, voir prochains mois, promettaient d’être terriblement intéressant.
@Alice Sangblanc
Sans attendre de réponse de la part de ses enfants et adressant une dernière salutation a miss Nerrah, Dayla se leva à son tour et quitta la pièce toute souriante en saluant au passage des connaissances.
Revenant au siège ou était assis la famille Harrison, Carry n’avait pas bougée d’un pouce. Le dos droit, et les mains sur les cuisses, ses yeux n’avaient pas quittée une seule seconde des yeux la box ou les jurées étaient installés. Carry ne comprenait pas ce qui se passait dans leur tête, mais elle savait que c’était de leur faute si Sangblanc allait de nouveaux gambader librement. Elle ne comprenait pas comment ses parents pouvaient être satisfait de pareil résultat. Elle espérait grandement les voir fulminer de colère si ce n’était que de déception au moins. Mais non, au lieu de cela, Ivelios et Dayla semblaient tout deux soulager, souriant a la libération de Sangblanc. Beaucoup de questions vagabondaient dans l’esprit de la jeune sang-pur mais aucune n’arrivait à trouver de réponse qui lui convenait. Encore une fois, de manière complètement mystérieuse, Alice Sangblanc allait s’en sortir indemne. La colère et la haine commençaient peu à peu à aveugler la jeune Harrison qui ressentait une pointe douleur forte au niveau de la poitrine. Son cœur était empli d’amertume. Elle qui avait tant confiance a la Justice du Conseil était effondrée de voir qu’un homme ayant clamé sa non fidélité retrouve la liberté.
« - Pardon de devoir partir aussi soudainement miss Nerrah, mais je dois m’assurer que Carry rentre en sécurité. Je vous l’amènerais pour ses prochaines leçons, en tout cas merci pour votre compagnie et… félicitation pour la libération de votre ex-mari »
« Oh… Euh… oui, pardonnez-moi, merci beaucoup de nous avoir honorée de votre présence miss Nerrah. J’espère vous revoir bientôt ! » Annonça Carry en se penchant en avant avec respect.
Alors comme deux esprits partageants le même corps, les deux sœurs Harrison se levèrent simultanément et s’engager dans l’allée menant à la sortie. Tête basse, Carry n’avait plus qu’une envie s’était de rentrer au manoir et enterrer sa tête dans son lit pour le reste de la journée.
Tout le monde dans la salle se leva et les discussions augmentait frénétiquement. Le dernier verdict allait surement beaucoup faire parler de lui, c’était certains… Mais alors que la petite Harrison trainait des pieds devant sa sœur, Morrigan posa sa main sur l’épaule de celle-ci et la tourna vers elle.
« Viens, suis moi. » Ordonna-t-elle en tirant gentiment Carry par la main se dirigeant sans attendre vers les deux Sangblanc. Evidemment qu’elle irait les voir et quand bien même, Père et mère étaient heureux du résultat, Morrigan, elle, ne l’était guère.
« Félicitation pour votre petite tromperie, Thomas. » Raya Morrigan qui leur barra la route avec Carry. « Ramener ta pauvre petite sœur de France pour attendrir les jurées, c’est plutôt malin…» Dit-elle en lanca un regard emplit dedains vers Alice. « Je me demande combien tu les as payé , mais sache que tu ne t’en sortiras pas comme ça. Une enquête sera ouverte et quand on saura que tu es coupable de corruption, je me ferai une joie de te bruler vif… Et Je te fais la promesse que ce que ta sœur a au visage ce n’est rien comparé a ce que je te réserve. Donc un conseil, toi, ta sœur et le reste de ta famille, fuyez loin parce que quand on saura la vérité, je vous traquerai tous. »
Alors que Morrigan tourna les talons vers la sortie. Carry s’avança à son tour et se pencha un peu sur le côté pour voir Alice. « - Sympa la cicatrice, elle te va toujours aussi bien, Sangblanc. Continue à la porter, elle montre merveilleusement ce que toi et ton pauvre pere etes. Des traitres. Dis-lui de bien profiter de sa liberté, cela ne durera surement pas. Il doit surement deja manquer aux detraqueurs. » Sur un dernier sourire narquois, les yeux de Carry se posèrent enfin sur Thomas. Elle prit un instant pour le dévisager puis fit une mine emplit de dégout en s’esclaffant avant de quitter le duo Sangblanc et rejoindre sa sœur. Pour elle, il était bon de rappeler que la saleté restait et resterait de la saleté.
« -Tu vas vraiment le bruler ? » demanda Carry qui accéléra le pas pour se mettre au niveau de sa sœur.
« - Je n’attends qu’un seul faux pas de sa part et je te promets que je le ferai crier lui et toute sa famille… »
Dubitative, Carry haussa simplement les épaules et retrouva doucement le sourire perdu qu’elle n’avait cessée d’arborer pendant le procès. Ces prochaines semaines, voir prochains mois, promettaient d’être terriblement intéressant.
Fin pour la Famille Harrison qui quitte la cour. Merci de fut tres interessant comme RP !
@Alice Sangblanc
08 oct. 2022, 10:08
Le père de la famille O'Belt remercia la professeure pour l'entrée de sa fille dans son club. Sixtine avait esquissée un petit sourire. Elle était ravie de voir Ennis au club Prodigium mais, elle ne doutait pas que son père soit déjà au courant des exploits de sa fille. Ennis était la représentation parfaite de l'enfant parfait. Elle arrivait à obtenir des bonnes notes, elle était appréciée par l'ensemble de ses professeurs et, lumos sur la baguette, elle était préfète depuis quelques temps déjà. Nul doute qu'une fille comme celle-là restera dans les mémoires pour beaucoup.
- Miss O'Belt est l'une de mes meilleures élèves, pour ne pas dire la meilleure. Elle dispose de toutes les qualités requises pour être dans mon club et surtout, pour devenir une personne importante plus tard.
Puis, il fut déjà temps pour l'assemblée de revenir dans la salle après la délibération. La professeure retourne s'installer dans la salle d'audience et reprend sa place initiale. Elle écoute la délibération concernant Chassin puis, le temps s'écoule, il est temps de ressortir puis de revenir en salle d'audience pour la suite. Un véritable défilé se profil. Finalement, Sangblanc est déclaré non coupable, l'ancienne Auror ne peut s'empêcher d'hausser un sourcil d'étonnement. Il venait tout simplement d'être acquitté.
Le procès étant terminé, la professeure de défense contre les forces du mal quitte son emplacement et quitte la salle d'audience.
231 mots.
@Ennis O'Belt
Arrivée inRP le 28 octobre 2046 - Professeure de DCFM
Rejoignez le Sixtgang ! - Présence partielle, j’ai le cœur qui saigne.
- Miss O'Belt est l'une de mes meilleures élèves, pour ne pas dire la meilleure. Elle dispose de toutes les qualités requises pour être dans mon club et surtout, pour devenir une personne importante plus tard.
Puis, il fut déjà temps pour l'assemblée de revenir dans la salle après la délibération. La professeure retourne s'installer dans la salle d'audience et reprend sa place initiale. Elle écoute la délibération concernant Chassin puis, le temps s'écoule, il est temps de ressortir puis de revenir en salle d'audience pour la suite. Un véritable défilé se profil. Finalement, Sangblanc est déclaré non coupable, l'ancienne Auror ne peut s'empêcher d'hausser un sourcil d'étonnement. Il venait tout simplement d'être acquitté.
Le procès étant terminé, la professeure de défense contre les forces du mal quitte son emplacement et quitte la salle d'audience.
231 mots.
@Ennis O'Belt
Arrivée inRP le 28 octobre 2046 - Professeure de DCFM
Rejoignez le Sixtgang ! - Présence partielle, j’ai le cœur qui saigne.
10 oct. 2022, 22:19
Je suis désolée, le texte qui suit est tout simplement terriblement long. J'ai hésité à le poster en plusieurs fois, mais je crains que cela me change pas grand-chose. Ce n'est pas facile de faire court pour résumer toutes ces résolutions manquées... Argh. Tant pis, ce sera un énorme pavé, n'y faites pas trop attention.
Toutes ces personnes qui m'entourent me mettent mal à l'aise. Ils ont tous l'air de se montrer d'une manière bien particulière, comme si chaque geste, chaque mot, chaque détail, possédait une importance aux yeux de tous. Tout ne semble être qu'illusion, masque et apparence. Rien n'est réel, tout est factice. Maman aussi se montre ainsi. Je pense qu'une grande partie des personnes dans cette salle agit ainsi par habitude, et non pour se conformer au groupe. Ils ont pris dans leur manière de se comporter ce pli caractéristique des personnes pour qui la monstration restera toujours plus importante et essentielle que la sincérité. Je sais que ma mère appartient à ce type de personnes, qu'elle aussi a pris ce pli étrange et si peu honnête, je me demande simplement, quelques fois, si elle l'a pris par devoir ou par envie. La réponse m'inquiète souvent, alors j'évite d'y penser. Merlin sait que je ne suis pas faite pour ce monde-là. Comment pourrais-je aider les autres si je n'étais pas sincère ? Pourquoi donner quand le présent est marqué par l'hypocrisie ou d'autres vices ? Il y a dans ce monde un manque d'empathie et une délicatesse surjouée ou, au contraire, absente, qui me repoussent inexorablement. Je ne rentre pas dans cette classe trop polie, paraissant trop parfaite, regorgeant de mensonges. Je ne suis là que pour Maman. Cela m'est difficile à avouer, mais j'ai terriblement besoin de son regard gratifiant posé que moi. Au final, je ne suis là que pour ça : la reconnaissance.
Le procès se poursuit et moi, je regarde ma mère, mon regard de petite fille caché derrière un masque poli — observez comme j'agis tels ceux qui me mettent mal à l'aise, je porte le même masque qu'eux, je cache aussi mes faiblesses derrière des apparences polies ; observez comme je suis mauvaise pour critiquer ceux qui agissent comme moi ; la société nous rend mauvais, faux, hypocrites et secrets, mais nous devons nous y soumettre.
Maman se tient droite, fière, concentrée. Je parviens à deviner des signes de ses émotions derrière son visage stoïque et fermé, je lis sur les plis de sa peau dans la plus grande discrétion. Elle pince les lèvres quand le défenseur du Conseil se met à parler et ses traits se font tendus ; elle est probablement soucieuse et attentive, un peu préoccupée. Je crois presque apercevoir un froncement de sourcils durant une demi-seconde, mais je n'en suis pas sûre. Est-elle en désaccord avec les propos du défenseur du Conseil ? Je n'en sais foutrement rien. Quand l'avocate de la défense prend la parole, ma mère est plus détendue, presque souriante. Est-elle confiante ? Elle paraît presque... Amusée. Non, je crois que mes yeux me trompent, ma mère n'est que rarement amusée, surtout dans un contexte comme celui-ci. Les émotions qu'elles laissent transparaître sont si discrètes dans leur manière de se montrer mais si évidentes à reconnaître que je me demande presque si ma mère ne choisit pas de les faire apparaître par pure envie. Je me suis toujours demandée comment elle parvenait à maîtriser son visage si bien ; elle pourrait mentir que personne ne s'en rendrait compte, elle pourrait souffrir et cela passerait inaperçu. N'est-elle pas en train de me tromper quand elle laisse transparaître tous ces sentiments ? Sont-ce des erreurs ou des mensonges ? Mon cœur balance. Maman me fait peur quelques fois, je la sens souvent si éloignée de moi !
J'observe tant ma mère que quand nous sommes appelées à nous lever pour laisser les jurés délibérer, je sursaute presque. *Qu'est-ce que...?* Je n'ai suivi les dernières paroles que d'une oreille, plus attentive à mes discussions intérieures.
Maman m'entraîne vers la Cour centrale. Je me demande pourquoi elle reste près de moi au lieu d'aller parler avec ses collègues et ses amis. Elle me regarde en souriant, avec un mélange de tendresse que je ne lui avais que rarement vu. Mon petit cœur bat fort sous ses yeux, piégé entre bonheur intense et inquiétude. Je suis si simple à déstabiliser ! Un seul regard de sa part suffit à me mettre à sa merci. Je ne suis qu'une idiote.
« Alors, commence-t-elle, qu'en penses-tu ? » Sa question me surprend. Il semble y avoir un réel intérêt dans sa voix, comme si mon avis lui paraissait digne d'être écouté. Comment parvient-elle à jouer aussi aisément avec mes sentiments ?
« Qu'est-ce que je pense du procès ? » Ma voix se fait hésitante. Face à Maman, j'ai souvent l'impression d'être une petite fille un peu fragile. Et si je ne disais pas ce qu'elle souhaitait que je dise ? Et si je me trompais ? Et si je la décevais ?
Elle hoche la tête en réponse à ma question. Je laisse un instant mon regard se perdre sur les autres personnes présentes, partant dans mon esprit à la recherche d'une réponse convenable.
« C'est intéressant, tenté-je pour débuter, je ne pensais pas que cela se passait de cette manière. J'espère que les accusés recevront la peine qu'ils méritent. » Bien sûr, il me semble impossible d'exprimer la peine que je ressens pour ces personnes dont les actes seront jugés. Maman ne doit pas savoir qu'une partie de moi espère qu'ils parviendront à retrouver leur famille et à être heureux. C'est pour cela que je reste ambiguë dans ma réponse, pour que ma mère n'apprenne pas la sensibilité qui me prend, pour qu'elle ne m'en veuille pas, pour que son regard gratifiant ne devienne pas déçu.
Maman hoche la tête et détourne les yeux. Je glisse mes ongles sous les dents, incapable de retenir le malaise qui me dévore de l'intérieur. Avec ma mère, je me sens en permanence déséquilibrée. J'ai l'impression que tout ce que je fais a une importance, que chacun de mes gestes est scruté et jugé, que je ne suis plus maîtresse de mes actes mais soumise à son regard, écrasée par ses pupilles, obligée par ses paroles, terrifiée par ses ressentis. J'ai si peur d'être considérée à ses yeux comme décevante ou mauvaise que je sais que je me montre fragile et aisément maniable dans son ombre. En un mot, Maman serait capable de faire naître en moi la plus grande joie comme la plus sombre tristesse. Que je me sens idiote et misérable !
« Alyona. » Mon regard étonné grimpe pour se heurter à celui sombre et contrarié de ma mère. Ses sourcils froncés m'empêchent de respirer correctement, je sens mon souffle se bloquer dans ma poitrine, ce lâche.
« Redresse-toi un peu. Arrête de regarder le sol. Sois fière. Tu es grande maintenant. Tu as ta place ici, ne te montres pas gênée. C'est stupide. » Je déglutis péniblement, honteuse. *Stupide...* Avoir peur, est-ce stupide ? Se montrer faible ou hésitante l'est toujours. « Pardon. »
Je me redresse et observe droit devant moi, attendant les yeux fixés sur l'horizon qu'on nous invite à revenir nous asseoir.
Les portes s'ouvrent de nouveau.
Les jurés ont délibéré et le procès reprend. Je suis Maman dans la salle pour m'installer à ses côtés. Elle adresse quelques sourires et salutations polies aux connaissances qu'elle aperçoit mais reste silencieuse, bien concentrée et sérieuse. Est-ce que ce procès l'intéresse pour son travail ? Aurait-elle aimé être jurée ? Je pense qu'elle aurait été intransigeante. Je me demande si elle connaît personnellement certains jurés, si elle a une idée de la décision qui sera prise, si elle en sait plus que moi. Cela ne m'étonnerait pas, mais je n'ose lui poser aucune question, m'enfermant dans mon silence et dans ma concentration comme elle.
Chassin est reconnu non coupable d'évasion mais coupable pour le reste. Face à cette annonce, je reste aussi insondable que Maman. Je ne sais pas si ce résultat est satisfaisant ou non ; à vrai dire je le trouve assez juste. Les peines me semblent dures, mais elles permettront à Mr Chassin de repartir vivre avec sa famille et de ne plus retourner en prison. Oh, ses enfants seront si heureux de le revoir ! Les peines sont peut-être dures, mais elles ne sont pas sans-cœur, ce qui me rassure. J'aime bien m'imaginer cet homme retournant chez lui soulagé, je trouve cela doux et apaisant. Mais je garde ma sensibilité au fond de mon âme, la figure sculptée dans un masque d'indifférence, comme Maman. Je suis comme elle et je la rendrai fière.
Après Chassin, un nouvel accusé est appelé. Sangblanc. J'ai entendu parler d'Alice Sangblanc et de Carry Harrison, toutes les deux ayant quitté Poudlard. Je crois les avoir aperçues aujourd'hui, mais il m'est difficile de savoir si ce sont bien elles après tout ce temps. Il y a eu des histoires à leur sujet à Poudlard, fut un temps où tout le monde les connaissait à cause de ce terrible bal d'Halloween. Je me demande ce qui se murmure dans les hautes sphères pour le procès de Sangblanc. Je sais que ce nom appartient aussi à une collègue de ma mère. Je me demande ce que Maman pense de tout cela, mais je sais que son visage ne trahira que ce qu'elle accepte que l'on voie. Je ne saurais probablement rien de ce que son cœur et ses pensées cachent.
Un des jurés tape si fortement dans ses mains que la salle entière se détourne de Sangblanc pour le regarder avec mépris, ma mère y compris. J'entends un soupir s'échapper de ses lèvres et perçois son agacement. Cela ne participe qu'à me rendre davantage tendue.
Les accusations faites contre Sangblanc sont dures. « la rupture du Secret Magique... » Ces mots me font tourner la tête vers ma mère, mais elle reste de marbre, insondable, intouchable. Ses yeux sont fixés sur Sangblanc et rien ne saurait les en détacher.
A-t-elle un avis sur cette affaire ? Probablement. L'exprimera-t-elle ? Sûrement pas. Maman semble avoir été sculptée dans un roc. Rien ne transparaît sur ses traits. Elle sent mon regard mais n'y réagit pas, alors je le détourne pour le recentrer sur le procès. Le visage de ma mère ne m'apprendra rien de ce qu'elle ressent ou pense.
Le procès se poursuit, mais je ne me concentre désormais plus tellement dessus. J'observe les visages autour de moi en toute discrétion. Est-ce que certains d'entre eux regardent ma mère ? Que peuvent-ils penser d'elle ? J'aimerais tant connaître ces avis extérieurs. Que savent-ils d'elle que je ne connais pas ? Que leur révèle-t-elle ? Où se trouve-t-elle, elle, dans toute cette foule de visages insondables ? De qui partage-t-elle les idées ? Avec qui est-elle vraiment proche ? Je me dandine sur ma chaise, tournant la tête dans différentes directions, observant autour de moi tous ces visages, m'attirant un regard noir de Maman qui me repositionne directement à ma place.
Je me sens un peu perdue ici, parmi toutes ces personnes plongées dans un monde de pouvoir et de secrets depuis leur plus tendre enfance. Je ne suis pas à ma place au milieu d'eux, en leur cœur. Je n'aurais peut-être pas dû venir, même si je sais que cela était important pour ma mère. Je n'ai plus tellement envie de voir la suite, d'observer Sangblanc rester stoïque et insondable face aux reproches qui lui seront faits, de voir Maman dépouillée de sensations, à peine humaine, intouchable. Je n'ai plus envie de comprendre quoi que ce soit ou de faire plaisir à Maman, j'ai juste envie de faire sa fierté, d'avoir un peu de sa reconnaissance et de connaître les avis que d'autres personnes ont sur elle dans cette salle. Mais mes envies ne seront sûrement pas comblées. Ce monde est celui des mystères et des secrets.
Mes yeux se détournent de l'intérieur de mon crâne pour se fixer une nouvelle fois sur ma mère. Que se passe-t-il ? Pourquoi cette grimace et ce froncement soudain de sourcils ? Je tends l'oreille et cligne des yeux, brutalement sortie de mes pensées. Sangblanc est en train de parler. Sangblanc ? Que peut-il donc dire de si dérangeant lors de son procès ?
Ses paroles me parviennent. Ses paroles si provocantes, si stupides à prononcer lors de son propre procès, si osées. Je suis partagée entre admiration et effroi. Mes pensées se bousculent, incohérentes, hésitantes, dérangées, perturbées par ces phrases si sincères et si justes. Trop justes ? Le gouvernement actuel est-il si terrible ? Avons-nous vraiment régressé comme Sangblanc l'affirme ? Mes doigts serrent ma robe, trahissant mon malaise. Je suis du côté de ce Conseil à qui on reproche tant de choses aujourd'hui. Est-ce mal ? Je suis du côté de ceux qui ne laissent pas de place aux Nés-Moldus. Le souhaité-je ? Je suis du côté de Maman. Est-ce le bon côté ?
Incapable de réfléchir correctement sur ce sujet, je fixe mes pensées sur la douceur de ma robe, son contact sur ma peau, mon corps qu'elle recouvre et le confort qu'elle m'apporte. J'ai encore beaucoup trop de mal à remettre en question l'avis de ma mère sur ce qui l'entoure, surtout quand elle m'accorde un peu de son attention, un peu d'importance, quand je fais sa fierté. Je ne veux pas tout remettre en question quand elle me montre l'importance que j'ai pour elle. Je ne peux pas.
Alors je laisse le monde couler sur ma peau sans toucher mon cœur. Rien ne me touche, n'est-ce pas ? Je suis dure comme le roc, insensible, forte comme les grands. On ne lit pas en moi. Je suis une grande maintenant, non ?
Le temps passe tandis que je reste concentrée sur cette robe qui me recouvre et me protège de mes doutes et de mes pensées. Des personnes parlent. Et tout le monde se lève. Les jurés vont de nouveau délibérer, c'est cela ? Sangblanc risque de souffrir pour ce qu'il a osé dire, les accusations et les effronteries ne pardonnent pas.
Je me lève une nouvelle fois pour suivre Maman. Elle ne m'adresse pas la parole et se contente de suivre la foule. Les délibérations seront-elles longues ? Je n'en suis pas sûre, les jurés ont probablement déjà construit leur avis sur Sangblanc. Nous n'avons plus qu'à attendre désormais ; moi, drapée dans mes réflexions, et ma mère, drapée dans son silence.
Pourquoi Papa n'est pas venu, déjà ?
Puis nous revenons dans la salle. Je suis si concentrée sur ma robe et le tissu sur ma peau que je ne me pose aucune question. Mes pensées ne doivent pas déborder, pas maintenant. Maman m'a souri ! Maman s'est montrée fière de moi ! Je ne dois pas lui faire honte, je dois rester droite et sérieuse, je dois me montrer comme elle : solide et concentrée. Ne le suis-je pas, moi qui retiens mes doutes en fixant mes réflexions sur mes sensations ? Je suis grande maintenant, je dois agir comme tel, je dois me montrer comme Maman souhaite que je me montre.
Et si elle avait tort ?
Et si je devais apprendre à me détacher de son regard au lieu de le laisser m'enfermer ?
Et si je perdais toute critique en cherchant à plaire à ma mère ?
Non. Je dois juste penser au tissu de ma robe qui recouvre mon corps, ce tissu chaud et agréable, confortable et réconfortant, ce tissu qui me fait comme une armure, qui me protège des regards, qui me protège de mes pensées.
Je ne sais pas si le temps se révèle être passé plus vite que je ne le croyais ou si les délibérations furent réellement rapides, mais voici les portes déjà réouvertes pour nous laisser pénétrer de nouveau dans la salle. Avec Maman, nous n'échangeons aucune parole, je croise simplement son regard teinté d'une pointe de plaisir avant de rentrer dans la salle. Je sais qu'être ici avec moi lui fait du bien, que cela la rend heureuse, alors voir ce bonheur sur son visage... Cela chasse un peu les doutes et les peurs qui remuaient mon cœur. Maman est là, avec moi, heureuse et fière. Comment ne pas se sentir bien dans de telles conditions ?
Je m'assieds presque en souriant, le cœur léger.
Cela ne dure pas longtemps.
Sangblanc est acquitté. Acquitté. Après tout ce qu'il a dit. Merlin !
Je reste muette de stupéfaction, incapable de trouver une manière décente de réagir. N'aurait-il pas dû être condamné après ce qu'il a dit ici ? Autour de moi, les murmures remplissent la salle. Maman est tendue et sa mâchoire est crispée. Je me tourne vers elle au moment où Malefoy annonce que le procès se poursuivra le lendemain. Mon regard interrogateur percute celui de ma mère. Il y a un problème, n'est-ce pas ? Comment Sangblanc peut-il être acquitté après ce qu'il a osé dire ? Que s'est-il passé dans les votes ?
Maman se lève et je suis son mouvement.
« Est-ce que..., tenté-je vainement de commencer avant d'être brusquement interrompue.
– Rentrons. »
Je n'ajoute rien, sculptant mon visage dans un masque imprécis de sérieux, tentant de me faire imperturbable. Je suis ma mère vers la sortie.
Que va-t-elle faire désormais ? Poser des questions ? Se renseigner sur ce qui s'est passé ? Va-t-elle me tenir informée de ce qu'elle sait ? Probablement pas. Désormais, cela ne me concerne plus. Il n'y a plus qu'elle. C'est son travail, ce sont ses secrets. Demain, je ne retournerai sûrement pas dans ces lieux. Tant mieux, ils ont laissé en moi un silence glaçant et des questions perçantes.
Toutes ces personnes qui m'entourent me mettent mal à l'aise. Ils ont tous l'air de se montrer d'une manière bien particulière, comme si chaque geste, chaque mot, chaque détail, possédait une importance aux yeux de tous. Tout ne semble être qu'illusion, masque et apparence. Rien n'est réel, tout est factice. Maman aussi se montre ainsi. Je pense qu'une grande partie des personnes dans cette salle agit ainsi par habitude, et non pour se conformer au groupe. Ils ont pris dans leur manière de se comporter ce pli caractéristique des personnes pour qui la monstration restera toujours plus importante et essentielle que la sincérité. Je sais que ma mère appartient à ce type de personnes, qu'elle aussi a pris ce pli étrange et si peu honnête, je me demande simplement, quelques fois, si elle l'a pris par devoir ou par envie. La réponse m'inquiète souvent, alors j'évite d'y penser. Merlin sait que je ne suis pas faite pour ce monde-là. Comment pourrais-je aider les autres si je n'étais pas sincère ? Pourquoi donner quand le présent est marqué par l'hypocrisie ou d'autres vices ? Il y a dans ce monde un manque d'empathie et une délicatesse surjouée ou, au contraire, absente, qui me repoussent inexorablement. Je ne rentre pas dans cette classe trop polie, paraissant trop parfaite, regorgeant de mensonges. Je ne suis là que pour Maman. Cela m'est difficile à avouer, mais j'ai terriblement besoin de son regard gratifiant posé que moi. Au final, je ne suis là que pour ça : la reconnaissance.
Le procès se poursuit et moi, je regarde ma mère, mon regard de petite fille caché derrière un masque poli — observez comme j'agis tels ceux qui me mettent mal à l'aise, je porte le même masque qu'eux, je cache aussi mes faiblesses derrière des apparences polies ; observez comme je suis mauvaise pour critiquer ceux qui agissent comme moi ; la société nous rend mauvais, faux, hypocrites et secrets, mais nous devons nous y soumettre.
Maman se tient droite, fière, concentrée. Je parviens à deviner des signes de ses émotions derrière son visage stoïque et fermé, je lis sur les plis de sa peau dans la plus grande discrétion. Elle pince les lèvres quand le défenseur du Conseil se met à parler et ses traits se font tendus ; elle est probablement soucieuse et attentive, un peu préoccupée. Je crois presque apercevoir un froncement de sourcils durant une demi-seconde, mais je n'en suis pas sûre. Est-elle en désaccord avec les propos du défenseur du Conseil ? Je n'en sais foutrement rien. Quand l'avocate de la défense prend la parole, ma mère est plus détendue, presque souriante. Est-elle confiante ? Elle paraît presque... Amusée. Non, je crois que mes yeux me trompent, ma mère n'est que rarement amusée, surtout dans un contexte comme celui-ci. Les émotions qu'elles laissent transparaître sont si discrètes dans leur manière de se montrer mais si évidentes à reconnaître que je me demande presque si ma mère ne choisit pas de les faire apparaître par pure envie. Je me suis toujours demandée comment elle parvenait à maîtriser son visage si bien ; elle pourrait mentir que personne ne s'en rendrait compte, elle pourrait souffrir et cela passerait inaperçu. N'est-elle pas en train de me tromper quand elle laisse transparaître tous ces sentiments ? Sont-ce des erreurs ou des mensonges ? Mon cœur balance. Maman me fait peur quelques fois, je la sens souvent si éloignée de moi !
J'observe tant ma mère que quand nous sommes appelées à nous lever pour laisser les jurés délibérer, je sursaute presque. *Qu'est-ce que...?* Je n'ai suivi les dernières paroles que d'une oreille, plus attentive à mes discussions intérieures.
Maman m'entraîne vers la Cour centrale. Je me demande pourquoi elle reste près de moi au lieu d'aller parler avec ses collègues et ses amis. Elle me regarde en souriant, avec un mélange de tendresse que je ne lui avais que rarement vu. Mon petit cœur bat fort sous ses yeux, piégé entre bonheur intense et inquiétude. Je suis si simple à déstabiliser ! Un seul regard de sa part suffit à me mettre à sa merci. Je ne suis qu'une idiote.
« Alors, commence-t-elle, qu'en penses-tu ? » Sa question me surprend. Il semble y avoir un réel intérêt dans sa voix, comme si mon avis lui paraissait digne d'être écouté. Comment parvient-elle à jouer aussi aisément avec mes sentiments ?
« Qu'est-ce que je pense du procès ? » Ma voix se fait hésitante. Face à Maman, j'ai souvent l'impression d'être une petite fille un peu fragile. Et si je ne disais pas ce qu'elle souhaitait que je dise ? Et si je me trompais ? Et si je la décevais ?
Elle hoche la tête en réponse à ma question. Je laisse un instant mon regard se perdre sur les autres personnes présentes, partant dans mon esprit à la recherche d'une réponse convenable.
« C'est intéressant, tenté-je pour débuter, je ne pensais pas que cela se passait de cette manière. J'espère que les accusés recevront la peine qu'ils méritent. » Bien sûr, il me semble impossible d'exprimer la peine que je ressens pour ces personnes dont les actes seront jugés. Maman ne doit pas savoir qu'une partie de moi espère qu'ils parviendront à retrouver leur famille et à être heureux. C'est pour cela que je reste ambiguë dans ma réponse, pour que ma mère n'apprenne pas la sensibilité qui me prend, pour qu'elle ne m'en veuille pas, pour que son regard gratifiant ne devienne pas déçu.
Maman hoche la tête et détourne les yeux. Je glisse mes ongles sous les dents, incapable de retenir le malaise qui me dévore de l'intérieur. Avec ma mère, je me sens en permanence déséquilibrée. J'ai l'impression que tout ce que je fais a une importance, que chacun de mes gestes est scruté et jugé, que je ne suis plus maîtresse de mes actes mais soumise à son regard, écrasée par ses pupilles, obligée par ses paroles, terrifiée par ses ressentis. J'ai si peur d'être considérée à ses yeux comme décevante ou mauvaise que je sais que je me montre fragile et aisément maniable dans son ombre. En un mot, Maman serait capable de faire naître en moi la plus grande joie comme la plus sombre tristesse. Que je me sens idiote et misérable !
« Alyona. » Mon regard étonné grimpe pour se heurter à celui sombre et contrarié de ma mère. Ses sourcils froncés m'empêchent de respirer correctement, je sens mon souffle se bloquer dans ma poitrine, ce lâche.
« Redresse-toi un peu. Arrête de regarder le sol. Sois fière. Tu es grande maintenant. Tu as ta place ici, ne te montres pas gênée. C'est stupide. » Je déglutis péniblement, honteuse. *Stupide...* Avoir peur, est-ce stupide ? Se montrer faible ou hésitante l'est toujours. « Pardon. »
Je me redresse et observe droit devant moi, attendant les yeux fixés sur l'horizon qu'on nous invite à revenir nous asseoir.
Les portes s'ouvrent de nouveau.
Les jurés ont délibéré et le procès reprend. Je suis Maman dans la salle pour m'installer à ses côtés. Elle adresse quelques sourires et salutations polies aux connaissances qu'elle aperçoit mais reste silencieuse, bien concentrée et sérieuse. Est-ce que ce procès l'intéresse pour son travail ? Aurait-elle aimé être jurée ? Je pense qu'elle aurait été intransigeante. Je me demande si elle connaît personnellement certains jurés, si elle a une idée de la décision qui sera prise, si elle en sait plus que moi. Cela ne m'étonnerait pas, mais je n'ose lui poser aucune question, m'enfermant dans mon silence et dans ma concentration comme elle.
Chassin est reconnu non coupable d'évasion mais coupable pour le reste. Face à cette annonce, je reste aussi insondable que Maman. Je ne sais pas si ce résultat est satisfaisant ou non ; à vrai dire je le trouve assez juste. Les peines me semblent dures, mais elles permettront à Mr Chassin de repartir vivre avec sa famille et de ne plus retourner en prison. Oh, ses enfants seront si heureux de le revoir ! Les peines sont peut-être dures, mais elles ne sont pas sans-cœur, ce qui me rassure. J'aime bien m'imaginer cet homme retournant chez lui soulagé, je trouve cela doux et apaisant. Mais je garde ma sensibilité au fond de mon âme, la figure sculptée dans un masque d'indifférence, comme Maman. Je suis comme elle et je la rendrai fière.
Après Chassin, un nouvel accusé est appelé. Sangblanc. J'ai entendu parler d'Alice Sangblanc et de Carry Harrison, toutes les deux ayant quitté Poudlard. Je crois les avoir aperçues aujourd'hui, mais il m'est difficile de savoir si ce sont bien elles après tout ce temps. Il y a eu des histoires à leur sujet à Poudlard, fut un temps où tout le monde les connaissait à cause de ce terrible bal d'Halloween. Je me demande ce qui se murmure dans les hautes sphères pour le procès de Sangblanc. Je sais que ce nom appartient aussi à une collègue de ma mère. Je me demande ce que Maman pense de tout cela, mais je sais que son visage ne trahira que ce qu'elle accepte que l'on voie. Je ne saurais probablement rien de ce que son cœur et ses pensées cachent.
Un des jurés tape si fortement dans ses mains que la salle entière se détourne de Sangblanc pour le regarder avec mépris, ma mère y compris. J'entends un soupir s'échapper de ses lèvres et perçois son agacement. Cela ne participe qu'à me rendre davantage tendue.
Les accusations faites contre Sangblanc sont dures. « la rupture du Secret Magique... » Ces mots me font tourner la tête vers ma mère, mais elle reste de marbre, insondable, intouchable. Ses yeux sont fixés sur Sangblanc et rien ne saurait les en détacher.
A-t-elle un avis sur cette affaire ? Probablement. L'exprimera-t-elle ? Sûrement pas. Maman semble avoir été sculptée dans un roc. Rien ne transparaît sur ses traits. Elle sent mon regard mais n'y réagit pas, alors je le détourne pour le recentrer sur le procès. Le visage de ma mère ne m'apprendra rien de ce qu'elle ressent ou pense.
Le procès se poursuit, mais je ne me concentre désormais plus tellement dessus. J'observe les visages autour de moi en toute discrétion. Est-ce que certains d'entre eux regardent ma mère ? Que peuvent-ils penser d'elle ? J'aimerais tant connaître ces avis extérieurs. Que savent-ils d'elle que je ne connais pas ? Que leur révèle-t-elle ? Où se trouve-t-elle, elle, dans toute cette foule de visages insondables ? De qui partage-t-elle les idées ? Avec qui est-elle vraiment proche ? Je me dandine sur ma chaise, tournant la tête dans différentes directions, observant autour de moi tous ces visages, m'attirant un regard noir de Maman qui me repositionne directement à ma place.
Je me sens un peu perdue ici, parmi toutes ces personnes plongées dans un monde de pouvoir et de secrets depuis leur plus tendre enfance. Je ne suis pas à ma place au milieu d'eux, en leur cœur. Je n'aurais peut-être pas dû venir, même si je sais que cela était important pour ma mère. Je n'ai plus tellement envie de voir la suite, d'observer Sangblanc rester stoïque et insondable face aux reproches qui lui seront faits, de voir Maman dépouillée de sensations, à peine humaine, intouchable. Je n'ai plus envie de comprendre quoi que ce soit ou de faire plaisir à Maman, j'ai juste envie de faire sa fierté, d'avoir un peu de sa reconnaissance et de connaître les avis que d'autres personnes ont sur elle dans cette salle. Mais mes envies ne seront sûrement pas comblées. Ce monde est celui des mystères et des secrets.
Mes yeux se détournent de l'intérieur de mon crâne pour se fixer une nouvelle fois sur ma mère. Que se passe-t-il ? Pourquoi cette grimace et ce froncement soudain de sourcils ? Je tends l'oreille et cligne des yeux, brutalement sortie de mes pensées. Sangblanc est en train de parler. Sangblanc ? Que peut-il donc dire de si dérangeant lors de son procès ?
Ses paroles me parviennent. Ses paroles si provocantes, si stupides à prononcer lors de son propre procès, si osées. Je suis partagée entre admiration et effroi. Mes pensées se bousculent, incohérentes, hésitantes, dérangées, perturbées par ces phrases si sincères et si justes. Trop justes ? Le gouvernement actuel est-il si terrible ? Avons-nous vraiment régressé comme Sangblanc l'affirme ? Mes doigts serrent ma robe, trahissant mon malaise. Je suis du côté de ce Conseil à qui on reproche tant de choses aujourd'hui. Est-ce mal ? Je suis du côté de ceux qui ne laissent pas de place aux Nés-Moldus. Le souhaité-je ? Je suis du côté de Maman. Est-ce le bon côté ?
Incapable de réfléchir correctement sur ce sujet, je fixe mes pensées sur la douceur de ma robe, son contact sur ma peau, mon corps qu'elle recouvre et le confort qu'elle m'apporte. J'ai encore beaucoup trop de mal à remettre en question l'avis de ma mère sur ce qui l'entoure, surtout quand elle m'accorde un peu de son attention, un peu d'importance, quand je fais sa fierté. Je ne veux pas tout remettre en question quand elle me montre l'importance que j'ai pour elle. Je ne peux pas.
Alors je laisse le monde couler sur ma peau sans toucher mon cœur. Rien ne me touche, n'est-ce pas ? Je suis dure comme le roc, insensible, forte comme les grands. On ne lit pas en moi. Je suis une grande maintenant, non ?
Le temps passe tandis que je reste concentrée sur cette robe qui me recouvre et me protège de mes doutes et de mes pensées. Des personnes parlent. Et tout le monde se lève. Les jurés vont de nouveau délibérer, c'est cela ? Sangblanc risque de souffrir pour ce qu'il a osé dire, les accusations et les effronteries ne pardonnent pas.
Je me lève une nouvelle fois pour suivre Maman. Elle ne m'adresse pas la parole et se contente de suivre la foule. Les délibérations seront-elles longues ? Je n'en suis pas sûre, les jurés ont probablement déjà construit leur avis sur Sangblanc. Nous n'avons plus qu'à attendre désormais ; moi, drapée dans mes réflexions, et ma mère, drapée dans son silence.
Pourquoi Papa n'est pas venu, déjà ?
Puis nous revenons dans la salle. Je suis si concentrée sur ma robe et le tissu sur ma peau que je ne me pose aucune question. Mes pensées ne doivent pas déborder, pas maintenant. Maman m'a souri ! Maman s'est montrée fière de moi ! Je ne dois pas lui faire honte, je dois rester droite et sérieuse, je dois me montrer comme elle : solide et concentrée. Ne le suis-je pas, moi qui retiens mes doutes en fixant mes réflexions sur mes sensations ? Je suis grande maintenant, je dois agir comme tel, je dois me montrer comme Maman souhaite que je me montre.
Et si elle avait tort ?
Et si je devais apprendre à me détacher de son regard au lieu de le laisser m'enfermer ?
Et si je perdais toute critique en cherchant à plaire à ma mère ?
Non. Je dois juste penser au tissu de ma robe qui recouvre mon corps, ce tissu chaud et agréable, confortable et réconfortant, ce tissu qui me fait comme une armure, qui me protège des regards, qui me protège de mes pensées.
Je ne sais pas si le temps se révèle être passé plus vite que je ne le croyais ou si les délibérations furent réellement rapides, mais voici les portes déjà réouvertes pour nous laisser pénétrer de nouveau dans la salle. Avec Maman, nous n'échangeons aucune parole, je croise simplement son regard teinté d'une pointe de plaisir avant de rentrer dans la salle. Je sais qu'être ici avec moi lui fait du bien, que cela la rend heureuse, alors voir ce bonheur sur son visage... Cela chasse un peu les doutes et les peurs qui remuaient mon cœur. Maman est là, avec moi, heureuse et fière. Comment ne pas se sentir bien dans de telles conditions ?
Je m'assieds presque en souriant, le cœur léger.
Cela ne dure pas longtemps.
Sangblanc est acquitté. Acquitté. Après tout ce qu'il a dit. Merlin !
Je reste muette de stupéfaction, incapable de trouver une manière décente de réagir. N'aurait-il pas dû être condamné après ce qu'il a dit ici ? Autour de moi, les murmures remplissent la salle. Maman est tendue et sa mâchoire est crispée. Je me tourne vers elle au moment où Malefoy annonce que le procès se poursuivra le lendemain. Mon regard interrogateur percute celui de ma mère. Il y a un problème, n'est-ce pas ? Comment Sangblanc peut-il être acquitté après ce qu'il a osé dire ? Que s'est-il passé dans les votes ?
Maman se lève et je suis son mouvement.
« Est-ce que..., tenté-je vainement de commencer avant d'être brusquement interrompue.
– Rentrons. »
Je n'ajoute rien, sculptant mon visage dans un masque imprécis de sérieux, tentant de me faire imperturbable. Je suis ma mère vers la sortie.
Que va-t-elle faire désormais ? Poser des questions ? Se renseigner sur ce qui s'est passé ? Va-t-elle me tenir informée de ce qu'elle sait ? Probablement pas. Désormais, cela ne me concerne plus. Il n'y a plus qu'elle. C'est son travail, ce sont ses secrets. Demain, je ne retournerai sûrement pas dans ces lieux. Tant mieux, ils ont laissé en moi un silence glaçant et des questions perçantes.
Merci pour ce sujet !
#466962 ‖ Étudiante à l'Institut de Médicomagie et des Sciences Magiques — spécialité botanique
14 oct. 2022, 10:18
Alors que la sortie s’offrait enfin aux deux Sangblanc, une vision terrifiante s’imposa devant eux. Les soeurs Harrison. Etait-ce une plaisanterie ? Comme si le père ne pouvait pas suffire !
Le bras protecteur de Thomas s’assura qu’Alice reste derrière lui, sans que son regard ne quitte celui de celle qu’il avait jadis aimé.
Thomas accueilli le poison de Morrigan dans un sourire. Depuis sa position, Alice voyait ses pommettes se rehausser encore un peu plus, à mesure que la méchanceté de Morrigan gagnait en ampleur. Comment faisait-il pour rester aussi calme ? Si Alice n’avait pas été tétanisée, elle aurait sans aucun doute bondit de rage !
Ou peut-être pas.
Peut-être n’était-ce pas la peur qui la tétanisait, mais bien la dignité. Une manipulation maligne de ce sang qui coulait dans ses veines, quelque chose comme un ordre inaudible qui aurait pu être “tiens toi droite, ne montre rien d’autre que le masque que nous avons forgé.”
« J’en tremble d’avance » lança Thomas tant à lui même qu’à Morrigan. Néanmoins, malgré l’assurance dont il débordait, il porta toute son attention sur Carry, resté là pour assener ses mots cruels à Alice. De celle ci, il s’en méfiait comme la peste, et à juste titre.
A Carry, Alice ne présenta aucun sourire, aucun haussement de sourcil. Elle se contenta de la regarder avec le plus grand des calmes. Des mots, voilà tout ce dont il s’agissait. Ici, elle ne pourrait rien faire d’autre que cracher ces horreurs dont elle seule avait le secret. Pensait-elle réellement l’atteindre en parlant de cette cicatrice ? Celle la même qu’elle parvenait sans mal à dissimuler lorsque les circonstances l’exigeaient ?
Dans un fin sourire, et avec une peine sans nom, Alice parvint à déclencher à nouveau l’enchantement qu’on avait apposé sur sa joue. Ainsi, la cicatrice parvint à disparaître quelques instants, avant de revenir à la normal. Carry l’avait-elle vu ? Peu importait. Alice, elle, savait qu’elle pouvait effacer les horreurs de Carry en un clin d’oeil.
Non, Carry n’avait certainement rien vu. Elle regardait Thomas, avant de se moquer de lui et repartir. A cela, Thomas se mit à rire.
« Des menaces sans valeur et des moqueries infantiles… voilà tout ce que nous proposent les Harrison ? » Thomas se tourna un peu vers sa soeur. « Crois-tu que la prochaine fois, elles seraient capable d’insulter nos couturiers ? Je ne suis pas certain de pouvoir garder mon calme si une telle chose devait arriver.
— Tu ne devrais pas prendre les mots de Morrigan à la légère.
— Morrigan ne fera rien. Elle est une chienne bien dressée et tenue en laisse par ses parents. Et puis, si elle venait à se libérer de son joli collier… je t’assure qu’elle perdrait quelques crocs avant de pouvoir nous mordre. »
Les mots de Thomas ne parvinrent pas à rassurer Alice. Morrigan avait une folie dans les yeux, bien différente de celle de Carry. Il était terrifiant de se dire qu’à côté de sa grande sœur… Carry était un agneau.
@Carry Harrison
Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN
Le bras protecteur de Thomas s’assura qu’Alice reste derrière lui, sans que son regard ne quitte celui de celle qu’il avait jadis aimé.
Thomas accueilli le poison de Morrigan dans un sourire. Depuis sa position, Alice voyait ses pommettes se rehausser encore un peu plus, à mesure que la méchanceté de Morrigan gagnait en ampleur. Comment faisait-il pour rester aussi calme ? Si Alice n’avait pas été tétanisée, elle aurait sans aucun doute bondit de rage !
Ou peut-être pas.
Peut-être n’était-ce pas la peur qui la tétanisait, mais bien la dignité. Une manipulation maligne de ce sang qui coulait dans ses veines, quelque chose comme un ordre inaudible qui aurait pu être “tiens toi droite, ne montre rien d’autre que le masque que nous avons forgé.”
« J’en tremble d’avance » lança Thomas tant à lui même qu’à Morrigan. Néanmoins, malgré l’assurance dont il débordait, il porta toute son attention sur Carry, resté là pour assener ses mots cruels à Alice. De celle ci, il s’en méfiait comme la peste, et à juste titre.
A Carry, Alice ne présenta aucun sourire, aucun haussement de sourcil. Elle se contenta de la regarder avec le plus grand des calmes. Des mots, voilà tout ce dont il s’agissait. Ici, elle ne pourrait rien faire d’autre que cracher ces horreurs dont elle seule avait le secret. Pensait-elle réellement l’atteindre en parlant de cette cicatrice ? Celle la même qu’elle parvenait sans mal à dissimuler lorsque les circonstances l’exigeaient ?
Dans un fin sourire, et avec une peine sans nom, Alice parvint à déclencher à nouveau l’enchantement qu’on avait apposé sur sa joue. Ainsi, la cicatrice parvint à disparaître quelques instants, avant de revenir à la normal. Carry l’avait-elle vu ? Peu importait. Alice, elle, savait qu’elle pouvait effacer les horreurs de Carry en un clin d’oeil.
Non, Carry n’avait certainement rien vu. Elle regardait Thomas, avant de se moquer de lui et repartir. A cela, Thomas se mit à rire.
« Des menaces sans valeur et des moqueries infantiles… voilà tout ce que nous proposent les Harrison ? » Thomas se tourna un peu vers sa soeur. « Crois-tu que la prochaine fois, elles seraient capable d’insulter nos couturiers ? Je ne suis pas certain de pouvoir garder mon calme si une telle chose devait arriver.
— Tu ne devrais pas prendre les mots de Morrigan à la légère.
— Morrigan ne fera rien. Elle est une chienne bien dressée et tenue en laisse par ses parents. Et puis, si elle venait à se libérer de son joli collier… je t’assure qu’elle perdrait quelques crocs avant de pouvoir nous mordre. »
Les mots de Thomas ne parvinrent pas à rassurer Alice. Morrigan avait une folie dans les yeux, bien différente de celle de Carry. Il était terrifiant de se dire qu’à côté de sa grande sœur… Carry était un agneau.
@Carry Harrison
Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN
18 oct. 2022, 21:32
Briac eut un signe de tête appréciateur face à l'éloge de sa fille fait par la femme. Il lui aurait bien répondu mais l'indication de retourner dans la salle avait été donné et Miss Valerion avait eut tôt fait de regagner sa place. Suivant le mouvement sans toutefois se laisser bousculer, quoique chacun semblait faire attention à ne pas le faire, le père de famille s'adressa à ses deux cadets: "Je ne sais pas ce que vous en pensez Domhall, mais voilà un portrait prometteur de votre sœur." Le sus-nommé sourit, plutôt en accord, tant avec son père qu'avec la femme qui semblait avoir rapidement flairé le potentiel détonnant que pouvait être Ennis. "Ceux qui ne le voit pas sont aveugles." Ajouta le jeune homme sibyllin en posant une main sur l'épaule de sa benjamine, fier et protecteur alors qu'ils rejoignaient leur banc pour s'installer. Le briseur de sort n'avait rien répondu, pas plus que celle qui était au centre de la conversation.
Chacun écouta l'énoncé du verdict et Ennis s'en senti soulagée. Est-ce que cela allait aider Elfie? Elle l'espérait sincèrement. Leurs rapports n'allaient certainement pas s'améliorer juste par ce fait. Mais cela restait une bonne nouvelle. Vint ensuite le procès de Dorian Sangblanc. La châtain porta son regard sur la silhouette d'Alice, d'un an sa cadette, qui avait quitté Poudlard du fait d'une autre camarade aux cheveux aussi sombres que ceux de la première étaient clairs. Questions et réponses se succédèrent jusqu'à ce que... Ennis ne put s'empêcher de regarder son père, croisant le regard du cadet de sa fratrie par la même occasion. L'homme regardait l'accusé sans sourciller, mais aussi le porte-parole de la Chambre des Sorciers, sans l'ombre d'une émotion sur le visage. Sangblanc venait de signer son retour vers la prison sorcière, c'était une certitude.
La salle fut évacuée, la préfète chercha du regard celui qu'elle ne pouvait appeler ami, mais qui restait un allié. Mais Aliosus était introuvable. Rapidement - dans son spectre d'évaluation du temps à ce moment là - Ennis suivit sa famille jusqu'à l'intérieur où à la stupeur général, l'homme fut acquitté et ressorti libre, lavé de tout. Incompréhensible. C'était incompréhensible pour toute l'assemblée. Et en même temps, elle trouvait ça plutôt juste qu'il ne retourne pas en prison, malgré ses mots particulièrement durs et sévères. Briac donna le signal du départ, Ennis ne put que suivre, non sans un regard appuyé en direction d'Aliosus qu'elle avait enfin trouvé dans la foule. Elle fit ensuite un signe de tête en direction d'Orphée. De toute évidence, elle ne pourrait pas faire plus. Les O'Belt s'en allait, le patriarche en direction de Letterkenny, Ennis rentrait à Dublin avec Dom.
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et à partir du 05/01/48- Avatar par A. Davis
Chacun écouta l'énoncé du verdict et Ennis s'en senti soulagée. Est-ce que cela allait aider Elfie? Elle l'espérait sincèrement. Leurs rapports n'allaient certainement pas s'améliorer juste par ce fait. Mais cela restait une bonne nouvelle. Vint ensuite le procès de Dorian Sangblanc. La châtain porta son regard sur la silhouette d'Alice, d'un an sa cadette, qui avait quitté Poudlard du fait d'une autre camarade aux cheveux aussi sombres que ceux de la première étaient clairs. Questions et réponses se succédèrent jusqu'à ce que... Ennis ne put s'empêcher de regarder son père, croisant le regard du cadet de sa fratrie par la même occasion. L'homme regardait l'accusé sans sourciller, mais aussi le porte-parole de la Chambre des Sorciers, sans l'ombre d'une émotion sur le visage. Sangblanc venait de signer son retour vers la prison sorcière, c'était une certitude.
La salle fut évacuée, la préfète chercha du regard celui qu'elle ne pouvait appeler ami, mais qui restait un allié. Mais Aliosus était introuvable. Rapidement - dans son spectre d'évaluation du temps à ce moment là - Ennis suivit sa famille jusqu'à l'intérieur où à la stupeur général, l'homme fut acquitté et ressorti libre, lavé de tout. Incompréhensible. C'était incompréhensible pour toute l'assemblée. Et en même temps, elle trouvait ça plutôt juste qu'il ne retourne pas en prison, malgré ses mots particulièrement durs et sévères. Briac donna le signal du départ, Ennis ne put que suivre, non sans un regard appuyé en direction d'Aliosus qu'elle avait enfin trouvé dans la foule. Elle fit ensuite un signe de tête en direction d'Orphée. De toute évidence, elle ne pourrait pas faire plus. Les O'Belt s'en allait, le patriarche en direction de Letterkenny, Ennis rentrait à Dublin avec Dom.
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et à partir du 05/01/48- Avatar par A. Davis
19 oct. 2022, 23:12
Autant Robert que Kasey n'arrivait pas à le croire. La sentence venait de tomber et Mr Sangblanc était acquitté de chacun des chefs d'accusation. C'était une très bonne nouvelle, là-dessus, ni le père et ni le fils pourrait dire le contraire, mais c'était... Inattendu ? Suspicieux ? C'était inconcevable après tout ce qui a été dit ! Malfoy indique que la suite du procès était reportée à demain et que, de ce fait, l'audience était levé et chacun pouvait s'en aller. Kasey et son père attendent que la salle se désemplît avant de suivre le mouvement, encore incrédule. Il y avait anguille sous roche, le contraire était impossible. Il y avait forcément quelque chose !
En quittant la salle, Robert croise les Sangblanc et décide de s'attarder. Premièrement, pour féliciter Dorian de ce procès gagné et souhaitait à la famille une bonne continuation. Il s'approche donc avec Kasey à ses talons, quand les Harrison furent partis après avoir échangé quelques mots avec les Sangblanc.
— Toute mes félicitations pour ce procès, monsieur Sangblanc, mon fils et moi-même craignons un instant que tout espoir était perdu. Vous ne vous souvenez certainement pas de moi, mais j'ai travaillé un moment sous vos ordres, avant de prendre ma retraite ; Robert Pryor, enchanté et voici mon unique fils : Kasey.
— Vous avez été bien courageux de défier le Conseil à un tel moment, indiqua Kasey alors qu'il tend sa main en direction de Dorian. J'imagine que vous allez apprécier votre liberté.
@Alice Sangblanc pardon pour le retard !
En quittant la salle, Robert croise les Sangblanc et décide de s'attarder. Premièrement, pour féliciter Dorian de ce procès gagné et souhaitait à la famille une bonne continuation. Il s'approche donc avec Kasey à ses talons, quand les Harrison furent partis après avoir échangé quelques mots avec les Sangblanc.
— Toute mes félicitations pour ce procès, monsieur Sangblanc, mon fils et moi-même craignons un instant que tout espoir était perdu. Vous ne vous souvenez certainement pas de moi, mais j'ai travaillé un moment sous vos ordres, avant de prendre ma retraite ; Robert Pryor, enchanté et voici mon unique fils : Kasey.
— Vous avez été bien courageux de défier le Conseil à un tel moment, indiqua Kasey alors qu'il tend sa main en direction de Dorian. J'imagine que vous allez apprécier votre liberté.
@Alice Sangblanc pardon pour le retard !
Anxiété sociale : introverti || ✓ flood & mp || x jeu & animation |
"Je préfère pas, raconter ça, personne n’y croit" Pomme - _Jan carte de noël |
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22 oct. 2022, 22:22
MARDI 16 JUILLET 2047 - Une demi-heure avant le procès
Qu'est-ce qu'il faisait ici ? De la curiosité sous sa forme la plus pure mais, aujourd'hui, aussi la plus malsaine. Pas celle d'un Serdaigle mais celle que l'on voue aux dilettantes. Si sa mère apprenait qu'il tentait d'assister au procès, Bad n'en sortirait assurément pas indemne. Madenn avait toujours tout fait pour protéger son ex-compagnon et leurs deux enfants de sa sœur Sierra et de leur père. Elle en était même venue à devoir abandonner l'éducation de Cadell et Bad à Kenneth. Isoler ceux à qui elle tenait le plus du poison que représentait sa famille avait été la mission que Madenn s'était toujours imposée.
Alors pourquoi le jeune garçon voulait-il à tout prix découvrir le visage de celle qui avait rédigé de véritables menaces de mort à l'encontre son père ? Pourquoi prendre le risque d'être reconnu ? Sa tante, Sierra Bell, vomissait l'existence même de Bad et pourtant ce dernier était là, à quelques dizaines de mètres de la secrétaire d'état à l'Artisanat magique, à tenter de l'approcher.
« Oui, d'accord, maman, fit Bad en souriant à la sorcière qui se tenait à ses côtés en entrant dans le tribunal. »
La femme ne comprit pas ce que lui voulait cet étranger et, du regard qu'elle lui jeta, émanait une profonde surprise. Bad s'éloigna rapidement de cette diversion qui lui avait permis de franchir les portes et de lui offrir un accès direct au procès. Le chemin jusqu'ici s'était déroulé sans heurt et le garçon espérait que cela dure encore. Prenant discrètement place au fond de la salle, il trouva un coin masqué du regard du public. D'ici, il pouvait voir sans être vu. Ou presque. Le col de sa robe de sorcier relevé ne masquait que peu le visage du Serdaigle qui regrettait que le procès n'ait eu lieu au milieu de l'hiver et de ses écharpes couvrantes.
Un regard circulaire sur la salle d'audience offrit à Bad de repérer certains visages familiers. Ceux attendus tout d'abord. Orphéa, dans un surprenant pantalon de tailleur bleu, accompagnée de membres de sa famille. Même dans cet accoutrement inhabituel, elle était ravissante. Ennis encadrée de son père et son frère. Et bien sûr, Elfie, qui allait aujourd'hui connaître le verdict qui attendait son père. D'autres visages étaient prévisibles mais plus inattendus comme celui de Sixtine Valerion, une femme qui avait une place particulière dans le cœur de Bad, ou même celui d'Elina Montmort, récemment nommée directrice de Poudlard.
Le procès débuta avec Dean Tauris comme premier accusé. Bad, le visage fermé, ne suivit que peu le contenu des échanges. Son regard était fermement dirigé vers le coin de jurés. Un regard emprunt de colère et de mépris.
C'est donc toi, ma tante Sierra ...
Toi, qui est à l'origine de tous nos maux.
Tu es celle qui a poursuivi la quête abjecte de ton père, mon grand-père.
Comment oses-tu menacer ma famille ?
Tu es laide, tante Sierra.
Une laideur masquée par un visage aux traits fins et froids.
Regarde comme tous te méprisent, te haïssent.
Tes messes basses, tes regards hautains et ton air suffisant te rendent chaque seconde encore plus monstrueuse.
Bad entendit à peine la sentence de James Chassin. Radiation du registre des familles des Sang-Purs de Grande-Bretagne et deux mille Gallions d'amende. Il restait cependant libre. Le Serdaigle osa un regard vers Elfie mais bien vite son attention se reporta sur Sierra. Elle n'échappait plus à son attention. Les pensées de Bad étaient de plus en plus virulentes envers cette femme qui réussissait l'exploit d'être encore plus répugnante que l'image qu'il s'en était faite. Un véritable cliché dans son genre. Beurk.
L'acquittement de Dorian Sangblanc fit à nouveau sortir le garçon de ses rêveries. Celui-ci profita de la stupeur générale pour se fondre au milieu de la foule, la tête baissée, avant de se glisser hors du tribunal. La curiosité avait laissé place au dégoût. Comment pouvaient-ils partager le même sang ? Après un dernier regard à la bâtisse judiciaire, Bad prit le chemin du retour. On se reverra, chère tante.
6° année RP • Ex-préfet inRP (du 1/9/45 au 16/1/46)
Fiche - Réputation
Fiche - Réputation
23 oct. 2022, 17:48
Les procès se poursuivirent de manière monotone. Les sorciers du Conseil cherchaient la moindre faille à exploiter avec parfois, une certaine mauvaise foi, il fallait bien le reconnaître. James Chassin n'avait pas échappé à une peine plutôt lourde de son point de vue. Mais il était vrai qu'il n'avait pas été très malin de sa part de faire une demande de reconnaissance de sa lignée comme sang-pur dans cette situation. Le Conseil ne pouvait certainement pas laisser passer ça. Cela impliquerait de fragiliser sa position. Magnus, fulminant à ses côtés, semblait du même avis.
Ce fut ensuite le tour de Dorian Sangblanc. Le procès que ses voisins de siège attendaient tout particulièrement. La défense du sorcier était pour le moins osée. Il remettait clairement en cause la légitimité du Conseil dont dépendait sa sentence. Sa répartie causa un remue ménage sans précédent dans le tribunal. Après un nouvel entracte un peu plus court que le précédent, le jugement fut rendu pour l'ancien chef du bureau des Aurors. La sentence, ou plus l'acquittement du sorcier fut une surprise pour tous. Partisans du Conseil ou sympathisants de Dorian, tous étaient pris de court et ne comprenaient pas.
Sur cette annonce, les procès suivant furent ajournés et le tribunal évacué. De toute évidence, le Conseil soupçonnait une fraude. Ils devaient être furieux de voir une telle situation se produire lors de ces procès. Ils n'avaient certainement pas envisagé un tel cas de figure et devaient avoir conscience de l'impact que cela aurait sur leur influence sur la communauté sorcière. Elina n'était pas mécontente de l'issue du procès de Dorian, mais voir celui de sa mère reporté la contrariait fortement. En cet instant, elle regrettait de ne pas mieux savoir interpréter les informations que l'oeil de révélation lui offraient. Il y avait trop de couleurs, trop de nuances dans ce tribunal pour qu'elle puisse se faire une idée précise de ce qu'il s'était produit. Au moins pouvait-elle avec certitude identifier les gens dont il fallait se méfier. Mais ce n'était pas encore suffisant. Voilà qui laissait présager de longues séances d'entrainement. Elle allait devoir apprendre à maitriser cet artefact comme le faisait Ilya. Pour l'instant, elle ne pouvait qu'interpréter ce qu'elle voyait en se basant sur quelques couleurs basiques.
« Allons-y. »
La nouvelle directrice ne se fit pas prier. Elle n'avait aucune raison de s'attarder davantage ici et d'échanger de viles flatteries avec les membres du Conseil. Taper la causette avec Sixtine Valerion ne la tentait pas davantage au vue de leur dernière discussion. Elles quittèrent le bâtiment sans plus tarder.
23 ans inRP
Benjamine de la Pédagogie, Championne du Tournoi des Trois Sorciers, Rôtisseuse de Sang-Pur (BBQEAF), coeur du KEN et Briseuse de Rêves. La fille du FEU!
¤ Ne sous estimez pas les griffes du blaireau parce que sa fourrure vous semble douce ¤..
Ce fut ensuite le tour de Dorian Sangblanc. Le procès que ses voisins de siège attendaient tout particulièrement. La défense du sorcier était pour le moins osée. Il remettait clairement en cause la légitimité du Conseil dont dépendait sa sentence. Sa répartie causa un remue ménage sans précédent dans le tribunal. Après un nouvel entracte un peu plus court que le précédent, le jugement fut rendu pour l'ancien chef du bureau des Aurors. La sentence, ou plus l'acquittement du sorcier fut une surprise pour tous. Partisans du Conseil ou sympathisants de Dorian, tous étaient pris de court et ne comprenaient pas.
Sur cette annonce, les procès suivant furent ajournés et le tribunal évacué. De toute évidence, le Conseil soupçonnait une fraude. Ils devaient être furieux de voir une telle situation se produire lors de ces procès. Ils n'avaient certainement pas envisagé un tel cas de figure et devaient avoir conscience de l'impact que cela aurait sur leur influence sur la communauté sorcière. Elina n'était pas mécontente de l'issue du procès de Dorian, mais voir celui de sa mère reporté la contrariait fortement. En cet instant, elle regrettait de ne pas mieux savoir interpréter les informations que l'oeil de révélation lui offraient. Il y avait trop de couleurs, trop de nuances dans ce tribunal pour qu'elle puisse se faire une idée précise de ce qu'il s'était produit. Au moins pouvait-elle avec certitude identifier les gens dont il fallait se méfier. Mais ce n'était pas encore suffisant. Voilà qui laissait présager de longues séances d'entrainement. Elle allait devoir apprendre à maitriser cet artefact comme le faisait Ilya. Pour l'instant, elle ne pouvait qu'interpréter ce qu'elle voyait en se basant sur quelques couleurs basiques.
« Allons-y. »
La nouvelle directrice ne se fit pas prier. Elle n'avait aucune raison de s'attarder davantage ici et d'échanger de viles flatteries avec les membres du Conseil. Taper la causette avec Sixtine Valerion ne la tentait pas davantage au vue de leur dernière discussion. Elles quittèrent le bâtiment sans plus tarder.
23 ans inRP
Benjamine de la Pédagogie, Championne du Tournoi des Trois Sorciers, Rôtisseuse de Sang-Pur (BBQEAF), coeur du KEN et Briseuse de Rêves. La fille du FEU!
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