Trop s’en est trop, ils vont m’entendre.

Veronica était à bout. Cela faisait deux bon mois qu’elle était revenu à Poudlard, et elle était clairement frustrée. Et révoltée. C’était une situation inadmissible. Elle avait réussi à supporter la première année, mais ce problème semblait s’être empiré avec cette nouvelle année, drastiquement. D’autant que personne n’avait l’air de vouloir prendre les choses en main. Elle avait patienté pourtant, d’abord pendant une semaine, puis un mois, et rien. N’y avait-il donc personne qui ne se préoccupait de cette horrible affaire ?

A quoi nous servent les préfets franchement !

Après un énième repas dans la Grande Salle, qui fut la dernière goutte à faire déborder le vase, elle se décida à prendre les choses en main. Et c’est donc d’un pas résolu et un tantinet énervé qu’elle s’était mise en tête de trouver les coupables : les elfes devaient bien avoir un quartier général caché, non ? Elle savait que ce ne serait pas une mine affaire de trouver l’entrée, mais ce n’est pas ce détail qui l’arrêterai.

Est-ce que c'était une bonne idée de commencer par le premier étage…?

Toujours est-il qu’elle était en mission, et la brune le prenait très sérieusement. Il y avait peu de chose qui lui tenait à cœur, et quand c’était le cas, elle y allait à fond. Et là, c’était son amour pour le chocolat qui était atteint. Rien que de penser à tous ces repas, à tous ces petits déjeuners, déjeuners, diners, presque privés de la présence de ce doux met sucré, elle rageait. Il fallait qu’elle retrouve le chocolat, qui manquait cruellement sur les tables de Poudlard lors des repas.

Ce complot des elfes allait prendre fin. Dans le sang s'il le fallait.

Car oui, dans son esprit, il s’agissait effectivement d’un complot. Gardaient-ils tout pour eux ? Avaient-ils décidé de mener leur propre rébellion ? Etait-ce une manœuvre de l’école de retirer toutes traces de friandise au fil des années ?

Il fallait qu’elle mène l’enquête.

@Constance Nelson, voilà . J’espère que ça te va, si je dois changer des trucs dis-moi. Tu peux considèrer que Veronica farfouille un peu partout dans les coins.

Nous étions un dimanche en fin d'après-midi. Alors que je reviens d'une promenade dans le parc, par ce temps froid et sec annonciateur de l'hiver, je marche dans le couloir, déboutonnant mon manteau, direction le terrier.

Brrr quel froid de canard qu'il faisait...

Les couloirs semblent déserts, les élèves sûrement bien au chaud dans leurs dortoirs ou salles communes, ou bien en train de finir d'étudier dans la bibliothèque.

Vivement que j'arrive au terrier.

Je pense avec réconfort au feu qui a dû être allumé dans la cheminée du salon puis à une tasse de thé ou de chocolat chaud (j'ai ramené du chocolat chaud en poudre, c'est pas aussi bon que du vrai mais c'est quand même réconfortant) que je pourrais me faire avec la bouilloire. Et pis me plonger dans mon roman du moment. Je suis en train de finir l'un des volumes des Chroniques de Narnia.
Alors que je m'approche du coin où il y a l'entrée de notre terrier, je sors de mes pensées en voyant une jeune fille fureter pas loin.
Je m'arrête.

Mais qu'est ce qu'elle cherche ?

Penchant la tête de côté, je la regarde faire. Elle tâte des pierres du mur.

Elle est quand même pas en train de chercher l'entrée du terrier ?

Mmh.. elle est pas de chez nous, pensais-je en avisant la couleur de sa cravate verte.

- Ermm... j'peux t'aider ? dis-je pour attirer son attention.

238 - @Veronica Blackburn ça y est Constance est arrivée et clairement, ton manège l'intrigue...

Ses recherches ne menaient à rien pour le moment, mais elle était loin d’abandonner. Les pierres, les tableaux, les statuts… Rien n’échapperait à son inspection. C’était le seul moyen de réussir sa mission et de réclamer justice auprès des elfes de maison.

Si seulement elle avait ne serait-ce qu’un indice…

Elle savait déjà où se trouvait les cuisines, comme la plupart des gens, mais elle était persuadée que le territoire des elfes étaient plus grands que cela... Bien qu'elle n'avait rien découvert pour le moment. Elle fut soudainement interrompu dans son travail minutieux par une voix, et la brune ne put s’empêcher de sursauter.

« Oh, euh… Salut. », lui dit-elle en inspectant rapidement le couloir des yeux. Elle ne remarqua personne d’autre. Veronica se doutait qu’elle pouvait paraitre suspicieuse, à farfouiller partout.

Mais elle n’avait pas le choix. Il fallait qu’elle se dresse devant l’injustice. Veronica fixa pendant quelque instant la sorcière en face d’elle. Un Poufsouffle, évidemment. Les cheveux châtains et le manteau déboutonné, elle ne semblait pas très menaçante. Aussi, cela encouragea la Serpentard à lui répondre.

« Euh… Non, je pense pas. Enfin si peut-être… »

La brunette était en pleine hésitation. Demander, ne pas demander, l’envoyer paitre ? Pour l’instant ses recherches n’avaient rien donné, et elle n’allait pas tarder à perdre patience.

On tente le tout pour le tout. Peut-être qu’elle ne sait rien de toute façon.

« Est-ce que tu sais où sont... les cuisines? ». Veronica savait très bien où elles se trouvaient, mais si elle comptait lui demander des informations, elle devait bien commencer quelque part.

Décidément, je vais de surprise en surprise ! L'entrée des cuisines ? Mais pourquoi faire ?
C'est vrai que le terrier se trouve juste à côté d'elles mais... ça m'est pas vraiment venu à l'idée d'aller y faire un tour depuis que je suis là. Et d'ailleurs, je ne crois pas que ce soit le cas de mes camarades de maison : nous avons beau être gourmands - peut être même que s'il y avait un titre de gourmandise, qu'on l'aurait - nous savons que l'accès est interdit aux élèves. Enfin je crois.
L'idée qu'un des gars, avec témérité ou surtout bêtise de vouloir se la jouer, ai tenté d'y pénétrer est plausible. Mais on en aurait entendu parler, non ?
Peut être a-t-elle besoin de transmettre une information aux elfes de cuisine ? L'idée aussitôt pensée s'évapore : si tel était le cas, elle passerait par un préfet. Mmmh, mais que veut elle alors ? Une p'tite fringale peut être ?
Si c'est pour cette raison, elle a quand même du culot, je trouve.

Observant avec curiosité la jeune brune, je préfère la prudence :
- Euh, oui, comme tout le monde je pense... je sais qu'elles sont par là mais vaut mieux laisser les elfes, tu vois. Mais, qu'est ce que tu veux y faire ? Tu sais, si tu as besoin de relayer une info, tu devrais passer par tes préfets de maison.

@Veronica Blackburn - 236
clairement tu as titillé sa curiosité, même si elle préfère d'abord jouer la carte "prudence"

Veronica souffla. Pourquoi n’était-elle pas tombée sur une personne moins méfiante ? Cette Poufsouffle ne savait pas où se trouvait la cuisine, ou du moins elle ne voulait pas lui dire, et elle avait décidé de la questionner.

« Je… dois parler aux elfes d’un truc… privé », répondit-elle avec précaution, « une affaire entre eux et moi. »

Et passer par les préfets ? Il n’ont même pas remarqué que le chocolat se faisait de plus en plus rare sur les tables. Ils étaient peut-être les complices des elfes de maison, alors comment pouvait-elle leur faire confiance ? Elle ne pouvait faire confiance à personne, tant qu’elle n’aurait pas pu interroger les elfes. Si ça se trouve, elle aussi est dans le coup !

La Serpentard était seule sur ce coup-là. Mais elle avait les épaules pour cette mission, elle en était persuadée. Donc elle se décida à faire ce qu’elle savait très bien faire... enjoliver la vérité.

« J’en ai déjà parlé avec les préfets, mais ils ne veulent pas m’aider… », ajouta-t-elle, avec une mine soudainement triste, « les elfes doivent avoir récupérés quelque chose à moi… que j’avais oublié dans un de mes pulls sales… ».

Disons plutôt qu'ils ont mon chocolat.

C’était une totale improvisation, mais la brunette se savait bonne menteuse depuis toute petite. Enfin, la plupart du temps. Elle espérait que l’autre jeune fille prendrait pitié, et lui donnerait plus d’informations, ou du moins qu’elle serait moins méfiante.


@Constance Nelson

La jeune Serpentard à la frange soupire, d'un air agacé, ce qui me fait lever un sourcil.
Quelles pensées peuvent l'habiter ? Ce projet qu'elle a est-il si important ?

Sa réponse qui se veut énigmatique m'intrigue davantage. Elle veut parler aux elfes ? en privé ? Voilà une idée étrange et pas commune. Qu'est ce qu'elle leur veut ?

Son visage alors se fait triste, les coins de sa bouche descendant un peu sur les côtés dans une moue pas très naturelle je trouve et le changement est trop soudain. Elle indique que les préfets sont déjà au courant et elle mentionne une histoire où les elfes lui auraient dérobé quelque chose.
Mes sourcils jusque là soulevé par la curiosité, se froncent sous le coup de l'incompréhension. Mais qu'est ce qu'elle me chante là ?

Penchant la tête sur le côté, sans m'en rendre compte, je la dévisage tout en lui répondant :
- Ah oui ? Ils veulent pas t'aider ? C'est bizarre... ça leur ressemble pas. Et... les elfes t'ont piqué quelque chose, c'est ça ? C'est bizarre... En général, le linge sale est récupéré oui, mais les poches sont toujours vidées. Dis-moi... tu serais pas en train de me raconter des salades par hasard ? Je lui demande en haussant un sourcil, ma voix se faisant amusée face à un tel stratagème. Si tu me disais c'que tu cherches vraiment, peut être que je pourrais t'aider ? finis-je par lui proposer.

Et voilà, son comportement étrange, son histoire un peu abracadabrante... tout ça a bien titillé ma curiosité et j'espère bien réussir à avoir le fin mot de l'histoire.

@Veronica Blackburn : va falloir jouer franc jeu ! 273

C’était raté. Mais en même temps elle s’en doutait vue le peu d’effort qu’elle avait mis dans son mensonge.

N’empêche, les Poufsouffle ne sont pas censés être naïvement altruistes ?

Néanmoins, s’il y avait bien un mot qui pouvait décrire Veronica quand elle avait une chose en tête, c’était bornée. Et elle se refusait de dire quoi que ce soit à une potentielle alliée des elfes criminelles. Jamais. Elle souffla, faisant tomber son masque de tristesse et, en apparence, de défiance.

« Bon, ok », finit-elle par dire, « y’a des trucs qui disparaissent petit à petit dans le château. Mais j’ai l’impression que y’a que moi qui ait remarqué. » Ce qu’elle disait n’était pas un mensonge cette fois-ci, mais il fallait qu’elle reste vague pour ne pas alerter la possible suspecte, « et tu penses que les préfets me croiraient ? Une deuxième année qui semble être la seule à le voir ? Bonjour l’étiquette de barjo. »

T’aurais pu en parler à Tamsin, lui dit soudainement une petite voix dans sa tête. Non, c’était sa mission, à elle. Toute seule.

« Et je sais aussi où sont les cuisines... mais c'est pas ça que je cherche. Est-ce que tu sais s'il n'y aurait pas un autre endroit où vont les elfes ? » ajouta-t-elle, sentant l’agacement pointait le bout de son nez, « sinon je vais continuer mes recherches. »

Elle en avait assez de perdre son temps avec l’autre sorcière.

La brunette soupire alors et son visage change du tout au tout. Comme je m'en doutais, toute son histoire n'était pas tout à fait honnête.
- Bon, ok, y’a des trucs qui disparaissent petit à petit dans le château. Mais j’ai l’impression que y’a que moi qui ait remarqué.
A ces paroles, je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils, mon esprit en intense concentration. Des trucs ? Quels trucs ?
Et mon petit doigt me dit que cette fois-ci, elle semble plus... honnête. Mais elle est bien trop vague dans ses explications.
- et tu penses que les préfets me croiraient ? Une deuxième année qui semble être la seule à le voir ? Bonjour l’étiquette de barjo.
Je fais une petite moue.
- Qui te traite de barjo ? ça dépend de quels "trucs" tu parles ?
Sa façon de parler démontrait que les "trucs" dont elle parlait revêtait un sujet qui lui tenait particulièrement à coeur. Sa façon de faire, vouloir le garder secret, titillait ma curiosité. Et maintenant, là où on en était, on avançait pas trop, enfin, un peu. Elle avait bien voulu se la jouer franc jeu. Quoique. Peut être qu'elle me mentait encore ?
D'une voix agacée, elle énonça donc sa question : est-ce que je connais un autre endroit où vont les elfes ?

Je me mords un peu la lèvre. Le truc, c'est que l'entrée des cuisines est à l'autre bout du château, au niveau des sous-sols. Et si on réfléchis bien, s'il y avait réellement un endroit spécifique aux elfes, il devrait se trouver à proximité. Dans les sous-sols également ? Je ne sais pas pourquoi, peut être du fait qu'avant, dans les grandes maisons, les manoirs, les hôtels... les chambres des elfes étaient souvent au rez de chaussée ou à l'étage en-dessous. Alors pourquoi pas un château, mmh ?
A moins qu'en réalité il y ait une sorte de passage secret quelque part dans les couloirs?
Toute à mes réflexions, je reste songeuse sans un mot.

- En fait, peut être que tu te trompes d'endroit ? avançais-je finalement prudemment. J'ai p't'être une idée. Mais c'est donnant-donnant, dis-je d'un air solennel. Si tu me dis ce qu'tu veux y faire, alors je te dirais ce à quoi je pense... dis-je d'un ton qui se veut mystérieux.

Si ce projet, cette quête, est vraiment important pour elle, alors faut qu'elle me fasse confiance pour que je lui livre mon idée. Et oui. Je veux savoir ce qu'elle mijote. C'est bien plus distrayant que de partir au terrier, tout ça. Et pis, elle a dit qu'elle était en deuxième année, comme moi. Son visage ne me disait rien au premier abord, mais en même temps nous sommes quand même beaucoup par promo et elle est de Serpentard... j'en connais pas vraiment de cette maison.

@Veronica Blackburn - 474

Mais personne me traite de barjo justement pour l’instant… Argh elle peut arrêter avec ses questions la madame trop curieuse ?!

Elle garda ses pensées pour elle, cela n’apporterait rien à l’échange si elle s’énervait réellement.

D’autant que la sorcière finit par ajouter qu’elle avait une idée en quelque sorte. Enfin bon, « p’t’être une idée » c’est vague quand même…

Qu’importe, Veronica n’avait aucune piste pour le moment, alors un peut-être valait mieux que rien. Mais cela ne voulait pas dire qu’elle faisait confiance à la nouvelle venue, loin de là.

« Je pense t’en avoir dit assez, non ? Alors dis-moi ce que tu penses avoir comme info… », se contenta-t-elle de répondre. Prévoyant déjà les protestations de la sorcière, elle ajouta, d’un ton neutre mais sincère : « je ne te fais pas confiance, et clairement toi non plus si tu me poses autant question, miss-je-ne-me-présente-même-pas… Donc soit tu me dis ce que tu sais soit je te prierais de retourner à tes… occupations de Poufsouffle. »

Qu’elle fasse partie ou non du complot, sa maison était connue pour son attrait pour la nourriture, alors la disparition du chocolat ne devait pas l’impacter plus que ça. Leur salle commune devait en regorger après tout. Toujours est-il que la Serpentard était en train de stagner, à cause d’elle. Soit elle l’aidait, soit elle dégageait.

@Constance Nelson

La Serpentard me regarde avec un air excédé, ce qui me fait lever les sourcils.
Elle m'envoie un peu balader d'un ton agacé comme quoi elle m'en a assez dit et me demande de lui dévoiler tout de go mon information.
D'un ton plus calme, elle rajoute qu'elle ne me fait pas confiance, qu'elle suppose que moi non plus tout en me reprochant clairement de pas m'être présenté.
Elle est sérieuse là ? je pense interloqué devant une telle manière de s'exprimer. Pas vraiment le genre d'attitude qui donne envie d'aider, en fait. D'ailleurs, elle non plus ne s'est pas présenté, alors ce n'est pas vraiment la meilleure des manières d'engager les présentations.
Je n'ai pas le temps de rétorquer quoi que ce soit qu'elle poursuit, toujours sur un ton calme, mais plus méprisant qu'autre chose sur la fin, je trouve :
- Donc soit tu me dis ce que tu sais, soit je te prierais de retourner à tes… occupations de Poufsouffle.

Cette attitude était vraiment déplaisante et là, alors qu'on a engagé la conversation il y a à peine quelques minutes, voilà déjà qu'elle se permet de me parler sur ce ton ! Non mais quel toupet !
- Euh déjà, qu'on soit claires, je suis venue dans une optique erm... amicale alors pas besoin d'me parler sur ce ton, et j'te f'rais dire que toi non plus tu ne t'es pas présenté !
Je la regarde dans les yeux, bien en face pour lui faire sentir mon agacement et plaçant un sourire poli sur mes lèvres, je lève une main devant moi, paume vers le ciel, en enchaînant :
- Donc j'm'appelle Constance, si ça peut te ... rassurer ? là mon ton était plus ironique, et toi, c'est quoi ton nom mademoiselle-mauvaise-humeur ?

On ne partait pas vraiment sur de bonnes bases, mais il était hors de question que je la laisse me parler ainsi sans rétorquer quoi que ce soit.
- Bref, tu sais quand on est prêt à recevoir de l'aide de quelqu'un, en général, pour qu'il ai confiance en nous, on joue la carte de la sincérité et de l'honnêteté plutôt que des histoires abracadabrantes. Faut pas s'étonner ensuite que la personne qui te vient en aide soit sur ses gardes. Donc, on a deux options : soit tu es honnête et tu m'dis c'que tu cherches vraiment et je fais de mon mieux pour t'aider, soit tu gardes ça pour toi, j'en fais de même et je retourne en effet à -comment tu dis déjà ? - mes occupations de Poufsouffle.

Voilà, la balle était dans son camps maintenant. J'étais restée assez calme malgré l'agacement que je ressentais. En fait, j'étais aussi agacée par sa façon de m'avoir parlé que de ma propre curiosité.
De toute façon, on allait être fixé : soit elle jouait la carte de la sincérité soit elle se débrouillait toute seule.

@Veronica Blackburn - 484