J'arrive dans la salle d'exercice pratique de Défense contre les Forces du Mal. Cette disposition des tables, comme dans un amphithéâtre, est vraiment impressionnante. Je descend les marches qui mènent à l'estrade.
J'avais demandé à Miss Valerion, la professeur de Défense contre les Forces du Mal, si je pouvais emprunter la salle aujourd'hui pour m'entraîner à lancer flipendo. Elle avait directement accepté. Trop gentille, cette prof !
Elle m'a même préparé un mannequin d'entraînement au fond de la salle, près du mur. Je me rappelle qu'elle nous avait déconseillé d'aller fouiller seul dans le placard où est rangé tout le matériel pour le cours. Je me demande ce qu'il peut bien y avoir dedans. Quelque chose de dangereux, sûrement, vu qu'elle tient à ce qu'on n'y aille pas. Mais c'est tout de même très gentil de sa part de m'avoir sorti le mannequin.

Je pose mon sac sur la table la plus proche et sors mon manuel : Sorts et contresorts.
Ça existe ça, des gnomes ? Je vois qu'il me reste beaucoup de choses à apprendre sur le monde magique.
Après avoir feuilleté les quelques pages réservées à ce sortilège, je ferme le livre. D'accord, j'adore l'histoire, mais ce n'est pas en apprenant par cœur celle de la création de flipendo que je parviendrai à le lancer correctement. Alors, c'est parti !

Je prend ma baguette fermement en main et me place au centre de l'estrade. Je me remémore la gestuelle du sort et la trace en l'air du bout de ma baguette. Dans un premier temps sans formuler le sort, afin de m'entraîner uniquement à la gestuelle. Ça ressemble à une petite vague.

Une fois que je me sens prêt et que j'ai le sentiment de faire la forme avec une fluidité suffisante, je m'approche du mannequin et le pousse d'un côté de l'estrade. Je me positionne pile en face de lui, à environ trois mètres dans un premier temps. D'abord, il faut que je m'entraîne à le lancer, et une fois que je serai plus ou moins à l'aise, je prendrai davantage de distance.

Je brandis donc ma baguette en la pointant en direction du mannequin. Je me concentré uniquement sur lui. C'est ma cible. Je ne dois me soucier de rien d'autre. Le silence qui règne dans la salle me permet de porter toute mon attention sur le mannequin.
D'un geste vif, je lance, en accentuant bien le "en" :
Flipendo !
Je sens un mouvement dans l'air. Une sorte de mini bourrasque est sortie de ma baguette. Mon livre, que j'avais laissé fermé sur une table du premier rang, s'ouvre et plusieurs pages se tournent.
Bon, le point positif, c'est que j'ai réussi à lancer le sortilège. Ok, j'ai lancé une forme diminuée de flipendo, car le sort devrait être plus puissant, mais c'est déjà ça. Par contre, le point négatif, c'est que même à trois mètres de ma cible, je ne l'ai pas touchée. Au moins, j'ai réussi à lancer le sort, contrairement à la dernière fois, pendant le cours de Miss Valerion. Maintenant, il faut que je me donne comme objectif de fournir de la puissance à mon sort et d'atteindre ma cible.

Bon, c'est reparti !
Flipendo !

@Alice Smith

Alice se balade dans le couloir. La jeune fille cherchait quoi faire. Lire ? Elle le faisait tous les soirs, et l’avait déjà fait ce matin. Se promener dans le parc ? Bof, il faisait assez frais aujourd’hui et Nikwisha avait la flemme d’accompagner notre petite protégée. Aller jouer avec Aaron ? Si seulement elle savait où il était ! Et si elle s’entraînait à lancer des sortilèges ? Elle aurait plus besoin de s’entraîner en cours de vol, mais l’envie de se ridiculiser en plein milieu du terrain…n’était pas trop présente.

Descendant au premier étage, la brune se dirige donc vers la salle de défense contre les forces du mal. La Smith aurait pu aller en salle de sortilège, mais étant avant au deuxième étage, elle préférait descendre les marches que les monter. De toute façon, elle adapterait son entraînement à la salle et à son matériel, rien de bien grave. Normalement, à cette heure, il n’y avait personne. Elle toque tout de même à la porte, avant de l’ouvrir.

Notre petite protégée entre alors et soudain elle entend un bruit. Regardant vivement d’où ça venait, elle vit dans la salle un jeune garçon s’entraîner sur un mannequin. Mais visiblement, il ne maîtrisait pas son sort à la perfection. L’enfant attendit deux secondes que le bruit se calme et dit, "excuse moi, je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un à cette heure-là". La jeune fille s’avouait un peu gênée.

Ça doit faire un quart d'heure que j'y suis. J'ai réussi à atteindre le mannequin quelques fois, mais mon sort n'est pas encore très puissant.
Flipendo !
La force invisible qui sort de ma baguette vient toucher le mannequin de plein fouet. Ouf, il y a de l'amélioration au niveau de la précision. Et mon sort était peu plus puissant qu'avant. C'est pas encore ça, mais c'est déjà une petite évolution.
Alors que je jauge mes progrès, j'entends un bruit au fond de la salle. Je me retourne. Non, rien. Bon, j'ai dû l'imaginer.
Mais quelques secondes après, j'entends :
"excuse moi, je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un à cette heure-là"
Ah si, il doit bien y avoir une personne, donc. Je le retourne une nouvelle fois pour vérifier. Ah, c'est bon, je la vois. C'est une tête qui dépasse de la porte de la salle !
Non non, ne t'excuse pas. Il y a même pas de quoi s'excuser, je ne t'avais pas entendu !
D'une voix plus réservée, je continue :
Tu veux réviser des sorts, toi aussi ?
Je l'invite à descendre d'un signe de la main et à me rejoindre sur l'estrade.
Viens, si tu veux. L'estrade est suffisamment grande pour qu'on puisse travailler à deux !
Et puis elle a l'air d'être plus grande que moi. Elle pourra peut-être me donner quelques conseils pour me permettre de donner plus de puissance à mon flipendo.

@Alice Smith

Il dit alors qu’il n’y a pas de quoi s’excuser, le sourire aux lèvres, Alice hoche la tête disant un petit "merci". Répondant ensuite à ses questions, la brune dit alors "oui, en effet. J’aimerai réviser un peu". Refermant doucement la porte, notre petite protégée s’avance vers le fond de la salle, là où était le jeune homme. En effet, l’estrade était assez grande pour qu’ils travaillent dessus à deux.

L’enfant sort sa baguette de sa manche et regarde les objets autour, peut-être qu’elle pourrait essayer une métamorphose ? Il y avait beaucoup de choses, notre petite protégée ne savait pas quel sort faire. La lionne devait avoir un bon nombre d’idées. Regardant une petite boîte posée bleue dans son sac qu’elle avait laissé plus loin, Alice dit "Wingardium Leviosa". L’attrapant ensuite dans sa main, l’enfant s’assit en tailleur à même le sol et la pose en face d’elle. La jeune fille la regarde fixement, ce sera parfait. Un petit sourire aux lèvres, Alice se promit de transformer cette boite en dragon ! Un petit dragon évidemment, rien d’énorme, sinon, ce serait trop dur et aussi beaucoup trop disproportionné.

Sortant deux minutes de son projet par politesse, Alice tourne la tête vers le jeune garçon qui portait l’uniforme de Gryffondor. S’intéressant à lui, la Smith dit alors "tu t’appelles ?". Quelques secondes après, l’Anglaise trouve plus judicieux de se présenter avant, c’était également moins intimident pour son camarade, elle dit donc "moi, c’est Alice !".

Elle me remercie pour lui avoir proposé de venir me rejoindre sur l'estrade, puis répond à ma question.
"oui, en effet. J’aimerai réviser un peu"
Elle descend les marches de la salle pour me rejoindre, pose son sac un peu plus loin et sort sa baguette. Elle semble réfléchir, puis se retourne vers ses affaires, comme si elle avait oublié quelque chose. Elle pointe alors sa baguette vers son sac et lance :
"Wingardium Leviosa"
Une petite boîte bleue s'élève alors dans les airs, au dessus de son sac, vient vers nous et se pose tout en douceur dans sa paume ouverte.
Elle s'assoit alors en tailleur par terre et commence à examiner la boîte.
Après quelques minutes passées dans le silence, pendant lesquelles je la regarde, émerveillé par ce qu'elle vient de faire - je ne connaît pas encore Wingardium Leviosa - elle se retourne vers moi, comme si elle viens de se rappeler ma présence, et m'adresse ces paroles :
"tu t’appelles ?"
C'est bien ça. L'étude de cette petite boîte bleue lui a fait totalement sortir de l'esprit ma présence.
"moi, c’est Alice !"
Je la regarde d'un air amusé.
Et moi c'est Alexis !
Puis je baisse les yeux et lui dit timidement :
C'est trop classe comme t'as fait volé ta boîte ! Tu es en quelle année ?
Je suis pas du tout habitué à faire des compliments à des inconnus. Et pourtant, ça doit être bien d'entendre un compliment de la part de quelqu'un. Je devrais en faire plus souvent.

En attendant sa réponse, je jauge la distance qui me sépare du mannequin. J'ai réussi à m'atteindre sans trop de difficulté, lors de ma précédente tentative. Je décide donc de m'éloigner de quelques pas supplémentaires pour rajouter de la difficulté.
Flipendo !
Cette fois, la force invisible qui s'échappe de ma baguette frôle le mannequin et vient s'écraser contre le mur.
Très bien. J'ai donc cerné mon nouvel objectif. Atteindre le mannequin qui est, cette fois, plus éloigné.

@Alice Smith

Ravie de voir qu’il avait apprécié son sort, la jeune fille répond "en quatrième année !". La brune eut alors un lointain souvenir en tête, celui de l’apprentissage de ce sort, quand elle s’entraînait a faire voler les chaussettes de ses pensionnaires dans le dortoir des filles de Gryffondor. Ce souvenir la faisait beaucoup rire, plus que si on lui lançait un rictusempra ! La Smith se rappelle des essais sur les lutins de cornouailles ou les gnomes en défense contre les forces du mal.

En sortilège, elle avait appris le sortilège glacius pour faire tomber de la neige, la sienne était bien poudreuse. En soin aux créatures magiques, la quatrième année avait travaillé les boursoufflets, mais aussi les niffleurs, elle en avait même surnommé un Rudolphe. En potion, elle avait vu un nouvel ingrédient, le mucus de veracrasse. Et pleins d’autres nouveautés, dans chaque matière. Parfois, dans le dortoir, à l’heure de la veillée, les filles de Gryffondor échangeaient quelques nouveautés qu’elles avaient étudié dans la journée, mais parfois Alice ratait ce moment pour aller observer les étoiles et comètes du haut de la tour d’Astronomie.

Sortant de ses pensées, notre petite protégée se tourne à nouveau vers son camarade, "dit, tu veux voir apparaître un bébé dragon ? T’en fais pas, il est petit, presque inoffensif et facile à contrôler, fait juste attention à ne pas te brûler !".

Alors que mon nouveau flipendo atteint une nouvelle fois le mannequin, pourtant plus éloigné, Alice me dit qu'elle est en quatrième année. Wouaw, quatrième année ! Ça fait même pas un mois que je suis à Poudlard et je me sens tellement changé. J'ai appris déjà tant de choses sur la magie. Alors je n'arrive même pas à imaginer toutes les connaissances que j'aurai quand je serai en quatrième année. Si jamais je suis pas renvoyé avant !
Estimant que j'ai assez perfectionné mon flipendo pour aujourd'hui, je me rapproche de l'endroit où s'est assise Alice.
Elle lève la tête vers moi, et me demande :
dit, tu veux voir apparaître un bébé dragon ? T’en fais pas, il est petit, presque inoffensif et facile à contrôler, fait juste attention à ne pas te brûler !
Un bébé dragon ? Elle me prend pour qui ? Ça existe pas, les dragons. Elle croit quoi ? Elle croit en la mag... Ah ben oui, c'est vrai, la magie existe. Alors peut-être que les dragons aussi ! Oh oui, trop cool !
Mais c'est dangereux, non ? Ah oui, elle a dit que ça ne serait qu'un bébé. Bon, pourquoi pas, alors !
Un dragon ? Ça existe !? C'est trop fou ! Comment tu peux t'y prendre pour en faire apparaître un ? Tu en as un dans ton sac ? C'est autorisé, ça ?
Je dirige mon regard vers le sac d'Alice, affichant soudain une mine terrorisée. Mais malgré toute l'attention que j'y porte, je ne vois aucun mouvement. Il doit donc sûrement être dans la petite boite bleue qu'elle vient de faire sortir de son sac. Mais pareil, aucun son ne provient de cette boîte.
À moins qu'il n'existe pas encore. C'est peut-être de la métamorphose ! Elle veut transformer un objet en bébé dragon. C'est possible, ça ?

Un sourire aux lèvres, la Gryffonne ne réponds pas avec ça voix aux nombreuses questions de son jeune camarade, mais avec les gestes. Fixant la petite boîte bleue posée en face d’elle, Alice commence à stresser légèrement. Il faut que je me calme. C’est un sort de troisième année. J’ai durement travaillé sur celui-là, je vais réussir. Se concentrant sur le travail de visualisation, l’enfant pointe la boîte du bout de ma baguette, d’une voix assez déterminée la rouge et or dit alors "dracarys !".

Un dragon, d’une cinquantaine de centimètres avait fait son apparition. Malgré sa petite taille, il pouvait vite causer des bêtises. Alice fait alors de son mieux pour le garder dans ses bras et garde sa baguette à la main prête à tout. Dans sa tête, la Smith réfléchit : comment éviter les catastrophes ? S'il veut s’enfuir où qu’il est trop agité, elle l’immobilisera. S'il commence à mettre le feu, la Gryffonne lancera le sortilège de pluie. Ça devrait le faire, non ?

Observant le petit dragon qu’elle tenait un peu trop fermement à cause du stress, Alice sourit. Il était mignon. Regardant alors Alexis, la lionne dit d’une voix amusée, "tu veux le toucher ? Tu peux même le prendre dans tes bras si tu fais attention à tenir sa gueule juste au-dessus naseaux pour éviter les dégâts !". Ce dragon était sage, mais il avait un peu la bougeotte ! Ses écailles étaient marrons et rouges, mais notre petite protégée ne s’y connaissait pas assez dans le domaine pour savoir son espèce. Peut-être qu’Alexis s’y connaissait lui ?

Souriant devant mes paroles, Alice ne le fait pas attendre plus longtemps et lance : dracarys !
C'est alors que la petite boîte bleue, totalement inoffensive, pas du tout vivante, se transforme en un bébé dragon qui, lui, regorge de vie.
Wouaw, Alice, c'est trop bien ! C'est de la métamorphose ?
Malgré sa petite taille, d'une cinquantaine de centimètres, je pouvais voir distinctement ses écailles rouges écarlates. Et puis parfois, des toutes petites flammes sortaient de ses narines. Alice le prend dans ses bras, d'une manière assez spécifique. Sûrement pour pas qu'il nous cause de problème et se mette à enflammer la salle de Défense contre les Forces du Mal. J'ai pas envie d'avoir Miss Valerion sur le dos, moi !
Alice me demande alors si je veux le toucher, voire même me prendre dans mes bras. Comme un vrai bébé !
Euuuh, j'vais pas dire non, hein, dis-je en rigolant. Mais tu es sûre que je peux ? 'Fin, c'est pas dangereux ?
Mais, malgré ces paroles quelques peu angoissée, je m'accroupis près d'Alice et pose une main délicate sur les écailles dorsales du petit dragon. Mes yeux scintillent. Je n'aurais jamais imaginer en voir de mes propres yeux, surtout aussi tôt dans mon apprentissage à Poudlard ! Et puis surtout, je ne savais même pas que ça existait ! C'est fou, tout ce que je vis ici.

C’était trop mignon de voir la réaction de son camarade. Alice en rit doucement, "oui, je ne te mettrai jamais en danger voyons ! Allez, n’ai pas peur !". Une fois qu’il est à la hauteur de notre petite protégée, il caresse doucement le dragon, déterminé à lui montrer à quel point c’est agréable de le prendre dans ses bras, cette petite créature toute tiède, la jeune fille lui pose carrément sur les genoux. Gardant tout de même une main pour maintenir sa gueule.

La brune sourit alors, voyant la surprise qu’affichait le visage d’Alexis. Avant de rire de plus belle. Dans son visage, on voyait un air enfantin et beaucoup de gaieté, c’était comme ça chez Alice. Après quelques minutes passées aux côtés du dragon, l’enfant le retransforme en une petite boîte bleue, sans vie… C’était si facile de donner la vie un être avant de lui retirer. Avant de répondre "oui, j’ai appris ça en métamorphose". La rouge et or observe la petite boîte bleue quelques secondes en silence, un peu nostalgique.

Récupérant son sourire, notre petite protégée dit alors "je pense que je vais te laisser, j’ai quelques petits trucs à faire ! Mais tu es vraiment sympathique, si jamais tu veux me revoir demande Alice Smith en quatrième année à Gryffondor, et tu peux m’écrire évidemment". Le sourire aux lèvres l’enfant ne se lève pas pour autant, elle attrape la boite bleue dans ses mains et l’observe encore une fois.