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22 oct. 2022, 09:49
Aussitôt saccagé... Aussitôt saccagé !  PV 
Perdue, perdue, perdue, voilà le maître mot de mon état. Je tremble, accrochée au sol comme une moule à son rocher, je ne sais pas quoi faire. J'suis pitoyable. Je ne le pense pas vraiment, je n'ai pas l'esprit à réfléchir, mais si je me voyais d'un œil extérieur il va sans dire que c'est ce que je me dirais. A présent, deux choix s'offrent à moi, tout aussi misérables l'un que l'autre. Courir après Aelle et me faire du mal. Ou rester allongée là, en pleine souffrance, en espérant que ce soit temporaire. Je me sens incroyablement seule, mes larmes se perdent dans les gouttes de pluie qui glissent déjà depuis belle lurette sur mon visage.

Tout à coup, comme sortie de nulle part, une voix que j'avais presque oubliée, Noix de Coco, qui est resté comme je le lui avais demandé, qui me cherche, inquiet, m'appelle - non sans m'avoir donné un petit coup de pied au passage, avançant à tatons. J'ouvre grand les yeux, dans ma tétanie j'ai conscience que j'ai besoin de lui, là. Peu de choses sont claires dans mon esprit, mais s'il y a bien une chose dont je suis certaine c'est qu'il faut immédiatement que je serre ce qui lui sert de jambe très très fort contre moi, que je m'y raccroche comme si ma vie en dépendait. Ou parce que ma vie en dépend. Je ne sais pas, j'hésite, ça aussi ce n'est toujours pas très clair. Dans un murmure, je me permets la réponse suivante :

« J'ai besoin de toi, Noix... »

Ses derniers mots me déchirent le cœur, je comprends de suite à quoi ils font écho, qui ils accusent, et je ne trouve rien à répondre. Le trou qui se creuse dans ma poitrine est trop gros, trop récent, pour que je puisse prendre suffisamment de recul pour remercier mon compère aigle, mais je sais qu'il sait. Il sait que ce qu'il vient de dire me touche énormément et que ça résonne en moi, qu'au fond de moi je lui dis merci en pleurant d'allégresse. J'ai confiance en ce drôle de pantin. Et ce, quoi qu'il ait pu me dire par le passé. Au moins, ça m'a prouvé qu'il est honnête jusque dans le bout des ongles. S'il me dit qu'il est là pour moi, je n'ai aucune raison de douter de sa parole. Je me contente simplement de me rapprocher de sa jambe et de l'entourer un peu plus, m'en servant comme repère.

Peu à peu, la pluie drue se calme. L'épais nuage qui brouillait notre vue s'estompe, laissant le ciel d'automne repeindre le dessus de nos têtes. Les bruits diminuent, on entend désormais le silence voler. Mes vêtements, encore trempés, épongent le sol et je commence à grelotter, le corps glacé par le vent qui revient peu à peu dans la tour.

Ainsi accoutrée, je me permets de relever la tête vers celle qui jadis fut mon amante. Et je cherche son regard pour m'y noyer une dernière fois.

Reducio
J'imagine un truc un poquito comme ça :
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7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

22 oct. 2022, 15:20
Aussitôt saccagé... Aussitôt saccagé !  PV 
À la manière d'un serpent, elle s'enroule autour de mes jambes. Le contact me tend aussitôt et il me faut bien une seconde complète pour comprendre qu'il s'agit bien d'Elowen Livingstone. Je la laisse faire, je sens à la force qu'elle y met que ça lui fait du bien et qu'elle en a besoin -et de toute façon je suis le premier de nous deux à avoir initié un contact physique alors que puis-je faire si ce n'est la laisser m'utiliser ; je lui ai dit que j'étais là pour elle et que je ne bougerais pas. Et elle m'a répondu à peine audible sous la pluie qu'elle avait besoin de moi. Je suis là, aussi désagréable que soit ma position -là avec des mains et des bras qui me touchent, envahissent un espace que je ne partage qu'avec les plus intimes. Une position où je suis aussi entre la Elowen Livingstone brisée de Serdaigle et la Aelle Bristyle côtoyée depuis six ans déjà dans une aversion mutuelle s'accroissant avec le temps -comme la malveillance de la concernée. Alors certes même si je ne l'ai pas choisie, il semblerait que je n'aie pas le choix.

La pluie s'estompe, emportant avec son rempart de brouillard. Bristyle est toujours là. Une étrange petite créature de pierre se tient à ses pieds et je comprends à sa vue qu'il s'agit là d'une potentielle arme si l'adolescente laisse libre court à sa colère. Je plante mon regard dans le sien. Elle me fait peur mais je sais bien qu'elle ne peut rien me faire d'irréversible, là à Poudlard en haut de cette tour d'Astronomie. Elle ne voudrait pas être renvoyée. Tout comme elle, je tiens fermement ma baguette magique et dans ce drôle de duel de regards, je me demande ce qu'il adviendrait si on combattait avec notre magie, si moi aussi je me laissais aller au lieu de réfréner ce flux grouillant qui palpite dans ma baguette, n'attendant qu'un mot et un geste de ma part pour se matérialiser. À quel point en sortirais-je amochée, à quel point serait-ce dévastateur pour Livingstone et moi ? L'espace d'un instant, j'imagine tout le mal que je pourrais infliger à la fautive à l'aide d'un sort bien choisi, mais cette image mentale ne me procure aucun soulagement ; non, je n'en ressens qu'un profond dégoût envers moi-même. Ça ne me ressemble pas, rien de tout cela ne me ressemble.

Sans quitter Bristyle du regard, je fais glisser avec lenteur ma baguette dans sa petite pochette de rangement cousue dans la cape, avec toute la lenteur nécessaire pour ne pas brusquer une bête sauvage. Alors, je retourne mon attention à une Livingstone toute tremblante enroulée autour de mes jambes, trempée comme nous trois par la pluie. Elle aussi se livre à une longue contemplation de Bristyle -j'ignore ce qu'elle y cherche mais j'ai le sentiment qu'il n'y aura rien de positif à en tirer cejourd'hui.

« Viens, Elowen Livingstone. » Tu as dit que tu avais besoin de moi, eh bien je suis là. Je tends vers elle une main hésitante. « Prends ma main. Nous partons. » Un nous qui m'est inhabituel, mais peut-être nécessaire sur l'instant. Nous avons de toute façon la même destination, et dans le confort de notre salle commune nous aurons tout loisir de nous remettre doucement de ce tumultueux échange -même s'il faudra sans doute beaucoup de temps à Elowen Livingstone pour tourner définitivement cette page de son histoire.

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

22 oct. 2022, 23:20
Aussitôt saccagé... Aussitôt saccagé !  PV 
La première chose que je fais lorsque la pluie cesse de tomber c'est de baisser la tête pour observer ma petite créature de pierre ; la voir là me réconforte, elle bouge comme si elle était douée de vie alors que ce qui la fait se mouvoir est ma magie, mon intention. Elle est le résultat de ma frustration et de mes pulsions sauvages. Dans cette petite chose se cache mon envie de réduire à néant celle qui me fait souffrir et de faire en sorte que subisse le même sort l'exécuteur de ses souhaits, Noestlinger dont le poing doit commencer à le faire souffrir. Penser à eux me rappelle qu'ils me sont désormais aussi visibles que je le suis pour eux. Je papillonne des yeux dans la luminosité retrouvée et baisse les paupières pour me protéger de l'éclat du jour ; cela ne m'empêche pas de les apercevoir et en même temps que je les observe je retrouve mon port naturel : le dos droit, les épaules crispées, le visage froissé, les sourcils froncés — aucune trace sur mes traits du vide abyssal qui sévit dans mon coeur.

Et je les vois comme ils me voient. Mon coeur m'envoie un coup violent qui remonte jusque dans ma gorge quand je tombe sur la silhouette unique qu'ils forment tous les deux. Lui, elle. Enlacés. Enfin, elle l'enlace et il se laisse faire ; elle à ses pieds, lui planté comme s'il était son pilier, son protecteur, la bouée à laquelle elle se raccroche. Son regard est arrogant. Il me défit. Je le regarde pour ne pas la voir elle parce que j'ai peur de trouver dans ses yeux le reflet de la haine qui habite désormais son âme. Je préfère regarder le Serdaigle qui ne ressemble plus au Serdaigle que j'ai connu jusqu'alors. Coelestin Noestlinger a toujours été pour moi ce gamin puis ce jeune homme un peu bizarre, trop sincère, décalé, à côté du monde. Exemple de sincérité, ce qui le fait paraître comme méchant aux yeux de beaucoup de monde. Il dit ce qu'il pense, même quand personne ne veut connaître la couleur de ses pensées. Ces derniers mois, il est devenu la personne de la promo à éviter. Le chieur qui m'inspirait colère et incompréhension. Jusqu'au voyage dans le train où je me suis vue, je me suis rêvée en train de lui fracasser la tête contre un mur. Aujourd'hui, il n'est aucune de ces versions de lui-même. Aujourd'hui, il est l'ennemi. Celui qui se dresse entre moi et celle que je désire. Il est une barrière, une limite. Et moi les limites, ça fait des années que je cherche à les détruire.

Je n'éprouve pas une haine viscérale envers lui, ce n'est pas cela. Il ne m'a pas suffisamment abîmée pour cela. Non, j'éprouve un sentiment aussi profond mais très différent. Le genre qui s'immisce dans chaque partie de mon corps pour habiter chacune d'elles d'une pulsion violente et sale. J'ai envie de le faire disparaître. Purement et simplement. Faire disparaître ce grand danger qui me vole Elowen. Il l'éloigne de moi, je le sens. Je l'entends dans ses mots quand il prend la parole. Voyez comme il utilise le "nous" comme une arme contre moi ! Nous, ça veut dire sans toi. Il va l'emmener loin de moi. Il sera celui qui l'a aidée, elle va l'adorer, elle l'adore déjà si j'en crois les bras qu'elle garde enroulés autour de lui. Elle l'adore comme elle m'a adoré par le passé. Elle l'adore et elle finira par le regarder comme elle me regardait. Elle va lui offrir son temps, elle courra vers lui pour lui annoncer toutes les nouvelles pensées incohérentes et dingues qui lui passent par l'esprit. Elle lui confiera les croquettes de Chaussette à cas où elle-même tombe en rade. Ce sera lui et elle, maintenant. Elle et lui. Elowen et Coeslestin. Parleront-ils d'eux, dans les couloirs ? Les rumeurs circuleront-elles sur leur compte ? Le nouveau couple de Poudlard, le couple parfait de Serdaigle. Ils paraîtront si bien, dans les couloirs. Chacun dans leur monde, ils finiront par s'en créer un à eux et vivront une vie parfaite tandis que moi, moi... Quoi, moi ?

Moi je resterais là, seule.
Rappelle-toi : nous, ça veut dire sans toi.

Comme aimanté, mon regard se déporte de l'un à l'autre. Des yeux profonds de Noestlinger, il dégringole de quelques centimètres pour tomber dans ceux d'Elowen. Un regard bleu comme un ciel d'été, un regard flottant, bouleversé par des larmes, sur un visage pitoyable ravagé par la pluie. Tomber dans ses yeux me fait quelque chose. Quelque chose comme une vague qui parcoure tout mon corps. Je suis incapable de me souvenir pourquoi je l'ai aimée mais je sais aujourd'hui que j'aurais souhaité que ça ne s'arrête pas ; je le sais autant que je sais que je veux tout oublier d'elle, jusqu'à son existence, parce que la douleur que je ressens aujourd'hui à l'idée que Noestlinger ne me l'arrache n'aurait jamais existé si je n'avais pas fait la bêtise de m'attacher aussi fort à une personne qui ne veut pas de moi. J'ai mal jusqu'au bout du corps, mal dans les tréfonds du coeur, c'est tellement gros que mon corps a du mal à contenir ça, ça va finir par exploser, c'est certain. Je ne peux pas avoir mal comme ça, avec cette impression que le monde ne tournera plus jamais rond, comme si le soleil n'allait plus jamais briller, que la vie ne me sourira plus jamais. Encore cette impression d'avoir un détraqueur coincée à l'intérieur de moi. Il aspire tout.

J'ai déjà eu aussi mal.
J'ai déjà eu aussi mal avec Thalia et j'ai aussi eu mal avec C... Par le passé. Aujourd'hui c'est différent car je regarde tout cela bien en face et que c'est effrayant. Cette douleur, je me suis à chaque fois promis de ne plus jamais la ressentir. Je ne veux pas, je ne veux plus. Je suis destinée à de bien plus grandes choses que la douleur, Merlin ! Je ne suis pas comme tous les autres, à enchaîner les déceptions et les douleurs comme si je souhaitais en faire la collection. Je ne veux pas être une simple touriste de cette vie, à me rendre compte à cinquante ans que je traîne mes casseroles, comme dirait papa, que je suis entravée par les douleurs que j'ai fait subir tout au long de ma vie à mon coeur. Je refuse de devenir ce genre de personne et pourtant, c'est exactement le chemin que je prends. Je me transforme en ce que je déteste. Si ça continue comme ça, moi aussi je finirai par abandonner quelqu'un dans quarante ans parce que je prendrais enfin conscience qu'être directrice d'une école n'a jamais été mon rêve.

Mes pensées se mélangent dans ma tête. Et je remarque à peine que mon souffle est tout éparpillé dans ma gorge. Mes doigts se serrent autour de ma baguette magique. Je n'ai pas envie d'être une moins que rien qui souffre et qui reste figée dans sa douleur. Une personne pitoyable qui se laisse emporter par le courant de ses peines. Je ne veux pas je ne veux pas. Je m'arrache au regard d'Elowen qui me fait plus mal qu'autre chose pour le ramener sur le corps-barrière du Serdaigle.

Il suffit d'une impulsion, une minuscule impulsion de ma part pour que mon golem se mette en marche. Petite créature difforme qui galope à toute vitesse en direction de sa victime. Elle prend de l'élan, saute à une hauteur plus que respectable et—

« Un coup pour un coup, Noestlinger. »

—envoie son petit bras de pierre dans la tête blonde du garçon.

23 oct. 2022, 01:09
Aussitôt saccagé... Aussitôt saccagé !  PV 
Le regard qu'elle daigne me rendre est dur, violent, il me ratatine encore plus que je ne suis déjà. Je serre les gambettes de Noix, n'ayant rien d'autre à quoi me raccrocher. Il y a cette dualité que je ressens, il y a la situation que l'on traverse, il y a le coup que je lui ai porté, il y a nos souvenirs, il y a notre amour évident et notre haine qui l'est encore plus, et il y a son regard. Regard noir, sec, assassin. Ses yeux c'est des raisins secs. Voilà la seule pensée cohérente que je parviens à formuler, et je m'y raccroche, sinon je replonge.

Mon camarade me sort de cet état léthargique dans lequel je suis plongée, immobile, arrêtée dans le temps, et de sa voix franche et réfléchie, il m'intime de le suivre. Lentement, je recommence à respirer - et prends conscience par la même occasion que j'avais arrêté. Ma poitrine se soulève à rythme irrégulier, je lâche les jambes de Noix et pose mes paumes sur le sol, pour qu'elles m'aident à me redresser. L'instant est si lent, on pourrait penser que la scène est tournée au ralenti. Je m'étire de tout mon long, me redresse, tente de me hisser, et tout à coup tout part trop vite.

Une statue de pierre jaillit des pieds d'Aelle et vient se loger en un fraction de seconde dans le front de mon ami. Je reste interdite, bouche-bée. Ce sont les mots de la jeune cinglée qui me réveillent cette fois-ci. Sans plus attendre, je me redresse en un saut, les yeux bouillonnants de rage. Je me place devant mon copain en position défensive, entre lui et la Poufsouffle. Lest est tombé au sol, je tente d'amortir sa chute du mieux que je peux mais je n'ai pas pris le temps de contempler l'ampleur des dégâts, là, tout ce qui importe c'est de faire en sorte qu'Aelle soit hors d'état de nuire. Qu'elle ne l'approche plus jamais.

« Mais tu vas pas bien ! »

Un pas après l'autre, je marche dans sa direction, furibonde, le poing serré, le bras tendu, en position donneuse de leçons.

« C'est moi qui t'ai frappée tout à l'heure. »

Je ne suis plus qu'à quelques centimètres de la sorcière à présent. Son souffle pourrait presque me chatouiller les narines. Et son odeur... Par Merlin, son odeur !

« Pardonne-moi... »

Je le pense si fort que mes yeux se mouillent. Pourtant, je reste droite, j'essaie de montrer que je suis forte, que je vais suivre mon cap, dire ce que j'ai à dire et ne plus jamais flancher et m'abaisser à son niveau.

« Comme tu dis, un coup pour un coup. Tout à l'heure, c'était pour m'avoir abandonnée cet été. Et ça, c'est pour Noix ! »

Je me prépare à lui en remettre une, mon poing se crispe, tremble, je le regarde, mes yeux lancent des éclairs, j'essaie de me convaincre que je peux faire ça de sang-froid, sans le moindre souci. Et puis, je le laisse retomber, désespérée par ma faiblesse. J'éclate en sanglots et me jette à son cou.

« Tu vas me manquer, Alma. Je suis désolée... »

Ainsi accrochée à elle, je la serre très fort, très très fort, ma vie en dépend. Sourcils froncés, larmes qui coulent sur ses vêtements, j'ai l'impression que je vais la briser tant je la presse contre moi, soulagée de la retrouver une dernière fois. « Je t'aime... » Ces deux mots s'échappent de mes lèvres dans un murmure qu'elle seule peut entendre. Mais l'étreinte est brève, rapidement je recule la tête et... l'envoie en avant. Je projette mon visage contre le sien et lui envoie un énorme coup dans le front, un coup de cognard* comme on dit dans le milieu, heureusement amorti par la masse de cheveux qui me pousse sur le crâne. Je fais volte-face et lui lance à la volée :

« Ça c'était pour Noix. Maintenant ne m'approche plus jamais. »

Je lui présente à présent mon dos et cours rejoindre Lest, aplati par terre comme un pancake imbibé de sirop d'érable... mais en moins appétissant. Je passe mon bras derrière son dos pour l'aider à se relever puis je lui chuchote des paroles que j'espère rassurantes.

« Je t'ai vengé, elle t'approchera plus jamais. Accroche-toi. Nous partons, Noix de Coco. Promis promis. »

Sans un regard en arrière, je prends la direction de l'escalier, essayant tant bien que mal de soutenir ce grand gaillard dans les escaliers qui mènent à l'infirmerie. Je le couve comme mon œuf, lui susurre des mots apaisants si je sens qu'il s'agite, lui fais des grands sourires pour lui faire comprendre que ça va aller, que c'est terminé, que je suis là pour lui, à mon tour. Que je ne le laisserai pas tomber. Je ne vais pas l'abandonner. Pas comme elle m'a abandonnée, elle.

* = un coup de boule, pour les Moldus
Je crois que c'est un fin pour Elo ! Bordel de cacahuète !!!!! Ce RP, mazette de chaussette ! J'adore j'adhère je valide ! C'était fort en émotions... Je vous embrasse les enfants. Merciiiii !
Lest, à toi de voir si ton perso aperçoit ce qui se trame devant ses yeux dans sa position d'algue échouée sur le sol !
Aelle... espérons qu'elles soient pas reparties pour un tour, j'ai assez donné pour leur histoire, arg !
@Adnae Brennan, le RP est bientôt terminé, je ne sais pas si ton perso aura aperçu qqch de la toute fin et si ça influence les PR ? Logiquement (mais je peux me planter, on n'est pas à l'abri d'une surprise), il reste 2 posts avant la clôture de ce RP. Si tu souhaites toujours poster à la fin (mais évidemment ce n'est pas obligatoire, ça dépend de tes envies et de si ton perso a ressorti le bout de son nez à la fin de l'averse haha), fais toi plaisir !

Bonne nuit les petits ! - cerveau en mode roue libre activé.

7e année RP - #8C6A8E
JE NE SUIS PAS UN HIBOU UNE PLUME

23 oct. 2022, 17:20
Aussitôt saccagé... Aussitôt saccagé !  PV 
TW : sang, blessure
Tout va bien, Elowen Livingstone. Prends ma main et partons. Je n'ai pas besoin de comprendre ce qui se trame ici, il y a juste toi et moi et tu as besoin de moi : je t'emmène loin d'ici, loin d'Aelle Bristyle et sa rage qui grossit en elle chaque année passant comme une tumeur qui probablement jamais ne la quittera et finira par la consumer. C'est fini.

Elle se relève et ça me fait immensément plaisir, parce que j'ai l'impression de la voir retrouver ses forces à chaque effort qu'elle fournit pour se redresser. Lentement mais sûrement comme une éclosion, la silhouette de Livingstone se déplie et confiant, je bois du regard chacun de ses gestes n'attendant qu'une main glissée dans la mienne pour nous sortir de là.

C'est à peine si je le vois se faufiler dans le coin de mon regard ce corps de pierre -peut-être perçois-je une ombre obscure comme un avertissement qui arrive trop tard. La douleur est la première information qui me vient, suivie de la sensation de chute maladroitement amortie par des bras qui m'agrippent, trop faibles pour empêcher une réception douloureuse. Ma vision se trouble un instant alors que le choc résonne toujours à l'intérieur de mon crâne, tambourinant sans répit comme si ma tête allait exploser.

_______________________
17 juillet 2033, maison familiale

« Tout va bien, Lest » me souffle maman en caressant mes cheveux d'une main tremblante. Je n'ai pas l'habitude de voir des larmes dans les yeux de maman, alors je tends ma petite main potelée vers son visage pour en recueillir une et m'émerveille de la voir toute identique aux miennes. Ébahie par ma découverte du secret si bien gardé des grandes personnes, je m'émeus de cette petite larme d'adulte qui coule le long de mon doigt et sanglote quand elle disparaît.

« Je savais bien qu'on aurait jamais dû lui laisser le balai-jouet, il est bien trop maladroit, c'était certain qu'il allait tomber ! » s'agace papa en faisant les cent pas dans la pièce, tambourinant le sol de ses pieds immenses cachés dans les chaussures qui font peur.
« Calme-toi, Berthold, tu n'aides pas du tout. »

Papa ne répond pas. Il claque la porte en quittant la pièce. Maman continue à presser un tissu contre mon crâne. Elle passe une main dans mes cheveux et rabats une petite mèche derrière mon oreille.

« C'est rien mon chéri. Je vais arranger ça, d'accord ? Tu verras, tu n'auras plus du tout mal dans un instant. »

Mais ses yeux sont toujours remplis de larmes. Je relâche ma poupée et tends mes deux mains que je colle sur les joues de Moïra.

« Pleure pas mama, tout va bien ! »

Elle rigole nerveusement et pose sa grande main froide sur la mienne avant de coller un baiser dans le creux de ma main. Papa est de retour avec des potions qui ne donnent pas envie. Il en débouche une et je détourne aussitôt la tête avec une moue dégoûtée.

« Beurk !
_ Allez mon chéri, juste une gorgée s'il te plaît ? Sens, tu verras c'est comme un bonbon. »

Un peu suspicieux, je renifle en ne lâchant pas papa du regard au cas où il préparerait un mauvais tour. La potion bizarre sent la fraise, c'est vrai que c'est comme un bonbon. Je veux bien en prendre une gorgée, mais juste une seule.

Maman a sorti son bâton de magie, j'adore quand elle fait ça : je veux voir les merveilles qu'elle prépare, des étincelles et les jolies lumières ! Mais elle hésite et semble toute contrariée. Après avoir soulevé le chiffon pressé contre mon bobo pour évaluer le nombre de jours câlins-au-lit-doudou gagnés, la médicomage jette un regard perdu à mon papa.

« Ça va aller ? » demande celui-ci après sa propre évaluation -moi j'espère que j'ai gagné beaucoup de jours à dormir dans le lit de papa et maman.
« C'est... c'est différent quand c'est son propre enfant »

Maman est livide. Finalement c'est papa qui s'occupe de moi, mais maman applique une crème qui sent vraiment mauvais sur ma tête quand il a terminé. Je n'écoute pas vraiment leurs discussions parce que j'ai du mal à décrocher mon regard du chiffon posé de moi. Il est imbibé de sang, on dirait quand papa renverse le coulis de sirop de groseille partout, sauf que là ça se mange pas et avant c'était dans mon corps.

« Et voilà monsieur, c'est fini ! C'est surtout impressionnant parce que c'est la tête, mais en vrai tu sais ce n'était pas grand chose. Tu n'auras même pas de cicatrice ! Alors, c'est qui le plus fort ?
_ C'est papa ! m'exclamé-je avec un sourire ravi.
_ Non mon petit farfadet, c'est toi. Tu es un grand garçon, je suis fier de toi. »

Je presse un peu plus contre moi ma poupée.

_______________________
Je me maintiens comme je peux sur mes bras. Ma main glacée tâtonne le sol à la recherche du soutien qui était là il y a un instant. Sous mon regard penché vers les pavés du sol le vermeille se mélange au clair de la pluie. L'eau comme le sang goutte de mes cheveux, de mon front sans que je ne puisse distinguer l'un de l'autre. Là, il me vient la pensée absurde qu'il existe probablement une technique divinatoire basée sur les mélanges de deux liquides sur une surface et alors que le temps semble suspendu autour de moi enveloppé dans mon petit cocon de solitude je cherche des formes dans ce que je vois et un sens à ce que j'ai vu et ressenti.

J'ignore quelle fraction de plombe s'écoule sur ce moment hors du temps ; ç'aurait pu être plusieurs plombes entières que la différence n'aurait pas été remarquée. Je me laisse faire quand des bras me soulèvent et me soutiennent et comme une poupée de chiffon, je suis l'impulsion donnée sans opposer la moindre résistance. Parfois, je pose simplement ma tête contre celle qui me soutient avec un soupir de fatigue et me demande si je regrette de m'être interposée, sans toutefois jamais réussir à en tirer une réponse claire.

Je laisse Elowen m'emmener loin d'ici, loin d'Aelle Bristyle et de sa rage tumorale qui la consumera inévitablement. C'est fini.

Et c'est une fin pour moi aussi !
Aelle, j'ai donné tout ce que j'avais dans ce dernier post, merci de ne pas nous suivre pour nous balancer ta chaussure à la tronche eh.
Merci à vous deux <3

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

23 oct. 2022, 19:27
Aussitôt saccagé... Aussitôt saccagé !  PV 
TW : sang, blessure



Une vague de folie me retourne l'estomac lorsque le golem atteint Noestlinger. C'est la première fois que je me sers de cette arme contre quelqu'un. La facilité avec laquelle je l'ai envoyée sur lui me fait goûter au pouvoir, le pouvoir qui n'a pas de limite, le pouvoir magique mais aussi le pouvoir de la supériorité. Je suis forte et puissante, j'agis, je peux me défendre ; voir le garçon tomber en arrière est une vision qui m'apporte un plaisir monstre et qui fait palpiter mes veines. Je ressens un bien-être tout particulier...

... jusqu'à ce qu'Elowen se mette entre lui et moi. Le bain se transforme en brûlure. Après le bien-être, la culpabilité étouffante, la honte. Elle ne perdure pas mais elle a le temps de me mettre une claque et de me dire : regarde ce dont tu es capable ! Et je sais également ce dont j'aurais été capable si elle n'avait pas été là, Elowen. Je le sais car j'ai les images dans la tête. Aucune limite pour détruire les limites qui se présentent à moi : Coeslestin Noestlinger se serait-il sortie de la folie que j'aurais lâché sur lui si j'avais pu le faire ? Des coups brutaux d'une petite créature de pierre ? De ma magie déchaînée, la même que j'ai libérée cet été et dont perdure une trace infime mais bien présente sur mon mollet ? Je ne crois pas, non.

Je me concentre sur Elowen, les sourcils froncés par la colère. Va-t'en de là ! ai-je envie de lui hurler. Dégage, laisse-moi faire, laisse-moi l'éloigner de toi ! Ne vois-tu pas qu'il est en train de te pourrir avec ses fausses croyances ? Arrête d'être immature, Elowen, réfléchis bordel, apprends à voir lorsque l'on te ment ! Mais Elowen porte sa tête des jours sombres, celle qui dit qu'elle est en colère, la même tête qu'elle avait avant que la pluie ne se mette à tomber du ciel. Une tête qui me déteste, qui me hait plus que tout au monde. Je l'affronte comme si cela ne me faisait rien de la voir habillée de ce costume de haine alors qu'à l'intérieur le vide grandit de nouveau, grignotant à chaque fois une parcelle de plus de mon âme. Elle s'approche de moi, droite comme la justice, toute serrée de colère, le bras en avant. Je n'ai pas peur d'elle, elle ne me fera jamais de mal. Elle n'en a pas le droit, de une, et n'en est pas capable de deux. Alors je la laisse approcher sans savoir exactement ce que je ferai lorsqu'elle sera toute proche de moi.

Et c'est là que ça arrive. Elle dit les mots. Les mots que jamais je n'aurais cru entendre de sa bouche.
C'est moi qui t'ai
Non, ce n'est pas possible. Je ne peux pas le croire. Je secoue la tête de droite à gauche, un sourire timide aux lèvres ; elle rigole, n'est-ce pas ?
C'est moi qui t'ai frappée tout à l'heure
Elle ne rigole pas et moi je dégringole tout à l'intérieur de mon corps. C'est comme si tout s'effondrait à l'intérieur de moi. Le monde ne se résume plus qu'à elle, elle qui m'a frappée.

Elle m'a... Frappée ?
Comment est-ce possible ?
Ce n'est pas Elowen Livingstone, ça, ce n'est pas celle qui a accompagné certains moments de ma vie toute cette dernière année et plus encore. Ce n'est pas elle. Ma Elowen, celle qui danse sous la pluie et qui rit d'un rien, celle qui vit dans un monde auquel personne n'a accès, un monde dans lequel Chaussette lui parle et où tout le monde est gentil, elle la première, n'aurait jamais fait cela. Elowen, c'est l'innocence faite femme. Elle pense que tout le monde est rattrapable, même moi. Elle dit toujours oui, n'hausse que rarement la voix. Elle retrouve son sourire aussi rapidement qu'elle peut le perdre. Elowen, c'est celle qui a vu sa vie trébucher mais qui a été capable de se relever à plusieurs reprises. Elle bouffe la vie, Elowen. Elle n'a pas pu me frapper parce que cela voudrait dire que je ne la connais pas et qu'elle me hait réellement, du vrai sentiment de haine.

Surtout, cela voudrait dire que c'est terminé le temps où elle pensait qu'il y avait quelque chose à rattraper chez moi.
C'est terminé, ce temps.
Je suis un cas perdu, une personne bonne à frapper. Finis les mots, finis les discours. On frappe, maintenant, on se bousille. J'ai déjà abîmé suffisamment de personne dans ma vie pour savoir pourquoi on fait ça : pour faire mal, pour détruire. Frapper, c'est ne plus croire. Elowen ne croit plus en rien du tout, elle n'attend absolument plus rien de moi.

J'ai du mal à accepter ce qu'elle m'a dit aussi ne fais-je pas un geste. Aucun mot ne sort de ma bouche. Il n'y a que mon visage pour crier l'injustice que je ressens à cet instant qui se mélange à toutes les autres émotions que je peine à comprendre. Elle est toute proche de moi, désormais. Je peux voir les petits détails que personne d'autre n'aperçoit : les petites taches sur sa peau, les poils si fins qu'ils en sont invisibles sur son visage, les dessins qui se cachent dans le bleu de ses yeux et les petits cheveux roux et entortillés sur le haut de son front. Elle me demande de la pardonner de sa voix qui fait mal, celle qui supplie ; et ses yeux se brouillent comme le font les miens lorsque je prends conscience que jamais je ne pourrais la pardonner.

Je ne bouge pas quand elle lève le poing. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je n'ai pas envie de résister, pas envie de lutter. Qu'elle me frappe, c'est sans doute la seule chose que je mérite. Pour avoir cru qu'elle ne sera jamais capable d'un tel geste. Pour ne pas avoir su éviter toute cette situation peut-être ou tout simplement parce que je ne suis pas bonne à aimer que j'ai besoin d'un coup pour me l'enfoncer dans le crâne. Ou alors tout simplement parce que j'ai envie qu'on me fasse mal, très fort, pour que la peine qui écrase mon coeur s'amenuise. Frappe-moi, fais-moi mal pour que je me sente mieux, s'il-te-plait.

Et elle me fait effectivement mal.

Elle me serre contre elle comme si cet été n'avait jamais existé, comme si notre histoire n'avait jamais comporté le moindre nuage. Elle me serre à m'en faire mal aux côtes et après un instant d'hésitation je la serre aussi très fort contre moi, le visage enfouit dans ses cheveux, son odeur plein le nez. Mes larmes coulent toute seules, silencieusement, sans sanglot. Je la serre du plus fort que je peux, c'est un instinct de survie, je la veux contre moi pour toujours, jamais qu'elle ne s'éloigne. Mes doigts fouillent ses vêtements, s'accrochent à tout ce qu'ils peuvent. Je vais l'emprisonner contre moi, comme ça elle ne pourra jamais s'enfuir. Pourtant quand elle cherche à s'éloigner je la laisse faire, plus docile que je ne l'ai jamais été. Elle reste là, toute proche, et je sais qu'elle va m'embrasser. Ce sera un dernier baiser. C'est pitoyable. Mais j'en ai besoin. J'en ai besoin, une pause dans toute cette folie, juste dix secondes pour croire que tout va bien et que je n'ai pas mal dans le coeur. Un baiser passionné, comme je n'en aurai plus jamais. Promis, pendant ce moment je me donnerai toute à toi, je cesserai d'ériger autour de moi une barrière que personne ne peut franchir, juste un instant, un tout petit instant qui nous fera du mal mais qui nous permettra de rêver.

Je me penche en avant, les lèvres comme un présent. Elle penche la tête en arrière et m'offre le plus douloureux coup que l'on ne m'ait jamais donné. La douleur explose, encore, cette fois-ci dans mon nez qui se met à saigner. Mes jambes deviennent du coton, je me rattrape tant bien que mal au parapet derrière moi et je glisse vers le sol, incapable de tenir debout, peinant à croire ce qui vient d'arriver. La main sous mon nez pour retenir tant bien que mal le sang qui coule, les larmes plein le regard. Je crois bien avoir envie de crever, là.

Ils disparaissent lentement, l'une soutenant l'autre, et leur vision de leur dos qui s'éloignent restera toujours gravée en moi même si actuellement la seule chose que je désire c'est qu'ils partent plus rapidement. Ce n'est que lorsque je suis complètement seule que je m'autorise plusieurs coups nerveux et puissant contre le sol de pierre, les phalanges en avant. Un coup, deux coups, trois coups, toujours plus fort, hargneux, des gémissements dans la bouche. C'est dur, ça fait mal, ça remonte jusque dans mon épaule, je me sens à chaque fois un peu plus misérable mais ça me fait du bien alors je continue jusqu'à ce que je n'y arrive plus et que la douleur me paralyse. Lorsque j'arrête, le sang déguise mon poing en plus de couler de mon nez.

« Zikomo, Zikomo, Zikomo Zikomo Zikomo, Zikom..., » marmonné-je sans m'arrêter comme un mantra, parce que je sais que le petit être bleu m'entendra où qu'il soit et qu'il me retrouvera, qu'il se blottira contre moi sans poser de question, que la chaleur de son corps me donnera l'impression fugace que je ne suis pas seule au monde et que je ne suis pas seulement bonne à être détestée, haïe et abandonnée.

Je me laisse aller en arrière en murmurant, percluse de douleurs mais n'ayant aucunement apaisée celle qui sévit dans mon coeur.

— Fin —


Je ne veux pas donner de l'espoir mais il y a de l'espoir pour qu'Aelle ressorte de là en ayant appris quelque chose.
Merci pour ces textes fabuleux et plein d'émotions ! Je sais que je l'ai déjà beaucoup répété mais vous m'avez tous les deux impressionnés et chacun de vos textes m'ont emporté très loin. C'était vraiment agréable d'écrire quelque chose comme ça. Oui, agréable dans le sens où ça prend aux tripes. Merci !

30 oct. 2022, 10:11
Aussitôt saccagé... Aussitôt saccagé !  PV 
Adnae travaillait au sommet de la tour d'astronomie depuis un moment lorsqu'elle avait décidé de faire une pause pour voir où en étaient les élèves qui s'étaient proposés pour l'aider. Tous avaient fini - du moins, pour ceux qui s'étaient réellement lancé à la tâche de manière ardue -, et l'enseignante avait donc laissé les élèves repartir tranquillement, avant de prendre elle-même ses affaires pour aller travailler sur son bureau, dans sa salle de cours. Elle avait été assez intéressée par les indices trouvés par la petite Elowen. Enfin, petite... Mais elle se consacrerait à tout ce bazar et aux trouvailles du groupe d'enquêteurs plus tard, d'abord, il fallait finir son travail.

A peine arrivée dans sa salle de cours, la professeur aperçut par la fenêtre un départ de pluie absolument inattendu. Heureusement qu'elle était rentrée à temps ! Miss Brennan s'installa à son bureau, et passa un bon quart d'heure à achever quelques corrections, avant de se permettre une petite pause. Elle décida de remonter au sommet de la tour d'astronomie, dans l'idée de prendre un peu l'air.

La pluie s'étant arrêtée, l'enseignante partit sans attendre. En approchant des escaliers, miss Brennan aperçut Livingstone et Noestlinger, au loin. Ils ne la virent pas. L'enseignante monta les escaliers deux à deux, et, à peine arrivée en haut de la tour, elle fut frappée par la présence d'Aelle. Cette septième année, cette adolescente qu'elle avait réprimandée pour n'avoir rien fait. Seule. Que faisait-elle ici ? Pourquoi du sang dégoulinait de tout son corps, nez, poing ?...

« Mais qu'est-ce qu'il s'est passé... ic... », balbutia Adnae. Elle n'eut même pas la force d'élever la voix ou même de finir sa phrase. Elle était dans l'angoisse et dans l'incompréhensible les plus totales. Elle ne savait même plus quoi faire face à Bristyle. Cette adolescente qui semblait détruite, autant de l'intérieur que de l'extérieur ; physiologiquement et psychologiquement.

Adnae avait la tête qui tournait... Le sang. Il fallait prévenir l'infirmier. Aider cette pauvre fille. Bon sang, mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer ?
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@Aelle Bristyle, @Coelestin Noestlinger & @Elowen Livingstone, me voici, comme promis ! Considérez qu'Adnae est partie chercher l'infirmier, ne sachant pas si les blessures étaient graves. Je n'oblige personne à réagir à mon post, bien entendu !
Concernant les points de réputation, l'enseignante n'ayant pas très bien perçu ce qui est arrivé, Elowen et Lest ne gagnent/perdent pas de PR avec elle. En revanche, Adnae est prise d'un peu de compassion envers Aelle, même si elle ne perçoit pas bien ce qui est arrivé, elle gagne donc 5PR.
Voilà voilà, si vous avez des remarques concernant mon post - qui n'est pas à l'abri d'une erreur d'incohérence -, n'hésitez pas à me le dire.

On m'a volé mes chausseeeeeetteuuuuh...
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