Une autre Smith. Un nom particulièrement courant dans les îles britanniques cependant. "Miss Smith puis-je avoir vos prénom et maison s'il vous plaît?" Puisqu'il connaissait déjà le garçonnet, il ne lui manquait plus que ces dernières informations pour savoir quels étaient les directeurs à contacter dès le lendemain matin. Inutile de les réveiller le soir même a priori. En attendant, l'adolescente tremblait toujours, aussi, Diarmuid sorti sa baguette magique pour faire apparaître deux capes depuis la lingerie du château et en donner une à la jeune Smith. "Couvrez-vous, pas la peine de tomber malade en plus." Non, il n'avait pas spécialement envie de les voir débarquer le surlendemain à l'infirmerie. Oh bien entendu il retiendrait le 'vous l'avez chercher' parce que ce n'était pas professionnel, mais... diable que certains étudiants oubliaient de réfléchir avant d'agir! Sans parler de... Oui, non, ce point là, il allait l'occulter, il avait eu seize ans. Quoique ces deux là étaient plus jeunes que ça à n'en pas douter.

Puis, Aaron avait rassemblé les affaires au sol, celles qu'il voulait cacher. Tenant le couteau - puisque maintenant il pouvait le voir et le garçon avait apporté la confirmation verbale de ce qu'était l'objet ayant réfléchi la lumière de son sortilège - entre deux doigts, comme à distance. Il échangea le nécessaire pour écrire et la lame avec la cape. "Et donc vous, vous mettez vos affaires pour écrire quand j'arrive pour les dissimuler? Je dois m'inquiéter de ce qui peut y être écrit?" Un niffleur de trois jours! On ne dissimulait pas quelques feuilles de parchemin et deux plumes. Un couteau par contre...

Suite à la question, l’enfant reste muette. Le stress montait, ce n’était vraiment pas une sensation qu’on aimait avoir. Elle voulait qu’une seule chose : disparaître sous terre. Je pense que vous ne voudriez pas vraiment être à sa place, il vaut mieux en être lecteur que personnage pour le coup.

Aucun son n’était sorti de sa bouche, à vrai dire c’est à peine si la brune l’avait ouverte. Attrapant la cape qu’il lui tendait et l’enfilant vivement, notre petite protégée dit "merci…". Mais ce n’est pas pour autant qu’elle cesse de trembler, au contraire, même pas deux secondes après ça avait repris de plus belle. Répondant pour éviter que le silence leur pose plus de problèmes Alice dit donc "Alice Joy Smith, quatrième année établie à Gryffondor".

Le jeune Smith tends alors les affaires, ce qui était sûr, c’est que le couteau allait leur poser problème et leur créer de gros ennuis. Très gros même ! Le stress l’emportait et le regard dans le vide, la petite voyait un peu flou et n’étendait plus grand-chose, à part trembler et enfoncer ses ongles dans sa cuisse elle n’était plus bonne à grand chose. L’enfant a la respiration un peu bruyante, c’était vraiment gênant quand ça arrivait. Pour cacher que c’était du stress, Alice se mis à tousser pour faire croire qu’elle avait juste un peu mal à la gorge.

Je ne savais plus du tout où me mettre dans cette situation, cette fois-ci c'était sûr, mon directeur de maison allait être au courant, et il faudrait peu de temps avant que tous mes camarades aussi et que je subisse un grand nombre de moquerie, pour finir par le pire de tous... la directrice. Une fois rentré au dortoir, et encore, si l'adulte m'autorisais à y aller, il était sûr que je pourrais d'ores et déjà faire mes bagages pour me préparer à rentrer chez moi. Et enfin, mes parents qui me verront arriver une lettre d'expulsion à la main allait probablement me mettre à la rue, comment un jeune garçon comme moi allait bien pouvoir s'en sortir dans la nature si cruelle, avec aucune connaissance pour s'en sortir.

Il était préférable de se chasser ces mauvaises idées de la tête qui allait encore plus me faire stresser, alors je me contentais de rester silencieux en attendant les prochaines directives de l'infirmier pour savoir à quelle sauce nous allions être cuisiné, le tout en caressant la main de ma dulcinée pour essayer de faire redescendre la très visible pression qui montait en elle, je n'avais vraiment pas envie qu'elle s'évanouisse au milieu de nous trois et que nous devions gérer cette situation en plus. Mais quoi qu'il arrive, nous avions fait ceci en connaissance de cause et devions simplement assumer les conséquences de nos actes.

Si la jeune fille lui avait répondu sur son identité tout le reste était resté sans réponse. Diamruid observa tout à tour l'adolescente et le garçon que semblait plus vouloir piper mot. Bien. C'était leur droit. Et lui c'était son devoir que tout ce petit monde respecte le règlement de l'école. "Avant de voir à votre punition je vous laisse une dernière chance de m'expliquer, vraiment, ce que vous faisiez ici avec de quoi écrire et un couteau sans rien sur le dos ou presque." Son regard passa de l'un à l'autre pour voir s'il avait bien été compris. Et, dans le cas où ça ne le soit pas, l'infirmier ajouta: "Vous taire ou tenter de me mentir ne fera qu'aggraver votre situation. Situation dont les professeurs Mason," il posa ses prunelles sur Alice, "et Dawson," son regard dériva vers Aaron, "seront au courant dès demain matin. A vous de voir à quel point je vais devoir émettre des suppositions."

Il espérait que l'un des deux finisse par parler. Parce que tout leur matériel faisait penser à une magie impliquant le sang et si personne ne disait rien qui puisse le rassurer il n'hésiterait pas à s'en inquiéter au près des deux hommes, voir de la direction si jamais cela était nécessaire. C'était quelque chose à manier avec précaution et ce n'était clairement pas quelque chose que des enfants pouvaient appréhender correctement.

Alice inspire un grand coup, elle ne sentait plus le bout de ses doigts. La pression était de trop. La brune ne supportait vraiment pas les situations malaisantes. Mais elle savait que ça pouvait durer encore longtemps. Afin de faire finir ça, l’enfant dit alors tout ce qu’elle sait sur le sujet "on…on l’a décidé dans la grande…salle au repas…de ce soir…et c’était mon idée…excusez-moi…je…j’ai…eu l’idée qu’on fasse…un contrat de sang…c’était vraiment…idiot de ma part…".

Notre petite protégée tremblait à présent. Le silence pesait sur ses lèvres. L’enfant ne savait pas quoi ajouter. De toute façon son idée était tellement débile que personne ne croirait ça… On la prendra juste pour une menteuse, et elle aura une punition digne de ce nom ! Ses mains tremblaient, alors elle les accroche à ses vêtements. Serrant fermement. La brune n’osait plus décrocher un regard à Aaron, ni à l’infirmier, sinon elle sentait que ses yeux allaient s’humidifier.

Beaucoup de questions tournaient dans la tête d’Alice. Et il fallait dire que c’était très préoccupant pour elle. Qu’allait-il se passer ? Que ce silence signifiait ? À quoi Aaron pensait ? Pourquoi il ne parlait pas ? La Smith préférait se taire et laisser durer la souffrance du silence qui durait. De toute façon, elle l’avait bien mérité, avec mon idée totalement débile. Je sais pas à quoi je pensais franchement ! N’importe quoi…