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23 oct. 2022, 19:06
Vers une nouvelle vie  OS 
Aux abords du Poudlard Express,
Septembre, première rentrée de Veronica.


La jeune sorcière n’était pas habituée aux gares. L’affluence, les sons des trains et le brouha de la foule. Les cris des employés de King’s Cross… tout cela était nouveau pour elle, et représentait une véritable distraction. « Nika ! », l’appela son petit frère tout en saisissant sa main, « dépêche-toi ! ‘man et pops sont plus là ! ».

Son attention se tourna un instant vers les yeux remplis d’inquiétude du petit garçon, puis elle regarda devant elle. Leurs parents étaient à quelques mètres d’eux, et avançaient d’un pas lent. « Tu dis des bêtises Elliot », lui répondit-elle, tout en les pointant du doigt, « ils ne sont pas loin, regarde ».

Rassuré, le jeune garçon aux cheveux noir ne lâcha pas pour autant sa grande sœur. Il ne voulait pas se perdre après tout.

***


La famille Blackburn était enfin devant l’entrée de la voie 9 3/4, et c’était le moment des premiers adieux. « Je vais rester ici avec ton frère » avait dit sa mère. Mélanie Blackburn n’était pas une froussarde, mais elle n’était pas à l’aise avec l’idée de traverser un mur. Veronica devait donc aller sur la voie avec son père uniquement.

« Tu peux me lâcher la main maintenant Elliot » indiqua-t-elle gentiment à son frère. Il s’exécuta avec réticence, et s’accrocha à celle que son père lui tendait. A la suite de ça, la jeune fille s’approcha de sa mère, pour lui dire au revoir.

Mélanie étudia attentivement le visage de sa fille. Elle était grande désormais, et elle s’apprêtait à commencer un nouveau chapitre de sa vie, dans une nouvelle école… Elle était soudainement prise de nostalgie.

« Ça y est ma chérie, on y est », commença-t-elle à lui dire, tout en essayant de recoiffer la frange de la jeune sorcière, « je ne sais pas exactement ce qui t’attends là-bas, mais je sais que tu vas t’en sortir. Tu es une guerrière, n’est-ce-pas ? Ma petite archère du dimanche.
- Maman, la coupa-t-elle, gênée.
- Je sais, je sais, mais écoute-moi s’il te plait ma chérie. »

Tout en s’accroupissant, la biologiste sortit un livre de son sac.

« Tu le reconnais ? », continua-t-elle, le regard fixé sur les yeux verts de Veronica. Cette dernière observa la couverture, et fronça les sourcils d’incompréhension, pourquoi sa mère voulait-elle lui montrer son livre favori maintenant ? « Je te le confie. »

L’écolière fit les grands yeux. « Mais, pourquoi ?
-Je te connais Veronica Blackburn, voilà pourquoi. Tu as tendance à t’isoler des autres enfants de ton âge. Et même si je ne te souhaite qu’une chose, c’est de te faire des amis pour profiter de cette nouvelle page de ta vie, je sais que tu n’en feras qu’à ta tête – tu l’hérites de moi ça malheureusement.
-Maman !
-Ne fait pas la faussement scandalisée avec moi ma puce, tu sais que j’ai raison. Quoi qu’il en soit, je te confie mon livre, il te tiendra compagnie, si jamais tu te sens seul, ou si jamais tu veux tout simplement t’occuper l’esprit.
-Maman… »

Mélanie et Veronica se regardèrent en silence pendant quelques instants, avant que la première prenne sa fille dans les bras.

« Je t’aime Veronica »

***


« Arrête de pleurer papa ! T’es trop gênant… » Elle était maintenant prête à monter dans le train, avec toutes ses affaires. Ils avaient laissé sa mère et son frère de l’autre côté du mur. Et après ce qui s’était passé précédemment, Veronica avait eu sa dose d’émotion.

Donc voir son père pleurnicher ? Non merci.

« Ma petite fille chérie va à Poudlard, je suis tellement fière de toi », disait-il entre deux soi-disant sanglots. « Qu’importe ta maison de répartition, tu verras, ils auront de la chance de t’avoir, et…
-Papa, stop, s’il te plait.
-Oui, oui tu as raison, il faut que je me calme, il tenta d’essuyer ses larmes de crocodile de son mieux, bon, n’oublie pas… »

Et Fitz était de nouveau partie sur sa liste interminable de chose qu’elle ne devait pas oublier. Envoie des lettres, faits tes devoirs, écoute tes professeurs, ne fait pas trop de bêtise, essaie de t’entendre avec Napoléon son nouvel hibou…

Elle en avait plus qu’assez, et décida de prendre les choses en main. Elle prit toutes ces affaires, et pénétra dans le train tout en criant trois derniers mots :

« Au revoir papa ! »

***

Enfin !

Sa nouvelle vie allait enfin commencer.

Ce n’était pas trop tôt.

La plus sataNik(s) des Serpys. Otage du Club 46. Troisième année RP. #b25769
Reine des Enfers. Agent Sek(hmet). Moriarty's Devils. Fiche PR