Etendue de tout son long sur son lit, Agatha pleurait. Elle réfléchissait à sa rentrée à Poudlard qui arrivait à grands pas. Agatha ne savait pas comment prendre cette rentrée. D'un côté, elle savait que ce monde remplit de magie et de mystères allait la bluffer, mais de l'autre, sa mère devenait encore plus distante avec elle au paravent, car, elle le savait, Agatha était une sorcière. Son père avait dit qu'ils iraient tous les deux le lendemain acheter ses fournitures scolaires au Chemin de traverse et sa mère avait quitté la pièce avec un regard assassin vers son mari. Depuis, Agatha se morfondait sur son sort. Certes, tous ce que lui avait raconté son père avait l'air formidable, mais le fait que sa mère la rejette pour le sang qui coulait dans ses veines la rendait impassible devant ce monde qui lui ouvrait grand ses portes.

Agatha se releva et essuya ses larmes quand elle entendit trois petits coups être toqués à la porte. Elle toussota et lança un « entrez » des plus froid. La petit tête encore joufflue de son petit frère, Samuel, apparut dans l'entrebâillement de la porte. Il entra à pas de loup, comme si il ne voulait pas être remarqué et referma la porte derrière lui.

- J'ai entendu des sanglots depuis ma chambre. Ca va Aggie ?

Agatha s'empêcha de fondre en larme. Même si Samuel pouvait se montrer insupportable, elle l'adorait comme un sœur adore son frère. Et elle allait devoir le quitter... Elle lui sourit, espérant que ses yeux rouges de la trahirait pas.

- Ah bon ? Je n'ai rien entendue. Et, non, ce n'est pas moi. Maintenant, du balai Samuel !

Celui-ci la regarda suspicieusement avant d'ouvrir la bouche, près à riposter comme il en avait l'habitude. Elle l'arrêta dans son élan et lui lança :

- Samuel, on t'a déjà dit de te mêler de tes propres affaires ? Va regarder la télé ou jouer avec tes légos, mais, s'te plaît, fiche moi la paix, pour une fois.

Elle s'en voulue tout de suite dès qu'elle aperçue la mine déconfite de Samuel mais ne revint pas sur ses paroles. Il devait apprendre à s'occuper du chapeau de la gamine ! Elle se rallongea sur son lit et lui tourna le dos. Elle attendit que sa porte se referme avant de laisser ses larmes couler. Ca ne faisait pas de mal de pleurer. Et puis, elle en avait besoin.

Agatha et son père avaient pris le Magicobus pou se rendre sur le chemin de traverse. Quand son père avait dégainé sa baguette et l'avait agité en l'air, elle s'était attendue à voir un bus arrivé depuis le coin de la rue au bout d'un quart d'heure, elle avait vite été détrompée. Un gigantesque bus à impérial violet était arrivé tout droit du néant, ses phares allumés. Si son père ne l'avait pas poussé vers lui, elle serait passé sous les roues de ce gigantesque bus. Son père avait payé un aller simple et ils étaient allés s'installés au fond du bus, entre une vieille femme à la peau fripé et un monsieur en costard/cravate, se tenant bien doit sur sa chaise. Agatha trouva qu'il n'était pas à sa place dans ce décor... étrange. Quand elle s'assit sur sa chaise, Agatha remarqua une minuscule boule de poil entre les pieds de la vieille femme. Un chien.

- Alors Aggie, comment trouves-tu le Magicobus ?

- Bizarre, répondit Agatha distraitement ; ce chien ressemblait vraiment beaucoup à une peluche. Et extraordinaire.

Finit-elle par ajouté.

- Accroche-toi bien, on démarre.

Mais Agatha n'eut pas le temps de mettre en pratique son conseil et elle fut projeté en avant quand le bus démarra. C'était sûr, le conducteur n'avait jamais décroché le permis de conduire. Le bus accélérait, puis ralentissais, grimpait sur les trottoirs... le plus fou, c'était que les poubelles, les réverbères, tout ce qui se trouvait sur son passage s'écartaient, comme si ces différents objets étaient vivants. Ce qui était impossible. Agatha entendit bientôt la vielle dame à côté d'elle murmurer "mauvais chien, mauvais chien". Elle tourna la tête vers la dame ; celle-ci donnait des petits tapes sur la tête de sa boule de poil en l'insultant gentiment. Vraiment bizarre. Elle n'eut pas le temps d'approfondir la question que le bus s'arrêtait sir brutalement qu'elle fut projeté de nouveau en avant. Alors que plusieurs personnes descendaient (la dame à la boule de poil, et le monsieur en costard/cravate. Enfin le Magicobus s'arrêta devant un pub à l'enseigne rouillée qui annonçait : Chaudron Baveur. Son père lui murmura à l'oreille :

- Le chemin de traverse !

Agatha descendit à la suite de son père le marchepied du Magicobus. Elle avait légèrement la nausée après ce voyage plus que mouvementé. Elle murmura entre ses dents, pour éviter de répandre tout son petit déjeuner sur le sol :

- Je ne reprendrais plus jamais le Magicobus.

Celui-ci avait déjà disparut, sans que les piétons de Londres ne l'aient remarqué... étrange. Son père lui sourit :

- J'étais sûr que tu allais adorer !

Et il s'engouffra dans le pub à l'allure miteux qui lui faisait face. Agatha resta planté là quelque seconde avant d'entrée à son tour. Dès qu'elle pénétra dans le pub, elle sut qu'elle était entrer dans le monde sorcier. Des individus plus étrange les uns que les autres discutaient autour des table ou assis au le comptoir devant des chopes de whisky-pur-feu et de bièraubeurres. Elle préféra ne pas trop dévisager ce beau monde et suivit plutôt son père dans l'arrière cour. Celle-ci sentait les ordures et Agatha ne voyait pas le chemin de traverse. Son père dégaina sa baguette et tapota des briques à côté des poubelles qui répandaient cette odeur d'ordures. Alors qu'elle s'apprêtait à lui demander ce qu'il faisait, les briques commencèrent à se retractées, formant petit à petit une arche qui donnait sur...

- Le chemin de traverse !

Le chemin de traverse se présentait sous la forme d'une grande rue pavé bordée de boutiques de chaudron, d'ingrédients, de livres, de Quidditch, d'animaux et de beaucoup d'autre chose toute à fais sorcières. Son père et elle achetèrent toute ses fournitures et Agatha fantasma devant un petit hiboux blanc comme neige. Mais son père lui fit remarquer que les élèves en première année à Poudlard n'avait pas le droit d'apporter d'animaux. Agatha se résigna et son père l'amena devant un grand bâtiment en pierre blanche.

- Je te présente Gringotts, la banque des sorciers ! Suis-moi. Et, attention, ne dévisage pas trop les gobelins !

Sur ces bonnes paroles, il grimpas les marches qui menaient à la porte d'entrée, Agatha sur ses talons. Celle-ci remarqua un petit texte sous le nom de la banque :

Agatha avala salive de travers. Jamais elle ne commettrais de vol dans l'enceinte de cette banque. Jamais.

Agatha pénétra dans la banque des sorciers la peur au ventre. Ce qu'elle venait de lire l'avait inquiété. Mais dès qu'elle pénétra dans le grand hall de Gringotts, sa peur s'envola, remplacé par de l'émerveillement ; le hall était fait en marbre et une centaine de gobelins assis devant un bureau de chaque côté de l'allée principale. Agatha mit en pratique la mise en garde de son père et évita de dévisager les gobelins, même celui qui se farfouillait le nez pour enlever une crotte de nez.

Son père traversa l'allée centrale, Agatha à ses côtés et s'arrêta devant le gobelin de l'accueil. Il sortit une petite clé qu'il présenté au gobelin de l'accueil. Celui-ci leur présenta un autre gobelin. Le père d'Agatha adressa un clin d'œil et un sourire rassurant. Le nouveau gobelin les firent monté dans un wagon à l'allure rustique. Ils démarrèrent encore plus vite que le Magicobus et à chaque virage, elle avait le pressentiment qu'elle allait mourir. Mais à chaque fois, le wagon restait accroché au rails.

Le wagon arriva devant une chambre forte et il s'immobilisa, au grand bonheur d'Agatha. Le gobelin posa sa main au grands doigts crochus sur la porte et celle-ci s'ouvrit. Agatha fut surprise de voir tout l'or que possédait les Mensis. Elle ne savait qu'ils étaient si riches ! Elle remarqua bientôt que ce n'était pas de l'argent moldu mais des gallions, des mornilles et des noises ! Son père remplit une bourse en cuir rouge et ils repartirent comme ils étaient venus. Elle ne supporterait pas un nouveau voyage dans le magicobus ou dans un ce ces wagons. Comment les gobelins pouvaient-ils supporter de prendre ce moyen de transport à longueur de journée ? Même si on lui proposait une somme conséquente, elle refuserait ! Elle fut heureuse de ressortir à l'air libre et Agatha fut heureuse d'apprendre que, cette fois-ci, ils ne prendraient pas le Magicobus mais le métro.